Le Spiritisme. - Iza Voyance

Il en ressort de plus que les instructions données par les Esprits sur les points de
la doctrine non encore élucidés ne sauraient faire loi, tant qu'elles resteront ......
Le titre de roi n'implique pas toujours l'exercice du pouvoir temporel ; il est donné
d'un consentement unanime à celui que son génie place au premier rang dans ...

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Téléchargé depuis http://ww.iza-voyance.com L'EVANGILE SELON LE SPIRITISME CONTENANT L'EXPLICATION DES MAXIMES MORALES DU CHRIST LEUR CONCORDANCE AVEC LE SPIRITISME
ET LEUR APPLICATION AUX DIVERSES POSITIONS DE LA VIE PAR ALLAN KARDEC Auteur du Livre des Esprits. Il n'y a de foi inébranlable que celle
qui peut regarder la raison face à
face, à tous les âges de l'humanité. TROISIEME EDITION
REVUE, CORRIGEE ET MODIFIEE
NOUVELLE EDITION UNION SPIRITE FRANÇAISE ET FRANCOPHONE PREFACE
Les Esprits du Seigneur, qui sont les vertus des cieux, comme une immense
armée qui s'ébranle dès qu'elle en a reçu le commandement, se répandent sur
toute la surface de la terre ; semblables à des étoiles qui tombent du
ciel, ils viennent éclairer la route et ouvrir les yeux des aveugles.
Je vous le dis en vérité, les temps sont arrivés où toutes choses doivent
être rétablies dans leur sens véritable pour dissiper les ténèbres,
confondre les orgueilleux et glorifier les justes.
Les grandes voix du ciel retentissent comme le son de la trompette, et les
choeurs des anges s'assemblent. Hommes, nous vous convions au divin
concert ; que vos mains saisissent la lyre ; que vos voix s'unissent, et
qu'en un hymne sacré elles s'étendent et vibrent d'un bout de l'univers à
l'autre.
Hommes, frères que nous aimons, nous sommes près de vous ; aimez-vous aussi
les uns les autres, et dites du fond de votre coeur, en faisant les
volontés du Père qui est au ciel : «Seigneur ! Seigneur !» et vous pourrez
entrer dans le royaume des cieux. L'ESPRIT DE VERITE. NOTA. L'instruction ci-dessus, transmise par voie médianimique, résume à la
fois le véritable caractère du Spiritisme et le but de cet ouvrage ; c'est
pourquoi elle est placée ici comme préface. INTRODUCTION
I. BUT DE CET OUVRAGE.
On peut diviser les matières contenues dans les Evangiles en cinq parties :
Les actes ordinaires de la vie du Christ, les miracles, les prédictions,
les paroles qui ont servi à l'établissement des dogmes de l'Eglise et
l'enseignement moral. Si les quatre premières parties ont été l'objet de
controverses, la dernière est demeurée inattaquable. Devant ce code divin,
l'incrédulité elle-même s'incline ; c'est le terrain où tous les cultes
peuvent se rencontrer, le drapeau sous lequel tous peuvent s'abriter,
quelles que soient leurs croyances, car elle n'a jamais fait le sujet des
disputes religieuses, toujours et partout soulevées par les questions de
dogme ; en les discutant, d'ailleurs, les sectes y eussent trouvé leur
propre condamnation, car la plupart se sont plus attachées à la partie
mystique qu'à la partie morale, qui exige la réforme de soi-même. Pour les
hommes en particulier, c'est une règle de conduite embrassant toutes les
circonstances de la vie privée ou publique, le principe de tous les
rapports sociaux fondés sur la plus rigoureuse justice ; c'est enfin, et
par-dessus tout, la route infaillible du bonheur à venir, un coin du voile
levé sur la vie future. C'est cette partie qui fait l'objet exclusif de cet
ouvrage.
Tout le monde admire la morale évangélique ; chacun en proclame la
sublimité et la nécessité, mais beaucoup le font de confiance, sur ce
qu'ils en ont entendu dire, ou sur la foi de quelques maximes devenues
proverbiales ; mais peu la connaissent à fond, moins encore la comprennent
et savent en déduire les conséquences. La raison en est en grande partie
dans la difficulté que présente la lecture de l'Evangile, inintelligible
pour le plus grand nombre. La forme allégorique, le mysticisme intentionnel
du langage, font que la plupart le lisent par acquit de conscience et par
devoir, comme ils lisent les prières sans les comprendre, c'est-à-dire sans
fruit. Les préceptes de morale, disséminés çà et là, confondus dans la
masse des autres récits, passent inaperçus ; il devient alors impossible
d'en saisir l'ensemble, et d'en faire l'objet d'une lecture et d'une
méditation séparées.
On a fait, il est vrai, des traités de morale évangélique, mais
l'arrangement en style littéraire moderne leur ôte la naïveté primitive qui
en fait à la fois le charme et l'authenticité. Il en est de même des
maximes détachées, réduites à leur plus simple expression proverbiale ; ce
ne sont plus alors que des aphorismes qui perdent une partie de leur valeur
et de leur intérêt, par l'absence des accessoires et des circonstances dans
lesquelles ils ont été donnés.
