Frère Sylvestre - Champagnat.Org

Galates 4:9-11 ; - 4:10. Éphésiens?Éphésiens 3:15. Philippiens?Philippiens 2:
10. Colossiens?2:14; - 2:16 ; - 2:18 ; - 4:3. 2Thessaloniciens?2Thes. 2:3-4, 6 ...
Calendrier Karaïte - Ligne de changement de date - Pâque : Nuit de veille -
Compte de l'Omer - Le Pain et le Vin - Lavement des pieds - Le Dîner du
Seigneur.

Part of the document


[pic] Frère Sylvestre
RACONTE
MARCELLIN CHAMPAGNAT
- Ses souvenirs personnels
- Ceux qu'il a recueillis chez d'autres
- Ses rapports avec le Fondateur
- Réflexions sur son ?uvre [1] PRÉSENTATION
Parmi les récits concernant le Père Champagnat que nous possédons, mis
à part sa biographie officielle, celui de Frère Sylvestre revêt une
importance particulière à cause de son volume d'abord, ensuite par le
caractère personnel des souvenirs qui sont rapportés. Bien que la
composition de ce texte, dans son ensemble, voire dans bien des détails,
laisse beaucoup à désirer, les faits en eux-mêmes gardent leur valeur de
témoignages d'une manière de vivre aujourd'hui largement dépassée, mais
tout de même significative d'un esprit toujours adaptable à notre mentalité
moderne. D'où l'intérêt d'une nouvelle édition de ce document.
L'AUTEUR
Jean-Félix TAMET naquit à Valbenoîte, Saint-Etienne, Loire, le 12
janvier 1819. Il raconte lui-même, dans les pages qui vont suivre, son
entrée et ses débuts dans la vie religieuse. Ce qu'il ne dit pas, c'est
qu'il n'a pu prononcer des v?ux la première fois que pour trois mois, le
08.09.1832, v?ux qu'il renouvelle pour une égale période le 08.12. 1832,
puis pour six mois le 17.03.1833 (RVT 1, p. 33), tant était aléatoire son
acceptation dans l'Institut. [3]
Il obtient son brevet d'enseignement à Grenoble, le 08.04.1839, pendant
qu'il enseigne à La Côte Saint-André. Vu ce que nous savons sur ses folles
années de jeunesse, nous pouvons bien penser qu'il acquit une certaine
maîtrise dans la profession d'éducateur. Si l'on ajoute à cela qu'il était
connu de Frère Louis-Marie, son directeur pendant quelques années,
subitement projeté dans les sphères administratives, on comprend qu'il
allait bientôt rejoindre la maison-mère comme formateur des Frères. Ce sera
chose faite quand il aura pris ses engagements définitifs dans l'Institut
par des v?ux perpétuels qu'il prononcera le 13.09.1843. D'abord comme
professeur, puis comme directeur, il remplira cette fonction pendant 43
ans, soit à N.-D. de l'Hermitage, soit à Grange-Payre, soit à Saint-Genis-
Laval. Ce n'est qu'une année avant sa mort qu'il en sera déchargé, soit en
1886. Or, cette année-là, par sa circulaire du 2 février, Frère Théophane,
Supérieur général, annonçait l'introduction de la Cause du Fondateur. Dans
cette circulaire le Supérieur « prie les Frères qui ont eu le bonheur de
connaître le Père Champagnat, ceux qui en ont entendu parler par les
premiers Frères ou par d'autres personnes, de mettre par écrit tout ce
qu'ils en savent... Pour rédiger ces notes, les Frères liront très
attentivement la vie du Père Champagnat et ils indiqueront, d'après ce
qu'ils ont vu ou ce qu'ils savent, les points de la vie qu'ils confirment,
qu'ils modifient et ce qu'il faut ajouter... » (C. VII, pp. 256-257). Frère
Sylvestre, malgré ses 67 ans bien sonnés, se fait un devoir de répondre
scrupuleusement à l'appel du Frère Supérieur général. Il ne lui restera
qu'un peu plus d'un an pour le faire, car il mourra le 16 décembre 1887.
(Voir sa notice biographique dans Lettres de M. Champagnat, vol. 2,
Répertoires, pp. 476-478). [4]
L'OUVRAGE
Le résultat de son travail est un ensemble de 12 cahiers, format
écolier, totalisant près de 400 pages manuscrites. Ces cahiers ont été
numérotés de 1 à 12.
Les 7 premiers se font suite sans transition et doivent être considérés
comme un seul ouvrage en plusieurs feuillets. Seul le second cahier porte
un titre, à savoir: « Chapitre IV ième (suite) » ce qui prouve bien qu'il
ne peut être séparé du premier qui contient le début de ce chapitre IV. Les
5 autres se suivent de même sans interruption passant parfois de l'un à
l'autre au milieu d'une phrase, comme c'est de cas du No 3 au No 4.
Les cahiers 8 à 11 se suivent de la même façon ne formant ensemble
qu'un seul ouvrage dont le titre est: « Appendice », titre ultérieurement
explicité au crayon de la manière suivante: « comprenant 3 chapitres: lier
Mes rapports avec le Vénéré Père; 2e Quelques-unes de ses principales
vertus; 3e Notes particulières ».
Enfin, le cahier 12 est tout à fait à part. Il est plus gros que les
