HISTOIRE - THEME 3
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, le monde est essentiellement rural, la fabrication
... A. Une croissance économique d'ensemble mais coupée de crise. ... Ainsi,
entre 1919 et 1929, la production industrielle mondiale a progressé de 40%. .....
Ils espèrent un retour à la nature, prônent le végétarisme, les exercices
physiques et ...
Part of the document
HISTOIRE - THEME 3 DIFFUSION ET MUTATIONS DU MODELE INDUSTRIEL A PARTIR DE L'EUROPE.
QUESTION OBLIGATOIRE :
CAPITALISME, SOCIETE INDUSTRIELLE, CULTURE EUROPEENNE A LA CONQUETE
DU MONDE (MILIEU XIXe - MILIEU XXe SIECLE). LECON : L'Age industriel, ses conséquences sociales et sa diffusion. SUJET D'ETUDE :
LES MUTATONS D'UNE FILIERE ECONOMIQUE. Les mutations de la filière automobile.
NOTIONS A MAITRISER :
Age industriel
Crise
Croissance
Classe sociale
Libre-échange
Protectionnisme
Impérialisme LECON : L'Age industriel, ses conséquences sociales et sa diffusion. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, le monde est essentiellement rural, la
fabrication des produits manufacturés s'effectue essentiellement dans de
petites unités, de façon artisanale. Mais, à partir de 1850, une série de
changements va faire apparaître un nouveau modèle économique et une
nouvelle société.
Pourquoi et comment le monde entre-t-il dans l'âge industriel au milieu
du XIXe siècle ?
L'âge industriel repose sur un modèle industriel particulier qui va
profondément modifier les classes sociales et qui va rencontrer, dans sa
diffusion, des oppositions plus ou moins fortes. I. Le modèle industriel européen. Entre 1850 et 1939, les pays industrialisés connaissent une forte
croissance économique reposant sur le modèle libéral et sur un contexte
dynamique favorable. A. Une croissance économique d'ensemble mais coupée de crise. Avant 1850, les pays européens présentent une faible croissance proche
des 0,2% par an. Après 1850 et jusqu'à la veille de la Seconde Guerre
mondiale, l'Europe connaît une forte croissance malgré des épisodes de
crise économique.
DOC. 1 p. 99, production d'acier.
Présentation du document
Analyse temps long et temps court sur PWP
Cette alternance de période de croissance et de crise a donné naissance à
des modèles économiques : cycles de 25 - 30 ans de Kondratiev avec des
phases A de hausse (prix, salaire, profits) et des phases B de baisse ou de
stagnation ; cycles de 6 à 11 ans de Juglar avec phase d'essor et de crise. De 1850 à 1930, l'Europe du Nord-Ouest présente un taux de croissance
moyen compris entre 3 et 4% par an. Le PNB de l'Europe a été multipliée par
4 au XIXe siècle. Le PIB par habitant a été multiplié par 2,5 entre 1870 et
1939. Ce développement économique est permis par une hausse de la
production qui permet une baisse des prix donc une stimulation de la
consommation qui, elle-même, incite à augmenter la production. Cette
situation permet le plein emploi et la hausse du pouvoir d'achat. Dans le
même temps, les échanges internationaux se développent par l'expansion du
libre échange.
Cette croissance économique est particulièrement forte pendant trois
phases / cycles : 1850-1873, 1896-1914 (en France, la « Belle Epoque » et
1919-1929 (en France, les « Années folles). Ainsi, entre 1919 et 1929, la
production industrielle mondiale a progressé de 40%. Cependant, entre ces
phases de croissance, l'économie européenne connaît aussi des périodes de
crise. Avant 1850, les crises étaient liées à des difficultés agricoles qui
déstabilisaient la société et donc l'économie. La dernière grande crise de
type ancien a touché l'Irlande, entre 1846 et 1848, suite à une maladie
touchant les pommes de terre et conduisant les Irlandais à la famine
(baisse de la population de 2 millions - décès + migrations). Les crises,
après 1850, sont des crises de surproduction industrielle provoquant des
faillites bancaire donc l'effondrement du financement des entreprises qui
ferment réduisant à nouveau la production. La première période de crise est
celle de la « Grande Dépression » entre 1873 et 1895 qui éclate en Autriche
et en Allemagne puis se diffuse au reste de l'Europe et du monde. La
seconde période de crise et la plus grave est celle qui débute en 1929.
Le 24 octobre 1929, le « jeudi noir », les cours des actions à la bourse
de Wall Street à New York s'effondre provoquant la faillite de nombreuses
banques puis la disparition de nombreuses entreprises. Les Etats-Unis et
l'Europe connaissent une chute de leur production (/2 aux Etats-Unis), le
chômage de masse (20% aux Etats-Unis, 6 millions de chômeurs en Allemagne,
12 millions aux Etats-Unis) et donc une profonde misère.
