SCIALOM - Poly Psycho ISRP2 2017-2018 ré[...] - Guide psycho

Mais les recherches contemporaines ont étendu peu à peu le champ .... dans un
premier temps, d'employer des formules d'attente assez souples comme, par .....
paramètres : le cadre de l'exercice, l'origine et la motivation de la demande, s'il
...... La difficulté à l'adolescence, c'est de canaliser un corps en excitation, en ...

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Support d'enseignement pour
la deuxième année d'étude
2017 - 2018
Matière : PSYCHOLOGIE CLINIQUE
Enseignant : PHILIPPE SCIALOM Avant-propos Ce polycopie (version révisee juillet 2017) est un simple complement de
cours et constitue un savoir minimal qui doit imperativement etre complete
par le cours proprement dit. Il a pour objectif de DEGAGER DU TEMPS DE
PRISE DE NOTE ET permettre le maximum d'illustrationS cliniqueS sous forme
de films, power-point et surtout de vignettes cliniques.
Certaines parties du polycopie seront plus ou moins developpees selon les
besoins contextuels et ne seront pas forcément traités dans le même ordre,
voire devront être appris independamment du cours par l'etudiant.
L'etudiant doit donc faire preuve d'autonomie et d'esprit de synthese.
Un document contenant les references bibliographiques fondamentales et
recentes par chapitre sont données sur moodle en debut d'année aux normes
APA.
des illustrations et complements sont egalement a la disposition des
etudiants sur le SITE http//www.guide-psycho.com.
IL EST EGALEMENT FORTEMENT CONSEILLE DE LIRE OU PARCOURIR DES TEXTES ET DES
AUTEURS FONDAMENTAUX POUR S'IMPREGNER DE LEUR PENSEE.
PLAN DU COURS DE 2ème ANNÉE
Chapitre 1 : L'ÉCONOMIE PSYCHIQUE
I Les mécanismes de défense
II Normal et pathologique
III Notion de structure
IV Notion de caractère
V Notion de décompensation
VI Cinq domaines de l'Économie
psychique pour définir le concept de structure ---------- Chapitre 2 : L'ÉXAMEN PSYCHOLOGIQUE
I L'ÉXAMEN PSYCHOLOGIQUE
II L'ENTRETIEN CLINIQUE
III LE QUOTIENT INTELLECTUEL
IV LES TESTS PROJECTIFS ou de PERSONNALITE ----------
Chapitre 3 : LES INFLUENCES PRECOCES : LES EFFETS A LONG TERME DE LA
PREMIERE ENFANCE
I INTRODUCTION II LA PERSONNALITE : UN CARREFOUR A CINQ VOIES PRINCIPALES III CONCLUSION ---------- Chapitre 4 : L'ADOLESCENCE I INTRODUCTION : APPROCHE DE L'ADOLESCENCE NORMALE
II LE POINT DE VUE PSYCHANALYTIQUE
III Risques spécifiques de l'adolescence IV CONCLUSION V. Annexes épidémiologiques et recommandations
---------- Chapitre 5 : PSYCHOLOGIE SOCIALE
1. INTRODUCTION
2. LES INFLUENCES SOCIALES
3. LES FORMES DE L'INFLUENCE SOCIALE
4. LES THEORIES DE LA CROYANCE SOCIALE 5. LES MODALITES DE LA PERCEPTION SOCIALE : PREJUGES ET STEREOTYPES
6. UN PROCESSUS DE COMMUNICATION SOCIALE : LA RUMEUR
7 LE GROUPE ET L'INCONSCIENT - SOCIODRAME ET PSYCHODRAME 8 RESUMÉ SUR L'INFLUENCE SOCIALE ----------
Chapitre 1
L'ÉCONOMIE PSYCHIQUE I Les mécanismes de défense
II Normal et pathologique
III Notion de structure
IV Notion de caractère
V Notion de décompensation
VI Cinq domaines de l'économie
psychique pour définir le concept de structure I LES MÉCANISMES DE DEFENSE 1. Introduction
1. Définitions
Freud en parle dès 1893 et ce concept se retrouve dans
« Métapsychologie » (1917).
Le mécanisme de défense est un processus psychologique inconscient qui
vient en aide au Moi dans sa lutte contre le déplaisir, la souffrance ou
l'angoisse, contre des affects et des représentations pénibles ou
insupportables. (Ionescu)
Ce concept est utilisé dans la psychologie normale, la psychopathologie et
dans les tests projectifs.
Les mécanismes de défense agissent sous forme de processus défensifs, et
sont des opérations qui visent à préserver le Moi, pour le construire,
l'organiser, et aussi le délivrer des pulsions trop agressives du Ça ou des
interventions trop répressives du Surmoi.
Nous pouvons aussi les définir autrement comme une mise en jeu pour éviter
les agressions des pulsions (sexuelles) internes dont la satisfaction
s'avère conflictuelle et pour neutraliser l'angoisse qui en découle.
