BUNKAI GENERALITES Bien que le kata soit un exercice parfait, il ...

Lors des compétitions avec Karaté Québec, la NKA et la WKF, tous les coups
sont .... L'un vous enseigne une technique et vous corrige; avec l'autre vous allez
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BUNKAI GENERALITES

Bien que le kata soit un exercice parfait, il ne reçoit sa signification
qu'associé à son interprétation que l'on nomme le bunkai. Chaque mouvement
de kata a son sens, le bunkai est parfois évident, parfois obscur, souvent
trompeur. Par définition, c'est l'interprétation d'une technique de combat
et l'expérimentation de son application pratique. Le sens fondamental du
kata n'a rien à voir avec celui que lui donne sa version sportive actuelle,
le plus souvent une démonstration gymnique et chorégraphique.
Pour s'améliorer dans l'exécution des katas, la simple répétition du kata
n' est pas suffisante. Il faut d'abord comprendre le sens de chaque
mouvement. En exécutant un kata, le karatéka doit s'imaginer entouré
d'adversaires et être prêt à effectuer des techniques défensives et
offensives dans toutes les directions, il doit faire sentir la présence de
ses adversaires. Pour cela, vous devez les imaginer, les voir réellement,
ce que seule une pratique assidue et la connaissance approfondie du bunkaï
peut permettre.
Chaque kata a sa propre personnalité. Certains katas comme les Tekki
donnent une impression de solidité, de robustesse et de lourdeur. Lorsqu'on
les pratique, on peut s'imaginer en train de foncer sur l'ennemi comme un
taureau qu'on ne peut pas arrêter. D'autres, comme Empi ou Unsu donnent
l'impression d'être plus légers et rapides et demandent des sauts
athlétiques. En les pratiquant, on peut s'imaginer en train de foncer tel
une flèche. Certains sont plus gracieux et fluides, et d'autres sont
exécutés lentement et demandant un grand effort musculaire. D'autres sont
respiratoires.
Ces différences n'impliquent pas que celui qui exécute les katas bouge plus
légèrement ou plus lourdement. Chacune des techniques est exécutée comme si
elle allait être la seule à être pratiquée, la dernière, et il faut y
mettre du kime, donner le maximum. C'est plutôt la forme de la technique,
la vitesse à laquelle on l'exécute et le rythme du kata lui même qui lui
donnent sont caractère.
Vous pouvez, dans ce but, vouloir les travailler avec partenaires de
manière à en conserver la vision. Cependant, bien que possédant le bon
bunkaï, cette pratique peut être difficile. Il faut se rappeler qu'un
bunkai n'est pas toujours évident et qu"il évolue avec le niveau des
pratiquants. Un age-uke par exemple peut être un blocage remontant sous le
coude pour disloquer l'épaule , ou une contre-attaque du coude au menton.
Il n'y a pas deux sortes de karaté, celui du kata et celui des compétitions
en combat; il y a pour chaque technique une application pratique et
concrète. N'oubliez jamais le rapport entre la pratique des katas et le
kumite (voir volume 3 et 4 de Best Karaté). Je vous conseille fortement
d'aller voir le bunkai d' Unsu présenté en compétition ci-dessous.
Conseils d'exécution des katas; les points importants
Ordre correct. Le nombre et la séquence des mouvements sont fixes. Ils
doivent être tous accomplis.
Début et fin. Tout kata se déroule suivant un plan, un tracé que forme au
sol les déplacements lorsque un kata est exécuté. Il a point de départ, qui
est en général aussi le point d'arrivée, qui se nomme le kiten. L'embusen
indique où on doit commencer, où on doit finir et partout où on doit aller
pendant l'exécution du kata. Cela demande beaucoup de pratique. En principe
le kata devait commencer et finir face au nord tout comme les tao de Kung-
Fu. Cependant cette tradition chinoise n'est plus respectée avec le karaté
moderne.
Si vous le connaissez par coeur, vous devriez être capable de regarder
n'importe quel endroit d'entraînement et de savoir automatiquement où vous
devez aller. Si vous devez réaliser Empi, vous savez que vous allez rentrer
dans le coin gauche du mur en face de vous. Empi va devant et à gauche en
formant un L renversé. Si vous visualisez la forme de cet embusen en tête,
cela vous facilitera beaucoup la tâche et savoir dessiner les embusen de
chaque kata que vous voulez maîtriser devrait être obligatoire.
Le caractère kanji simple qui représente le mot "kata" en japonais est
composé de 3 autres kanji. Ces kanji sont « figure », « couper » et « sol »
et donc un kata est quelque chose qui « coupe une figure sur le sol » et
cette figure est un embusen.
|[pic] |
|Embusen des cinq Heian |