La première attitude des pouvoirs publics face à cette crise permet de
comprendre un des facteurs de cette croissance d'ensemble, le développement
du libéralisme économique. B. Le libéralisme et le capitalisme. Face à la crise de 1929, le président de l'époque, Hoover, cherche à
défendre l'application de la doctrine libérale. Selon celle-ci, l'Etat doit
jour un faible rôle dans l'économie (garantir la liberté du travail, lutter
contre la grève) laissant la place à l'initiative individuelle, à la
liberté d'entreprendre, de travailler et d'échanger. Cette attitude doit
conduire à l'enrichissement de tous et à la satisfaction des besoins de
chacun. Les crises sont perçues comme une évolution normale permettant de
fortifier l'économie en éliminant les entreprises trop faibles. Au niveau
international, le commerce doit reposer sur le libre-échange et la libre
concurrence. Cette doctrine a été développée en premier par Adam Smith en
1776.
Doc. 1 du poly
Présentation du document
Définition du libéralisme - « libre de suivre... »
Par quoi peut-on remplacer le « souverain » du texte ?
Rôle Etat : protection contre autres sociétés, protection des individus
entre eux, grandes infrastuctures non finançables par particuliers
Entre 1850 et 1945, cette doctrine se manifeste sous différentes formes.
Le développement de l'activité industrielle nécessite le recours à des
capitaux extérieurs à l'entreprise. Ce sont alors les banques qui financent
les entreprises par des crédits, des investissements directs ou par
l'orientation de l'épargne des Européens vers les sociétés par actions,
lesquelles sont cotées en bourse en fonction des résultats.
On assiste aussi à cette époque à l'apparition de regroupements
d'entreprises par concentration verticale ou horizontale pour mieux faire
face aux crises économiques, pour améliorer leur compétitivité. On
rencontre ainsi des holdings (groupe financier contrôlant des entreprises
par participation dans leur capital), des groupes industriels absorbant
plusieurs entreprises et dominant un secteur (trust aux Etats-Unis - US
STEEL +800 entreprises, Konzerns en Allemagne, Zaibatsu au Japon) et,
parfois même, des alliances entre grandes sociétés destinée à réduire la
concurrence (cartel)
Pour améliorer leur productivité, les entreprises adoptent des méthodes
de gestion du travail plus rigoureuse.
DOC. 1 p. 107
Présentation
Question a et b
Taylor (1856-1915) développe une Organisation Scientifique du Travail
visant à segmenter les tâches de production pour optimiser le travail des
ouvriers. Ses théories sont mises en pratique par Ford qui crée ainsi le
travail à la chaîne et la standardisation. Ces pratiques conduisent au
développement des usines qui s'agrandissent de plus en plus. Cependant, le
petit atelier reste majoritaire jusqu'au début des années 20.
En plus du développement du capitalisme, la croissance bénéficie d'un
contexte favorable. C. Une période de profonds changements. Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, le Royaume-Uni débute la première
Révolution Industrielle. Celle-ci repose sur l'utilisation du charbon et de
la machine à vapeur comme sources d'énergie. Elles permettent le
développement du machinisme (organisation du travail basée sur
l'utilisation d'une machine) qui augmente la production et, surtout, la
productivité. Les secteurs économiques dominant sont le textile, la
métallurgie et la sidérurgie.
A partir de 1880, débute la deuxième Révolution Industrielle qui repose,
elle, sur l'utilisation du pétrole et de l'électricité comme source
d'énergie mais aussi sur de nombreuses innovations technologies :
Convertisseur Bessemer permettant la fabrication de l'acier en 1854, moteur
à explosion développée par Daimler en 1886, application de la chimie
organique (textiles artificiels, matières plastiques, aspirine en 1899).
Ces deux révolutions industrielles favorisent une révolution des
transports.
Doc. 2 p. 109
Présentation
Question 2 ; conséquences ?
En effet, la vapeur permet le remplacement des Clippers (bateau à voile)
par les Steamers (bateau à vapeur), le moteur à explosion permet le
développement des automobiles, la vapeur et l'utilisation de l'acier pour
les rails permet l'explosion du transport ferré (35 000 km de voies ferrées
en 1850, 1 millions de km en 1914 en Europe). Cette révolution des
transports permet la découverte et l'exploitation de nouveaux espaces
(transsibérien, lignes transcontinentales au Brésil et en Australie),
raccourci les distances (Suez 1869 et Panama en 1914) et le coût du
transport (de 1870 à 1914, le prix de la tonne de grains des Etats-Unis
vers l'Angleterre baisse des 2/3).Enfin, les moyens de communication
deviennent plus rapide et moderne (réseaux de câbles sous-marins pour le
télégraphe puis le téléphone). Cette évolution permet une explosion du
commerce mondial (1860 7 ma ; 1914 40 ma ; 1929 70 ma) et donne naissance à
la première mondialisation.
La politique favorise la croissance par l'unification de certains Etats
(Allemagne et Italie). La démographie favorise aussi cette croissance, en
effet la population des pays industrialisés passe de 326 millions en 1