la fête dans ses dimensions collectives - Site lettres

Etude d'un thème ... Dossier composé à la demande de Madame Bras,
professeur de français .... Relever le plan du texte et les idées directrices (mots
clés) ..... où est née l'entreprise, et s'associe depuis trois ans à la « Ronde des
géants » qui .... Martin Solveig et Didier Sinclair, étaient aux platines sous les
ovations des ...

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CULTURE GENERALE ET EXPRESSION















Etude d'un thème






LA FÊTE DANS SES DIMENSIONS COLLECTIVES
































Année 2006/2007
Lycée Aubanel Avignon
Section post-baccalauréat

BTS 2 informatique
Nom :


Dossier composé à la demande de Madame Bras, professeur de français

(Intercaler une page blanche)



SOMMAIRE





Introduction p 4



A - LE RIRE DE LA FÊTE


I Le carnaval : déguisement, folie, spectacle
p


II- La fête pour rompre avec le quotidien : désordre et excès,
« soupape » p


III La fantaisie de la fête : une source d'inspiration pour les
artistes p





B - LA FÊTE AUJOURD'HUI


IV La fête commerciale : l'exemple de la fête des grands-mères
p

V La cohésion nationale et sociale : l'exemple de la célébration du 14
juillet p

VI Les fêtes modernes et urbaines
p


Conclusion p


Bibliographie p


















Introduction


Indications pour la rédaction de l'introduction à partir de recherches
personnelles :


1 - La fête : définition, étymologie, mots de la même famille (et même
« teuf »).

2 - Historique bref : origine rurale de la fête, son évolution dans le
monde moderne : fête religieuse ou profane, fête publique ou privée.

3 - Problématique. la fête conserve des aspects traditionnels mais elle se
transforme pour répondre aux aspirations de notre temps. Les fêtes perdent-
elles leur sens ? Que valorise la fête aujourd'hui ?

4 - Annonce des deux axes du plan :
- fête et fantaisie, la rupture avec le quotidien
- les différents aspects des fêtes modernes


Conclusion

Répondre à la problématique : écriture personnelle.
I Le carnaval : déguisement, folie, spectacle
1 - Rédiger un paragraphe expliquant l'origine religieuse de la fête de
carnaval en vous appuyant sur vos recherches Internet.
2 - Quelle est la fonction du costume et du masque de carnaval ?
3 - Importer des illustrations de carnavals contemporains. En quoi est-ce
un spectacle ? Le spectateur est-il aussi acteur de la fête ?

