Chapitre 2 ? La dynamique comportementale - Free

Les sens constituent notre système récepteur des sensations qui nous
permettent de ... On en dénombre 5 chez l'homme, correspondant chacun en
gros à un organe et répondant à certains stimuli. .... Il corrige et ajuste les
perceptions qui lui arrivent, pour y mettre de l'ordre, les organiser ou pour ....
Exercices 1 et 2 du TD 4.

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Chapitre 2 - La dynamique comportementale

Durée : 12 heures (3 semaines).

C
haque individu agit grâce à ce qu'il perçoit et connaît de son
environnement : ses sens lui transmettent des signaux qu'il essaye de
comprendre, qu'il interprète... et qu'il déforme parfois.
En outre, les individus agissent aussi en fonction d'une orientation
générale, d'une direction relativement stable. C'est la notion d'attitude
souvent utilisée dans les enquêtes telles que les enquêtes d'opinion ou de
consommation.

I. Notre perception du monde.

N
ous saisissons le monde qui nous entoure grâce aux sensations mais chacun
d'entre nous perçoit une réalité qui lui est propre. Plus ces perceptions
sont proches de celles des autres plus il est facile de nous faire
comprendre et de comprendre les autres. Au contraire des difficultés de
communication naissent dés lors que nos perceptions de la réalité
s'éloignent de celles des autres.

A. La relativité des processus de sensation.

1. définitions.

. Une sensation est un phénomène psychologique et physiologique provoqué
par une stimulation externe ou interne (un stimulus) d'un de nos organes
des sens et qui va entraîner une modification sur l'être vivant.
Exemple : le contact avec un objet brûlant entraîne un cri de douleur
(externe) ou la sensation de faim vous pousse vers le réfrigérateur
(interne).
. Les sens constituent notre système récepteur des sensations qui nous
permettent de percevoir le monde qui nous entoure. On en dénombre 5 chez
l'homme, correspondant chacun en gros à un organe et répondant à certains
stimuli.

. La vue permet de percevoir la lumière, les couleurs et les
formes...la perception de l'espace... par nos yeux.
. L'ouïe permet la perception des sons, des bruits, des paroles par
les oreilles.
. L'odorat permet de capter les odeurs par les facultés olfactives du
nez.
. Le goût permet de percevoir la saveur des aliments par la langue et
le palais.
. Le toucher permet d'appréhender la forme, la texture, la
température des objets par la peau qui contient des capteurs qui
réagissent à la palpation.


2. Les limites physiques de nos facultés sensorielles.

. Nos facultés sensorielles individuelles sont limités : nous ne percevons
pas la totalité de la réalité qui nous entoure (rayons infrarouges ou X,
ondes radios...) et nous ne percevons plus des stimuli dont l'intensité
se situe en dessous d'un certain seuil (une fourmi à 100 mètres, les
ingrédients d'un cocktail ou d'un plat sophistiqué....).

. Le problème de l'adaptation sensorielle : C'est la diminution de la
réaction des sens à un stimulus constant.

La régularité des stimuli : les sens s'accoutument aux stimuli
réguliers, d'une intensité constante. Nos sens les « oublient »... Par
exemple, la montre au poignet, la casquette, les lunettes, son
parfum...


L'intensité des stimuli : les sens réagissent plus clairement aux
stimuli qui changent d'intensité. Le cerveau les classe comme
prioritaire par rapport aux stimuli constants. Par exemple, la lumière
d'un flash, la tonalité des spots publicitaires...


Le processus de sensation semble avoir un caractère universel (au sens où
beaucoup d'entre nous possédons les 5 sens) mais chaque individu avec sa
personnalité, ses valeurs, son expérience n'entendra pas, ne verra pas, ne
sentira pas les choses de la même façon : le processus de sensation a donc
un caractère relatif.

|[pic] |Le Vase de Rubin |
| | |
| |Par exemple, l'image physique formée au fond de |
| |l'?il sur la rétine est transmise fidèlement au |
| |cerveau sous forme de messages codés. Ceci est en |
| |principe pareil pour tous. Mais ce sont les zones |
| |visuelles du cerveau qui analysent ces signaux et |
| |nous donnent une représentation de l'objet perçu. |
| |L'interprétation qu'en fait le cerveau peut parfois|
| |être ambiguë : certaine personnes ne verront qu'un |
| |vase d'autres verront deux personnes face à face. |
| |Ainsi, une même image ne va pas être perçue de la |
| |même façon par chacun d'entre nous (nous n'avons |
| |pas tous le même « vécu », ni les mêmes images en |
| |mémoire)... |


Le processus de perception et ses limites


A partir de ces sensations et des connaissances que nous avons, nous
construisons notre perception des objets, des êtres ou des événements
auxquels nous sommes confrontés.
La perception est un processus actif de traitement de l'information : le
cerveau opère un travail important à partir des sensations brutes
transmises par les sens.

