Valorisation par comparaisons boursières - la prepa parallele

La valorisation par comparaisons boursières constitue la méthode la plus
fréquemment ... Pour chacune des sociétés de l'échantillon retenu, on calcule
des multiples d'agrégats de compte du résultat : chiffre d'affaires, EBITDA, EBIT,
PER?

Part of the document




Valorisation par comparaisons boursières





1. Introduction : l'intérêt de la méthode

La valorisation par comparaisons boursières constitue la méthode la plus
fréquemment utilisée :

- par les analystes dans le cadre de la détermination d'un cours objectif
pour l'action d'une société cotée ;

- par les établissements présentateurs d'une offre publique (OPA, OPE ...)
dans le cadre de la présentation de leur appréciation du prix d'offre.

Moins sophistiquée que la méthode DCF, la valorisation par comparaisons
boursières, qualifiée de méthode « court terme » s'appuie sur des
prévisions d'agrégats financiers (généralement issus du compte de résultat)
à l'horizon de 2 ou 3 ans.

Elle présente donc l'avantage de pouvoir être mise en ?uvre, même en
l'absence de disponibilité d'un business plan détaillé à moyen terme.



2. Principe général

Pour valoriser une société cotée ou non par comparaisons boursières, on
constitue un référentiel de sociétés présentant le même risque industriel,
c'est-à-dire appartenant au même secteur d'activité.

Pour chacune des sociétés de l'échantillon retenu, on calcule des multiples
d'agrégats de compte du résultat : chiffre d'affaires, EBITDA, EBIT,
PER...(voir les définitions des agrégats anglo-saxons).

Les moyennes des multiples obtenues sont alors appliquées aux agrégats
correspondants de la société à valoriser.

3. Notion de Valeur d'Entreprise (EV) ou Enterprise Value (EV)

La VE correspond à la valeur économique des actifs de l'entreprise c'est-à-
dire aux immobilisations et au BFR. (voir le passage du bilan comptable au
bilan financier).

Compte tenu de l'équilibre du bilan, la VE correspond aussi à la valeur
économique des ressources de l'entreprise, à savoir ses capitaux propres et
sa dette financière nette.

Dans la mesure où la valeur économique des capitaux propres est reflétée
par la capitalisation boursière de la société, on en déduit que :

VE = Capitalisation boursière + Dette financière nette


Par ailleurs :

VE = Immobilisations + BFR
= Immobilisations d'exploitation + BFR + Immobilisations
Financières

Dans la mesure où les immobilisations d'exploitation (c'est-à-dire les
immobilisations incorporelles et corporelles) et le BFR constituent les
actifs d'exploitation, on peut écrire :

VE = Actifs d'exploitation + Immobilisations financières.

Par conséquent :

Actifs d'exploitation = VE - Immobilisations Financières

Et finalement :

Actifs d'exploitation = CB + DN - IF

Où :

- CB = Capitalisation Boursière
- DN = Dette financière Nette
- IF = Immobilisations Financières


4. Multiple du chiffre d'affaires

Cette approche consiste à considérer que la valeur des actifs
d'exploitation (Immobilisations autres que financières + BFR) est égale à
un certain nombre de fois le CA prévisionnel de l'entreprise. En d'autres
termes :

Actifs d'exploitation = xCA, « x » étant le multiple recherché. Par
conséquent :

x = multiple de CA = [pic] = [pic]


5. Multiple d'EBITDA (xEBITDA) et multiple d'EBIT (xEBIT)

En remplaçant dans la formule précédente le CA d'une part par l'EBITDA,
d'autre part par l'EBIT, on a :

y = multiple d'EBITDA = [pic] = [pic]

z = multiple d'EBIT = [pic] = [pic]


6. Price Earning Ratio (PER ou P/E)


Le PER est défini comme le rapport entre le cours de l'action (Price) et le
résultat part action (Earning). On a donc :

PER = [pic]


Soit N = nombre d'actions de la société considérée. On peut alors écrire :


PER = [pic].

Or : cours x N = capitalisation boursière
Et : BPA x N = [pic]x N = Bénéfice.
Par conséquent :

PER = [pic]


Cette formule qui consiste à passer par la capitalisation boursière plutôt
que par le cours de bourse présente l'avantage d'être systématiquement
applicable, y compris lorsque la société a émis différentes catégories
d'actions (actions ordinaires, actions à dividendes prioritaires...).



7. Exemple : valorisation de Guyenne et Gascogne par comparaisons
boursières

Guyenne et Gascogne est un groupe coté qui exploite des supermarchés
Champion et des hypermarchés Carrefour dans le Sud Ouest de la France.

Sa valorisation par comparaisons boursières doit s'appuyer sur un
référentiel de sociétés cotées du secteur de la grande distribution. Pour
limiter les comparaisons à des acteurs français, l'échantillon retenu se
composera de Carrefour et de Casino, groupes pour lesquels on dispose des
informations suivantes :




Les prévisions d'agrégats de compte de résultat sur Guyenne et Gascogne
sont les suivantes :


En outre, la dernière prévision de dette nette au 31/12/2002 est de -20 ME.
Enfin on précise que le capital de Guyenne et Gascogne est composé de 6,768
millions d'actions.

Le référentiel boursier et son application à Guyenne et Gascogne est alors
le suivant :


Pour accéder aux tableaux sous EXCEL, cliquer ici