mon memoire - ERASMUS A GRENADE ...Le guide de l'étudiant ...

... un impact sur les conditions de travail et les relations sociales dans l'entreprise
, ..... chef d'établissement les informations qui lui sont nécessaires pour l'exercice
..... à la construction d'une dynamique régionale avec un grand nombre d'acteurs,
... conseils en sécurité, ergonomes, psychologues du travail, sociologues, etc.

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Etudes des affinités intragroupe au sein de groupes-classe d'élèves âgés de
13-14 ans en EPS dans les APSA danse, hip-hop et escalade.

Pour la psychologie sociale, un groupe est constitué par un ensemble
d'individus qui sont en interaction pour la poursuite d'objectifs communs.
Le groupe se présente donc comme une réalité psychique individuelle. Pour
que le groupe puisse se différencier de tout autre type de rassemblement,
sa formation et sa dynamique de fonctionnement sont liées à la présence de
caractéristiques génériques comme l'existence concrète d'interrelations
socio-affectives, un sentiment d'interdépendance et la poursuite d'un
objectif commun. Un groupe n'est donc pas une simple addition d'individus,
mais un ensemble de personnes impliquées dans des relations
interpersonnelles et fonctionnelles qui structurent l'activité du groupe.
Selon M. Sherif et C.W Sherif, un groupe est caractérisé par une structure
sociale implicite ou formelle : les relations entre les membres qui le
composent sont organisées en rôles et en hiérarchies de pouvoir et de
statut. Dès que des personnes se rassemblent et se mettent à ?uvrer en
commun, des différences entre les individus apparaissent et des rapports
s'établissent entre les différentes parties du groupe et c'est ainsi que
s'instaure un système de relation au sein du groupe. A l'école, on peut
appeler une classe un « groupe-classe » étant donné que les élèves sont
sans cesse en rapports avec leurs camarades donc avec leur groupe. Ils sont
donc réunis en un groupe formel (les membres ne se sont pas choisis) dans
une institution qui est l'école où les seuls adultes sont les enseignants.
Selon Rey (2002), « Parler de groupes en EPS, c'est s'intéresser à la
classe qui forme un groupe à elle seule, mais aussi aux sous-groupes qui la
constitue. Une classe est une unité artificiellement crée qui, en
fonctionnant, développe un vie, une existence singulière. Elle présente des
moyens d'équilibre, d'instabilité, de difficulté qui caractérisent sa
dynamique. S'y ajoute l'équilibre construit entre les différents membres à
l'intérieur de chaque groupe ». Le groupe-classe est donc un groupe unique,
institutionnalisé qui se définit par quelques propriétés : sa structure,
son degré de cohésion, ses objectifs, ses normes et ses valeurs. Les
élèves vont pratiquer diverses activités physiques sportives et artistique
dans le cadre l'EPS, ce sera donc l'occasion d'une vie de groupe et en
groupe prégnante. Dans ce groupe-classe, l'enseignant se trouve face à un
groupe de pairs dont il ne fait pas partie avec des atouts c'est-à-dire son
statut d'adulte, son statut professionnel, son savoir et son savoir-faire
et il ne s'adressera pas à la totalité des élèves car il sépare et isole
des groupes plus petits au sein du grand groupe-classe en vue de rendre son
action plus commode et efficace, de favoriser l'intégration des filles et
des garçons, d'encourager les élèves en difficultés sans pour autant
décourager les meilleures.
Dans cette étude, nous allons nous intéresser aux relations
affinitaires qui existent entre les élèves d'un même groupe-classe lors de
la réalisation de diverses activités physiques et sportive de coopération
et d'opposition en classe d'éducation physique. En effet nous étudierons à
travers un questionnaire sociométrique réalisé sur un échantillon de 107
élèves les différents réseaux de relations interpersonnelles qui
s'établissent au sein des groupes-classe successivement en danse, hip-hop
et escalade. C'est une méthode d'approche qui se veut métrique, du réseau
de relations interpersonnelles au sein d'un groupe. Elle étudie et mesure
les relations affectives qui apparaissent à l'intérieur d'un groupe
primaire. Cette méthode permet de mettre à jour le réseau d'affinités de 4
groupes-classe, et pourrait servir à constituer des groupes de travail
respectant ce réseau mais le but de notre étude est de mieux comprendre de
quelles manières se forment les sous-groupes de travail au sein d'un même
groupe-classe en fonction de 3 APSA différentes proposées, une
chorégraphie de danse et de hip-hop par groupes de 4 et une compétition
d'escalade par équipes de quatre où la classe entière sera présente pour
assister aux représentations chorégraphiques et participer à la compétition
d'escalade. A travers les résultats du questionnaire sociométrique nous
essayerons donc de découvrir et d'analyser quels sont les facteurs jouant
un rôle dans les choix affinitaires des élèves autrement dit pour quelles
raisons un élève choisit-il tel camarade plutôt qu'un autre pour constituer
leurs groupes chorégraphique ou leur équipe de compétition pour l'escalade.
Notre étude nous conduit à poser pour première hypothèse que quand un
individu est choisi il n est pas rejeté. Puis nous essayerons de voir dans
quelles mesures la performance, le sexe et l'APSA jouent un rôle dans les
choix positifs et négatifs des élèves. Nous verrons également si les
filles et les garçons ont plutôt tendance à s'orienter vers leurs
camarades du même sexe ou si au contraire ils choisissent plutôt leurs
camarades du sexe opposés pour former les groupes de travail. Le fait que
dans chaque classe il y ait un ou plusieurs « leaders » ou « favoris » nous
amène à proposer l'hypothèse suivante : les expectations de choix se font
selon le score sociométrique des sujets autrement dit, on préfère être
choisi par un meneur, un favori et par quelqu'un que l'on a choisi.
Dans un premier temps, nous présenterons les aspects théoriques et
définirons les concepts clé de notre étude débouchant sur les hypothèses de
recherche avant de décrire et d'expliquer la méthode et la procédure de
cette étude. Pour finir nous discuterons des résultats obtenus et verrons
quelles en sont les perspectives.















































