Les Chinois pendant une période de 4458 années

112 par. 28.] At the destruction of Jerusalem in 70 C.E., there was no hiding place
for ...... (Ex. 7:19-24) [Weekly Bible reading; see w83 10/15 p. ...... 13, 15] We
learn that Jehovah exercises loving-kindness and mercy toward repentant ......
Day? was a form of hyperbole that Jesus need not have intended to be taken
literally.

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|H. DE CHAVANNES DE LA GIRAUDIÈRE |
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|LES CHINOIS |
|pendant une période de |
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LES CHINOIS
pendant une période de 4458 années
Histoire, gouvernement, sciences, arts, commerce, industrie, navigation,
m?urs et usages par Hippolyte DE CHAVANNES DE LA GIRAUDIÈRE (18xx-19xx), Ad. Mame, imprimeurs-libraires, Tours, 1854, 380 pages + 4 illustrations. Ouvrage numérisé grâce à l'obligeance des
Archives et de la Bibliothèque asiatique des
Missions Étrangères de Paris [pic] http://www.mepasie.org Édition en format texte par
Pierre Palpant www.chineancienne.fr
février 2012 [pic]
Porte de l'Ouest à Pe-King.
TABLE DES MATIÈRES Avant-propos
PREMIÈRE PARTIE Précis historique Géographie et statistique Précis historique des missions catholiques en Chine Table chronologique de tous les empereurs qui ont régné sur la Chine depuis
Hoang-Ti jusqu'à nos jours.
DEUXIÈME PARTIE I. Lois et gouvernement II. Grande muraille, monuments, palais, villes, habitations, ameublement,
habillement III. Cuisine, repas, visites, voyages, mariages, fêtes et cérémonies,
amusements IV. Agriculture, règne végétal, règne animal V. Sciences, arts, industrie, commerce, navigation VI. Langue, littérature, enseignement, grades scientifiques et militaires VII. Notices biographiques : Lao-Tseu, Khoung-Tseu, Meng-Tseu, Pan-Hoei-
Pan, Y-Hang VIII. Aperçu des relations des Chinois avec les Européens, motifs de la
dernière guerre entre les Chinois et les Anglais, opérations militaires,
traité de commerce.
AVANT-PROPOS @ p.001 La Chine, autant par sa position géographique que par la politique
de son gouvernement, était demeurée jusqu'à nos jours complètement isolée
du reste du monde. Un évènement inattendu vient de clore brusquement son
histoire ancienne et de la lancer dans une ère nouvelle. Aveuglés par un amour-propre national poussé à l'extrême, les Chinois ne
considèrent les autres nations que comme des barbares, dont l'histoire, la
civilisation et les arts ne méritent aucune attention [1]. Jaloux des
fruits innombrables d'un sol qu'une incroyable fertilité, une p.002 étendue
embrassant plusieurs climats, rend propre aux cultures les plus diverses,
ils ne voient dans les étrangers que les habitants déshérités d'une terre
ingrate, forcés de venir au delà des mers chercher le riz, le thé et la
soie, ce pain, ce vin, cette toile de la Chine. Opposer à la rapacité et
aux violences de ces étrangers une infranchissable barrière, tel fut donc
pour les empereurs le seul et unique objet de la politique extérieure. Il s'ensuivit que cette immense contrée vécut, au physique comme au
moral, de sa propre substance, et qu'aucun élément hétérogène n'influença
le travail de sa civilisation. Ce travail séculaire s'accomplit lentement,
uniformément, sans secousses, parce qu'il marcha toujours du même pas que
les idées de la masse de la nation, et parce qu'aucune cause extérieure ne
vint le stimuler. Tandis que l'Europe vit tour à tour l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne,
la France, devenir le foyer brûlant d'une de ces idées qui donnent la
fièvre aux nations et les jettent dans des conflits et des expérimentations
d'où jaillissent quelques traits de lumière, la Chine, pendant plus de
trois mille ans, n'écouta que la voix de ses mandarins, de ses philosophes,
qui toujours lui prêchèrent la même morale, les mêmes devoirs. En vain les
idées, les arts et les prodiges de l'industrie débordèrent-ils de toutes
parts ; les Chinois, confinés au bout de l'Asie, n'entendirent même pas
leur retentissement ; et, après avoir devancé l'Europe de plusieurs
