I. ENVIRONNEMENT éCONOMIQUE

Il existe deux grands outils pour analyser l'économie nationale et son ... Les
administrations publiques : ce sont l'Etat, les collectivité locales + la sécu. ...
Exercice oral : ... Epargne des entreprises; Impôts des ménages; Revenus des
transferts .... activités économiques de la Nation, en explique le fonctionnement
et étudie le ...

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ENVIRONNEMENT éCONOMIQUE

1 Généralités

Depuis le dernier examen de sa politique commerciale, effectué en 1999,
l'Argentine est parvenue à surmonter l'une des plus graves crises de son
histoire, qui s'est traduite par une contraction du PIB de l'ordre de
18,5 pour cent entre 1998 et 2002. Plusieurs facteurs internes et externes
sont à l'origine de cette contraction, dont l'accumulation de la dette
publique et la perte de compétitivité extérieure résultant de la
surévaluation réelle du peso. La crise financière qui a éclaté en 2001 a
eu pour conséquences un moratoire du paiement de la dette publique,
l'abandon du système de convertibilité et une forte dépréciation du taux de
change, ainsi qu'une hausse de l'inflation et du chômage.

En réaction à la crise, l'Argentine a appliqué un programme d'ajustement
macro-économique et de soutien du système financier. Elle a cessé de payer
le principal et les intérêts au titre de sa dette en décembre 2001; cette
suspension de paiement a perduré plus de trois ans. Au début de 2005, les
autorités argentines sont parvenues à refinancer, à des conditions très
favorables, plus de 76 pour cent de leur dette publique, soit 62 milliards
de dollars EU au total, en convertissant les anciennes obligations en trois
nouveaux types de bons d'une valeur de 32 centavos pour 1 dollar EU. Aucun
accord n'a pu encore être conclu avec les créanciers qui détiennent les
24 pour cent restants de la dette (soit une vingtaine de milliards de
dollars EU). Au début de 2006, le gouvernement a annulé la totalité de sa
dette envers le FMI qui s'élevait à 9,6 milliards de dollars EU. En
conséquence, le rapport dette/PIB a été ramené au-dessous de 65 pour cent.

À partir de 2003, l'économie argentine s'est redressée, avec des taux de
croissance du PIB supérieurs à 9 pour cent. L'augmentation de la demande
intérieure a été le principal moteur de cette croissance, bien que les
exportations en hausse aient également contribué à la relance. Ces
dernières ont bénéficié d'une conjoncture internationale favorable, ainsi
que de la dépréciation du taux de change. Les comptes budgétaires sont
excédentaires depuis 2003, du fait principalement de l'accroissement des
recettes, lui-même imputable en partie à l'augmentation des recettes tirées
des droits d'exportation, l'éventail de produits assujettis à ces droits
ayant été élargi et les taux de droits relevés. Pendant la période de
12 mois s'achevant en septembre 2006, l'inflation, mesurée par la hausse
des prix à la consommation, a atteint le niveau de 11 pour cent, aussi sa
maîtrise constitue-t-elle la principale préoccupation du gouvernement dans
le domaine macro-économique. La croissance ayant repris, le chômage a
progressivement diminué, jusqu'à se situer au voisinage de 10,2 pour cent
au deuxième trimestre de 2006, et la part de la population vivant au-
dessous du seuil de pauvreté a diminué pour atteindre 33,8 pour cent en
2005.

Le compte des opérations courantes de la balance des paiements dégage des
excédents considérables depuis 2002. Cela s'explique principalement par
l'augmentation des exportations, des volumes d'importations plus bas suite
à la crise, qui se sont progressivement améliorés par la suite, et par la
réduction des paiements au titre de la dette. L'une des caractéristiques
les plus saillantes de la période à l'examen est la réorientation des
exportations vers des pays extérieurs au MERCOSUR. L'Argentine, gros
exportateur de produits agricoles, et d'une manière croissante, de produits
manufacturés, pourrait tirer d'immenses bénéfices de la réussite du
Programme de Doha pour le développement.

Le gouvernement entend poursuivre des politiques tendant à dégager des
excédents dans les finances publiques et dans le compte des opérations
courantes de la balance des paiements, à développer l'emploi et à maîtriser
l'inflation. Pour contribuer à la réalisation de leurs objectifs macro-
économiques, les autorités ont eu recours à des mesures commerciales, comme
l'application de taxes à l'exportation, de politiques des revenus et de
politiques de concertation des prix avec les producteurs pour éviter ou
ralentir la hausse des prix (voir le chapitre III); certaines de ces
mesures ont été adoptées en vertu des pouvoirs accordés temporairement à
l'exécutif par la Loi sur les mesures d'urgence publique et la réforme du
régime de change (voir le chapitre II). Les autorités ont insisté sur le
fait qu'il s'agissait de mesures à caractère temporaire.

