Voyage à Canton. Observations sur le voyage à la Chine, de Lord ...

c.a. : L'ouvrage de la Mission lyonnaise d'exploration commerciale en Chine est
un fort ... L'ouvrage, y compris les rapports, est disponible en mode image sur le
site ...... à moins que vous n'ayez quelque accoutumance des exercices de
voltige. ..... du tabac, et un peu d'indigo et de coton, ce dernier en très faibles
quantités.

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|J.-F. CHARPENTIER de COSSIGNY |
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|VOYAGE À CANTON |
|Observations sur le |
|voyage à la Chine |
|de Lord Macartney |
|et du citoyen Van Braam |
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à partir de :

VOYAGE À CANTON
capitale de la province de ce nom, à la Chine

suivi d'
Observations sur le voyage à la Chine
de lord Macartney et du citoyen Van Braam,

et d'une
Esquisse des arts... des Chinois


par Joseph-François CHARPENTIER de COSSIGNY (1736-1809)



André, libraire, Paris, an VII.

Cette édition ne reprend, du voyage et des observations et esquisses, que
les pages concernant la Chine.


















Édition en format texte par
Pierre Palpant

www.chineancienne.fr
avril 2014
TABLE DES MATIÈRES

Avertissement

Voyage à Canton

Observations sur le voyage à la Chine de lord Macartney, ambassadeur du roi
d'Angleterre, auprès de l'empereur de la Chine, rédigé par sir George
Staunton

- premier volume

- second volume

- troisième volume

- quatrième volume

Observations sur le voyage à la Chine de l'ambassade de la Compagnie
hollandaise des Indes Orientales

- tome premier

- tome second

Esquisse des arts des Indiens et des Chinois, dont la connaissance exige
des recherches, pour les transplanter en France.




AVERTISSEMENT

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Tout ce qui regarde l'Inde et la Chine paraît avoir droit à la curiosité
du public. Il s'est empressé de lire les relations des ambassades anglaise
et hollandaise, auprès de l'empereur de la Chine. On y trouve en effet des
détails très curieux ; et l'on doit savoir gré aux rédacteurs de les avoir
donnés au public, et aux traducteurs de les avoir transmis dans notre
langue.

Cependant ces deux ouvrages m'ont paru incomplets dans bien des points,
inexacts dans quelques-uns, fautifs dans quelques autres. Leurs auteurs
n'ont pas pris, sur les arts et sur la législation des Chinois, les
renseignements que les circonstances les mettaient à portée d'obtenir. Ils
ne nous ont pas fait connaître l'esprit des lois qui sont le plus opposées
à nos usages, à nos m?urs, à nos principes.

Ces considérations m'ont déterminé à faire part au public de mes
observations sur les deux ouvrages que je viens de citer.

Je les ai étendues, lorsque le sujet m'a paru susceptible de
développement, ou lorsqu'il m'a conduit à des résultats qui peuvent
intéresser le lecteur. Ce genre d'écrire est peut-être nouveau, quand il
n'a pas la critique pour but. Je conçois tout le parti que des mains plus
habiles auraient pu en tirer pour l'instruction du public. Heureux, s'il
accueille mon travail, en faveur du motif qui l'a fait entreprendre ! Dans
ce cas, je lui promets d'autres observations dans le même genre, sur le
Voyage au Bengale, du citoyen Stavorinus, chef d'escadre de la République
batave. Elles seront précédées d'un Voyage au Bengale, traité sous un point
de vue politique par un de mes amis, dont je regrette la perte. J'y
ajouterai une notice sur le Japon qui m'a paru curieuse, et qui est de la
même main, et un mémoire que j'ai rédigé, il y a quelque temps, sur la
culture du riz dans l'Asie.

Les observations que je publie aujourd'hui sont précédées par un voyage à
Canton qui donnera une idée des m?urs des Chinois, du commerce que font
avec eux les Européens, et des productions de cette fameuse contrée de
l'Asie...

