des Petits Frères de Marie
Non seulement, en effet, en favorisant l'exercice régulier, facile et agréable de
toutes les fonctions organiques, elle entretient l'enfant dans un état de vigueur et
de ...... Dans la période 1904-1905, le Conseil général autorisa la démolition d'
une grange et d un manège ainsi que la construction d'un bâtiment de 29 m. sur
9, ...
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Première Année N° 3 Mai 1909,
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__ BULLET I N
de l'institut
des Petits Frères de Marie En ce beau mois où, dans les régions tempérées de notre hémisphère
boréal, toute la nature semble renaître ; où, dans les bois, les prés, les
champs, les jardins, tout est vie, jeunesse, fraîcheur et beauté, on voit
avec bonheur, chaque année, se produire aussi, parmi les fidèles, comme un
renouveau de piété et de dévotion envers Marie. C'est, de toutes parts, une
sainte émulation à qui trouvera une manière plus filiale et plus gracieuse
de témoigner à cette divine Mère sa dévotion, sa confiance et son amour.
Ce mouvement est trop en rapport avec nos traditions et notre esprit
pour que nous ne soyons pas heureux de nous y associer de c?ur et d'âme, et
d'y associer avec nous les enfants dont l'éducation nous est confiée.
Efforçons-nous donc de profiter de tous les moyens que pourront nous
suggérer notre amour et notre zèle pour raviver, dans nos âmes et celles de
nos élèves, la véritable dévotion envers Marie, c'est-à-dire :
1° Une dévotion avant tout intérieure, qui parte vraiment de l'âme et
procède d'une grande estime pour sa dignité incomparable de Mère de Dieu,
en même temps que d'une haute idée de ses grandeurs et de ses privilèges,
de ses perfections et de ses vertus.
2. Une dévotion tendre, qui nous donne pour Elle un vif sentiment de
confiance et d'amour, nous faisant recourir à sa bonté, dans tous nos
besoins et toutes nos peines, avec la simplicité et l'abandon d'un enfant
qui va à sa mère.
3° Une dévotion sainte, qui nous porte à éviter avec soin le péché et à
imiter, autant qu'il est en nous, ses sublimes vertus : son humilité sans
égale, sa foi vive, son obéissance prompte, sa pureté divine, sa charité
ardente, sa 'mortification dans les moindres choses, etc. ...
4° Enfin une dévotion constante, qui dure tout le temps de notre vie,
et nous inspire chaque jour un nouveau courage pour résister au démon, au
monde, à la chair et à tous les ennemis de notre salut.
C'est ainsi, selon la remarque d'un pieux auteur, que notre mois de
Marie ne sera pas .seulement pour les yeux, pour les oreilles, pour
l'imagination, ni même pour le mur, mais qu'il sera vraiment pour Marie et
pour notre âme.
----------------------------------- Concert de louanges, en l'honneur de Marie. O hommes, dans quelque tribulation que vous soyez, courez à Marie ; si
vos péchés vous affligent, si les persécutions vous brisent, si les
tentations vous troublent, cherchez un asile dans cette tour, un refuge
auprès de Marie.
S. THOMAS DE VILLENEUVE.
* *
*
De même, ô bienheureuse Vierge, que celui qui s'éloigne de vous et que
vous abandonnez ne peut manquer de périr, de même il est impossible qu'il
périsse, celui qui vous invoque et que vous daignez regarder.
S. BONAVENTURE.
* *
*
Qu'il se taise sur votre bonté, o bienheureuse Vierge, l'homme, s'il en
est un, qui vous a vainement invoquée dans une circonstance
S. BERNARD.
* *
*
O Vierge très sainte, celui qui vous glorifie non seulement n'a pas à
craindre d'exagérer la vérité, mais ses louanges seront toujours au dessous
de vos mérites.
S. BASILE.
* *
*
O bienheureuse Marie, qui pourra dignement vous remercier et chanter
vos louanges, vous qui, par l'éminence de vos vertus, avez apporté le salut
au monde condamné à périr ?
S. AUGUSTIN.
* *
*
Que dirai-je de vous, Ô bienheureuse Vierge ? Quelle que soit ma
louange, elle sera toujours au-dessous de ce que mérite votre incomparable
dignité.
S. ANTONIN.
I. - Direction Religieuse.
Soyons apôtres (suite).
III. - L'APOSTOLAT DE L'EXEMPLE. La première qualité de l'apôtre, c'est de paraître aux yeux des hommes,
bien plus encore, d'être aux yeux de Dieu le modèle vivant de la vertu
qu'il enseigne ; c'est de porter dans sa personne les signes manifestes de
son apostolat : exalter l'hu- milité en étant humble soi-même ; louer la
pureté en se gardant de toute souillure ; faire l'éloge de la charité en
bannissant de son C?ur tout sentiment d'inimitié ; prêcher la pauvreté en
se désintéressant de toutes les choses d'ici-bas ; de manière à pouvoir
dire, non seulement : « Ecoutez-moi, mais imitez-moi ».