Pour obvier à ces inconvénients, nous avons réuni dans cet ouvrage les
articles qui peuvent constituer, à proprement parler, un code de morale
universelle, sans distinction de culte ; dans les citations, nous avons
conservé tout ce qui était utile au développement de la pensée, n'élaguant
que les choses étrangères au sujet. Nous avons en outre scrupuleusement
respecté la traduction originale de Sacy, ainsi que la division par
versets. Mais, au lieu de nous attacher à un ordre chronologique impossible
et sans avantage réel dans un pareil sujet, les maximes ont été groupées et
classées méthodiquement selon leur nature, de manière à ce qu'elles se
déduisent autant que possible les unes des autres. Le rappel des numéros
d'ordre des chapitres et des versets permet de recourir à la classification
vulgaire, si on le juge à propos.
Ce n'était là qu'un travail matériel qui, seul, n'eût été que d'une utilité
secondaire ; l'essentiel était de le mettre à la portée de tous, par
l'explication des passages obscurs, et le développement de toutes les
conséquences en vue de l'application aux différentes positions de la vie.
C'est ce que nous avons essayé de faire avec l'aide des bons Esprits qui
nous assistent.
Beaucoup de points de l'Evangile, de la Bible et des auteurs sacrés en
général, ne sont inintelligibles, beaucoup même ne paraissent irrationnels
que faute de la clef pour en comprendre le véritable sens ; cette clef est
tout entière dans le Spiritisme, ainsi qu'ont déjà pu s'en convaincre ceux
qui l'ont étudié sérieusement, et ainsi qu'on le reconnaîtra mieux encore
plus tard. Le Spiritisme se retrouve partout dans l'antiquité et à tous les
âges de l'humanité : partout on en trouve des traces dans les écrits, dans
les croyances et sur les monuments ; c'est pour cela que, s'il ouvre des
horizons nouveaux pour l'avenir, il jette une lumière non moins vive sur
les mystères du passé.
Comme complément de chaque précepte, nous avons ajouté quelques
instructions choisies parmi celles qui ont été dictées par les Esprits en
divers pays, et par l'entremise de différents médiums. Si ces instructions
fussent sorties d'une source unique, elles auraient pu subir une influence
personnelle ou celle du milieu, tandis que la diversité d'origines prouve
que les Esprits donnent leurs enseignements partout, et qu'il n'y a
personne de privilégié sous ce rapport[1].
Cet ouvrage est à l'usage de tout le monde ; chacun peut y puiser les
moyens de conformer sa conduite à la morale du Christ. Les spirites y
trouveront en outre les applications qui les concernent plus spécialement.
Grâce aux communications établies désormais d'une manière permanente entre
les hommes et le monde invisible, la loi évangélique, enseignée à toutes
les nations par les Esprits eux-mêmes, ne sera plus une lettre morte, parce
que chacun la comprendra, et sera incessamment sollicité de la mettre en
pratique par les conseils de ses guides spirituels. Les instructions des
Esprits sont véritablement les voix du ciel qui viennent éclairer les
hommes et les convier à la pratique de l'Evangile. II. AUTORITE DE LA DOCTRINE SPIRITE.
Contrôle universel de l'enseignement des Esprits.
Si la doctrine spirite était une conception purement humaine, elle n'aurait
pour garant que les lumières de celui qui l'aurait conçue ; or personne ici-
bas ne saurait avoir la prétention fondée de posséder à lui seul la vérité
absolue. Si les Esprits qui l'ont révélée se fussent manifestés à un seul
homme, rien n'en garantirait l'origine, car il faudrait croire sur parole
celui qui dirait avoir reçu leur enseignement. En admettant de sa part une
parfaite sincérité, tout au plus pourrait-il convaincre les personnes de
son entourage ; il pourrait avoir des sectaires, mais il ne parviendrait
jamais à rallier tout le monde.
Dieu a voulu que la nouvelle révélation arrivât aux hommes par une voie
plus rapide et plus authentique ; c'est pourquoi il a chargé les Esprits
d'aller la porter d'un pôle à l'autre, en se manifestant partout, sans
donner à personne le privilège exclusif d'entendre leur parole. Un homme
peut être abusé, peut s'abuser lui-même ; il n'en saurait être ainsi quand
des millions voient et entendent la même chose : c'est une garantie pour
chacun et pour tous. D'ailleurs on peut faire disparaître un homme, on ne
fait pas disparaître des masses ; on peut brûler les livres, mais on ne
peut brûler les Esprits ; or, brûlât-on tous les livres, la source de la
doctrine n'en serait pas moins intarissable, par cela même qu'elle n'est
pas sur la terre, qu'elle surgit de partout, et que chacun peut y puiser. A
défaut des hommes pour la répandre, il y aura toujours les Esprits, qui
atteignent tout le monde et que personne ne peut atteindre.
Ce sont donc en réalité les Esprits qui font eux-mêmes la propagande, à
l'aide des innombrables médiums qu'ils suscitent de tous les côtés. S'il
n'avait eu qu'un interprète unique, quelque favorisé qu'il fût, le
Spiritisme serait à peine connu ; cet interprète lui-même, à quelque classe
qu'il appartînt, eût été l'objet de préventions de la part de beaucoup de
gens ; toutes les nations ne l'eussent pas acce