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Pour vous améliorer, refaites les exercices ratés de la façon suivante. ... Dans la
dissertation suivante, indiquez les commentaires en marge de l'endroit auquel ...

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Correction du bac blanc

Conseils
Pour vous améliorer, refaites les exercices ratés de la façon suivante.
Lisez la correction.
Tirez-en sur une feuille le brouillon : quelles idées fallait-il noter pour
pouvoir rédiger cela ?
Cachez la correction et rédigez vous-même la réponse.
Faites-le sur des passages pas trop long : une question, ou bien un
paragraphe ou une partie, pas sur le devoir entier.

Question 1, 4/4
Dans ce corpus, les quatre textes font référence à la façon dont l'homme
réagit face à la misère et l'esclavagisme.
Tout d'abord les quatre textes ne datent pas du même siècle mais malgré les
décennies passées, la misère est toujours présente et loin d'être
éradiquée. Seul l'esclavagisme a été aboli mais considérons que la misère
est une forme d'esclavagisme que les « misérables » doivent supporter par
la douleur, la peur et le malheur comme Diderot et D'Alembert l'indiquent
dans l'article « Misérable ».
Ensuite deux de ces quatre textes sont composés de métaphores : l'homme est
comparé à un « animal farouche » dans le texte « De l'homme » de La
Bruyère, un animal vivant dans une tanière qui se nourrit de « pain noir,
d'eau et de racines » et dans le texte de Victor Hugo l'homme est appelé
« créature humaine », ce qui rapproche l'homme de sa nature animale et
sauvage.
L'argumentation est directe pour ces quatre textes, elle est démonstrative.
Cette argumentation est soutenue par des constatations : Diderot constate
la misère et la décrit, La Bruyère démontre la misère liée à l'esclavage et
Victor Hugo et Albert Camus nous parlent de révolte. Le texte de Hugo est
une révolte, celui de Camus démontre celle-ci.
Donc ces quatre textes sont composés d'une argumentation directe et
démonstrative prouvant la certitude que chacun de ces auteurs a et
l'authenticité de leurs textes.

Question 2, 2/2
Le texte d'Albert Camus ne décrit pas la misère comme Victor Hugo, ne donne
pas de définition comme Diderot et D'Alembert. Lui se pose des questions
sur l'homme : « Qu'est-ce qu'un homme révolté ? ». C'est « l'homme qui dit
non » dit-il mais qu'est-ce que ce « non » signifie ? Il signifie que
l'homme révolté ne se laisse pas faire comme dans le texte de Victor Hugo
(« le travail sans relâche ») mais s'affirme : « il y a une limite que vous
ne devez pas dépasser », « les choses ont trop duré ».
En conclusion on peut donc dire que l'homme révolté apporte une solution à
la misère et revendique ses droits.

Correction de la dissertation
Dans la dissertation suivante, indiquez les commentaires en marge de
l'endroit auquel ils correspondent :
Tournure lourde, ne parle pas de « paragraphe » mais de « partie » ou,
mieux, parle des idées qu'elle contient.
Il me semble plus dans le regret que dans l'espérance.
Tout doit être rédigé.
Pas de titre.
L'idée directrice est clairement exprimée.
Expliquez mieux cette référence.
Bien pour la citation.
Précise l'auteur.
Dommage que le terme de lyrisme ne soit jamais utilisé.
Révoltant ou révolté ?




Dissertation qui a obtenu 7/14 avec l'introduction d'une autre copie
rajoutée


Est-ce nécessaire à la littérature de montrer une forme de révolte ? Car
depuis que la littérature existe, il y a des auteurs qui à travers elle
nous montre une révolte, bien souvent contre la condition de l'homme et
contre la société, comme Victor Hugo, La Bruyère, Molière, Marivaux... Ils
ne l'utilisent cependant pas tous de la même façon. Marivaux et Molière
font de l'ironie, du comique par exemple. Pour Albert Camus, dans son essai
intitulé L'homme révolté, il nous montre à travers un « non » d'un esclave
ce que cela veut dire. Dans un premier temps, nous allons voir qu'elle sert
à montrer une forme de révolte, puis dans un deuxième temps si elle en sert
pas à autre chose.

Thèse
Beaucoup de textes littéraires comprennent une forme de révolte. Celle-ci
n'est pas toujours exprimée directement ou est alors très infime. Comme
nous le dit Albert camus, un homme est révolté lorsqu'il refuse d'accepter
quelque chose ou qu'une chose l'indigne. Dans tous les cas, une révolte
sert à exprimer un mécontentement. Plusieurs textes peuvent nous servir
d'exemples.
Dans ses Essais, Montaigne ne cache pas sa révolte. Au contraire, il
l'affirme et la clame haut et fort. Cette critique qu'il fait de
l'éducation, déplorable selon lui, nous le fait directement comprendre.
Certaines expressions comme « recracher la viande telle qu'on nous l'a fait
avaler » dénoncent le mauvais enseignement que rendent les professeurs à
leurs élèves.
D'autres textes sont cependant très subjectifs. « Les petites vieilles » de
Baudelaire, par exemple, nous fait d'abord penser que ces vieilles
dégoûtent l'auteur. Mais celui-ci annonce ensuite que personne ne les aime
ou ne s'occupe d'elles, ce qu'il trouve injuste, puis qu'il trouve ça
injuste et qu'il s'en plaint. On peut considérer cela comme une forme de
révolte. Moins flagrant, Les Bonbons assortis de Michel Tremblay, où la
mère du garçon qui prétend vouloir acheter l'âme d'un « p'tit »chinois
s'indigne et trouve ce souhait impensable.
Ces exemples de textes nous prouvent que les formes de révolte, aussi
faibles qu'elles soient, sont tout de même présentes dans beaucoup de
textes.


Antithèse
Malgré le paragraphe précédent, on aperçoit quelques textes qui, au
contraire, n'exploitent aucune forme de révolte. Dans « Paysage »,
Baudelaire contemple ce qui l'entoure. Il trouve tout ce qu'il voit
magnifique et décrit une vie sans problème. Dans « À une passante », du
même auteur, il exprime sa joie d'avoir aperçu cette femme et nous avoue
son espérance de la revoir.
Ou encore dans la « Rue Volta » où l'auteur se contente de nous décrire ce
petit lieu où il se trouve, caché dans une petite ruelle, devant « la
petite échoppe ancienne ». Il ne nous donne pas d'avis personnel. Avis qui
en serait pas révoltant, on peut l'affirmer, puisque l'auteur semble
apprécier ce qu'il voit.
Pa ces exemples, on comprend que tous les textes littéraires n'ont pas
obligatoirement pour but d'exprimer une forme de révolte.


Pour répondre à la question « Pensez-vous que la littérature doive
nécessairement exprimer une forme de révolte ? » on dira que cette forme de
révolte ne se voit pas toujours facilement et qu'elle est parfois très
subjective. Cependant, cela ne sert à rien de la chercher dans tous les
textes puisqu'elle n'y est pas forcément présente. Il est vrai que la
littérature doit servir d'outil à ceux qui veulent exprimer leur
mécontentement, mais elle sert aussi à certains admirateurs de la nature,
de la vie ou encore de l'amour qui souhaitent faire passer de plus doux
messages à leurs lecteurs.