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1.2.1.7.1 Un outil de communication entre les machines: à l'usine comme à la ......
qui ne manquent pas une occasion de mettre en évidence ses défauts liés à sa
.... l'IRC (Internet Relay Chat) "standard de téléconférence synchrone en mode
...... et plus riches en composants www.intel.com/research/silicon/euvmask.pdf.

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Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
Ministère délégué
à l'Industrie
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mirages et opportunités ?
Pour un plan d'action
Contribution à l'analyse de l'économie de l'Internet
Rapport de la Mission conduite par
Jean-Michel YOLIN, Ingénieur Général des Mines
avec
Jean-Claude Merlin, Ingénieur Général des Télécommunications
Christian Scherer Ingénieur Général des Mines
Grégoire Postel-Vinay Ingénieur en Chef des Mines
Mise à jour 1er Janvier 2004 Préambule.
Ce rapport 2004 est la huitième édition depuis la première demande du
Ministre, en 1997 nous chargeant
d'examiner de quelle façon Internet pouvait participer à la compétitivité
de nos entreprises
de proposer des actions pour que nos entreprises tirent le meilleur parti
de cette évolution.
Après un développement rapide durant la dernière décennie du siècle
passé, les 3 dernières années amplifiant le mouvement amorcé mi-2000, ont
été des années paradoxales avec une divergence totale entre le "monde réel"
et le "monde financier" :
. Une croissance très forte des usages tant pour les particuliers que pour
les entreprises:
. Un effondrement boursier des entreprises du secteur lié aux télécom et au
commerce électronique qui paient les excès des dernières années du siècle
précédent: excès de la spéculation, excès de certains investissements,
excès des acquisitions.
2003 a montré une nette reprise pour les "champions" rescapés de la
tempête et la nouvelle économie poursuit son développement mais loin des
feux de la rampe : c'est au c?ur des entreprises qu'elle apporte ses
profondes mutations.
Il apparaît aujourd'hui clairement qu'Internet ce n'est ni du contenu, ni
du contenant (ce n'est ni un "média" ni des télécom et encore moins une
synergie entre ces deux métiers profondément différents), ni pour
l'essentiel de la Technologie, ni de la Communication, ni de l'Information
(dans NTIC, seul N devrait être conservé!), que les sites web et le
commerce électronique ne sont qu'une infime partie des potentialités qu'il
offre, qu'Internet, outil extrêmement puissant et qui fera la différence
dans la compétition n'est pas pour autant un "gri-gri" qui dispenserait
d'avoir un vrai métier avec des vrais produits ou services, avec des vrais
clients et un vrai compte d'exploitation
Internet est un outil de réseau, l'outil des transactions qui transmet
des instructions opérationnelles autant que des informations. Il change en
profondeur l'organisation des entreprises et permet des gains considérables
de compétitivité en écrasant les coûts: coûts administratifs permettant un
redéploiement du personnel vers les clients, coûts d'achat, coûts de
formation, coût du SAV et augmentation de son efficacité, en limitant les
stocks et en-cours et donc les besoins de capitaux pour opérer une
entreprise, en réduisant temps et coût de conception d'un nouveau produit,
en donnant les moyens d'un suivi logistique performant et en assurant aux
"nomades" une connexion à ce réseau aussi efficace qu'aux sédentaires
C'est un outil de compétitivité de flexibilité et de réactivité: c'est en
fait le nouveau système nerveux de nos entreprises: son appropriation n'est
ni un problème technique, ni financier, mais culturel (organisation autour
de la satisfaction du client) et organisationnel (accent sur un
fonctionnement en réseau autour de projets avec un déplacement fort des
mécanismes de pouvoir)
C'est aussi un outil de modernisation des administrations, leur
permettant d'être plus efficaces, d'avoir des guichets électroniques
disponibles en permanence (le 24/7), générant moins de frais pour les
administrés grâce à des procédures en ligne et à visage plus humain, les
tâches "de bureau" étant automatisées les fonctionnaires devraient pouvoir
être davantage disponibles pour leurs concitoyens
Internet, loin de "déshumaniser" réduit toutes les tâches automatisables
dans le cadre de process (comptabilité, approvisionnement, organisation de
la production, suivi client, archivage, suivi qualité,...) et permet à
l'inverse de redéployer les personnes vers des fonctions d'écoute client,
de développement de partenariats, d'innovation, de conduite de projet
