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... n'y résident pas, la rénovation urbaine produit -comme le soulignent à raison ...
aussi visible que pouvaient l'être ces quartiers hors normes dans le paysage
urbain. ..... sélectif et donc normatif de l'exercice de capitalisation-valorisation[42].

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Nouveaux programmes de Géographie de Terminales ES-L
Thème 2 : Les dynamiques de la mondialisation (18-20 heures). Ce thème comporte trois questions :
Q1 : La mondialisation en fonctionnement.
Q2 : Les territoires de la mondialisation.
Q3 : La mondialisation en débat. Question 2 : Les territoires de la mondialisation. Laurent ORUE, lycée Saint-Cricq, PAU, Pyrénées Atlantiques
Etant donné le temps imparti cette question doit se traiter en 7-8 heures
(évaluation comprise) soit 2 heures pour chacun des 3 thèmes.
Thème 1 : Une ville mondiale (étude de cas).
Thème 2 : Pôles et espaces majeurs de la mondialisation ; territoires et
sociétés en marge de la mondialisation.
Thème 3 : Les espaces maritimes : approche géostratégique.
NOTIONS CENTRALES ET ETUDES DE CAS Les deux notions centrales de cette question : mondialisation et territoire
Il est rappelé qu'une des fonctions première des études de cas est de
construire les notions ; les définitions ne seront donc pas données a
priori, mais elles pourront être construites par les élèves, au terme du
travail sur le cas. Quelques définitions pour mémoire :
La mondialisation
L. Carroué : processus d'extension du système capitaliste dans l'espace
géographique mondial.
S d'Agostino insiste davantage sur les manifestations : « émergence d'un
vaste marché mondial des biens, services, capitaux et de la force de
travail s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des
Etats et accentuant les interdépendances entre les pays ».
J. Stiglitz : « intégration économique croissante des pays du monde par
intensification des flux de biens, services, capitaux voire de main
d'?uvre ».
Ainsi il semble que les élèves doivent avoir compris la place centrale de
la notion de marché et des flux multiformes que ce marché génère, cela
allant de pair avec l'intégration économique, un monde décloisonné avec un
effacement des frontières, des interdépendances. Un processus qui s'est
accéléré avec la financiarisation de l'économie et qui entraîne des
dynamiques différentes selon les territoires. En effet la mondialisation
est un processus d'inclusion mais aussi d'exclusion. Le territoire
A partir des années 2000 le territoire n'est plus seulement un espace sur
lequel s'exerce une autorité limitée par des frontières politique et
administrative. Il devient un système spatialisé mettant en relation une
multitude d'agents et d'objets matériels et immatériels. Le fait
d'appropriation devient essentiel à son identification. C'est alors
un espace approprié de manière réelle ou symbolique par les sociétés qui y
résident.
Pour G. Di Méo : appropriation à la fois économique, idéologique et
politique de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation
particulière d'eux même, de leur histoire. Un des aspects majeurs est de montrer la hiérarchisation de ces
territoires désormais en compétition, en concurrence les uns par rapport
aux autres, les différences étant devenues inégalités. Nous avons des
« centres » et des « périphéries » et cela à toutes les échelles spatiales.
Donc les territoires doivent mettre en avant leurs avantages comparatifs
afin de tirer profit du processus de mondialisation, sous peine d'être
marginalisés et exclus.
C'est ce que devra montrer l'étude de cas.
LA PROBLEMATIQUE Ainsi la problématique centrale de cette question 2 peut être :
« montrer que la mondialisation est un processus d'intégration/exclusion
mettant en place des dynamiques différentes selon les territoires
provoquant ainsi une hiérarchisation à différentes échelles spatiales »
ou même plus simplement
« La mondialisation : un processus qui crée de la hiérarchisation à toutes
les échelles »
CHOIX DE L'ETUDE DE CAS Le programme invite donc à démontrer cela à partir d'une étude de cas
qu'il faut traiter en 2 heures, portant sur une « ville mondiale ». Notre
choix se porte sur New York pour sa représentativité.
Le terme ville-monde est popularisé par J. Friedman en 1986 pour décrire
des villes concentrant des activités de commandement, qu'elles soient
politiques ou économiques. En 1991, avec l'accélération du processus de
mondialisation où les métropoles mondiales ont désormais un rôle moteur, la
sociologue S. Sassen évoque des villes globales. Il s'agit de sites de
localisation stratégiques pour les services avancés et les moyens de
télécommunication nécessaires à la mise en place, la coordination et au
contrôle d'une économie monde. Ainsi ces villes globales sont des lieux
spécialisés dans le contrôle de l'espace économique mondial, rassemblant
les milieux de la finance, de l'assurance, des services aux entreprises et
les siéges sociaux de grands groupes industriels.
