typologie des violences a l'egard des femmes au ... - UNFPA Chad
une délimitation de la zone d'étude (limites spatiales et temporelles de la zone d'
influence du projet) réalisée sur la base des composantes aux plans
environnemental, humain et socio-économique. Cette délimitation a permis : de
décrire de façon factuelle, les composantes pertinentes de l'environnement, par
rapport aux ...
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CELLULE DE LIAISON ET D'INFORMATION DES ASSOCIATIONS FEMININES (CELIAF)
TYPOLOGIE DE VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LA REGION DU MAYEN CHARI 2005 SOMMAIRE
0. Introduction 2
I Contexte général 3
1.1 Situation physique et administrative du Moyen-Chari 3 1.2 Situation démographique du Moyen-Chari 3 1.3 Situation économique du Moyen-Chari 3 1.4 Situation sanitaire du Moyen-Chari 4 1.5 Quelques informations sur les textes et conventions protégeant la
femme en vigueur 4
II Cadre conceptuel et méthodologie de l'étude 5 2.2 Objectifs de l'étude 6 2.3 Méthode de travail 6 2.4 Modalités de l'enquête 6 III Etat des lieux des violences perpétrées contres les femmes et les
filles au Moyen-Chari .........7
3.1 Les violences physiques 7 3.2 Les violences psychologiques 9 3.3 Les violences sexuelles 11 3.4 Les violences communautaires 12
IV Les pires formes de violences basées sur le genre identifiées et
priorisées ainsi que les auteurs...16
V Les racines profondes de ces pires formes de violences et leurs
conséquences sur la personne de la victime, la communauté et sur le
développement
régionale...................................................17 5.1 Les racines profondes de ces
violences.....................................................................
....17
5.1.1 Au niveau de la
victime.....................................................................
.................17
5.1.2 Au niveau de la
communauté..................................................................
..............18
5.1.3. Au niveau
institutionnel...............................................................
.......................19 5.2 Les conséquences de ces
violenceS.....................................................................
...19
5.2.1 Les conséquences sur la personne de la
victime..........................................................19
5.2.2 Les conséquences sur la
communauté..................................................................
...20
5.2.3 Conséquences sur le développement du Moyen-
Chari...................................................21 VI Actions stratégiques et spécifiques de lutte contre ces pires formes
de violences proposées 23 VII Conditions de réussite de la lutte contre les pires formes de ces
violences...........................24 Annexe n°1 : Termes de
référence.....................................................................
...........25
Annexe n°2 : Liste de documents
consultés.....................................................................
26
Annexe n°3 : Liste des localité
visitées.....................................................................
......27
Annexe n°4 : Les résultats des travaux de
l'atelier............................................................28
Annexe n°5 : Tableau illustratif des violences, de leurs pires formes,
leurs causes, leurs effets, leurs impacts, les actions de lutte
proposées.....................................................................
.........32
0. Introduction La violence est l'un de ces mots dont la signification est en mutation
constante et qui englobe un large éventail de problèmes tels que les
mauvais traitements, l'atteinte à la pudeur, la violation des droits
élémentaires de la personne humaine. Les violences faites sur les femmes et les filles revêtent de nombreuses
formes et ne se limitent pas seulement aux sévices corporels et sexuels.
C'est pourquoi nous nous référons à cette définition contenue dans la
Déclaration de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur l'Elimination de
la violence à l'Egard des Femmes en son article 2 : « tous actes de
violence dirigés contre le sexe féminin, et causant et pouvant causer un
préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y
compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire
de liberté, que ce soit dans la vie en publique ou dans la vie privée ». Cette définition, à la lumière de l'environnement social, culturel et
institutionnel du Tchad, peut être lue comme « tout acte, comportement ou
attitude commis ou adopté contre le sexe féminin, fondé sur des
considérations coutumières, religieuses et autres, causant et susceptible
de causer aux femmes et filles des souffrances physiques, psychologiques et
sexuelles tant dans la vie publique que privée ». Ainsi définie, la violence à l'égard des femmes et des filles est courante
au Tchad. Cependant, les données statistiques sur son ampleur actuelle sont
quasi-inexistantes. Probablement à cause de leur banalisation par leurs
auteurs et les institutions à charge. Jusqu'à une date récente elles font
partie de mode de socialisation admise par la communauté et les familles. Les victimes, si l'on peut les caractériser ainsi, sont les franges les
plus vulnérables de la population, mais en même temps les plus productives.