ASPECTS THEORIQUES




Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux aspects théoriques
des relations intragroupe. Nous verrons ce qu'est un groupe et comment se
situe l'individu au sein de ce ou ces groupes.
Dans une deuxième partie nous expliquerons la notion d'affinité ainsi
que la sociométrie et le cadre notionnel.


L'INTRAGROUPE



La notion de groupe et de dynamique de groupe



Cette étude sur les affinités intragroupe au sein de groupes-classe en
EPS s'inscrit totalement dans la branche de la psychologie appelée
psychologie sociale. Selon K.J. Gergen et M.M Gergen (1981), « la
psychologie sociale est une discipline où l'on étudie de façon systématique
les interactions humaines et leurs fondements psychologiques ».C'est donc
au sein de cette psychologie sociale que nous pourrons analyser le groupe.
Pour J.P. Rey (2000) un individu appartient à un groupe à partir du moment
où il établie entre d'autres individus des relations d'interdépendance
reposant sur des croyances et des projets communs. C'est avec les autres
qu'il peut agir sur son environnement et se projeter dans l'avenir pour
dépasser l'état actuel des choses. La relation d'interdépendance entre ses
membres fait du groupe une structure changeante. L'action des uns entraîne
une réaction des autres pour aboutir à un nouvel équilibre. Les chercheurs
en psychologie sociale nomment dynamique de groupe ce phénomène de
régulation permanente. Un groupe n'est pas un simple rassemblement
d'individus. C'est un espace social dans lequel les membres interagissent,
communiquent, forment des sous-groupes en fonction des affects qu'ils
ressentent les uns vis-à-vis des autres. Ce réseau sous-jacent participe à
la dynamique de groupe. Avec J. L. Moreno fondateur de la sociométrie, il a
surtout été question du réseau des relations interpersonnelles. Il existe,
dans un groupe une organisation profonde constituée par un réseau
d'attraction et de répulsion entre les individus. Dans un groupe d'enfants
par exemple, certains se rassemblent en sous-groupe et d'autres restent
isolés. Cette structure sous-jacente définit la coloration affective du
groupe et influence la créativité de ses membres. Il eut donc l'idée de
crée le test sociométrique que nous expliquerons dans une seconde partie.


Dès que des personnes se rassemblent et ?uvre en commun, des
différences entre les individus apparaissent, comme par exemple des
différences de compétence ou de styles relationnels. En effet, selon Shaw
(1976) « en même temps que la différenciation opère, des rapports
s'établissent entre les différentes parties du groupe et c'est ainsi que
s'instaure un système de relation au sein du groupe ». De plus, il est vrai
que tous les membres d'un groupe va occuper une certaine position et
l'ensemble des relations crée entre les positions correspond à la structure
su groupe. Chaque membre d'un groupe fait l'objet d'une évaluation
constante par les autres individus du groupe. Ces derniers évalueront les
autres en termes de valeur, de prestige et d'importance pour le groupe.
Selon Cerclé et Somat (2002), « la définition évaluative de la position
définit le statut social de la personne ». De plus on peut ajouter que
l'identité sociale se construit dans la participation à des groupes de plus
en plus variés et divers (Rey, 2002). L'un des rôles essentiels de l'école
est justement de permettre ces rencontres. L'EPS représente une discipline
scolaire particulièrement riche de ce point de vue (Rey, 2002). En effet,
plutôt que de faire passer les élèves les uns après les autres dans une
tâche identique et de contrôler le passage de chacun, l'enseign