Ill-NTIC-final - Hugues Lenoir

La dimension empirique des sciences conomiques et sociales reste le plus souvent ... est un exercice moins assur que dans d autres disciplines scientifiques, et si ... Leurs sources sont fiables, bien annonc es et bien exploit ?es (cf. annexe A-1). ... et commerciales, classes pr paratoires B/L, IEP, IUT et BTS tertiaires).

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Rapport de recherche
(programme européen : ADAPT)








ADULTES EN SITUATIONS D'ILLETTRISME
et FORMATEURS :
RAPPORTS
AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES

(représentations, discours et usages)

























LENOIR Hugues CEP-CRIEP
Université Paris X, 2002

















Merci à celles et ceux qui m'ont accordé un peu de leur temps
Merci à celles et ceux qui m'ont permis de les interviewer
Merci à toutes et ceux qui m'ont ouvert leurs lieux.




SOMMAIRE




PREMIERE PARTIE :

Adultes en situations d'illettrisme et rapports aux nouvelles technologie
p. 6

INTRODUCTION p. 7

Problématique p.
8

Méthodologie p.
9



I. - TECHNOLOGIE ET SOCIETE p. 12

I.1 - Quelques données sur les N.T.I.C. et internet
p. 12
I.2 - N.T.I.C. et exclusion
p. 14


II. - N.T.I.C. et REPRESENTATIONS p. 19


II.1 - Des représentations communes p.
19
II.2 - Equipement de l'échantillon
p. 20
II.3 - De l'usage des N.T.I.C.
p. 21
II.4 - Entourage et N.T.I.C.
p. 24
II.5 - Désir, résistances et dangers des nouvelles technologies
p. 26
II.6 - Première synthèse p.
28


III. - N.T.I.C. et APPRENTISSAGE p. 29

III.1 - Souhait d'usage et rapport au savoir
p. 29
III.2 - N.T.I.C. et relations pédagogiques
p. 33
III.3 - Apprentissage et auto-formation
p. 37
III.4 - Deuxième synthèse p.
38


IV. - TRAVAIL et TECHNOLOGIES p. 39

IV.1 - Evolution du travail et N.T.I.C.
p. 39
IV.2 - Emploi, exclusion et nouvelles technologies
p. 45
IV.3 - Troisième synthèse p.
50

V. - TECHNOLOGIE, IMAGE DE SOI, MODE DE SOCIALISATION p. 51
et TRANSFORMATION SOCIETALE

V.1 - Technologies et image de soi
p. 51
V.2 - Technologies et mode de socialisation p.
53
V.3 - Technologies et transformation sociétale
p. 57
V.1 - Quatrième synthèse p.
59

CONCLUSION p. 60

DEUXIEME PARTIE

Formateurs et rapports aux nouvelles technologies
p. 62

INTRODUCTION p. 63

I. - DISCOURS SUR LES N.T.I.C. p.
65

I.1 - Equipement des formateurs p.
65
I.2 - Représentations et usages des N.T.I.C.
p. 67
I.3 - Attentes et résistances
p. 70
I.4 - Première synthèse p.
72

II. - DISCOURS DES FORMATEURS sur L'ILLETTRISME
et LES TECHNOLOGIES p. 73

II.1 - Situations d'illettrisme
p. 73
II.2 - Identification p.
77
II.3 - Equipement des adultes en situation d'illettrisme
p. 80
II.4 - Illettrisme et rapport à la lettre
p. 83
II.5 - Deuxième synthèse p.
84

III. - N.T.I.C. et APPRENTISSAGE p.85

III.1 - N.T.I.C. et usage pédagogique
p.85
III.2 - Illettrisme, N.T.I.C. et apprentissage
p.88
III.3 - N.T.I.C., motivation, image de soi
p.93
III.4 - N.T.I.C., autonomie et relation pédagogique
p.97
III.5 - Troisième synthèse
p.101

IV. - N.T.I.C., EXCLUSION ET SOCIALISATION p. 102

IV.1 - Technologie et exclusion p.
102
IV.2 - Technologies et socialisation
p. 107
IV.3 - Quatrième synthèse p.
108