Ainsi 3-4 villes mondiales se situent au sommet de la hiérarchie, NY,
Tokyo, Londres voire Paris concentrant les fonctions de commandement et de
services les plus importantes et exercent une influence sur l'ensemble de
la planète de part leurs multiples connexions et les flux qu'elles attirent
ou diffusent. PROPOSITIONS PEDAGOGIQUES L'introduction rapide pose la problématique sur les conséquences de
la mondialisation sur ces territoires. I) NY : pourquoi une ville mondiale ?
L'objectif de la séquence est donc, à travers un exemple concret, de faire
comprendre aux élèves ce qu'est une ville mondiale en leur faisant définir
cette notion à travers le cas, en les amenant à cerner les caractéristiques
d'une ville mondiale.
Mise en activité à l'écrit des élèves avec un travail personnel de
réflexion. Les documents supports :
Les documents doivent donc permettre de remplir l'objectif principal.
Ils sont aussi l'occasion de revoir la différence entre urbanisation et
métropolisation puisque nous avons une déconnexion de plus en plus
importante entre la taille des villes et leur insertion dans des réseaux de
l'économie monde.
Documents possibles :
- Des cartes (reste le choix de l'échelle) semblent indispensables pour la
localisation de l'aire métropolitaine, son site et sa situation, ses
caractéristiques, son organisation, son intégration dans des réseaux
mondiaux.
- Une photographie montrant la marque paysagère de la puissance, la
verticalité du CBD.
- Une courte vidéo, de quelques minutes, montrant la vie new-yorkaise (Time
Square...).
- Un texte sur les fonctions de NY et la concentration des pouvoirs.
Les limites peuvent aussi être abordées dans certains de ces documents,
montrant qu'à une échelle locale tous les espaces ne sont pas égaux et que
certains territoires restent en marge. Temps imparti :
L'EDC stricto sensu doit être menée en une séance (la seconde devant être
consacrée à la mise en perspective et à la réalisation d'un schéma). On ne
peut donc multiplier les documents, 4 voire 5 maximum mais les élèves
devront les croiser pour obtenir des réponses complètes.
.
Proposition 1 : le questionnaire classique (25 minutes). Exemple de questionnaire :
1) Localisez l'aire métropolitaine de New York.
2) D'après les documents, où se concentrent les fonctions de commandement,
Comment cela se traduit-il dans le paysage ?
3) A travers quels éléments peut-on affirmer que NY est un centre
politique, économique et financier, culturel ?
4) Montrez que NY est connectée à l'ensemble de la planète.
5) Quelles limites peuvent apparaître ? Exigence de réponses rédigées, Eléments de correction (propositions).
1) NE des EU, sur littoral Atlantique, à l'intérieur de la mégalopolis
(Boswash).
Ville composée de 5 arrondissements (boroughs) de part et d'autre de
l'Hudson et de l'East River. L'aire métropolitaine (aire urbaine : pôle
urbain et une couronne de communes périurbaines dont 40% travaillent à la
ville) est bien plus vaste englobant l'agglomération et les zones
périphériques qui lui sont liées, soit 23M. Big Apple.
Situation et site expliquent que NY soit l'aire métropolitaine la plus
importante : proximité avec l'Europe (porte d'entrée symbolisée par la
statue de la Liberté), liaison avec les grands lacs par l'Hudson et le
canal Erié et donc avec l'axe du Mississippi et du saint Laurent (MSA). 2) Les fonctions de commandement se concentrent dans Manhattan même si le
doc.1 montre de « nouveaux centres périphériques », les edge-cities. C'est
là que l'on trouve l'hypercentre, le CBD ou quartier des affaires.
Spécialisation fonctionnelle des quartiers. Le paysage est marqué par la
monumentalité, la verticalité avec les nombreux gratte-ciel. Le plus
célèbre est l'Empire State Building (381 mètres et 443 avec l'antenne, sur
la 5e avenue, style Art Déco, escaladé par King Kong en 1933). La course à
la verticalité liée à la concurrence entre les métropoles permet donc
d'analyser la relation entre le paysage vertical et la projection de
puissance d'une métropole mondiale. Construire haut coûte plus cher, mais
répond à une logique de rareté du terrain et de coûts fonciers dans le
centre. Mais il s'agit avant tout d'une démonstration puissance destinée à
montrer l'ambition, le dynamisme, la capacité d'investissement de la
métropole.
Projet de Ground Zero : la tour de la liberté avec 541 mètres dont une
flèche de 86 m, volonté de revenir sur le devant de la scène après avoir
marqué le pas par rapport à des métropoles de pays émergents. 3) Centre politique :
- l'ONU avec 192 Etats membres pour établir une politique multilatérale et
des organismes comme l'UNICEF ou le PNUD.
Centre économique et financier :
- fo