Internet entraîne également une mutation profonde de l'organisation du
tissu industriel: réduisant les coûts et les délais des transactions
interentreprises (production ou conception d'un produit nouveau) permettant
l'indispensable traçabilité exigée des processus qualité, il conduit les
entreprises à se spécialiser sur leur c?ur de métier et à se configurer en
réseaux, "entreprise virtuelle" autour de projets (conception et
construction d'un avion, chantier petit ou grand de BTP, tourisme,..), en
accroissant sa capacité à s'adapter aux fluctuations chaque jour plus
brutales du marché (jusqu'au cas extrême de la Fabless Company): à tel
point, comme nous l'avons observé aux US, que symboliquement le "firewall",
protection des informations sensibles contre les intrusions, n'est plus
autour de l'entreprise à travers les entreprises mais autour du projet
Bien entendu, cela implique qu'une entreprise ne peut véritablement tirer
bénéfice d'Internet que si cette évolution concerne simultanément ses
fournisseurs, clients et partenaires : c'est une des grandes difficultés
qui confère aux pouvoirs publics et aux grands donneurs d'ordre une
responsabilité particulère à travers le lancement d'action collective comme
ce fut le cas, avec succès, dans le domaine de la qualité il y a quelques
années
2003 a été marqué par le lancement du programme Boost-Aéro (et sa
composante e-pme) déployant à l'échelle nationale et développant
l'initiative prise en Midi-Pyrénées dans le domaine aéronautique spatial et
Défense...
Ce programme a mis en évidence une nouvelle fois le cruel retard de nos
infrastructures (disponibilité, capacité, qualité et prix) et la difficile
montée en puissance d'une véritable concurrence. La mise en ?uvre
progressive des directives européennes et la capacité d'initiative conférée
aux collectivités locales devrait, espérons le, permettre de remédier à ce
très préjudiciable état de fait dans les prochaines années. Par ailleurs
l'arrêt des investissements provoqué par la situation financière dégradée
des opérateurs (qui ont consacré leurs moyens financiers à des acquisitions
déraisonnables à l'étranger) ont conduit les producteurs d'équipement,
détenteurs de la technologie, au bord de la faillite handicapant leurs
efforts de R&D, ce que nous risquons de payer très cher à l'avenir avec
l'émergence de la Chine dans ce secteur
Internet introduisant de nouveaux modèles d'organisation, de nouveaux
produits ou services, continue à offrir des opportunités nombreuses de
création d'entreprises et la folie des start-up de la "bulle" ne doit pas
occulter l'importance toujours actuelle de cet enjeu. Mais créer une
entreprise redevient ce qu'elle a toujours été, une aventure passionnante
difficile et risquée, indispensable à la vitalité et au renouvellement de
notre tissu économique et qui en tant que tel, mérite une attention
d'autant plus soutenue des pouvoirs publics que les financements se font
rares.
Les entreprises leaders créées autour de vraies innovations ont pour
beaucoup survécu et retrouvent en 2003 des valorisations de plusieurs
dizaines de milliards de $
Parmi les innombrables start-up qui ont disparu, certaines avaient
développé des concepts qui ne nous paraissent pas pour autant condamnés:
sans doute en avance sur leur temps elles avaient anticipé une adoption
plus rapide de leurs produits ou technologies en sous-estimant la lenteur
des évolutions des esprits, ou dans d'autres cas elles ont été poussées à
un développement trop rapide, notamment à l'international par des
investisseurs impatients et elles n'ont pas tenu le choc. Nous n'avons pas
voulu gommer ces aventures qui seront sans doute reprises plus tard par
d'autres, ni nous gausser de ces échecs, car même si le succès n'est pas au
bout du chemin, le fait d'avoir oser créer mérite notre respect
Malheureusement nos nombreux déplacements à l'étranger, tant dans les
pays du Nord qu'aux Etats Unis ou en Asie nous ont montré le creusement de
l'écart entre nos entreprises et leurs compétiteurs: notre modèle
sociologique d'entreprise, issu, comme dans les autres pays latins, de
l'agriculture est basé sur "la défense de territoires", et donc sur le
modèle hiérarchique, ou la fidélité est plus reconnue que la compétence, et
qui se révèle peu adaptée à une organisation en projets partenariaux en
réseau. Nos entreprises ont vu arriver Internet non comme une opportunité
mais comme une menace et n'ont pas caché leur satisfaction devant ce qu'ils
ont cru être l'effondrement de la "nouvelle économie" qui ne concernait en
fait que les aspects superficiels et excessif, et ont totalement détourné
leur attention de ce q