les inférences et les anaphores - Exercices corriges

après lecture ou audition d'un texte narratif d'une dizaine de lignes comportant
des mots usuels, identifier les personnages principaux " ;. - " au cours ..... Cette
classification, composée de 10 types d'inférences devrait fournir selon les
auteurs une base solide pour répondre aux tâches d'inférence dans la plupart
des textes.

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Travail effectué dans le cadre du stage TFL - cycle 2 - en 2007 / 2008
par JAURES Jocelyn et CELESTE Gaëlle SOMMAIRE Introduction p.3 1 - Ce que disent les programmes. P.4 2 - Ce qu'il faut savoir sur les processus anaphoriques et les inférences.
P.5 3 - Activités possibles.
P.7 3 - 1 - Les anaphores p.7 3 - 2 - Les inférences
p.8 4 - Quelques fiches d'activités.
P.10 Conclusion p.41
Comme le soulignent plusieurs auteurs, la lecture met en jeu deux
procédures conjointes et automatisées : l'identification des mots et
l'attribution du sens (intégration sémantique et syntaxique) une
défaillance dans l'une ou l'autre de ces procédures aboutira à une mauvaise
compréhension.
Au-delà d'exercer les mécanismes qui permettent la compréhension :
décodage, identification des mots, nous nous attarderons sur comment
exercer la compréhension, apprendre à comprendre car lire, c'est évidemment
comprendre.
Les compétences en compréhension orale constituent une base indispensable à
la compréhension du langage écrit. Pourtant, certains élèves ont un niveau
de compréhension nettement plus superficiel et imprécis que d'autres, ce
qui constitue une gêne, en particulier dans les activités scolaires.
En effet, dans nos classes, voici quelques comportements que l'on peut
noter chez des élèves en activité de lecture :
. ceux qui entrent dans le texte et vont même au-delà éprouvant intérêt
et plaisir ;
. ceux qui restent totalement extérieurs qui manifestent un désintérêt
total, ou se " promènent" dans le texte n'y voyant qu'un alignement de
signes comme s'ils étaient devant un texte en langue étrangère ;
. ceux qui sont des virtuoses du déchiffrage mais ne vont pas au-delà,
ils ne savent pas davantage ce que raconte le texte ;
. ceux qui décrochent au bout d'un moment => fatigabilité, compréhension
incomplète
. ceux qui ne retiennent que certains mots => pauvreté lexicale
génératrice de contresens.
Face à ce constat, comment surmonter ces difficultés ? Une des remédiations
possibles résiderait peut-être dans l'analyse des anaphores et des
inférences.
Un usage fréquent et précoce des anaphores et une pratique des inférences
favoriserait la compréhension. Alors comment développer la capacité des
enfants à repérer et utiliser anaphores et inférences à partir d'éléments
du texte ?
Nous avons axé notre travail sur des textes et des albums dans des classes
de cycle 2 (CP et CE1)
1. Ce que disent les programmes. " Au cycle des apprentissages fondamentaux, il importe donc que l'on
conduise progressivement tous les élèves à se donner des stratégies
efficaces pour comprendre les phrases successives d'un texte et leur
articulation...
Il faut aussi que le lecteur construise des représentations successives de
ce qu'il lit et les articule entre elles. Cela suppose que l'on découpe
dans le texte des ensembles cohérents d'information et qu'on les mémorise
au prix d'un important travail de sélection et de condensation. Cela
suppose aussi que l'on traite efficacement toutes les marques qui assurent
la cohésion du texte : ponctuation, déterminants, substituts du nom
(pronoms, synonymes), connecteurs, marques de temporalité...
Là encore, c'est en conduisant les élèves à redire ce qu'ils viennent de
lire dans leurs propres mots, à sélectionner les informations importantes
et à les mémoriser qu'on les conduit à mieux comprendre les textes. C'est
en attirant leur attention, en cours de lecture, sur les marques de
cohésion rencontrées et en assurant leur bonne interprétation qu'on leur
permet de s'approprier progressivement leur usage. " (Extrait des
Programmes de l'école primaire, chapitre Mieux comprendre les textes qu'on
lit, BO spécial n° 5 du 12 avril 2007, p. 46)
Les nouveaux programmes de l'école primaire ne laissent pas non plus de
côté l'importance du travail à mener sur les marques de cohésion des textes
dans le projet soumis à consultation.