siècles, on les vit devancés à leur tour, mais calmes et impassibles, ne
prisant que leurs produits, n'admirant que leurs ?uvres, continuer
imperturbablement leurs travaux, creuser leur sillon, et arriver au
mécanisme du tournebroche quand ailleurs on préludait à la découverte de la
machine à vapeur. Telle était la position de l'empire chinois, lorsqu'une brusque invasion
vint porter un coup d'une incalculable p.003 portée à toute sa constitution
civile et politique. Devant le canon des Anglais tomba, avec les murs de
Canton, cette croûte d'ignorance et de préjugés derrière laquelle vivait la
vieille Chine. Qu'elle tente aujourd'hui de rajeunir ses institutions en y
infusant les idées qui dominent l'humanité, ou qu'elle s'efforce de
soutenir contre elles une lutte impossible, une ère nouvelle va commencer
pour ce pays. En effet, ses lois, son gouvernement, son culte, ses usages même, qui
échappaient à la critique parce que toute comparaison était impossible,
vont se trouver en parallèle avec la constitution religieuse, civile et
industrielle de l'Europe. La liberté des échanges entraînera forcément la
liberté des communications ; et l'envahissement de nos idées, de nos m?urs,
ne tardant pas à s'accomplir, il est dans la nature des choses que la Chine
ait bientôt son sultan Mahmoud. C'est parce qu'il est évident pour nous que la Chine va perdre sa
physionomie native et originale, que nous avons pensé qu'il n'était pas
sans intérêt de la saisir et de la fixer avant que ce type unique dans le
monde s'altère et s'efface. Nous commencerons par exposer l'histoire générale du pays ; le présent
d'un peuple se lie toujours intimement à son passé. Cette étude nous semble
d'autant plus utile, que beaucoup de personnes ne se doutent même pas que
la Chine possède un corps d'histoire d'une authenticité incontestable, et
embrassant une période de 4.458 années solaires. Ce corps d'histoire n'est point l'?uvre d'un écrivain, comme toutes les
histoires anciennes et modernes qui meublent nos bibliothèques ; c'est une
relation officielle, un procès-verbal toujours ouvert, où un tribunal
historique inscrit les événements à mesure qu'ils se produisent. Or ce
tribunal historique, fondé par Hoang-Ti 2.637 ans avant la naissance p.004
de Notre-Seigneur Jésus-Christ, n'a pas cessé de fonctionner jusqu'à ce
jour. Le père de Mailla, qui pendant quarante-cinq ans vécut en Chine à la cour
de Kang-Hi, entreprit le premier la traduction des grandes annales
chinoises. Cette traduction, qui forme 12 gros vol. in-4°, a servi de base
à notre résumé, que nous donnons pour une analyse rapide, mais d'une
fidélité scrupuleuse. Comme le fait observer très judicieusement l'abbé Grosier dans un
discours qui sert d'introduction à l'histoire du père de Mailla, « la sincérité des écrivains chinois se trouve garantie par une
formalité qui s'est constamment observée à la Chine, et qui me
paraît bien propre à écarter le mensonge des fastes d'un peuple.
Cette formalité consiste à ne rédiger les faits du règne d'un
empereur qu'après l'extinction de sa race entière, ou lorsque le
trône a passé dans une autre famille. Pendant le cours d'une
dynastie, les historiens publics recueillent chaque jour les faits
dont ils sont témoins ; ils les inscrivent sur des feuilles
volantes, et, sans se communiquer leurs observations les uns aux
autres, ils les déposent dans une espèce de coffre ou bureau scellé
de tous les sceaux de l'empire, et auquel on a pratiqué une
ouverture propre à recevoir les papiers qu'on y jette. Le bureau
reste inviolablement fermé tant qu'une même famille impériale
subsiste sur le trône ; mais lorsqu'une autre la remplace et lui
succède, on rassemble ces mémoires, on les confronte, on les
discute, et d'après ceux qu'une critique sévère a adoptés, le
gouvernement fait écrire l'histoire de la dynastie qui a précédé.
C'est de toutes ces parties réunies que s'est formé le grand
ouvrage dont nous annonçons la traduction. L'anecdote suivante, extraite des grandes annales chinoises, achèvera de
donner une idée de la manière dont les p.005 membres du tribunal historique
ont toujours envisagé l