Bien que les résultats obtenus à partir de 2003 aient été notables, des
risques existent quant à la durabilité du modèle en vigueur, et de la
possibilité de réaliser un "atterrissage en douceur" de l'économie. Le
risque principal tient à la surchauffe de l'économie et aux distorsions
induites par les mesures économiques hétérodoxes adoptées ces dernières
années. Il importerait en particulier de mettre en place une stratégie
permettant la juste intervention des forces du marché dans l'affectation
des ressources et la fixation des prix.


2 Évolution macro-économique


1 Structure et évolution de l'économie

La composition sectorielle de l'économie argentine a subi des variations
considérables pendant la période à l'examen, du fait des répercussions de
la crise économique sur les différents secteurs et des ajustements opérés
en conséquence, du changement de cap de la politique économique et des
évolutions de la conjoncture internationale. Une croissance supérieure à
la moyenne a été enregistrée dans les secteurs primaires (tableau I.1).
L'évolution favorable du secteur agricole est en grande partie corrélée à
la bonne tenue de l'offre et à une embellie conjoncturelle mondiale, qui a
permis aux produits exportés par l'Argentine de bénéficier de prix
internationaux élevés. On a également observé une hausse de la part du
secteur manufacturier dans le PIB, largement imputable à la croissance du
marché intérieur ces dernières années, et à une forte diminution de la part
du PIB correspondant aux activités non marchandes, bien que récemment,
celles-ci aient amorcé une reprise. Les services dans leur ensemble
continuent de représenter un peu plus de 55 pour cent du PIB; suite à une
chute brutale, due en partie à l'évolution des prix relatifs, les services
ont commencé à récupérer un peu de leur part de PIB.

Tableau I.1
Structure sectorielle du PIB, 1998-2005
(Pour cent du PIB courant au coût des facteurs, y compris les frais
bancaires imputés)
| |
|PIB réel |
|Consommation finale |81,6|83,8 |83,1|83,1|74,1|74,6|
|Épargne nationale brute |
|Base monétaire large |11,0 |6,5 |-7,3 |-16,8 |80,4 |26,3 |12,4 |
|1. Par investisseur | | | | | | | |
|Europe |20 056|31 263|36 873|44 029|23 714|26 234|27 482|
|Allemagne |1 773 |1 897 |2 090 |1 876 |1 166 |1 472 |1 619 |
|Espagne |3 602 |12 308|16 612|18 413|10 063|11 786|11 210|
|France |3 288 |4 441 |4 971 |6 734 |2 685 |2 888 |3 213 |
|Italie |1 614 |2 513 |2 729 |3 107 |1 215 |1 248 |1 313 |
|Pays-Bas |4 819 |5 090 |5 470 |6 426 |3 151 |3 230 |4 386 |
|Royaume-Uni |2 877 |2 630 |2 359 |2 239 |1 543 |1 619 |1 346 |
|Autres |2 084 |2 385 |2 642 |5 234 |3 891 |3 991 |4 395 |
|Amérique du Nord |16 206|17 402|17 641|21 777|12 321|12 232|12 491|
|États-Unis |14 720|15 418|15 864|19 392|10 888|10 858|10 986|
|Autres |1 485 |1 983 |1 777 |2 385 |1 433 |1 374 |1 505 |
|Amérique centrale et |5 043 |7 170 |6 388 |5 014 |1 267 |3 607 |3 324 |
|Caraïbes | | | | | | | |
|Amérique du Sud |5 629 |5 056 |5 113 |6 638 |4 899 |5 391 |6 141 |
|Chili |3 128 |2 992 |3 445 |3 616 |2090 |2 118 |2 236 |
|Autres |2 501 |2 064 |1 667 |3 022 |2 809 |3 273 |3 905 |
|Autres régions |864 |1 036 |586 |2 046 |945 |833 |1 146 |
|Total |47 797|61 926|67 601|79 504|43 146|48 298|50 583|
|2. Par activité | | | | | | | |
|Pétrole |6 294 |14 813|16 888|18 104|11 749|12 951|13 976|
|Industries |1 091 |1 083 |769 |938 |356 |421 |743 |
|extractives | | | | | | | |
|Industrie |17 345|18 610|19 919|22 562|13 721|14 818|16 497|
|manufacturière | | | | | | | |
| Denrées |4 574 |5 277 |5 805 |6 751 |3 958 |3 904 |4 453 |
|alimentaires, | | | | | | | |
|boissons et tabac | | | | | | | |
| Textiles et cuirs |256 |226 |262 |305 |175 |168 |135 |
| Papier |1 358 |1 271 |1 517 |1 460 |832 |913 |1 059 |
| Produits chimiques, |4 642 |5 302 |5 740 |7 340 |4 230 |4 638 |4 922 |
|caoutchouc et | | | | | | | |
| matières plastiques | | | | | | | |
| Ciment et céramiques|837 |774 |750 |839 |524 |618 |616 |
| Métaux et élab. de |1 404 |1 336 |1 402 |1 392 |1 115 |1 785 |1 900 |
|métaux | | | | | | | |
| Machines et |1 016 |1 415 |1 280 |1 329 |845 |585 |615 |
|équipements | | | | | | | |
| Industrie automobile|3 2