« Savoir déchiffrer et reconnaître la signification des mots ne suffit pas
pour lire une phrase ou un texte ; les élèves apprennent aussi à prendre
appui sur l'organisation de la phrase ou du texte qu'ils lisent. Ils
acquièrent le vocabulaire et les connaissances nécessaires pour comprendre
les textes qu'ils sont amenés à lire. » (Extrait des nouveaux programmes de
l'école primaire, chapitre Lecture, BO hors série n° 0 du 20 février 2008,
p. 9)
Objectifs et compétences attendus pour la fin du cycle 2
Pour comprendre le texte qu'il lit, l'élève de CP ou de CE1 devra faire
preuve des capacités suivantes (qui sont autant de sources de difficultés
devant faire l'objet d'une aide) :- Distinguer les personnages (en
particulier à cause des reprises anaphoriques).- Utilisation assurée des
principaux instruments linguistiques donnant aux textes leur cohésion :
substituts pronominaux et nominaux du nom, connecteurs, déterminants, temps
des verbes.- Juger de la cohérence d'un texte court : donner les références
des anaphores, remplacer des répétitions par des anaphores, faire des
substitutions.
Compétences retenues pour le palier 1 du socle commun :
- " après lecture ou audition d'un texte narratif d'une dizaine de lignes
comportant des mots usuels, identifier les personnages principaux " ;
- " au cours d'une lecture... repérer les différentes façons de désigner
les personnages " ;
Programmes de l'école primaire, BO n°5 du 12 avril 2007, Connaissances et
capacités travaillées et attendues en fin de cycle 2, p. 49
Langage oral
CP - Manifester sa compréhension d'un récit ou d'un texte documentaire lu
par un tiers en répondant à des questions le concernant : reformuler le
contenu d'un paragraphe ou d'un texte, identifier les personnages
principaux d'un récit.
Vocabulaire
CP - Commencer à classer les noms par catégories sémantiques ... et se
référant au monde concret (ex. : noms de fruits). Trouver un ou des noms
appartenant à une catégorie donnée (ex. un nom d'arbre, un nom de
commerçant).
CE1 - Désigner par des termes adéquats les repères temporels (heures,
moments du jour, jours, mois, saisons...) ; les personnes, objets et
activités afférents à la vie quotidienne (ex. réveil, toilette, repas,
etc...
Lecture
CP - Dire de qui ou de quoi parle le texte lu ; trouver dans le texte ou
son illustration la réponse à des questions concernant le texte lu ;
reformuler son sens.
CE1 - Lire silencieusement un texte en déchiffrant les mots inconnus et
manifester sa compréhension dans un résumé, une reformulation, des réponses
à des questions.
- Identifier les personnages, les événements et les circonstances
temporelles et spatiales d'un récit qu'on a lu.
Les nouveaux programmes de l'école primaire, BO hors série n° 0 du 20
février 2008, progressions pour le cours préparatoire et le cours
élémentaire première année, p. 24 2- Ce qu'il faut savoir sur les processus anaphoriques et les inférences Le mauvais maniement des anaphores est facteur d'entraves à la lecture pour
un grand nombre d'élèves (voir le rapport de l'ONL de 2001 "La lecture de 8
à 11 ans"). Il faut donc les préparer très tôt à la maîtrise de ces
différentes dénominations. Si le repérage des anaphores est réalisé
régulièrement lors de différentes lectures, les élèves seront d'autant plus
à l'aise à l'écrit.
Mais avant tout de quoi s'agit-il ?
On appelle anaphore le procédé de reprise d'un nom sous une forme
différente, typiquement sous la forme d'un pronom, mais aussi sous la forme
d'un autre nom (le prince, il, lui, notre héros, Alexandre) qui se réfèrent
à la même personne (ou à la même chose).
Qu'est-ce qu'une inférence ? La notion d'inférence peut être définie comme
un processus selon lequel une proposition est admise en vertu de son lien
logique avec une ou plusieurs propositions antécédentes. Pour parler
d'inférence, il faut que le lecteur dépasse la compréhension littérale
c'est-à-dire qu'il aille plus loin que ce qui est présent en surface du
texte. Ainsi, une réponse est littérale si elle est sémantiquement
équivalente ou synonyme d'une partie du texte, ce qui peut être démontré à
l'aide de la grammaire, de la syntaxe et de la connaissance des synonymes.
J. Giasson dans La compréhension en lecture donne l'exemple suivant :
« Dans un texte, on peut lire : Les indiens se dirigeaient vers le soleil
couchant.
Réponse : Les indiens voyageaient vers le soleil couchant.
Type de compréhension : compréhension littérale. »
Il s'agit d'un exemple de compréhension littérale parce que les termes «se
dirigeaient» et « voyageaient» peuvent être considérés comme synonymes.
Par contre, l'exemple qui suit est un cas de compréhension inférentielle :
« Dans un texte, on peut lire : Les indiens se dirigeaient vers le soleil
couchant.
Réponse : Les indiens se dirigeaient vers l'ouest.
Type de compréhension : compréhension inférentielle. »
Dans cet exemple, le texte et la réponse ne sont pas synonymes, c'est-à-
dire que l'on ne peut pas prouver à l'aide de la grammaire ou de la syntaxe
que ces deux phrases sont équivalentes. En effet, l'ouest est une
information supplémentaire à «soleil couchant». Il s'agit donc d'une