Dès lors, au-delà des traumatismes physiques et des préjudices moraux, il
convient d'évaluer et de faire prendre conscience de l'ampleur de leur
impact socio-économique réel sur la région. Elles constituent à l'état actuel de l'évolution du Tchad, l'obstacle
dirimant à son développement. Leurs effets dévastateurs s'opposent à la
bonne conception et à la mise en place correcte des programmes de
développement aussi bien au niveau régional que national. L'objectif de cette étude est de fournir une vision globale de la violence
à l'égard des femmes (ampleur, causes, conséquences) au Moyen-Chari et
d'apporter des recommandations claires et précises pour combattre toutes
les pires formes par des mesures législatives, éducatives, préventives et
autres. I Contexte général
1.1 Situation physique et administrative du Moyen-Chari
Situé à la pointe du sud du Tchad, le Moyen-Chari est encadré par les
préfectures du Salamat à l'Est, du Guéra et du Chari-Baguirmi au Nord, de
la Tandjilé et du Logone Oriental à l'Ouest et la République Centrafricaine
au Sud. Le Moyen-Chari couvre une superficie de 45 180 km2. Son relief se caractérise par une savane parsemée de grands arbres
fruitiers tels que les nérés, les karités, etc,... Il est bordé au Nord-
Ouest par la Mont Nielim et dans la partie méridionale, la latérite donne
au paysage une couleur rouge qui s'accentue progressivement lorsqu'on
remonte vers l'Ouest. Du point de vue climatique, la Région du Moyen-Chari se trouve dans une
zone soudanienne. Sa pluviométrie dépasse les 900 millimètres/an. Sur le
plan hydrographique, il a un court d'eau endoréique important, le Chari,
dont les affluents sont le Barh Sara, le Barh Keita, et le Barh Kôh. Il
possède un lac, le lac Iro. Administrativement, le Moyen-Chari[1] est divisé en 6 départements (Barh
Kôh, Lac Iro, Grande Sido, le Mandoul Est et Ouest et la Bar Sara). 1.2 Situation démographique du Moyen-Chari
Le chef lieu du Moyen-Chari est Sarh. Démographiquement, le Moyen-Chari
vient en 3e position après le ChariBaguirmi et le Mayo Kebbi avec une
population estimée à plus d'un million aujourd'hui. Cette population est
composée de plusieurs groupes ethniques dont les plus nombreux sont : les
Sara Madjingaye, les Sara Kaba, les Daye, les Mbaye et Ngama. L densité est
estimée à plus de 17 habitants au Km2. Sur le plan religion, la préfecture du Moyen-Chari est une région où toutes
les religions se pratiquent. Toutefois, il y a une prédominance des
Catholiques qui représentent 40, 98%. Les Protestants et les Musulmans
représentent respectivement 20,58% et 10,91%. Selon les résultats de recensement général de la population et de l'habitat
de 1993, 20,2% de la population vivent dans le centre urbain, 3,4% de la
population sont nomades et 76,4% de la population sont des ruraux. 1.3 Situation économique du Moyen-Chari
Sur le plan économique, le Moyen-Chari est une zone de culture de coton,
arachides, sorgho, pénicillaire et des tubercules (manioc, patates,
ignames, taro ). Après la fermeture de l'usine textile, le Moyen-Chari ne
dispose que d'une usine de fabrication de sucre, CST à Sarh et trois usines
d'égrainage de coton-grain à Sarh, Koumra et Kyabé. Celle de Moïssala n'a
plus tourné il y a plus de 20 ans. 1.4 Situation sanitaire du Moyen-Chari
Le découpage sanitaire du Moyen-Chari en 1990 lui attribue 6 districts
sanitaires (Koumra, Kyabé, Goundi, Moïssala, Danamadji et Sarh). Ces
districts sanitaires sont divisés en plus de 66 zones de responsabilité
sanitaire. Le Moyen-Chari dispose d'un hôpital préfectoral situé à Sarh et
de 6 hôpitaux de districts (Sarh, Danamadji, Goundi, Moïssala, Koumra,
Kyabé). Le secteur confessionnel est très actif. Il prend en charge 3 districts en
plus de formations sanitaires du 1er échelon parsemé sur l'ensemble du
territoire de la préfecture sanitaire.
1.5 Quelques informations sur les textes et conventions protégeant la
femme en vigueur
Les violences à l'égard des femmes au Tchad ne sont pas un secret. Elles
sont connues de tous les Tchadiens et l'Etat a ratifié et adopté plusieurs
textes et conventions ainsi que de déclarations internationaux en vue de
leur élimination sur le territoire national. Il a aussi pris de
dispositions pour faciliter la recherche de solution à l'amélioration des
conditions de vie des femmes dans la famille et dans la société. Ce sont au moins quatre textes généraux relatifs à la protection des droits
de l'Homme, sept conventions de protection spécifique, cinq déclarations et
quatre organes de mise e