La finalité est donc de réduire un conflit intrapsychique. 2. Notions de défense et leur rapport à l'angoisse
Problème des défenses par J. BERGERET
Anna Freud présente la défense comme une activité du Moi destinée à
protéger le sujet contre une trop grande exigence pulsionnelle. Bien sûr,
les défenses habituellement décrites apparaissent sous forme de
comportements psychopathologiques quand il existe un conflit aigu entre les
différentes instances de la personnalité psychique (Ça, Moi, Idéal du Moi,
Surmoi) ou entre certaines de ces instances et la réalité. Mais nombre de
défenses courantes sont utilisées aussi de façon permanente et banale en
donnant naissance aux « traits de caractères » des personnalités non
morbides.
Les « mécanismes de défense du Moi » ne bénéficient pas, en général, d'une
bonne réputation. On les considère trop vite sous leur seul aspect
conflictuel, voire pathologique alors que tout le côté adaptatif de leurs
fonctions se trouve passé sous silence. Un sujet n'est jamais malade «parce
qu'il a des défenses » mais parce que les défenses qu'il utilise
habituellement s'avèrent comme soit inefficaces, soit trop rigides, soit
mal adaptées aux réalités internes et externes, soit trop exclusivement
d'un même type et que le fonctionnement mental se voit ainsi entravé dans
sa souplesse, son harmonie, son adaptation.
D'autre part on confond souvent les défenses du Moi (utilisées
pathologiquement ou non) avec les «résistances», notions qui ne concernent
que les défenses employées dans le transfert (et dans la cure
psychanalytique en particulier) par un sujet qui se défend spécifiquement
contre le contact thérapeutique et les prises de conscience des différents
aspects de ce contact, en particulier dans le jeu des associations d'idées
qui se trouve ainsi entravé de manière à diminuer l'angoisse relationnelle.
E. Bibring et D. Lagache distinguent d'un côté les mécanismes de défense,
automatiques, inconscients, sous la dépendance des processus primaires et
dont le but demeure la réduction de la tension pulsionnelle et de
l'angoisse qui en résulte, et d'un autre côté les mécanismes de dégagement
régis par les processus secondaires (principe de réalité) visant aux
aménagements des conditions internes du sujet en fonction d'une adaptation
souple aux conditions externes et ne nécessitant pas un évitement
quelconque de cette situation :par exemple le travail du deuil ou la
familiarisation avec la situation anxiogène, autrement dit son intégration
et son contrôle.
Il serait par ailleurs sans doute fâcheux de réduire le rôle des mécanismes
de défense aux seules dimensions du classique « conflit névrotique » :
quand il s'agit en effet d'organisations de mode névrotique, génital et
?dipien, le conflit se situe évidemment entre les pulsions sexuelles et
leurs interdictions (introjectées dans le Surmoi). L'angoisse est alors
l'angoisse de castration et les défenses tendent à diminuer cette angoisse,
soit en facilitant la régression à l'égard de la libido, soit en aménageant
des exutoires régressifs, par exemple auto-, ou allo-agressifs.
Par contre dans les organisations psychotiques toute une partie
prédominante du conflit profond se joue avec la réalité. L'angoisse est une
angoisse de morcellement soit par crainte d'un impact trop violent de la
part de la réalité, soit par crainte au contraire de la perte du contact
avec cette même réalité. Les défenses contre une telle angoisse demeurent
tant qu'il est possible du mode névrotique ; mais ceci ne suffit souvent
pas et apparaissent alors les défenses propres au système psychotique :
autisme (essai de reconstitution du narcissisme primitif avec son circuit
fermé) déni de la réalité (en tout ou partie) nécessitant parfois la
reconstruction d'une néoréalité, l'ensemble de ces démarches conduisant à
la classique position délirante.
Dans tout le groupe des états limites enfin, le conflit se situe entre la
pression des pulsions prégénitales sadiques orales et anales dirigées
contre l'objet frustrant et l'immense besoin idéal que l'objet répare cette
blessure narcissique par une action extérieure gratifiante permettant enfin
d'aborder l'?dipe dans de bien meilleures conditions d'équipement affectif.
L'angoisse qui en découle est l'angoisse de perte d'objet, c'est-à-dire
l'angoisse de dépression. Les défenses seront donc essentiellement centrées
sur les moyens d'éviter cette perte et conduisent à un double manichéisme :
clivage interne entre ce qui est bon (Idéal du Moi) et mauvais
(immédiatement projeté vers l'extérieur) et clivage externe (entre gentils
et méchants). A ceci s'ajoute une habile tartufferie pulsionnelle inversée
: défense contre le prégénital gênant par des éléments pseudo-génitaux de
couverture et de façade. On assiste à un essai de pansement de la blessure
narcissique archaïque par un narcissisme secondaire en circuit ouvert,
avide, mais impuissant à colmater le manque narcissique fondamental...
Ce rapide tour d'horizon doit nous permettre de mieux comprendre le rôle
réel et relatif des défenses dites « névrotiques », les plus évidentes et
les mieux décrites, mais qui ne signent pas pour autant dans tout contexte
structurel un mode d'organisation authentiquement névrotique, génital et
?dipien.
Il est classique de considérer que le refoulement entre en jeu de façon
spectaculaire dans les névroses en général et l'hystérie en particulier :
la régression anale, les formations réactionnelles et l'isolation dans la
névrose