V. - RECOMMANDATIONS p. 109

CONCLUSION p.112
TROISIEME PARTIE

Au croisement des discours p.
113

INTRODUCTION p. 114

I. - ETUDE SYNCHRONIQUE : 2001 p. 114

I.1 - Représentations, équipement et usages
p. 115
I.2 - N.T.I.C. et pédagogie
p. 116
I.3 - Désaffiliation, exclusion, technologies et évolution du travail
p. 117
I.4 - Image de soi p.
119

II. - ETUDE DIACHRONIQUE : 1998-2001 p. 119

II.1 - Discours des formateurs sur les N.T.I.C.
p. 120
II.2 - Discours des apprenants sur les N.T.I.C.
p. 123

III. - Synthèse p. 125

CONCLUSION
p. 127













ADULTES EN SITUATIONS D'ILLETTRISME
et
RAPPORTS AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES

(représentations, discours et usages)








"Par le biais d'un écran, on peut faire plein de choses,
plein de rencontres, plein d'achats, plein de rêves" (P2.).

"C'est que c'est un truc magique quoi !" (F.)

"C'est comme si on parle au vent" (M.J.)[1].

(1ère partie)







INTRODUCTION


Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'une sociologie compréhensive et
expérientielle en ce qu'elle considère la parole des acteurs et l'analyse
du chercheur comme porteuse de sens et complémentaires. Démarche
sociologique qui invite à considérer l'expérience des acteurs y compris
celle du chercheur comme "une activité cognitive (et comme) une manière de
construire le réel et surtout de le "vérifier", de l'expérimenter"[2].
Ainsi, la sociologie de l'expérience sociale, telle que nous l'entendons,
vise à définir l'expérience "comme une combinaison de logiques d'action,
logiques qui lient l'acteur à chacune des dimensions du système"[3] et donc
à des appréhensions plus larges. En conséquence, elle permet de bâtir des
compréhensions plus fines, même si elles ne sont souvent que parcellaires,
dans le cadre d'un système de vraisemblance élaboré à partir des
représentations. Elle participe ainsi à l'?uvre commune qui vise à mieux
saisir cette construction sociale aux multiples facettes que sont les
situations d'illettrisme et les réalités individuelles et sociales qu'elles
produisent chez les acteurs. Elle ne tend pas à produire une nouvelle
théorie sociologique - ce qui par ailleurs à aussi ses vertus - mais à
utiliser la sociologie comme un outil et une entrée dans une réalité
sociale afin de mieux la comprendre et de mieux agir. Elle vise donc à
produire des analyses et/ou des constats au service de l'action, des
adultes et des acteurs impliqués dans le champ de l'illettrisme.
Comme nos recherches précédentes[4] concernant les illettrismes, elle
s'inscrit dans une tentative d'émergence et de compréhension des
représentations au sens de la définition qu'en donne J.-C Abric, à savoir :
"la représentation, (...) est une forme de connaissance, socialement
élaborée et partagé (...). Elle n'est pas un simple reflet de la réalité,
elle est une organisation signifiante (...). Elle fonctionne comme un
système d'interprétation de la réalité qui régit les relations des
individus à leur environnement physique et social, elle va déterminer leurs
comportements ou leurs pratiques. La représentation est un guide pour
l'action et les relations sociales"[5]. On verra, à la lecture de nos
résultats, combien cette définition est adaptée et pertinente pour ceux,
qui comme nous, tentent de mieux appréhender le phénomène des illettrismes
adultes et des situations qui y sont associées.
Cette recherche est organisée dans le cadre d'un triptyque. Le premier
volet est construit à partir des propos et des représentations d'adultes
sur les N.T.I.C. (Nouvelles technologies de l'information et de la
communication dans leurs environnements. Le deuxième tentera au travers du
discours des formateurs d'adultes en situations d'illettrisme, sur ces
mêmes technologies, de rendre compte et de mieux cerner les pratiques
réelles ou espérées - y compris en matière d'aide aux appre