TICE 1 séance 06 exercice 2 modèle - Lyon 2 - TICE 1
Corrigé 30. Activité 7. Une façon différente de digérer 31. Exercice 1 31. Corrigé
32. Exercice 2 33. Corrigé 36. Activité 8. La traite des vaches 38. Corrigé 42.
Activité 9. Des problèmes de mammites 45 ...... Réduire les mottes de terre,
niveler le sol et le préparer en vue des semis. Fertilisation. Enrichir le sol,
généralement ...
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La méthode de la dissertation
La dissertation relève d'un savoir-faire c'est à dire d'une technique. Il
est impossible, dans ces conditions, de donner des principes qui vous
permettront de réussir du premier coup et à tout coup. Pensez bien que si
tel était le cas tous les candidats au baccalauréat obtiendraient la note
maximale à l'examen. On apprend à faire des dissertations... en en faisant.
C'est la raison pour laquelle nous allons ensemble examiner un sujet en
regardant pratiquement comment procéder, étape par étape. L'analyse du sujet
Soit donc le sujet : Faut-il être seul pour être soi-même ? J'imagine que certains ont déjà envie de répondre par oui ou par non...
C'est exactement ce qu'il faut éviter de faire. Comment répondre en effet à
une question sans savoir précisément ce qui nous est demandé ? La
dissertation est d'abord un exercice de lecture et lire n'est pas seulement
déchiffrer des mots mais chercher à comprendre, le crayon à la main, ce qui
est précisément écrit. Avant de répondre à une question, il faut
l'interroger car elle n'est jamais simple. Ainsi, pour notre sujet : qu'est-
ce que signifie être seul ? N'y a-t-il pas plusieurs sens à cette
expression ? Que veut dire être soi-même ? Le verbe falloir n'a-t-il pas
plusieurs sens en français ? etc. C'est pour cela qu'il faut respecter
scrupuleusement les étapes suivantes : 1. Repérer d'abord, en les soulignant, les mots et expressions clefs et
entourer les mots qui donnent sens à la question. Dans notre exemple,
nous obtenons le résultat suivant : (...) Définir très précisément les mots et expressions soulignés. Être seul,
c'est bien sûr être sans les autres mais la solitude peut revêtir des
formes très diverses : 3. Il y a d'abord la solitude volontaire et temporaire de celui qui
s'isole quelques minutes, voire quelques heures mais en vivant
ordinairement avec les autres. 4. Il y a ensuite la solitude toujours volontaire mais durable de
l'ermite qui s'isole pour de nombreuses années. 5. On le voit une réponse trop rapide qui ignore l'interrogation
nécessaire du sujet nous aurait fait passer à côté de biens des
aspects de notre question.
Qu'est-ce, maintenant, qu'être soi-même ? L'expression est
paradoxale. Puis-je être autre chose que moi-même ? Etre soi-
même, c'est d'abord être son être propre, authentique, pensant
et agissant librement et non comme les autres. Être soi-même,
c'est être le sujet de ses pensées et actions et non en train de
copier, d'imiter autrui. Se pose donc la question de la
coïncidence avec soi-même sans contamination par la personnalité
d'autrui. Etre soi-même, c'est ne pas être. 6. Il y a la solitude involontaire de Robinson qui, à la suite d'un
naufrage, se retrouve sur une île déserte pendant 20 années mais
après avoir connu l'éducation que procure une existence sociale. 7. Il y a la solitude involontaire de l'enfant sauvage qui commence
dès la petite enfance. Enfin, pourquoi ne pas envisager aussi ce cas très particulier de
solitude qu'est l'autisme quand l'individu se trouve isolé des autres
dans la forteresse que crée la maladie mentale ? aliéné puisque
l'aliénation est la perte de soi dans un autre. Dans l'aliénation
mentale, par exemple, le fou n'est plus lui-même. Mais on peut aussi
parler de l'aliénation sociale, du conformisme qui fait que chacun
perd son authenticité dans le nivellement social. Les passions aussi
peuvent être aliénantes. Ne dit-on pas de l'homme en colère qu'il est
"hors de lui" et celui-ci s'excuse après coup : "je n'étais plus moi-
même, je ne savais plus ce que je faisais". Être soi-même, c'est donc
aussi se dominer, se maîtriser. Définir les expressions et mots entourés. Dans notre exemple, qu'est-ce que
signifie "faut-il"? Le verbe falloir a deux sens en français. Il peut
signifier "être nécessaire" (est-il nécessaire d'être seul pour être soi-
même ?) ou "être de mon devoir de" (est-il de mon devoir d'être seul pour
être moi-même ?). On voit aisément que le sens moral importe peu ici. La
question posée est donc de savoir si la solitude est nécessaire à
l'authenticité, à la coïncidence de soi avec soi. Remarque importante : il
faut toujours faire très attention avant d'éliminer un des sens d'un mot du
sujet. Dans un premier temps, tous les sens doivent être examinés. A ce moment de l'analyse, on peut rechercher la réponse spontanée à la
question posée. Quelle est la réponse la plus évidente que je peux donner à
cette question que je commence maintenant à comprendre ? Il semble évident
que la réponse est affirmative. Comment puis-je en effet être assuré d'être
vraiment moi-même sans subir l'influence d'autrui, sinon dans la solitude ?
