Rapport de Synthèse des Missions d'Observation de la Phase du ...

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Rapport de Synthèse des Missions d'Observation de la Phase du Recensement
Porte-à-porte
Brève note méthodologique.
Dans le cadre de la mission d'observation du recensement porte à porte,
tous les 12 départements et les 77 communes du Bénin ont été touchés.
A l'intérieur de chaque commune, le choix des arrondissements, des villages
et quartiers de villes ainsi que celui des ménages observés, a été
aléatoire. Au total, 449 arrondissements sur 546 ont été touchés, soit un
taux de couverture de 82,23%.
Un total de 2103 villages sur 3915 a été touché, soit un taux de 53,71%.
Chaque observateur, en l'absence d'une liste exhaustive des ménages du
village ou du quartier, a été amené à choisir, au hasard, 60 ménages
équitablement répartis sur l'ensemble des arrondissements et villages
parcourus dans la commune. Ce qui donne, au terme de la mission, un total
de 4800 fiches d'observations renseignées.
Le dépouillement de ces fiches a été manuel, mais le traitement a été
facilité par informatique, grâce aux logiciels Excel et TraiFOb (Traitement
de Fiches d'Observations).
I- OBSERVATIONS D'ORDRE GENERAL
- L'effectivité du recensement porte à porte.
1- Officiellement annoncée par une campagne médiatique soutenue dans les
journaux pour se dérouler du 1er au 15 avril 2010, l'opération du
recensement porte à porte a été finalement lancée pour 15 jours, le 21 mai
2010. Malgré cela, elle a connu des retards au démarrage qui varient selon
les départements et les communes. Ces retards ont atteint 24 heures, dans
le meilleur des cas, voire 72 heures comme c'est le cas dans
l'arrondissement d'Ayou, commune d'Allada. A l'opposé de ces retards,
l'opération a précocement démarré, soit le 19 mai 2010, dans certaines
communes comme Sinendé et N'Dali dans le département du Borgou, et dans
certains arrondissements comme Azowè-Aliho dans la commune de Tori-Bossito.
La date du 19 signifierait la date de prise d'effet du contrat signé par
les agents recenseurs.
2. Le recensement porte à porte a effectivement touché les 12 départements
du pays. Toutefois, sur l'ensemble de la première période d'observation
allant du 30-04-10 au 04-05-10, on relève au moins 6% d'agents recenseurs
absents. Ce constat varie néanmoins suivant les départements comme
l'indiquent les graphes ci-dessous. En effet, à la question de savoir si
les agents recenseurs sont déployés sur le terrain, on note une nette
dominance du «oui». Vers la fin de la période de prorogation, les agents
recenseurs se sont retirés des communes et localités dans lesquelles le
travail est terminé ; ce qui explique la légère augmentation du «non» qui
varie néanmoins selon les départements.
3. Près de 91% des fiches d'observations ont renseigné sur le fait que les
opérations de recensement porte à porte se sont déroulées globalement dans
le calme et la discipline malgré les refus, les résistances et quelques
violences.
4. Cependant, il apparaît très aléatoire et sans fondement solide d'avancer
quelque taux de réalisation du recensement à cette étape du fait, surtout,
de la non exhaustivité des résultats de la cartographie censitaire. En
effet, du fait que les chiffres de la cartographie censitaire ne peuvent
pas être utilisés comme repères fiables, l'évaluation du taux de
recensement devient problématique. Dans plusieurs communes, le taux de
recensement annoncé dépasse les 100% de prévisions atteignant 119% par
exemple dans Sèmè-Kpoji sans que l'on soit en mesure de dire, sans risque
de se tromper, que l'opération est véritablement terminée.
- Difficultés rencontrées dans le déroulement de l'opération de recensement
5. L'indisponibilité des populations /
La période du recensement porte à porte a coïncidé avec le début de la
saison pluvieuse, donc avec le début des travaux champêtres qui mobilisent
la majeure partie des populations dans presque tous les départements du
pays. Dans certaines localités des communes de Copargo et de Ouaké par
exemple, les populations étaient occupées par des cérémonies coutumières.
Par ailleurs, les déplacements de travailleurs saisonniers hors de
leurs régions de résidence habituelle, à l'intérieur des frontières
béninoises ou bien vers les pays voisins à la recherche d'emplois agricoles
ou autres ont été à la base de l'indisponibilité de certaines populations.
Cette situation d'indisponibilité des populations ciblées autant en zones
rurales qu'urbaines, a soumis les agents recenseurs à des allers-retours
incessants et des prises de rendez-vous à des heures tardives allant
jusqu'à 23 heures.
