J'en ferai aussi entrer trois ou quatre par la porte du ... - unBlog.fr

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EXTRAITS D'ARCHIVES
LIBRE EXPRESSION
(2012-2018) LIBRE EXPRESSION 1 : C'est parti en sucette (1er trimestre 2012 - début du
blog, premier texte) Message adressé à France Musique après Einstein on the beach : « Je viens d'écouter Le casque et la plume (bon/mauvais titre) du 23 mars.
Je suis machiniste à l'Opéra de Montpellier. J'ai fait Einstein on the
beach. Les machinistes de notre Maison n'ont pas été « mis sur le côté »
par Bob and co, ni aucun des techniciens français ou immigrés d'ailleurs.
Nos équipes, bien au contraire, se trouvaient toutes en première ligne,
comme en 14. Moi je campais aux cintres manuels avec mon ami Claude (mon
ami Fathi s'activait au pupitre des porteuses électriques). Nous
effectuions tout au long du spectacle, pendant cinq heures, de très
nombreuses et délicates man?uvres.
Les autres machinistes, une quinzaine de permanents et d'intermittents,
travaillaient en coulisses et sur la scène pour des changements de décors
millimétrés.
Bob Wilson et l'équipe des techniciens américains (en moyenne beaucoup plus
jeunes que nous et moins expérimentés et moins intelligents techniquement)
nous ont félicités à la fin du spectacle et après le rechargement du
dernier camion pour notre travail. Ils nous ont même offert des fleurs, et
sucés. Oui. (Jean-Luc Caizergues) »
LIBRE EXPRESSION 15 : Tout le monde meurt à la fin « Comment est mort ce Tarkos, qui m'a l'air d'un fou ? »
(Anonyme) La réaction : Il est mort d'une tumeur au cerveau, en décembre 2004, à
quarante ans. Son vrai nom est Christophe Ginet. Tarkos, c'est Sokrat.
Socrate est le philosophe qui ne sait rien, comme Tarkos, poète qui doit se
répéter sans cesse pour tenter de nommer les choses (évidemment, je
simplifie).
Il y a là, peut-être, un rapport avec la musique dite contemporaine, et,
pourquoi pas (sans doute) avec celle de Philip Glass, compositeur
d'Einstein on the beach (spectacle que pour ma part j'ai beaucoup aimé : 8
à 12 heures par jour de cette scie dans les oreilles pendant plus d'une
semaine aux cintres, ça force à aimer).
J'avais déjà écouté de la musique répétitive dans les années soixante-dix,
au Sénégal (10ème BIMa, Dakar). Un petit caporal drogué écoutait ça en
boucle dans la chambrée en se masturbant sous sa moustiquaire.
Tarkos était féru de musique contemporaine. Je pense qu'il connaissait la
musique de Philip Glass mais aussi celle, moins variété, de René Koering,
notre ancien monsieur le Directeur. Je ne sais pas, des deux, laquelle il
préférait.
Et vous, vous aimez mieux Glass ou Koering ?
Et, à ce petit jeu, vous préférez Koering ou Scarpitta ?
Et vous aimez mieux madame Laffargue ou monsieur Cavelier ?
Constantin ou Ramette ?
Ca n'en finit plus. Ca va durer, comme dit Tarkos. LIBRE EXPRESSION 16 : Camarade syndiqué « Putain, Caizergues, tu dis que t'es un machiniste raté et tu gagnes 300
euros de plus que moi qui ne suis pas un raté professionnellement ! »
(un travailleur) La réaction de Jean-Luc Caizergues : Je ne savais pas que tu aimais
l'argent au point d'en manquer.
Relis Tarkos (Expressions libres 5 et 5 bis).
En vérité je suis pour la baisse des salaires en France. Oui.
Un pauvre ce n'est pas quelqu'un qui n'a pas d'argent à la banque, mais
quelqu'un qui n'a pas de bibliothèque dans sa maison.
Dire de quelqu'un qu'il est riche parce qu'il a de l'argent, c'est
conforter les pauvres dans leur pauvreté en leur donnant pour mètre-étalon
l'argent.
Je te signale qu'à la librairie Joseph-Gibert, place de la Préfecture, il y
a des livres d'occasion vendus 1 euro, et même 20 centimes. Cours-y,
camarade.
LIBRE EXPRESSION 53 : Je vous dis tout Hier, 10 avril 2012, j'ai adressé à mon délégué syndical Philippe Alcaraz,
d'origine espagnole, ce mail : Alcaraz, tu as peut-être remarqué que les
LIBRES EXPRESSIONS s'accumulent. J'ai toute liberté pour ?uvrer et
développer le concept mais, évidemment (car tu es responsable du site
CFDT), si une chose te déplaît n'hésite pas à la supprimer (ou, si tu
préfères, demande-moi de le faire à ta place : j'obéirai dans la minute).
Caizergues, l'ordure. Alcaraz m'a répondu dans la soirée : Je ne suis pas allé sur le site depuis
plusieurs jours. Je suis à Marseille pour le boulot. Je te fais confiance.
Cet après-midi Jean-Marie Gavalda, de Midi Libre, m'a téléphoné pour avoir
des nouvelles de la situation à l'Opéra/Orchestre. Je t'appelle quand je
rentre de Marseille. A+. M'enfin ! Philippe. Ce matin au lever du soleil, pour m'amuser (et sans avertir mon délégué
ibère) j'ai envoyé à Midi Libre, sur la messagerie du pauvre Gavalda, tous
les épisodes de Cage de scène ainsi que Libre expression en cours. Oui. Un peu plus tard, tandis que je lui parlais de Libre expression sur le
chemin de son magasin de bijoux comme des bonbons, mon adorée m'a dit : Tu
n'en as pas assez de tes bêtises ?
Elle pensait sans doute à Cage de scène.
Je n'ai pas répondu mais j'ai réfléchi en marchant et je lui ai raconté ma
nouvelle idée après le détournement des réponses aux questions des DP :
détourner les comptes rendus du CE.
Elle a haussé les épaules et on s'est embrassés comme dans les films
d'amour. Puis elle s'est enfermée dans sa boutique comme dans une maison de
poupée et je suis allé m'installer (comme d'habitude quand je n'ai rien à
faire grâce à mon règlement de travail gentil) au café où monsieur Koering,
qui passe devant car il habite derrière, me rejoint parfois pour que nous
parlions non pas de musique, non, ni de monsieur Scarpitta, non non, mais
de littérature. Oui. La réaction : C'est un très bon film, oui. Un film angoissant, oui. Mais un
chef-d'?uvre, non.
Aucun film au monde n'est un chef-d'?uvre. Il n'y a pas de chefs-d'?uvre au
cinéma.
Comme il n'y a pas de chefs-d'?uvre dans la musique ou la peinture.
Le cinéma, la musique, la peinture sont des arts mineurs. Du spectacle. De
l'amusement. Des conneries.
La musique c'est des bruits d'animaux dans la forêt, la peinture des traces
de doigts sur les murs de la grotte et le cinéma une lumière au bout du
couloir.
Seule la littérature est un art majeur.
L'Histoire (l'histoire des hommes) commence avec l'écriture, 3000 ans avant
J.-C. en Mésopotamie, pays de Gilgamesh (l'Irak actuel). Amen.
LIBRE EXPRESSION 269 : Avec la Poste, tout est possible OPERA
Jean-Paul Scarpitta Directeur
ORCHESTRE
Lawrence Foster Directeur musical
NATIONAL
MONTPELLIER
Languedoc-Roussillon Monsieur Jean-Luc CAIZERGUES 22, rue Durand 34 000 Montpellier
Montpellier, le 22 mai 2012
LR/AR
Objet : Convocation à un entretien
Monsieur, Nous devons vous informer que nous sommes amenés à envisager à votre égard
une sanction pouvant aller jusqu'à la rupture de votre contrat de travail
avec l'OONM entraînant une remise à disposition dans votre collectivité
d'origine avant l'expiration normale de la période de détachement
mentionnée à l'arrêté 2009-2652 du 12 octobre 2009. En application des dispositions des articles L. 1232-2 et suivants du Code
du travail, nous vous prions de bien vouloir vous présenter dans mon bureau
au Corum, le Lundi 4 juin 2012 à 9 h 45 pour un entretien sur cette
éventuelle mesure, en présence de Monsieur Bernard Ramette, Président de
l'Association. Au cours de cet entretien nous vous exposerons les motifs pour lesquels
nous envisageons de prendre cette sanction et nous recueillerons vos
explications. Nous vous précisons que vous avez la possibilité de vous faire assister,
lors de cet entretien, par une personne de votre choix appartenant
obligatoirement au personnel de notre Association. Nous vous prions de recevoir, Monsieur, l'expression de nos salutations
distinguées.
Jean-Paul SCARPITTA Directeur Général Réponse adressée à monsieur Jean-Paul Scarpitta par courriel le jeudi 24
mai 2012 à 14 h 39 :
Monsieur,

