Le Livre des Esprits - Google Sites

2. l' "Errata" qui n'a été trouvé que dans la 5° édition de 1861 (R 39909 de la BNF
), juste après la dernière page, "Errata" qui n'a pas été incorporé au texte du livre
..... La morale des Esprits supérieurs se résume comme celle du Christ en cette
maxime évangélique : Agir envers les autres comme nous voudrions que les ...

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PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE
________ LE LIVRE
DES ESPRITS CONTENANT LES PRINCIPES DE LA DOCTRINE SPIRITE SUR L'IMMORTALITE DE L'AME, LA NATURE DES ESPRITS ET LEURS RAPPORTS
AVEC LES HOMMES; LES LOIS MORALES, LA VIE PRESENTE, LA VIE
FUTURE ET L'AVENIR DE L'HUMANITE Selon l'enseignement donné par les Esprits supérieurs
à l'aide de divers médiums RECUEILLIS ET MIS EN ORDRE
PAR ALLAN KARDEC _______
NOUVELLE EDITION
CONFORME A LA SECONDE EDITION ORIGINALE DE 1860 UNION SPIRITE FRANÇAISE ET FRANCOPHONE
LE LIVRE DES ESPRITS
NOTE EXPLICATIVE Ce livre est une reproduction photomécanique d'un exemplaire de la seconde
impression de la 2° édition du "Livre des Esprits", d'Allan Kardec, de 1860
(COTE R 39908 de la Bibliothèque Nationale de France - BNF), ainsi que des
parties suivantes introduites par l'auteur :
1. le "Nota" des "Prolégomènes", inséré page XLIV à partir de la 2°
édition et qui a été retiré à partir de la 10° édition de 1863 (R 39912
de la BNF) ;
2. l' "Errata" qui n'a été trouvé que dans la 5° édition de 1861 (R
39909 de la BNF), juste après la dernière page, "Errata" qui n'a pas été
incorporé au texte du livre dans les éditions postérieures, à l'exception
de la suppression de l'expression "et intuitive" dans la réponse à la
question n° 586, page 201, constatée à partir de la 10° édition ;
3. les ajouts et modifications du texte de la 13° édition de 1865 (R
39914 de la BNF), listés ci-après : A) page 36 : modification de la
rédaction des dernières lignes de la remarque après la question n° 51 ;
B) page 63 : indication du Livre des Médiums dans la note suite à la
réponse à la question n° 137 ; C) page 64 : indication du paragraphe II
dans la note de bas de page ; D) page 209 : modification de la rédaction
et ajouts à partir de la 4° ligne ; E) page 201 : suppression suite à l'
"Errata" mentionné ci-dessus ; F) page 209 : ajout dans le commentaire
d'Allan Kardec à partir du 2° paragraphe (Le point de départ...) ; G)
page 291 : modification du 1° sous-titre de "Questions morales diverses"
en "Les vertus et les vices" ; et H) page 296 : correction dans la
rédaction de la réponse à la question n° 911, de "ils" en "elles".
-o-
Cette édition conjointe est le fruit du travail en commun du Conseil
Spirite International, qui l'a coordonné, de la Fédération Spirite
Brésilienne, qui a cédé les originaux pour l'analyse et la réimpression, de
l'Union Spirite Française et Francophone (1, rue du Dr. Fournier - 37000
TOURS), responsable des recherches à la Bibliothèque Nationale de France,
et de l'Instituto de Difusão Espírita de Araras, au Brésil, qui a réalisé
le travail de photocopie, la préparation et l'impression du livre.
Août 1998.
AVIS SUR CETTE NOUVELLE EDITION ________
Dans la première édition de cet ouvrage, nous avons annoncé une partie
supplémentaire. Elle devait se composer de toutes les questions qui
n'avaient pu y trouver place, ou que les circonstances ultérieures et de
nouvelles études devaient faire naître ; mais comme elles sont toutes
relatives à quelqu'une des parties déjà traitées et dont elles sont le
développement, leur publication isolée n'eût présenté aucune suite. Nous
avons préféré attendre la réimpression du livre pour fondre le tout
ensemble, et nous en avons profité pour apporter dans la distribution des
matières un ordre beaucoup plus méthodique, en même temps que nous en avons
élagué tout ce qui faisait double emploi. Cette réimpression peut donc être
considérée comme un ouvrage nouveau, quoique les principes n'aient subi
aucun changement, à un très petit nombre d'exceptions près, qui sont plutôt
des compléments et des éclaircissements que de véritables modifications.
Cette conformité dans les principes émis, malgré la diversité des sources
où nous avons puisé, est un fait important pour l'établissement de la
science spirite. Notre correspondance nous accuse, au contraire, que des
communications de tout point identiques, sinon pour la forme du moins pour
le fond, ont été obtenues en différentes localités, et cela avant même la
publication de notre livre, qui est venu les confirmer et leur donner un
corps régulier. L'histoire, de son côté, prouve que la plupart de ces
principes ont été professés par les hommes les plus éminents des temps
anciens et modernes, et vient y apporter sa sanction.
