dossier pédagogique

S. m. Le comique, le genre comique, la com?die. Comique de situation, de
...... des ?l?ments des textes que vous analyserez et n'exc?dera pas une page
..... de style*M?taphore****P?riphrase****Hyperbole****Sarcasme***Rythme* .....
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Réalisation
Philippe Cuomo
Professeur missionné
par la
Délégation Académique
Arts et Culture
Le 03 mai 2011 DOSSIER :
LE COMIQUE, LA COMEDIE, LE RIRE
La Comédie de Béthune Centre Dramatique National Nord - Pas-de-Calais
138 rue du 11 novembre
BP 631 - 62 412 Béthune cedex
www.comediedebethune.org
Depuis Bergson et son ouvrage, le rire est clairement placé du côté de
l'humain, en tout cas du côté du corps et du physique. De même, le rire est
lié à un spectacle, au sens premier, à l'observation d'un événement qui
déclenche le rire. Dans l'acte de rire, le rieur et le ridicule -ou le
risible- coexistent. C'est ainsi que l'art en général, et le théâtre en
particulier, s'empare de ce phénomène largement collectif et social.
D'abord lié au laid, chez Aristote, il est d'emblée associé au spectacle de
la démesure, au grossissement et à la simplification que l'on retrouve dans
un genre : la comédie. Si l'on se fie à cette définition de Littré, le
registre comique est inséparable de la comédie et il est le déclencheur du
rire.
COMIQUE
(ko-mi-k') adj.
1°Qui appartient à la comédie. Le genre, le style comique. Troupe
comique. Poëte, pièce comique. Il n'avait point de répugnance à suivre
l'avis que lui donnait le père de sa femme, sachant mieux qu'elle que la
vie comique n'est pas si heureuse qu'elle le paraît, SCARR. Rom. com. II,
ch. 3. Théodote, avec un habit austère, a un visage comique et d'un homme
qui entre sur la scène, LA BRUY. VIII. Avoir le masque comique, avoir, en
parlant d'un acteur, un visage habile à exprimer toutes les nuances d'un
rôle plaisant.
2°Par extension, plaisant, qui fait rire. Propos, aventure comique.
J'aime mieux Arioste et ses fables comiques, BOILEAU, Art poét. III. Il est
comique que le bien d'un Parisien soit en Souabe ; mais la chose est ainsi,
VOLT. Lett. Florian, 11 avril 1767. Oh ! tu prends au tragique Un débat qui
pour moi ne sera que comique, GRESSET, Méchant, II, 1.
3°S. m. Le comique, le genre comique, la comédie. Comique de situation,
de caractère, larmoyant. Que la nature donc soit votre étude unique,
Auteurs qui prétendez aux honneurs du comique, BOILEAU, Art p. III. Le
comique, ennemi des soupirs et des pleurs, BOILEAU, ib. Le paysan ou
l'ivrogne fournit quelques scènes à un farceur ; il n'entre qu'à peine dans
le vrai comique ; comment pourrait-il faire le fonds ou l'action principale
d'une comédie ? LA BRUY. I. Le haut comique, la comédie de caractère ou de
moeurs, quand les personnages sont de bonne compagnie dans leurs actions et
leurs paroles. Il y a deux acteurs excellents, mais rien pour le tragique
ni pour le haut comique, VOLT. Lett. d'Argental, 19 sept. 1766. Le bas
comique, les pièces qui se rapprochent de la farce par les actions, les
idées, les plaisanteries. Avoir du comique dans la figure, dans l'esprit,
avoir une figure qui fait rire, un esprit qui plaisante. Par extension, ce
qu'il y a de comique. Le comique de l'affaire, c'est que....
4°Auteur comique. Molière est notre premier comique. Quel homme on aurait
pu faire de ces deux comiques [Térence et Molière] ! LA BRUY. I. Le
comédien chargé de représenter les personnages comiques. La troupe a un
très bon comique. Jouer les comiques, tenir l'emploi de comique. Fig. C'est
le comique de la troupe, se dit d'une personne qui, dans une société, amuse
d'ordinaire les autres par ses plaisanteries ou ses bouffonneries.
Aujourd'hui chanteur comique et quelquefois comique tout court, chanteur de
salon qui chante des chansonnettes, des romances bouffonnes. XVIe s. Dit
l'ancien comique grec.... MONT. I, 104. Le latin comicus, en grec, gala, le
dieu Comus. COMIQUE. 3°Ajoutez : Le haut comique, voy. HAUT, n° 13, à la
fin.
http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?requete=comique
Le rire est donc bien, à l'origine, inséparable de ce genre que nous nous
proposons de faire explorer aux élèves.
Ce dossier tentera de faire découvrir aux élèves ce qui caractérise le
rire, au théâtre, quels en sont les mécanismes et les fonctions. Il
s'attachera également à en explorer les effets à travers la notion de
registre car le rire est-il uniquement lié au comique ? Quels liens
entretient-il avec le tragique, notamment dans le théâtre des années 50 ?