autres. C'est un cahier de 96 pages dont les trois dernières sont blanches.
Il porte comme titre: « Petit appendice à la Vie P. Champagnat en deux
volumes in-douze - Notes, traits, réflexions - Son esprit ». Plusieurs
passages de ce cahier se trouvent déjà, parfois textuellement, dans l'«
Appendice » (cahiers 8 à 11). D'autre part, ce cahier ressemble au cahier
N° 1 : même papier qui n'a pas résisté au temps, qui a jauni, est devenu
cassant et s'est effrité, son format, de quelques millimètres moins long
que les autres et même tranches rouges, tandis que le papier des autres est
moins épais, plus résistant et n'est pas coloré sur tranche. Tout ceci
laisse à penser que ce cahier N° 12 est en fait antérieur aux autres et
doit être [5] classé chronologiquement, non pas à la fin des onze autres,
comme l'a fait machinalement quelque archiviste, mais au début et porter le
No 1 si toutefois l'on voulait absolument garder une numérotation.
Mais, après tout ce qui vient d'être dit, cette numérotation ne
représente rien de significatif et n'a pas de raison d'être gardée. Par
conséquent l'ouvrage de Frère Sylvestre se présente en trois parties:
1) Petit Appendice à la Vie du Père Champagnat de Frère Jean-Baptiste;
2) Abrégé de la vie du Père Champagnat;
3) Appendice à l'Abrégé de la vie du Père Champagnat.
C'est le plan que suivra cette édition.
LE TEXTE
Cette structure n'altère en rien le texte qui est ici reproduit dans
son intégrité.
L'original comporte de multiples corrections faites au crayon, soit des
mots ou des passages biffés, soit, le plus souvent, des ajouts entre les
lignes. Vu la nature de ces derniers, l'on est en droit de penser qu'ils
sont de l'auteur lui-même, sans toutefois pouvoir le certifier d'une
manière absolue. Certes, d'après l'écriture il n'est guère possible de
faire le rapprochement: manifestement appliquée dans le texte écrit à la
plume, elle est plus spontanée dans ces ajouts au crayon. Cependant que
l'on en juge par le tout dernier qui termine l'ouvrage. La dernière phrase
s'énonçait primitivement comme suit: « Puissent tous les Petits Frères de
Marie se montrer en tout, partout et toujours des photographies vivantes et
parlantes [6] de N.V. Fondateur. Ainsi soit-il ». Puis l'on a biffé « Ainsi
soit-il » et continué la phrase par; « et non pochés comme j'ai le malheur
d'en être un. Ainsi soit-il ». Comment penser que quelqu'un, si ce n'est
l'auteur lui-même, se soit permis d'ajouter ce complément? Se basant sur
cette probabilité, cette édition présente le texte corrigé, même sans
l'apparat critique jugé de peu d'utilité vu la nature de l'ouvrage et
l'ensemble des lecteurs auxquels il est destiné. Néanmoins les corrections
les plus importantes, surtout quand elles modifient l'idée de la phrase ou
lui ajoutent quelque chose, sont signalées par une note.
Les fautes d'orthographe qui ont échappé à l'auteur sont également
corrigées. D'ailleurs elles sont relativement peu nombreuses; ce sont
principalement des oublis de mots, d'accords ou d'accents circonflexes aux
imparfaits du subjonctif.
La ponctuation dont l'auteur n'est pas prodigue, est rectifiée selon
les règles actuellement en usage.
Les abréviations, comme PP., FF. ou simplement f. et v. ont été
transcrites en toutes lettres par Pères, Frères ou Frère et Vénéré.
D'autres abréviations plus communes, comme R.P. ou Mgr n'ont pas été
modifiées.
Cette édition voudrait répondre au souci de présenter un texte clair,
facile à lire tout en restant scrupuleusement fidèle à l'original.
f. P.S.
Rome, ce 8 septembre 1991 [7]
[Informatisé par le frère Louis Richard] 1
PETIT APPENDICE
A LA VIE DU PERE
CHAMPAGNAT
en 2 volumes in-
douze
Notes, traits,
réflexions.
Son Esprit.
1ière
partie[1]
[9]
AVERTISSEMENT
Ce que je rapporte dans cet écrit sur le Vénéré Père Champagnat ne sont
pas des choses extraordinaires, telles qu'on en trouve quelques-unes dans
sa vie en deux volumes ou dans l'abrégé de celle-ci en un seul[2] ; ce sont
de menus détails qui, considérés au seul point de vue historique, pourront
paraître même un peu prolixes, mais qui, envisagés sous le rapport de
l'esprit de foi avec lequel le Père Champagnat les a faits, méritent une
toute autre appréciation. Ce sont de petites perles précieuses qu'on ne
saurait trop recueillir; ou, si vous le voulez, quelques épis glanés dans
le même champ où l'auteur de sa Vie a fait une si abondante et riche
moisson. Du reste, on ne monte pas toujours à une haute perfection par
sauts et par bonds, mais le plus souvent par une