DEL BON Anicée ROUILLON Amandine LA PHILOSOPHIE DE L ...

Distribution de la feuille d'exercice n° 1 et mise en commun des travaux : chaque
... Chacun vérifie, et corrige si nécessaire, sa propre feuille. .... 4. Leurs parents
sortis, deux enfants décident d'aller jouer dans le parc. .... Le fait de ne passer
que 2 à 3 élèves par séance permet de solliciter les ...... CHAPITRE 3 : La
poursuite.

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DEL BON Anicée
ROUILLON Amandine
LA PHILOSOPHIE DE L'EDUCATION
Olivier Reboul
1. INTRODUCTION
Présentation de l'ouvrage
Dans cet ouvrage de synthèse, Olivier Reboul se
propose de questionner les grands concepts qui participent aux champs
théoriques et pratiques de l'éducation dans son acceptation la plus
générale tels ceux d'institution, de pédagogie ou d'autorité. Il propose
d'y appliquer 5 méthodes de questionnement qui sont chacune rattachée à une
discipline différente qui a elle-même ses propres moyens d'investigation :
l'histoire de la philo, la réflexion sur les sciences de l'éducation,
l'analyse logique, l'argumentation ou encore la dialectique. L'ouvrage est
divisé en 7 chapitres, eux-mêmes divisés en plusieurs chapitres. Présentation de l'auteur
Olivier Reboul (1925-1992), est professeur à
l'université des sciences humaines de Strasbourg. Il a écrit 12 ouvrages.
La philosophie de l'éducation a été édité pour la première fois en 1989 et
aujourd'hui c'est sa 9ème édition. L'auteur s'est inspiré des travaux du
philosophe Alain, pour rédiger sa thèse de lettres intitulée « l'homme et
ses passions » (1968). 2. DEVELOPPEMENT
Thèse générale de l'ouvrage
L'interrogation principale d'Olivier Reboul
repose sur « Qu'est-ce que l'éducation ? ».Selon lui, le principal critère
pour une éducation réussie est que celle-ci vise à la maturité
intellectuelle et à l'autonomie personnelle. L'éducation est réussie si
elle donne au sujet les moyens et le désir de la poursuivre car « on n'en
finit jamais de devenir un homme ». Arguments développés
Dans le chapitre II intitulé « Qu'est-ce que
l'éducation ? », Reboul s'attarde sur les notions élever-enseigner-former,
puis étudie l'éducation entre nature et culture pour s'interroger enfin sur
les fins de l'éducation. La philosophie de l'éducation a une double
dialectique : c'est une approche par rapport aux sciences de l'éducation et
par son objet particulier qu'est l'éducation. Elever-enseigner-former sont
des thèmes qui ne sont pas synonymes mais porteurs de sens différents : on
peut apprendre de façon spontanée une langue à la maison, mais à l'école,
elle sera enseignée, et en formation elle le sera dans un but précis.
Reboul se demande si l'éducation relève de la nature ou de la culture. Est-
on homme de naissance ou par l'éducation ? Tout ce qui rend l'homme humain
(langage, morale...) relève de l'éducation. Certains philosophes comme les
sophistes nient d'ailleurs la nature humaine et affirment que l'homme ne
l'est que par l'éducation. Si son contenu est variable, l'éducation est
inhérente à l'homme, la nature humaine exige d'être éduquée. Reboul se
demande a qui s'adressent les fins de l'éducation : pour l'enfant ou pour
la société ? Les doctrines empiristes ou culturalistes qui rejettent la
nature humaine, disent que l'on éduque l'enfant pour la société. Les
partisans de la nature exigent au contraire qu'on éduque pour lui-même,
pour son épanouissement. Or les 1ers pensent que si on vise son
épanouissement, on produit un marginal, les 2nds pensent que si on l'adapte
alors on vise le conformisme. La fin de l'éducation est donc de permettre à
chacun d'accomplir sa nature au sein d'une culture humaine ce qui permet de
préserver du laisser-faire et de l'endoctrinement. L'éducation est ce qui
permet à tout enfant d'accéder à la culture. Dans le chapitre III « Les institutions éducatives »,
L'auteur s'attache à définir en quoi la famille, l'école et l'université
sont des institutions éducatives. Il nous propose de comprendre une
institution éducative telles une réalité sociale, relativement autonome et
stable ou régulière mais contraignante selon des règles et qui se
spécifierait par sa fonction sociale. Reboul à l'instar d'Emile Durkheim,
affirme que c'est effectivement par sa fonction que l'institution joue un
rôle effectif dans la société et par la confiance présumée en la capacité
de ses membres, qu'une vie sociale est possible. La famille, l'école et
l'Université restent les 3 institutions principales par lesquelles
transitent l'éducation et selon Reboul la famille a pour fonction de former
les sentiments en transformant les pulsions les plus primitives ; l'école a
pour finalité la transmission de savoirs à long terme selon Reboul qui
doivent être organisés de manière logique, adaptés aux différents niveaux,
argumentés donc successibles d'être critiqués et surtout désintéressés.
Seulement l'école ne peut être la seule à instruire et elle doit être au
centre d'un réseau éducatif complet et diversifié pour parvenir à ses fins.