REPONSE
II La fête pour rompre avec le quotidien : désordre, excès, « soupape »
Isabelle Garat « Fêtes en villes, villes en fête », cafe-geo.net, 20 juin
2000
Interrogations sur les dimensions de la fête. La fête telle qu'elle est
définie par les ethnologues renvoie au temps : elle est un temps hors du
temps (celui de la quotidienneté). Elle nous fait également prendre
conscience du temps, entretenant une mémoire de celui-ci, tout en célébrant
le temps qui passe, c'est la raison pour laquelle la fête évoque à la fois
la vie et la mort (Halloween, Carnaval). Elle renvoie enfin au temps
individuel et social lesquels définissent de fait des cycles de fêtes :
cycle de la vie individuelle : naissance, mariage etc, cycle de
l'histoire : fêtes de commémoration, d'un personnage ou d'un événement
parfois mythique, cycle du travail : les fêtes du milieu rural célèbrent
bien souvent les saisons ou les activités agricoles, cycles religieux enfin
lesquels ont souvent repris des célébrations païennes. Les deux derniers
types de fêtes se retrouvent sur le même calendrier avec des célébrations
qui deviennent très nombreuses après le solstice d'hiver et surtout après
l'équinoxe de printemps. Le temps de la fête lui-même n'est pas continu,
des fêtes ont disparu puis ressurgi, de nouvelles fêtes apparaissent,
d'autres s'éteignent. Il faut le temps d'une génération pour qu'une fête
s'inscrive dans la mémoire collective. Et il suffit parfois d'en reprendre
l'idée pour que l'interruption soit oubliée (il en est ainsi pour le
carnaval de Venise).
La fête est facteur de cohésion sociale, en particulier dans le cas des
fêtes publiques. elle est une initiation aux règles de la société, c'est un
rituel de passage, dans la fête traditionnelle c'est la jeunesse qui
gouverne, elle reproduit les hiérarchies en usage, se plaçant sous un
pouvoir, religieux, économique ou politique. Mais elle est aussi rupture,
par la transgression de la norme sociale : l'alcool à outrance, la drogue,
la ripaille, le gaspillage, le bruit, le travestissement sont autorisés de
même que la dérision de l'autorité. Elle est "un excès permis, voire
ordonné, une violence solennelle d'un interdit".(Freud).
Là encore, il n'y a pas de linéarité, si bien des fêtes sont d'origine
ancienne, on s'aperçoit que leurs règles sociales de départ ont changé :
les débordements ne sont autorisés que dans un certain seuil sous le regard
de la police, des municipalités, des services de santé lesquels soumettent
à autorisation les rassemblements dans l'espace public, les transgressions
ont de moins en moins de sens, ainsi en est-il de la transgression de
l'identité sexuelle (hommes enceintes, hommes déguisés en femmes), le
gaspillage perd de son sens dans une société de consommation, ou il le
renouvelle, de l'excès de table de la ripaille carnavalesque, on passe à
l'alcoolisation de plus en plus jeune et plus excessive qu'autrefois, ou à
la multiplication des événements consommatoires (fêtes des grands mères,
festivals et fêtes à foison). Enfin la cohésion sociale n'est plus toujours
assurée, dans la mesure où certaines catégories de la population sont
exclues ou s'excluent elles mêmes de la fête. Ainsi les festivals qui dans
une certaine mesure, à condition qu'ils soient inscrits dans la durée, sont
une forme contemporaine de la fête ne peuvent être facteur de cohésion
sociale puisqu'ils s'adressent toujours à un type de population, souvent
cultivée ou aisée ou encore jeune. Il reste néanmoins des fêtes à même de
rassembler lesquelles assurent la vision de l'autre, dans sa différence,
sinon sa rencontre mais ne sont-elles pas moins nombreuses ?
Enfin, les fêtes s'inscrivent dans l'espace, elles existent en campagne et
en ville, elles ne sont pas historiquement une spécificité urbaine. Elles
ont par contre, dans chacun de ces cadres, des spécificités : les fêtes
rurales renvoient plus souvent au rapport à la nature, aux animaux, au
cycle des saisons. Les fêtes urbaines quant à elles investissent beaucoup
plus l'espace public, ?uvrant au lien entre les différents espaces de la
ville, notamment entre les quartiers et le centre. Elles diffèrent
également par les énormes concentrations d'individus qu'elles suscitent,
c'est l'effet de foule et de concentration. Là encore les transformations
sont nombreuses : beaucoup de fêtes ont disparu notamment dans les plus
grandes villes, ainsi en est-il des carnavals, des fêtes de la ville
placées sous l'auspice d'un saint patron, des fêtes de quartier ou des
représentations des quartiers dans les fêtes de la ville. Bien souvent ce
sont les festivals qui les ont remplacés, lesquels par l'investissement des
lieux qu'ils proposent recomposent une mémoire mais ne donnent pas toujours
à voir les effets de concentration et de foule. [...]
La fête, par le rassemblement qu'elle provoque, par la sélection de lieux
qu'elle établit, reflet à la fois d'une volonté municipale et d'un rapport
particulier entre la population et l'espace urbain, suscite adhésion et
sentiment identitaire. Cette existence paraît toutefois plus superficielle
qu'autrefois. La fête met en exergue des identités et des attitudes qui ne
s'expriment plus, chez bien des individus, qu'à ce moment-là : c'est une
mise en spectacle de l'attachement à la ville. Cette mise en spectacle est
liée tout autant à la croissance du budget culturel des municipalités
(tablant sur la valorisation du caractère gai de la cité dans la course à
l'image) qu'au comportement de consommateurs des produits et des
productions de la ville des individus.
Toutefois dans ce moment de liesse, l'urbanité, perdue dans le mouvement et
l'échange, dans les cloisonnements et morcellements de l'espace, retrouve
dans la fête l'exaltation des fondations, la vie de la rue, la rumeur qui
contribuent à nous assurer que la ville continue d'exister. La ville
retrouve de la lisibilité, permettant à la foule comme le remarque Pierre
Sansot " de mêler des individus d'origines différentes, brassant les êtres
dans sa fluidité ".

Relever le plan du texte et les idées directrices (mots clés)
REPONSE

Jean Cazeneuve, La Vie dans la société moderne, 1982

Faire la fête, c'est, d'une manière ou d'une autre, n'être plus tout
à fait soi-même, laisser la spontanéité jaillir en levant les habituelles
barrières que la convenance impose. Au masque social que l'individu porte
quotidiennement sans s'en rendre compte se substitue celui d'un personnage
mythique, grotesque si possible. Tout ce qui peut contribuer à affaiblir le
contrôle de soi-même est fortement recommandé. Les beuveries sont souvent
un élément important de la célébration, aussi bien dans la fête des Indiens
Papagos en l'honneur de la liqueur de saguaro que dans la fête des
vendanges à Neufchâtel et dans beaucoup de variétés du carnaval
contemporain. Les bruits, les chants, les effets de foule, l'agitation, la
danse, tout contribue, en même temps que l'étrangeté des décors et des
costumes, à créer l'indispensable dépaysement. On sait qu'il suffira, la
fête finie, d'ôter les masques, de balayer les confettis et de brûler Mardi-
Gras pour retrouver d'un coup le monde de tous