3. Les quatre étapes de la perception :

? Schéma des étapes de la perception

a) L'attention et la sélection : Face à une multitude de stimuli, le
cerveau opère une sélection (filtrage) car l'être humain ne peut pas
emmagasiner tous les stimuli envoyés par une situation. Cette sélection
s'opère en fonction de facteurs externes (caractéristiques de ce que l'on
perçoit, objet, évènements ou personnes : taille, intensité, mouvement,
répétition, nouveauté....) et internes (caractéristiques de celui qui
perçoit : personnalité, émotions, expérience, âge, sexe, groupe
social...).





Exemples :



Facteurs externes : Vous souvenez vous du slogan du court spot
publicitaire pour des vitamines.... « Si Juvabien, c'est Juvamine !
»... vous êtes victimes d'un stimulus répétitif que votre cerveau a
enregistré (principe de répétition).


Facteurs internes : Un enfant ne perçoit pas encore le danger de la
route, un ?nologue dispose d'un odorat et d'un goût plus développés
qu'un néophyte ne matière de vin... Bref, l'expérience modifie notre
perception.







| | |
|[pic] |[pic] |
|Combien de pattes a cet éléphant ?| |
| |Quel est l'âge de cette femme ? |
|Difficile de dénombrer les pattes |Le visage est selon qu'on perçoit la |
|du fait des caractéristiques de |figure ou le fond, une femme âgée ou |
|l'objet, l'image est ambiguë à |une jeune femme. Selon les tests, les|
|cause du décalage entre la figure |femmes perçoivent plus la femme jeune|
|et le fond. |(80%) que les hommes (50%). |

b) L'interprétation : Le cerveau cherche une signification face aux signaux
sélectionnés (un visage, une odeur, un son, une image...). 3 étapes :


. Il fait correspondre la perception à une expérience antérieur et aux
connaissances stockée en mémoire. Exemple : de loin en ville, si je vois
un animal de bonne taille, c'est soit un chat, soit un chien... plutôt
qu'un pingouin ou un diable de Tasmanie ! Les différentes zones du
cerveau coopèrent alors pour associer différentes perceptions. Exemple :
si c'est une boisson acide, c'est soit de l'orange ou du citron mais si
c'est jaune, c'est du citron (cela explique l'échec de la suppression des
colorants dans les produits alimentaires dans les 70 ou du Cristal cola
de Pepsi plus récemment).
. Il corrige et ajuste les perceptions qui lui arrivent, pour y mettre de
l'ordre, les organiser ou pour les harmoniser. Exemple : en vision
rapide, une carte à jouer de trèfle rouge apparaît gris rosé... le
cerveau opère un compromis entre noir et rouge. Parfois, cette correction
du cerveau s'opère de manière exagérée : c'est l'origine des illusions de
la perception (cf. feuilles volantes)...

|[pic] |L'illusion de Ponzo |
| | |
| |La présence de traits suggérant la perspective |
| |entraîne des illusions de grandeur. À même |
| |grandeur, une forme paraissant plus éloignée |
| |qu'une autre sera vue plus grande et |
| |inversement. |



|[pic] |L'illusion de Titchener |
| | |
| |La mise en relation de grandeur des éléments de |
| |la figure produit un effet de contraste : la |
| |grandeur apparente des éléments les plus grands |
| |est surestimée par comparaison au plus petit et |
| |inversement. |

|[pic] |L'illusion de Zöllner |
|[pic] | |
| |Les effets d'angle provoque aussi des |
| |illusions : nous avons tendance à sur-estimer |
| |les angles aigus et a sous-estimer les angles |
| |obtus. Nous avons qualifié ceci de principe |
| |d'orthogonalité. Ici, les lignes nous paraissent|
|