Est-il tout simplement lié à un genre ?
PREMIERE PARTIE
RIRE ET COMEDIE - un genre : la comédie
Cette partie du dossier se propose de faire découvrir aux élèves
certaines grandes étapes de l'histoire du genre de la comédie. I/ Ce qu'en dit Aristote La comédie est, comme nous l'avons dit, une imitation d'hommes sans
grande vertu - non qu'elle traite du vice dans sa totalité, puisque le
comique n'est qu'une partie du laid. Le comique tien en effet à un défaut
et à une laideur qui n'entraînent ni douleur ni dommage : ainsi par exemple
un masque comique peut être laid et difforme sans exprimer de douleur.
Aristote (384 av J.C. - 323 av J. C.), La poétique.
NB : La Poétique : ne nous est connu que depuis le XV° siècle, sous la
forme de notes et non pas sous la forme d'une publication. L'ouvrage ne
constitue pas un ensemble mais plutôt des idées-forces.
(Mettez le texte en relation avec cette photo. Qu'est-ce qui est
fondamental pour définir la comédie ?
Masque comique d'esclave principal
Artiste : Anonyme
Date : Ier siècle avant J.C.
Matériaux : Terre cuite
Les origines du genre :
LE CHANT DU CÔMOS
La comédie (en grec « chant du cômos ») est issue du cômos, procession
joyeuse et bruyante en l'honneur de Dionysos pendant laquelle des
invectives directes alternaient avec des chants grivois. L'introduction
d'une fable et de personnages est sans doute imitée de la tragédie, que la
comédie ancienne parodie souvent. On sait cependant que la comédie s'était
développée à Mégare et en Sicile au VI° siècle av. J.-C., bien avant
qu'elle ne fît entrée au concours des Grandes Dionysies athéniennes, en
486. On distingue la comédie ancienne, dont les liens avec le cômos et la
tragédie restent très sensibles, et la comédie nouvelle, beaucoup plus
proche de notre comédie de m?urs et d'intrigue.
Martine David, Le Théâtre, Belin, 2007
(A quel autre genre est-elle finalement liée? Qu'en pensez-vous ? II/ Aristophane et la comédie ancienne
446 av J.C. - 385 av J.C.
(Découvrez les caractéristiques du théâtre d'Aristophane à travers :
...un article de dictionnaire
Un comique multiforme
Avec Aristophane, le comique est d'abord une affaire de rythme.
L'intrigue est le plus souvent élémentaire : la première partie de la
comédie nous montre la naissance d'un projet à la fois simple et absurde
destiné à mettre fin à une situation intolérable pour le héros. Pour
échapper à la guerre qui fait rage, les héros décident ainsi d'aller
chercher la paix là où elle est, c'est-à-dire chez les dieux et de la
ramener sur terre (Trygée dans La Paix), d'aller chercher « au diable »
(c'est-à-dire en grec « chez les corbeaux », donc chez les oiseaux) un
endroit tranquille, ou de contraindre les hommes à renoncer à la guerre en
les privant de tout rapport sexuel (Lysistrata) ; la seconde partie de la
pièce montre les conséquences de cette décision. Mais ce fil dramatique
ténu permet d'enchaîner avec verve les scènes à effets.
Le comique d'Aristophane est aussi et surtout une affaire de mots.
Aristophane joue en effet en maître de la dissonance et des registres de
langage, il mêle l'obscénité au lyrisme, parodie aussi bien le style
« empanaché » d'Eschyle que les subtilités d'Euripide et des « nouveaux
philosophes ». Il sait aussi donner aux mots une réalité concrète et glisse
aisément de la métaphore à la métamorphose. Ainsi, dans Les Guêpes, les
vieux Athéniens qui composent le ch?ur sont d'abord comparés à des guêpes à
cause de leur caractère hargneux. Mais quand les choreutes enlèvent leurs
manteaux pour passer à l'attaque, les spectateurs découvrent que les vieux
juges possèdent bien l'attribut essentiel de ces insectes, c'est-à-dire
qu'ils portent un aiguillon au derrière.
On a souvent tenté de tirer une leçon de ce théâtre qui n'a d'autre
ambition que de provoquer le rire. On a prétendu définir une position
politique d'Aristophane. Mais il faut bien se résigner à reconnaître que la
comédie ancienne est simplement « contre » et qu'elle se contente de
dénoncer les imposteurs de toute nature. Elle n'est peut-être pas non plus
une simple exaltation des valeurs populaires du carnaval et de la fête.
Comme son héros favori qui est tout à la fois un rustre sans manières et un
être plein de ressources, la comédie est double et joue avec la morale du
ventre un jeu subtil.
S Saïd, Article « Ari