J'ai bien reçu votre convocation pour un entretien d'embauche le lundi 4
juin 2012 à 9 h 45 dans votre bureau.
Je vous en remercie.
Vous me proposez aimablement d'y venir accompagné de mon chef d'équipe,
Charles de Gaulle. Malheureusement il est retenu à Londres par un gros et
long chantier.
Je viendrai donc seul.
Respectueusement.

Jean Moulin
LIBRE EXPRESSION 270 : Seul contre tous « Jean-Luc,
Nous serons devant vous pour leur mener même le plus rude des combats.
Jean-Paul sera à nos côtés pour défendre les valeurs intouchables. »
(Sun Tzu) La réaction : Merci, Sun Tzu. Mais je pense pouvoir régler cette affaire
seul.
J'ai l'impression de revivre ce que j'ai vécu il y a près de trente ans.
Au cours de l'été 1984 j'ai reçu une lettre de Georges Frêche m'ordonnant
de me présenter au Palais des sports le 1er septembre (on appelait cette
mesure disciplinaire une « mutation »). Il y avait deux raisons à ma mutation : notre lutte contre l'ancien
directeur technique et la publication du N?ud à coulisse (5000 exemplaires
distribués gratuitement au public).
J'ai continué évidemment le N?ud à coulisse depuis le Palais des sports
(faisant passer notre journal de 6 à 12 pages).
Le chef du service des sports était monsieur Bourquin (CFDT comme moi), qui
est aujourd'hui président de la Région, notre deuxième financeur.
Grâce à l'action conjointe d'une grande partie des employés de l'Opéra,
d'un adhérent du Parti socialiste, des personnels et de la directrice du
Palais des sports (l'admirable madame Vigne) j'ai pu, à l'arrivée de Henri
Maier à la tête de notre Maison un an plus tard, rentrer chez nous par la
grande porte (Frêche aurait dit, pour expliquer son revirement, que j'étais
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