22°) [caerellius priscus] - Hal-SHS

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plus ..... de l'enregistrement du graphique de vitesse présenté au début de l'
exercice ?

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Gouverneurs et procurateurs dans un temps de menaces :
l'administration impériale de la province de Thrace
durant le règne de Marc Aurèle (161-180)
Au deuxième siècle de notre ère, la province de Thrace occupe une
position géographique qui fait d'elle un point stratégique pour l'empire.
D'une part elle constitue l'hinterland de l'importante province frontière
de Mésie inférieure, d'autre part elle est un lieu de passage obligé sur la
route menant des frontières nord de l'empire aux frontières orientales.
Aussi se trouve-t-elle fortement exposée lorsque les tensions se font plus
fortes dans les régions danubiennes avec les guerres du règne de Marc
Aurèle. Elle apparaît à la fois comme un passage obligé pour les armées sur
la route des provinces orientales, en même temps qu'une province vulnérable
aux raids audacieux des barbares, à l'image de celui, fameux, des
Costoboques[1]. L'examen des sommets de l'administration de cette province
durant le règne de Marc Aurèle peut donc se révéler intéressant, d'autant
plus que les deux dernières décennies ont vu la publication de nouveaux
documents venant enrichir notre documentation, ou de synthèses permettant
de mieux en apprécier le contexte[2].
1. - Les gouverneurs
On connaît au moins huit gouverneurs qui ont - ou peuvent avoir -
exercé leur fonction en Thrace pour notre période. Des découvertes ont
précisées ces dernières années certains points importants, notamment la
chronologie des gouverneurs du début des années 160. L'achèvement en cours
du Roman Provincial Coinage pour la période, permettra, à terme, de saisir
plus facilement l'ensemble du monnayage portant le nom de ces gouverneurs.
On peut rapidement résumer ce que nous savons de chacun d'entre eux.
A) M(arcus) Paccius Silvanus Coredius Gallus L(ucius) Pullaienus
Gargilius Antiquus[3]
Gargilius Antiquus est bien connu. Il assura en Thrace la transition
entre le règne d'Antonin le Pieux et celui de Marc Aurèle et Lucius Vérus.
Une inscription grecque de Nicopolis[4] atteste en effet clairement qu'il
était déjà en Thrace avant la mort d'Antonin. C'est une inscription latine
de Périnthe[5] qui nous fait connaître son cursus jusqu'à la désignation au
consulat. Il est alors le légat de deux Augustes : l'inscription est donc
postérieure à mars 161. Deux autres inscriptions grecques témoignent de son
gouvernement en Thrace, l'une encore à Nicopolis[6], l'autre à
Marcianopolis[7]. Son nom a pu être restitué sur un diplôme militaire
réalisé alors qu'il avait déjà quitté sa province[8]. Hors de Thrace, une
inscription du Thugga[9] élevée pendant ou après son consulat nous livre sa
nomenclature complète et nous apprend qu'il était le patron du pagus. Enfin
un Gargilius Antiquus figure dans la lettre de Commode aux Athéniens à
propos de la gérousie, il peut s'agir de son fils[10]. Mais il est aussi
possible de songer à notre personnage, qui aurait alors été assez âgé. S'il
a survécu aussi longtemps, Gargilius Antiquus a dû avoir une carrière
consulaire : nous en ignorerions alors tout. D'assez nombreuses monnaies de
la province mentionnent son gouvernement[11], ce sont des monnaies de
Périnthe[12], Hadrianopolis[13], Pautalia[14], Philippopolis[15],
Plotinopolis[16].
La famille de Gargilius Antiquus est assez bien connue, mais la
reconstitution de son histoire familiale a été discutée et soulève toujours
un certain nombre de questions. Sa nomenclature, comme celle de ses
ascendants laisse supposer une histoire familiale assez complexe,
impliquant peut-être plusieurs adoptions. Les origines familiales et
géographiques de notre personnage sont assez controversées : on a pu le
rattacher à Antium[17] ou à Thugga[18]. Quelle que soit son origine
géographique exacte, les attaches de notre personnages avec l'Afrique sont
certaines, notamment du côté des Pullaieni, riches propriétaires en
Proconsulaire[19]. Semblablement l'origine italienne des Coredii[20] ne
semble pas faire de doute. L'honorabilité de la famille d'Antiquus remonte
au moins au consul de 119[21], Quintus Gargilius Antiquus, qui fut
proconsul sous Hadrien[22]. La parenté exacte de notre personnage avec son
quasi homonyme a été discutée[23]. Quelle qu'elle fut, la carrière de
Gargilius Antiquus était préparée par d'illustres ascendants. Le cursus
d'Antiquus est assez classique et relativement honorable. Sa chronologie
peut être supposée à partir de la date du gouvernement de Thrace qu'il faut
placer en 160-162. Antiquus doit alors avoir une quarantaine d'années. Il
est possible de placer sa naissance vers 120. Sa carrière commence par le
décemvirat judiciaire, puis le tribunat laticlave entraîne notre personnage
dans la légion III Gallica, en Syrie, vraisemblablement au milieu des
années 140. Le jeune sénateur doit être assez en faveur par la suite
puisqu'il est le candidat de l'empereur, Antonin le Pieux, à la questure.