Signification des mouvements. Chaque mouvement de défense ou d'attaque doit
être compris et démontré.
Conscience de la cible. Le karatéka doit connaître la cible et le moment
d'exécution de la technique.
Rythme et synchronisation. La détente du corps est primordiale, il faut
éviter la tension, surtout au niveau des épaules. Le rythme est adapté à
chaque kata. N'oubliez pas les facteurs indispensables à l'emploi juste de
la force; la rapidité ou la lenteur dans l'exécution des techniques,
l'étirement et la contraction des muscles. Les katas Shotokan commencent
tous avec une technique défensive, elle est ensuite suivie d'une attaque
pour défaire l'ennemi. Ces combinaisons blocage/attaque doivent être
portées dans un seul mouvement continu. En Shotokan, lorsque la même
technique est exécutée trois fois de suite, en avançant ou sur place, les
deux dernières techniques sont enchaînées très rapidement.
Bien respirer. Il faut généralement inspirer en bloquant, expirer en
exécutant une technique finale, et expirer et inspirer en faisant des
techniques successives. Le kiai est lié à la respiration; en expirant
brusquement et en contractant les muscles de l'abdomen, il est possible de
donner plus de puissance à la technique. R. Habersetzer dans son livre
Shotokan Kata Karaté- Do Tome 1(Éditions Amphora) explique bien le
techniques respiratoires propres à chaque kata.
Le salut. Funakoshi rappelait régulièrement à ses élèves que sans
courtoisie, l'esprit du karaté-do n'existe pas. Au début et à la fin de
chaque kata, le salut est l'expression de cette courtoisie. Ce cérémonial
au début et à la fin d'un kata exige lenteur, retenue et concentration.
Face au joseki, tenez vous droit avec la paume des mains touchant le côté
des cuisses. Les pieds sont ensembles ,collés aux talons avec les orteils
pointés à un angle de 45 degrés (musubi dachi). Penchez vous légèrement
pour saluer (ritsurei) dans la direction de l'axe central du kata vers le
point kiten, gardez un contact visuel avec tori. Redressez-vous et annoncez
le kata d'une voix forte et déterminée. Passez ensuite en position
d'attente (yoi) en écartant un peu le pied gauche, puis le droit (hachiji-
dachi) Debout, pieds parallèles à la largeur des épaules, genoux souples.
Les bras sont devant au niveau de la taille, poings fermés (heiko dachi).
Vous êtes calme, décontracté, bien solide sur les jambes légèrement
fléchies, votre poids est également réparti sur les deux jambes même si
vous savez dans quelle direction vous commencez le kata. Toute la force
concentrée dans le hara (ventre), zanchin, le regard au loin.
Le regard. Au début du kata ,vous devez regarder devant vous en ne fixant
rien de précis. Vous "voyez" l"attaquant des pieds à la tête. Lorsque vous
effectuez une technique d'attaque, une technique défensive, un pivot, vous
devez porter votre regard vers l'adversaire avant d'effectuer la technique.
Dans les cinq Heian , le premier attaquant se trouve à gauche, il faut donc
tourner la tête vers la gauche avant de faire le bloc en pivotant. Le
principal défaut des débutants est de regarder le sol, ou de ne pas avoir
de vision périphérique. Même si notre adversaire est devant nous, il faut
être capable de voir le prochain qui peut être à gauche ou à droite. Il
faut être conscient de tous les adversaires qui nous encerclent, même celui
derrière nous.
À la fin du kata, lors du retour à la position yoi que vous maintenez
quelques secondes; c'est yame; continuer de regarder votre dernier
adversaire 3 secondes, regard droit devant soi. Ensuite, ramenez le pied
gauche en pivotant sur le droit pour revenir au point de départ. Ne vous
penchez pas en tournant. Inspirez doucement. Joignez les pieds en musubi-
dachi, saluez comme au début.




Les kihon sont des séries de mouvements répétés seul. Le professeur montre
un mouvement précis et le fait répéter d'un bout à l'autre du tatami. Ces
techniques sont des attaques aussi bien que des blocages avec contre-
attaques. C'est l'occasion pour les débutants d'apprendre les techniques de
base, et pour les initiés d'améliorer leur aptitude à exécuter correctement
et avec force la technique. Cette étape de l'entraînement prépare en fait
la suivante, le kumite
C'est Funakoshi qui a introduit cette forme de pratique lors de son séjour
au Japon. La pratique sans relâche des techniques de base nous prépare
graduellement à la maîtrise du karaté, elle assure l'acquisition d'une
mécanique gestuelle complète .Ses différentes applications, du mouvement
simple isolé aux enchaînements dynamiques le plus complexes, sont autant de
moyens propices pour maîtriser la plupart des principes de base du karaté.
Auparavant, le T?-de ne se pratiquait que par les katas, les kihons et sur
le makiwara . Funakoshi jugea que la pratique et la répétition des
mouvements et postures de base sur un rythme donné par l'instructeur dans
le but d'établir des automatismes, convenait parfaitement à l'apprentissage
et à l'étude du karaté.
Chaque élève doit améliorer les aspects techniques de chaque mouvement,
puisque l'entraînement répété de mauvaises positions amène l'acquisition de
mauvaises habitudes qui sont ensuite très difficiles à rectifier.
L'entraînement doit être progressif, il se fait d'abord lentement et avec
une concentration maximale pour que bien assimiler au niveau moteur les
différents mouvements. La vitesse peut alors être accrue, tout en se
concentrant et en cherchant à améliorer constamment le mouvement tout en
souplesse, de la façon la plus simple possible sans mouvements inutiles.
Kanazawa expliquait que l'apprentissage du Tai chi l'avait be