memoire de master arts et sciences de l'enregistrement - Intro - Free

1 nov. 2007 ... définitions raisonnées plus avancées .... insertion économique, par l'activité
économique .... Voir Ouvertures Hors série, n° 3, 1990 : Centres sociaux entre
...... droit, d'exercice de cette liberté : elle est ouverte à tous en droit, mais en fait,
...... voir Citoyenneté et société, Cahiers français n°281, mai-juin 1997, ...

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|MEMOIRE DE MASTER ARTS ET SCIENCES DE L'ENREGISTREMENT |
|Année Universitaire 2005 - 2006 |
|Le paradoxe du vidéoclip chez Noir Désir |
|Par François DIEBOLT |
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[pic]
« Lorsque des motivations louables produisent de la musique qui se vend
bien, espérons qu'au moins en partie c'est parce que les gens souhaitent
s'associer à ces motivations et ne la considèrent pas d'être de la
camelote. (...) La publicité aide à vendre des produits valables aussi bien
que de la camelote »
Robert Fripp, guitariste de King Crimson.
Je souhaite remercier tous ceux qui m'ont aidé à concrétiser cet
ouvrage pour leur patience et leur disponibilité : Mme Sylvie Dallet,
Frédéric Vidalenc, Jeannette de ND Musique, Henri-Jean Debon, Arnaud Le
Guilcher, Sophie San, Lin Zhang et Caroline Renouard.
Merci également à Noir Désir pour tout ce qu'ils ont fait pour le rock
français.
Sommaire
Introduction 6-7 I. Histoire du Désir
1. De la génération Punk au terreau Bordelais. 8 - 12
a) Contexte historique et culturel
8 - 10
b) Plus précisément en France
10 - 11
c) Plus précisément à Bordeaux.
11 - 12
2. Biographie et discographie. 12 - 26
a) Le nom 13
- 15
b) Membres et line-up
15 - 18
c) Discographie et biographie
18 - 26
II. Mythe et réalité : Noir Désir à l'écran :
1. Bertrand Cantat et Noir Désir. 27 - 35
a) La genèse
27 - 29
b) La place du leader
29 - 31
c) L'éducation des modèles
31 - 33 d) Un personnage obscur
33 -35
2. Présence à l'écran (et absence) 35 - 43
a) Des images précieuses
35 - 37
b) Comme elle vient : incarnation impersonnelle
37 - 40
c) Déviation ou confirmation du texte
40- 43 3. Vers une remise en question constante... 43 -52
a) Mise en perspective de la carrière du groupe
43 - 46
b) Des clichés rock
46 - 49
c) Le miroir
49 - 52
III. Mise en images du texte
1. Pour une affirmation du rock français 53 - 61
a) Deux patrimoines
53 - 55
b) Mise en application
55 - 57
c) La réponse de Noir Désir
57 - 61 2. Mise en images des mots 61 - 70
a) Des contours non explorés
61 - 64
b) Une technique impressionniste
64 - 67
c) Du mystique à l'écran
67 - 70 3. Des clips engagés ? 70 - 76
a) Le discours face à l'image
70 - 73
b) Le média contre les médias
73 - 76
IV. L'Esthétique Noir Désir :
une relation de confiance
1. L'homme de confiance de Noir Désir : HJD 77 - 84
a) Parcours 77
- 79
b) Ethique d'un clippeur hors norme
80 - 81
c) Filmer Noir Désir
82 - 84 2. Traitement visuel de la musique 84 - 94
a) Le mensonge de la synchronisation
84 - 87
b) La musique au service de l'esthétique
87 - 90
c) Mixage visuel : Le groupe comme entité
90 - 92
d) Le geste musical : un acte politique
92 -94
3. Entre images anodines et spectaculaires 94 - 101
a) Esthétique de la référence : une forme d'élitisme
95 - 98
b) Résistance à des formes établies
98 - 101
V. Le rôle du clip
dans la carrière de Noir Désir
1. La couche promotionnelle 102 - 114
a) La place du clip
102 - 106
b) Promotion : l'art du compromis
106 - 110
c) Crise du vidéo-clip : le problème de la diffusion
110 - 114
2. Le rapport au public : du mythe au culte. 114 - 124
a) Du mythe au culte
114 - 117
b) Un cadeau pour le fan : l'autre élitisme
117 - 120
c) Le vidéo-clip comme prolongement du processus scénique
120 - 124
3. Une autorité morale 124 - 140
a) Noir Désir érigé en porte-parole
125 - 128
b) Le paradoxe de l'image de Noir Désir
128 - 133
c) Un héritage : les « enfants » de Noir Désir
133 - 140
Conclusion 141 - 145 Bibliographie et Webographie 146 - 149 Introduction
L'année dernière, j'ai abordé le sujet du vidéoclip de façon assez
généraliste. Rétrospectivement, je considère aujourd'hui mon mémoire comme
un travail de défrichage. Défrichage du sujet lui-même, jusqu'ici peu
abordé dans une optique de recherche, et défrichage de mes propres
aspirations face à ce sujet.
Il en ressort une approche singulière que je n'ai pas constatée dans les
autres travaux d'étudiants consultés : celle de l'intérêt pour les
musiciens.
En effet, j'ai tenté d'établir, entre autres, que l'identité et la facture
du vidéoclip dépendaient de la musique et des interprètes. Pour ce qui est
de la musique, cela s'avère évident, pour les interprètes, il faut avoir
affaire à un groupe qui a de la personnalité. Dans le déroulement de mon argumentation, je suis souvent revenu sur
le groupe Noir Désir. Il a suscité chez moi beaucoup d'intérêt dans la
mesure où il a su parfaitement saisir la fonction du clip, ses mécanismes
commerciaux, et s'est donc employé soit à les dénoncer, soit à les
contourner. Je pense qu'on sentait déjà dans mon ouvrage précédent cet
attrait pour la contestation et le discours alternatif ; le groupe Noir
Désir en est une figure de proue dans la scène rock hexagonale. Voilà
pourquoi j'ai choisi d'étudier l'intégralité de leurs vidéoclips. Bien que le quatuor soit surtout tristement célèbre à cause de
Bertrand Cantat et de l'affaire Trintignant, je souhaite évacuer au maximum
cet aspect là pour me concentrer sur l'?uvre uniquement et sur la façon
dont elle a été mise en images à travers le vidéoclip. Le groupe n'a
évidemment pu éviter d'être impliqué dans le scandale et sommeille à
présent tandis que Bertrand Cantat purge sa peine. Néanmoins, je considère
que cette tragédie appartient au domaine privé et, j'insiste, n'a pas de
raison d'intervenir dans l'ouvrage que j'entreprends. Dans un premier temps, il s'agira bien entendu d'établir une
biographie précise et relativement exhaustive de la formation. Cette étape
nous révèlera que Noir Désir reste connu comme un groupe aux exigences
artistiques denses et profondes, et régi par une intégrité jusqu'alors
inédite en France. Cela soulève un paradoxe : Comment peut il alors tourner
des vidéoclips, support filmique basiquement destiné à la promotion
musicale par des moyens en général peu conformes à l'éthique des Bordelais
? Cette éthique doit-elle être remise en question ? Seront-ils vaincus et
trompés par la forme brève ou trouveront-ils des collaborateurs dignes de
confia