6. L'absentéisme des agents recenseurs /
La procédure de recrutement n'ayant pas pu empêcher la sélection des
instituteurs et étudiants comme agents recenseurs, ces derniers ont profité
des faiblesses du dispositif de suivi pour s'absenter régulièrement du
terrain. C'est le cas de Monsieur GBADE, agent recenseur pourtant affecté
dans l'arrondissement de Liboussou, commune de Ségbana. Par ailleurs, il y
a eu des cas de sous-traitance avec des écoliers ou des individus n'ayant
pas les qualifications requises pour une telle activité, etc
7.La démotivation de la plupart des agents recenseurs /
Les agents recenseurs ont été régis par un contrat établissant une
rémunération à la tâche. Mais, avec les 10 jours de la première prorogation
et le soupçon né des propos des responsables de la CPS-LEPI et de la
MIRENA, que ces 10 jours pourraient ne pas être rémunérés, les agents ont
été gagnés par la démotivation. L'engouement à travailler au-delà de 18
heures s'en est fatalement ressenti. Dans la commune de Tanguiéta par
exemple, des agents recenseurs ont refusé d'aller recenser des zones omises
lors de la cartographie censitaire. D'autres, qui avaient terminé le
recensement dans leur ZDE ont refusé d'aller prêter main forte à leurs
collègues des autres équipes en difficultés. Par ailleurs, la situation a
poussé certains agents recenseurs à poser des actes répréhensibles, tels
que des menaces de confiscation des documents de recensement, aux fins
d'obtenir une augmentation de leur rémunération.
8. La délimitation imprécise de certains villages et quartiers de villes
Dans la plupart des communes, le recensement a connu de sérieux freins dus
aux problèmes de délimitation déjà relevés lors de l'observation de la
cartographie censitaire, mais qui sont restés sans solutions, générant par
endroit des tensions. Cependant, plusieurs initiatives locales ont vu le
jour pour atténuer ces tensions qui ont opposé entre autres :
les communes de Zogbodomey et Zakpota au sujet du village
Samionta ; Dassa et Savalou au sujet du village Agbonso ; Porto-Novo et
Adjarra au sujet des localités de Djègan Daho et Adjaha....
les hameaux de Chabidoho dans le village de Yagbo -arrondissement de
Ouèdèmè, commune de Glazoué ; les villages de Mondjigangan et Moumoudji, de
Latin et Amagassa, de Hounkpogon et
Gbowélé dans la commune de Dassa, de Kpébié et Panê dans l'arrondissement
de Panê, commune de Pèrèrè, etc.
Un cas de litige frontalier mérite d'être souligné. Il s'agit du problème
de délimitation des frontières entre le Bénin et le Nigéria qui a
occasionné, tout au début des opérations, la confiscation des matériels de
recensement par les autorités nigérianes dans l'arrondissement de
Liboussou, précisément à Tounga-Issa dans la commune de Ségbana.
9. Le refus de se faire recenser
Des cas de refus de se faire recenser ont été observés un peu partout et
pour diverses raisons. Par exemple, à Dékanmè, dans la commune de Sô-Ava,
la période de recensement ayant coïncidé avec celle de la collecte des
taxes et impôts sur les "acadja", les populations se sont opposées au
recensement avant de se raviser par la suite.
A d'autres endroits, pour des raisons spirituelles, plusieurs membres de la
communauté religieuse « Témoins de Jéhovah» ont refusé de se faire
recenser.
Dans la commune de Bassila, les habitants de Taba, arrondissement de
Pénéssoulou ont, pendant longtemps, refusé de se faire recenser, exigeant
que leur village soit rattaché à Djougou (situé à 4 Km) au lieu d'être
rattaché à Bassila (situé à 25 Km), etc.
Les tentatives d'empêchement de la mission d'observation par certains
acteurs /
Globalement, les observateurs FORS-LEPI ont été bien accueillis sur le
terrain. Toutefois, dans certaines communes comme Toffo et Djidja, certains
membres des démembrements CPS et MIRENA ont fait preuve d'un manque
d'ouverture et de professionnalisme vis-à-vis des observateurs malgré la
présentation de leur ordre de mission et de l'accréditation dûment délivrée
par la CPS à FORS-LEPI.
Par ailleurs, certains chefs d'arrondissements tels que celui du 9ème
arrondissement de Cotonou et celui de l'arrondissement d'Agonli-Houégbo,
par exemple, ont carrément refusé de viser les ordres de mission des
observateurs.
L'absence d'autres observateurs sur le terrain.
Observateurs des partis politiques /
En dépit du droit d'observer tout le processus de la mise en oeuvre de la
LEPI accordé aux partis politiques à travers les dispositions de l'article
22 de la loi 2009-10 du 13 mai 2009, les observateurs de FORS-LEPI n'ont
pratiquement pas rencontré, sur le terrain, des observateurs mandatés par
les partis, mouvements ou alliances de partis politiques. Les quelques uns
rencontrés au démarrage n'ont pas été revus à la fin des opérations. Les
graphes ci-dessus indiquent la très faible présence de ces observateurs
selon les départements.
Autres observateurs / 95% des Délégués du Recensement d'Arrondissement
(DRA), agents recenseurs et chefs d'équipes rencontrés ont déclaré n'avoir
pas eu de contacts avec des observateurs autres que ceux de FORS-LEPI.
Cependant, des journalistes radio et télévision ont été croisés sur le
terrain et des traces d'observateurs de la société civile ont été notées
dans les départements du Nord du pays ; mais aucune précision n'est
disponible sur les structures les ayant mandatés. Par ailleurs, les DRA
évoquent quelques fois et indûment comme observateurs, les Volontaires des
Nations Unies (VNU) qui assurent plutôt une