L'enseignement relatif aux manifestations proprement dites, et aux médiums,
forme en quelque sorte une partie distincte de la philosophie, et qui peut
être l'objet d'une étude spéciale. Cette partie ayant reçu des
développements très considérables par suite de l'expérience acquise, nous
avons cru devoir en faire un volume distinct, contenant les réponses
données sur toutes les questions relatives aux manifestations et aux
médiums, ainsi que de nombreuses remarques sur le spiritisme pratique ; cet
ouvrage formera la suite ou le complément du LIVRE DES ESPRITS[1].
INTRODUCTION
A L'ETUDE
DE LA DOCTRINE SPIRITE ________
I
Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la
clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable du sens multiple
des mêmes termes. Les mots spirituel, spiritualiste, spiritualisme ont une
acception bien définie ; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à
la doctrine des Esprits serait multiplier les causes déjà si nombreuses
d'amphibologie. En effet, le spiritualisme est l'opposé du matérialisme ;
quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste ;
mais il ne s'ensuit pas qu'il croie à l'existence des Esprits ou à leurs
communications avec le monde visible. Au lieu des mots spirituel,
spiritualisme, nous employons pour désigner cette dernière croyance ceux de
spirite et de spiritisme, dont la forme rappelle l'origine et le sens
radical, et qui par cela même ont l'avantage d'être parfaitement
intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. Nous
dirons donc que la doctrine spirite ou le spiritisme a pour principes les
relations du monde matériel avec les Esprits ou êtres du monde invisible.
Les adeptes du spiritisme seront les spirites ou, si l'on veut, les
spiritistes.
Comme spécialité, le Livre des Esprits contient la doctrine spirite ; comme
généralité, il se rattache à la doctrine spiritualiste dont il présente
l'une des phases. Telle est la raison pour laquelle il porte en tête de son
titre les mots : Philosophie spiritualiste.
II
Il est un autre mot sur lequel il importe également de s'entendre, parce
que c'est une des clefs de voûte de toute doctrine morale, et qu'il est le
sujet de nombreuses controverses, faute d'une acception bien déterminée,
c'est le mot âme. La divergence d'opinions sur la nature de l'âme vient de
l'application particulière que chacun fait de ce mot. Une langue parfaite,
où chaque idée aurait sa représentation par un terme propre, éviterait bien
des discussions ; avec un mot pour chaque chose, tout le monde
s'entendrait.
Selon les uns, l'âme est le principe de la vie matérielle organique ; elle
n'a point d'existence propre et cesse avec la vie : c'est le matérialisme
pur. Dans ce sens, et par comparaison, ils disent d'un instrument fêlé qui
ne rend plus de son : qu'il n'a pas d'âme. D'après cette opinion, l'âme
serait un effet et non une cause.
D'autres pensent que l'âme est le principe de l'intelligence, agent
universel dont chaque être absorbe une portion. Selon eux, il n'y aurait
pour tout l'univers qu'une seule âme qui distribue des étincelles entre les
divers êtres intelligents pendant leur vie ; après la mort, chaque
étincelle retourne à la source commune où elle se confond dans le tout,
comme les ruisseaux et les fleuves retournent à la mer d'où ils sont
sortis. Cette opinion diffère de la précédente en ce que, dans cette
hypothèse, il y a en nous plus que la matière et qu'il reste quelque chose
après la mort ; mais c'est à peu près comme s'il ne restait rien, puisque,
n'ayant plus d'individualité, nous n'aurions plus conscience de nous-même.
Dans cette opinion, l'âme universelle serait Dieu et chaque être une
portion de la Divinité, c'est une variété du panthéisme.
Selon d'autres enfin, l'âme est un être moral, distinct, indépendant de la
matière et qui conserve son individualité après la mort. Cette acception
est, sans contredit, la plus générale, parce que, sous un nom ou sous un
autre, l'idée de cet être qui survit au corps se trouve à l'état de
croyance instinctive et indépendante de tout enseignement, chez tous les
peuples, quel que soit le degré de leur civilisation. Cette doctrine, selon
laquelle l'âme est la cause et non l'effet, est celle des spiritualistes.
Sans discuter le mérite de ces opinions, et en ne considérant que le côté
linguistique de la chose, nous dirons que ces trois applications du mot âme
constituent trois idées distinctes qui demanderaient chacune un terme
différent. Ce mot a donc une triple acception, et chacun a raison à son
point de vue, dans la définition qu'il en donne ; le tort est à la langue
de n'avoir qu'un mot pour trois idées. Pour éviter toute équivoque, il
faudrait restreindre l'acception du mot âme à l'une de ces trois idées