Le langage des actions est autrement persuasif que celui des paroles,
et le chemin de l'exemple plus court que celui du précepte. Les hommes
ajoutent plus de foi à ce qu'ils voient qu'A ce qu'ils entendent. C'est en
voyant faire le bien et pratiquer des vertus qui lui paraissaient
impossibles, que saint Augustin se convertit ; car, se dit-il à lui-même,
je puis faire ce que font tant d'autres.
Le mal ne peut être combattu efficacement que par l'exemple du bien :
la parole n'y suffit pas ; il faut des actes, et des actes qui, par leur
héroïsme même, frappent les multitudes, en leur rappelant, sous une forme
palpable et vivante, la loi qu'elles foulent aux pieds. Les vertus
extraordinaires ont eu de tout temps le privilège de remuer les âmes par la
puissance qui leur est propre. Aussi les austérités de la Thébaïde ont-
elles plus fait pour vaincre le sensualisme païen que tous les discours ;
et c'est des déserts de Nitrie, de Secte, de Colzim, on s'ensevelissait les
Paul, les Antoine, les Arsène, que la sainteté a rayonne sur le monde,
triomphante et souveraine.
*
* *
Le mal du temps présent, c'est l'orgueil. C'est ce que reconnaissent
des esprits élevés et indépendants, dont la sincérité ne saurait être
suspecte. Un académicien, M. Bertrand, faisant reloge du savant Pasteur ;
dans un discours prononcé à l'Académie, exprimait cette belle pensée : « La
foi pour Pasteur, était un flambeau. La science rayonne ailleurs. Son âme,
toujours sereine, contemplait l'infini sans étonnement et sans vertige. La
sagesse est ignorante et fière de le savoir ; le doute est orgueilleux de
son indépendance ». Pasteur était humble
Dans le même ordre d'idées, presque à la même heure. M. François
Coppée, s'adressant à M. Jules Lemaitre, son collègue à l'Académie,
écrivait les lignes suivantes :
« Est-ce parce que je vieillis et que j'ai pris quelque expérience de
la grimace humaine, mais c'est à chaque pas, maintenant, que je reconnais
sur les visages l'insupportable orgueil. C'est le vice du siècle ; et, chez
tous ceux qui en sont infectés, il est aisé de découvrir tous les maux
qu'il engendre, c'est-à- dire l'indifférence, le mépris des autres, la
sécheresse du c?ur, en un mot l'égoïsme. Allez ! le christianisme - la
religion de papa et de maman, dans laquelle nous mourrons, mon cher
Lemaitre, et dont nous nous efforçons tant bien que mal de pratiquer la
morale - ne s'y est pas trompé. Quand il a dressé la liste des poisons
mortels pour notre âme, il a mis l'orgueil le premier, comme celui d'où
peuvent s'extraire tous les autres.
Il faut d'ailleurs rendre cette justice à l'orgueil qu'il ne se donne
plus la peine, à cette heure, de se masquer de pudeur. Nous avons une
religion nouvelle, le culte du moi - si l'on peut appeler religion un culte
si solitaire - et sans cesse on nous annonce, pour demain, la liberté
absolue et complète, le triomphe de l'individu. Ce ne sont là que des mots,
coup sûr, mais des mots très dangereux â faire retentir, quand nous nous
sentons tous à la veille d'une catastrophe que pourrait seulement conjurer
un grand élan de fraternité, où chaque ''moi'', ferait des concessions aux
autres ''moi'', et où l'individu se sacrifierait tant soit peu à la
collectivité.
C'est un devoir de le souhaiter et de l'appeler, cet élan sauveur, â
moins d'être aveugle d'esprit et de ne pas voir les orages qui
s'amoncellent sur la société moderne...
L'orgueil de l'esprit ; l'infatuation de soi-même, est bien vraiment le
mal de ce temps. Epris d'indépendance jusqu'au vertige ; notre siècle
repousse toute autorité, toute règle, tout frein. Ceux qui sont le plus
touchés par ce mal, affectent le plus grand mépris pour ce que nous
appelons l'humilité, c'est-à-dire la vue juste de toutes choses, de Dieu,
des autres et de soi, dans la pure lumière de la vérité.
Le grand mal qu'est l'orgueil, l'éducateur chrétien doit le combattre
par l'humilité. C'est ce que leur saint état rappelle continuellement au
religieux instituteur et à la religieuse insti- tutrice. Leur séparation du
monde, l'habit qu'ils portent, l'état de dépendance où ils vivent, le peu
d'éclat de leur ministère, l'obligation où ils sont et la profession qu'ils
font d'imiter Jésus-Christ, le parfait modèle de l'humilité, tout leur dit
qu'ils doivent être humbles, tout les porte h l'humilité ; et, en général,
ils en donnent l'exemple ; s'il y en a qui font exception, c' est qu'ils
n'ont pas l'esprit de leur état.
Avec l'orgueil, avec le culte du ''moi'' on voit de nos jours l