Mais justement, les réponses spontanées sont rarement les bonnes et c'est
du reste pour cela qu'il importe de les repérer. Repérer les présupposés éventuels de la question. Ils sont importants pour
éviter le hors sujet mais n'existent pas toujours. Ici, il est plus ou
moins présupposé qu'il est possible d'être soi-même. La question de cette
possibilité n'est donc pas ce qui est fondamentalement en question. Repérer les notions du programme concernées. Ici le sujet concerne la
question de la conscience et celle d'autrui. Deux notions au moins sont
donc concernées. Enfin, reformuler la question, de préférence et quand cela est possible
sous la forme d'une alternative (ou bien... ou bien) qui met bien en
évidence les deux thèses fondamentales et opposées auxquelles ouvre la
question. Ici, les deux thèses sont les suivantes : 13. Ou les autres m'empêchent d'être et constituent un obstacle à
mon authenticité. 14. Ou, au contraire, c'est par l'existence sociale et le contact
avec autrui que se constitue mon être. On pourra donc formuler la question de la façon suivante : les autres sont-
ils le ferment de la constitution de soi, ou, au contraire, l'obstacle qui
m'empêche d'être ? Cette analyse de la question, maintenant terminée, nous a pris du temps et
nous n'avons pas encore traité le moins du monde le sujet. Sachez bien
qu'il ne s'agit pas d'un temps perdu et que si vous ne procédez pas ainsi à
l'examen vous courez à la catastrophe. Le hors sujet est le défaut le plus
grave d'une dissertation.
Rechercher les idées et faire un plan
La recherche des idées se fait au brouillon. A l'examen vous ne disposerez
d'aucun document et ne pourrez-vous fier qu'à vos souvenirs de cours ou de
lecture... et à votre intelligence. La philosophie consiste avant tout à
penser par soi-même. À vous donc de vous interroger et il n'est pas d'autre
méthode que de noter soigneusement au brouillon toutes les idées que le
sujet vous évoque. Néanmoins, vos professeurs apprécieront vos éventuelles
connaissances philosophiques et, puisque nous ne sommes pas ici à l'examen,
je vous propose quelques références qui pourront nourrir votre réflexion.
Une première piste possible consiste à reprendre les différents sens du mot
solitude que nous avons repérés. En ce qui concerne d'abord la solitude temporaire et volontaire, on pourra
trouver des éléments intéressants de réflexion chez Heidegger[?] (auteur
malheureusement difficile) sur le thème du nivellement social et de ce
qu'il appelle la "dictature du On" (Être et temps), et aussi chez
Schopenhauer. On pourra aussi se référer au thème de la mauvaise foi chez
Sartre et notamment du célèbre épisode du garçon de café (L'être et le
néant, 1ère partie, chapitre 2) où Sartre montre comment nous sommes
conduits face aux autres à jouer une comédie, un personnage.
Le thème de la robinsonnade a été abordé dans un roman de lecture facile :
Vendredi ou les limbes du Pacifique de Tournier dont je vous recommande
vivement la lecture.
L'incontournable livre de Lucien Malson, Les enfants sauvages[?] vous
éclairera sur ce que ferait réellement de nous l'absence totale de contact
social.
Enfin La forteresse vide de Bettelheim permettra d'étudier l'autisme.
On pourra se référer aussi aux auteurs qui ont insisté sur le rôle d'autrui
dans la constitution de soi :
Hegel, Lacan et aussi la thématique du regard chez Sartre. Encore une fois, tout ceci est donné à titre indicatif et il est tout à
fait possible, quoiqu'un peu risqué, de construire une dissertation sans
référence philosophique. Une fois vos idées trouvées, il faudra les mettre en ordre et constituer un
plan. À vous de voir ce qu'il est logique d'aborder en premier. Rappelez-
vous que la thèse que l'on défend est toujours la dernière abordée dans le
devoir et qu'il faut d'abord commencer par celle que l'on va réfuter, que
les parties doivent être équilibrées c'est à dire être d'à peu près même
longueur. Le nombre de vos parties est libre. Certes la dissertation idéale
suit un plan en trois parties (mais on n'exige pas de vous une dissertation
idéale). Vous pourrez n'en faire que deux ou aller jusqu'à quatre. N'allez
pas au-delà néanmoins car il n'est pas réaliste de vouloir mener une
dissertation de plus de quatre parties dans le temps imparti à l'examen.
Quant à ne pas faire de partie du tout, cela signifierait que votre
dissertation n'a pas de plan et n'est donc pas une dissertation. Pour le sujet qui nous occupe, vous trouverez ci-dessous une proposition de
plan. Attention ! il ne s'agit en aucun cas d'un modèle. Il y a toujours
plusieurs cheminements possibles et