Celle-ci est suivie du tribunat de la plèbe, puis de la préture.
La carrière prétorienne semble rapide, car elle ne compte que trois
postes. Antiquus exerce d'abord la curatelle de plusieurs petites voies
d'Italie, puis prend le commandement de la légion I Minervia en Germanie
inférieure, sans doute entre 156 et 158. Nous connaissons deux gouverneurs
dont la fonction se place entre 150 et 160 : Cn. Iulius Vérus[24], mais qui
est peut-être déjà parti de la province en 155 et Ti. Claudius
Iulianus[25]. C'est plus probablement ce second personnage qui fut le
supérieur d'Antiquus. Il faut noter que les carrières prétoriennes des
légats de la légion de Bonn que nous connaissons pour le milieu du IIème
siècle sont assez rapides, et parfois assez parallèles à celle de
L. Pullaienus Gargilius Antiquus[26]. C'est à la fin de sa légation de
légion, Antiquus est nommé à la tête de la province de Thrace, au plus tard
au début 161[27]. Il est possible que Gargilius ait été le successeur de
Pompeius Vopiscus[28], nous savons désormais grâce au diplôme militaire
qu'il précéda directement Tullius Maximus qui le remplaça dans la deuxième
moitié de 161 ou de 162.
Après le début de la guerre parthique, Gargilius dut s'occuper du
passage d'une partie des troupes qui venaient depuis les provinces
occidentales. C'est du moins ce que peuvent laisser penser les monnaies de
Périnthe portant son nom. Leur motif de revers - Niké -, associé à Marc
Aurèle au droit, est en effet le même que celui des monnaies contemporaines
de Cyzique portant le portrait de Lucius Vérus au droit. Ces deux frappes
doivent être associées au transit des troupes par ces deux villes qui sont
des ports complémentaires. Cyzique fut sans doute alors un des points
essentiels de rassemblement des troupes de renforts. Les monnaies gardent
témoignage du rôle de cette cité et du port d'embarquement qui lui faisait
face et qui était aussi la résidence des gouverneurs de Thrace[29]. Nous
verrons que quelques années plus tard, la province de Thrace assista au
retour des troupes, ce qui entraîna de nouvelles frappes. Il s'agissait
clairement d'une tâche importante : il fallait mettre en place une
logistique importante, assurer la nourriture de milliers de soldats, de
nombreuses montures, prévoir les embarquements à Périnthe, et éviter, dans
la mesure du possible, que la province ne souffre trop de la soldatesque.
Les passages furent sans doute étalés car les troupes venaient de loin : la
I Minervia[30] depuis la Germanie inférieure, la II Adiutrix[31] depuis la
Pannonie, toutes deux accompagnées de vexillations tirées d'autres légions
et sans doute de nombreuses unités auxiliaires. La V Macedonica[32] n'avait
peut-être pas eu à venir jusqu'à Périnthe et avait pu s'embarquer
directement depuis Tomis, non loin de sa garnison de Troesmis.
Sensiblement au même moment, Gargilius fut informé de sa désignation au
consulat suffect qui doit se placer en 162[33], ou 163 au plus tard. Nous
ignorons quelle fut sa carrière consulaire, s'il en a eu une - cela est
probable s'il a vécu après 163. Le fils de notre personnage fit un parcours
distingué puisqu'il intégra le patriciat sans doute dans la seconde moitié
du règne de Marc Aurèle ou sous Commode[34]. B) Q(uintus) Tullius Maximus[35] Nous connaissons la carrière de Q. Tullius Maximus grâce à des
documents d'Hispanie et de Thrace. Deux inscriptions versifiées retrouvées
à Legio nous apprennent qu'il y commanda la légion VII Gemina[36]. Nous y
apprenons aussi qu'il était originaire de Lybie, il faut donc placer ses
origines en Afrique[37]. Dévot de Diane il semble avoir apprécié la chasse.
Une inscription d'Augusta Traiana atteste de sa présence à la tête de
la Thrace durant le règne conjoint de Marc Aurèle et de Lucius Vérus[38].
La chronologie exacte de son passage dans cette province n'a cependant été
définitivement établie que par la récente publication de diplômes
militaires[39]. Il est sûr désormais qu'il fut le successeur de
L. Pullaienus Gargilius Antiquus. Il arriva donc dans la province à la fin
161 ou au plus tard à la fin 162. Le gouvernement de Tullius Maximus en
Thrace est aussi connu par les monnaies[40] de diverses cités :
Hadrianopolis, Pautalia[41], Traianopolis[42], Augusta Traiana[43] et
Philippopolis. Ces dernières indiquent qu'il était consul désigné à la fin
de son gouvernement[44]. Tullius Maximus dut donc quitter la province à la
fin de 163 ou en 164 pour recevoir le consulat en 164 ou 165[45]. On