Enfin je donne une esquisse incomplète des arts des Indiens et des
Chinois [1], sur lesquels j'ai pris des notions dans le cours de mes
voyages aux Indes et à la Chine ; mais dont une partie exige des recherches
plus exactes. Nous avons encore beaucoup de compatriotes dans l'Inde et
dans le Bengale. Les citoyens Agie et de Guignes qui résident depuis
longtemps à Canton, qui savent la langue chinoise, qui ont accompagné
l'ambassadeur hollandais à Pékin, pourront redresser mes erreurs et
compléter les articles auxquels il manque des détails intéressants ou
nécessaires. Je les engage, au nom de la patrie, à entreprendre ce travail
qui peut être extrêmement utile.

En attendant, l'esquisse que je donne des arts des Indiens et des
Chinois, ne sera peut-être pas sans utilité. Elle détaille quelques
procédés nouveaux ; elle en indique d'autres qui sont totalement ou
partiellement inconnus en Europe ; elle donne quelques recettes dont
l'efficacité est constatée par l'expérience. Elle mettra les artistes
ingénieux sur la voie des découvertes ; elle inspirera aux voyageurs plus
capables que moi le projet de l'étendre et de la perfectionner, et leur
fera sentir qu'ils doivent à la patrie le tribut de leurs observations et
de leurs connaissances.

Pour remplir sûrement et efficacement ce but, le gouvernement devrait
promettre des encouragements, et apporter la plus grande exactitude à leur
distribution. C'est là le cas où il faut semer pour recueillir. Il pourrait
en résulter des avantages infinis pour la République. S'ils se réalisaient,
je m'applaudirais de les avoir provoqués, et d'avoir excité l'émulation de
mes compatriotes.


Voyage à Canton

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p.001 Je crois qu'il est très inutile que je donne le journal de la route
suivie par le vaisseau qui m'a transporté à la Chine, et que le lecteur me
saura gré de supprimer des détails aussi fastidieux pour lui qu'ils sont
peu instructifs. Je ne m'arrêterai qu'aux relâches, et aux événements qui
peuvent intéresser ; ainsi la vue des poissons volants, des dauphins, des
marsouins, des requins, des bonites, des dorades, des raies, des baleines,
des souffleurs, des tortues de mer, des morues et autres poissons ; celle
des différents oiseaux que l'on rencontre dans un long voyage, p.002 et qui
peuvent amuser des marins, ne seront pas rappelées. Je ne parlerai même pas
des trombes, des orages, des tempêtes, des calmes survenus pendant la
traversée, ni même des démâtages, ni des voies d'eau. Tous ces événements
intéressent beaucoup en mer ; mais n'apprennent pas grand chose au lecteur
instruit. Je parlerai beaucoup plus de la terre que de la mer.

[c.a. : et, dans le même style, nous ne laisserons même pas l'auteur parler
de tout ce qui précède ou qui suit la Chine, et nous passons ainsi tout de
suite à :]




De la Chine

p.071 En abordant les terres de la Chine, un pilote, vieillard vénérable,
est venu nous prendre sous voile à huit heures du soir, et nous a fait
mouiller cinq quarts-d'heure après en rade de Macao [2]. Je m'étais proposé
d'y descendre le lendemain matin, mais la mer était mauvaise, le vent et la
marée favorables, et nous avons fait route sur la bouche du Tigre. À sept
lieues de là, est la Tour-du-Lion. Les vaisseaux sont obligés d'y passer à
haute mer, parce que dans la basse, il n'y a que dix-sept pieds p.072
d'eau. Le lendemain nous avons mouillé par le travers de l'île de Vampou.
Nous avons trouvé en rade, six vaisseaux anglais, six hollandais, un
danois, trois suédois et un français, le même que nous avions rencontré
dans le détroit de Banca. Quelques jours après, sont arrivés plusieurs
vaisseaux français, anglais et danois.

La navigation dans le cours de la rivière a de quoi frapper un Européen.
La quantité immense de bateaux allant et venant, les plaines inondées qui
présentent des champs de riz, sur lesquels on voit voguer quelques bateaux,
les tours placées sur les bords de la rivière, les montagnes pittoresques,
et qui présentent des cultures, les forts placés de distance en distance,
pour défendre l'entrée de la rivière, et pour empêcher la fraude des droits
de douane, tout présente l'idée d'une nation civilisée depuis longtemps, et
d'un peuple nombreux, laborieux et industrieux.

Dès qu'on est mouillé à Vampou, deux bateaux chinois viennent s'amarrer
aux deux cotés du vaisseau, avec des com