Quant à l'Université, elle doit assumer l'enseignement, la recherche
fondamentale et ainsi participer à la réflexion indispensable à la juste
application du savoir. Elle a cependant une fonction sociale car elle est
chargée de la formation des adultes. Dans le chapitre IV « La pédagogie et ses
antinomies », Reboul pense que la pédagogie en tant qu'art d'enseigner et
d'éduquer est un terrain d'étude empreint de conflits entre ses différentes
approches idéologiques. La pédagogie semble être en effet un art difficile
puisqu'il faut accepter qu'elle soit plurielle afin d'éviter tout
dogmatisme qui en négligant le contenu ne travaillerait que la forme.
L'auteur dégage ainsi 3 courants, le courant classique attaché à ce qui
doit être transmis, le courant novateur qui cherche à adaptés aux enseignés
ce qu'on leur enseigne et le courant fonctionnel qui tend à faire de la
pédagogie une science exacte. Dans la chapitre V « L'autorité », le rapport
vertical entre éducateur et éduqué instaure une corrélation avec
l'autorité. Mais l'autorité est-elle légitime ? Reboul distingue 6 cas de
figures qui légitiment l'autorité : celle du contrat, de l'expert, de
l'arbitre, du modèle, de leader, et enfin celle du Roi Père. Les tenants de
l'éducation nouvelle s'opposent à ceux de l'éducation classique en ce sens
qu'ils prétendent remplacer l'autorité des modèles par celle des contrats ;
mais ce qui est surtout néfaste, est l'autorité imposée par la contrainte.
Le but de l'éducation est d'être capable d'apprendre par ses propres moyens
sans maître, d'aller de la contrainte à l'autocontrainte, donc de devenir
adulte. Pour Reboul, la contrainte n'est pas forcément un mal si elle n'est
pas imposée par la force. En effet, il faut parfois contraindre l'enfant à
apprendre à faire ce qu'il ne veut pas faire pour l'inciter à apprendre ce
qu'il n'apprendrait pas par lui-même et qu'il se félicitera d'avoir appris
par la suite.
Le chapitre VI « la rigueur », suppose que
l'exercice de l'autorité fait appel à la rigueur en tant que valeur qui
peut à la fois impliquer la cohérence logique d'un discours ou d'un
comportement et la sévérité qui peut être douloureuse ; rigueur réglée par
la discipline. Reboul fait ici référence aux théories de l'éducation de
Jean-Jacques Rousseau comme premier exemple de pédagogie anti-rigueur ;
l'enfant ne devant pas être corrigé mais protégé contre les institutions
dites éducatives, la famille, l'école. Il prône pour autant une rigueur
éducatrice qui réside simplement dans la nécessité des choses. Reboul
accepte la rigueur comme une valeur qui apprendra à chaque enfant de
manière adaptée à grandir sans violence.
Dans le dernier chapitre « les valeurs et
l'éducation », l'auteur pose le postulat selon lequel il n'y a pas
d'éducation sans valeur ; mais toute valeur est relative, elle dépend du
lieu et de l'époque et elle n'est jamais que ce que chacun pense. Si on
impose des valeurs on est dans l'endoctrinement. La valeur est « ce qui
vaut la peine », c'est-à-dire, ce qui mérite un sacrifice, ainsi on
n'apprend rien si on ne renonce pas a quelque chose. On peut alors parler
du caractère sacré de l'enseignement. Toute éducation demande un effort de
la part de l'apprenant. L'éducation a pour mission principale au-delà de celle de la
transmission des savoirs, de permettre à l'enfant de devenir un homme
libre. L'éducation a pour but la maturité intellectuelle et l'autonomie de
l'individu. Bilan critique
. Mouvance intellectuelle dans laquelle s'inscrit l'ouvrage
Si on reprend les valeurs apprendre-enseigner-
former, dans Les valeurs de l'éducation d'Olivier Reboul, l'auteur
s'engage dans une perspective humaniste de l'éducation. Reboul dans sa
thèse humaniste se trouve dans la même mouvance intellectuelle que Alain
dans le sens où la famille serait « l'école du sentiment ». La famille est
présente pour développer l'affectivité qui serait à la base de tout savoir
et de tout développement humain. Apprendre c'est d'abord élever et
s'élever, puisque, apprendre à toujours le sens passif (s'instruire) et
actif (instruire). Elever correspond à l'éducation familiale, qui est
spontanée, sans programme, et qui apprend les valeurs chaudes de
l'affection, de la fidélité et de l'admiration. « La famille est une école
du sentiment » disait Alain. La société fait confiance à chaque famille
pour élever ses enfants sauf ci celle-ci s'avère indigne de confiance. Ici
se réfère une mouvance humaniste et classique. En effet Reboul se définit
lui-même comme étant humaniste et classique. Il est rationaliste, démocrate
en recherche de la sagesse. Il est également moraliste mais soucieux
d'éviter le manichéisme. Il est très attaché en toute chose au principe
aristotélicien du juste milieu. Reboul est partisan de l'éducation
classique, dont le but est de former le libre jugement, et elle rejette
l'autorité du Roi Père. Elle insiste au contraire sur celle de l'expert et
de l'arbitre, mais surtout sur celle du modèle. C'est ainsi que Reboul en
matière d'autorité se réfère à Kant en reprenant la citation de ce
dernier : « On doit