Librairie P. TÉQUI .82, rue ;:Bonapartee is (VI-)' Ouvrages de M. l ...

Toute la tactique du jeune homme, désireux de conserver l'exercice de sa liberté
en présence des ...... Il faudrait décider tous les jeunes gens à consacrer trois
jours, aux alentours de leurs dix-huit ans, à ces pieux exercices, dont le bienfait
est incalculable. ...... Il y a de ces dépensiers que l'apostolat du pau e a corrigés.

Part of the document


Librairie P. TÉQUI .82, rue ;:Bonapartee is (VI-)'
Ouvrages de M. l'Abbé GRIMAUD.
Ouvrages Doctrinaux
U Seul Christ,vol. n-12, 320 pages, .9':édition .'20
« Ma Messe s,1 volume. Ind2,-VIII-962 pages ':31. édition. 20 s Traduit'
eu Anglais, Portugais, nolland4is, Hongrois, Italien.
Ouvrages de'MOrile.religieuse et Familiale
Future Prétros, 1 vol, in-12, VIII-335 pages, ouvrage couronnée par
l'Académie Française,, Prix Fabien. 1929, :12' édition. 20 n . :Futures
'.Religieuses, 1 vol.. In-12, 310 pages.3' édition.... 2. "
',Futurs Epoux,!1 vol. ils-12, VI-330 pages, Ouvrage couronné par
l'Académie Française Prix Montyon 1923 et prix Fabien l929, ' 33' édition20
"
Traduit ea, Espagnol.
Futures Epousee. 1 vol. in-12, 312 pages. Ouvrage couronné pa
l'Académie Française.. Prix Montyon :1923 et prix `Fabien 7929,
.0'.: édition. ,..:120: e-.
Traduit en Espagnol.
L'Épouse Attrait du Foyer -1 Vol in-12, VIII-310 pages, Ouvragee
ouronné,,, par l'Académie Française.:, Prix Fabien 1929, 28'(-:
édition: 20
>, Traduit en Espagnol,
Bébé grandit I vol. 300 pages;:&'-:édition20 `s.
Jeunes et Vieux Ménages, I vol. In-12, VIII-W5 pages, :8' édition.
`:Ouvrage couronné par l'Académie. Française. Prix Fabien
Prix :24
Non Mortelle, I vol 320 pages, 9°`édition '20 ~i
Traduit en Espagnol,:
Foyers Brisés,ci. 290 pages, 5' édition.90 Traduit en Espagnol.
Ouvrages Apologétiques
'Défendons-nous, 'I vol. in-12, 270 pages, 5' édition'a
Sauvons ne .âmes, I vol.. in-12, 310 pages, 0' édition ..l:20-.
Prêtre?, pourquoi pas? 3 vol in-19, 150' pages, 1s'_édit 9. Traduit en
Italien.
Abbe Charles GRIMAUD -
Ouvrage couronné bar l'Académie Française
'(PRIX MONTYON 1923, PRIX FABIEN 1929)
36° Fd io
PARIS-VIe
TYQUI &,FILS, LIBRAIRE S-1DIT UBS
:s. A. R L.. au apital de .800:000 francs.
82, nus BONAPAuTÉ, 82:.
PREMIERE PARTIE
Auteur des' dix-sept ans
CHAPITRE P EM R
La notion de la liberté
' CHAPITRE II
La Formation' à la Purett
CHAPITRE :III-.
La Formation à la, Piété
CHAPITR IV.
Le choix d un ét t de vie
Autour des dix-sept ans
Le jeune homme a grandi. Il vogue vers sa ei zième ou dix-septième année.
Heure solennelle et décisive 1
C'est l'époque formatrice du vouloir. D'elle-dépend tout l'avenir du
jeune homme. Sera-t-il chrétien, sérieux, travailleur P Dites ce qu'il a
été au ; moment où l'homme se dessinait en lui, tel il sera dans la vie.
': Que d'idées à `créer dans un cerveau de dix-se ans 1 Faire surgir les
pensées directrices de` l'existence est une rouvre de' toute première
impurtance.
Quelles sont ces convictions maîtresses, qui orienteront le jeune homme
dans le voyage à travers les années de la jeunesse, si fécondes quand elles
ne sont pas troublées P
Il faudra avant tout, apprendre au jeune' débutant dans la vie, à
connaître la nature et la valeur de' sa liberté. « Etre libre n'est rien,
le devenir est tout. »' Or, ne devient pas libre qui veut, mais qui sait
diriger sa liberté.¢
Ensuite, il faudra former en.,lui la pureté, pou
oTTOU DES D x-ss
qu'il pusse si e aux séductions erribles. Travail délicat et nécessaire,
quelquefois, hélas ! -négligé par' ruderie mal placée.
Puis, viendra le développement. de la piété, sans laquelle rien, de
grand, ni de durable ne peut se produire dans une âme humaine.
Enfin, il faudra q%e le jeune hoe choisisse i n état de vie. -
Voilà l'immense travail à effectuer dans -l'âme :des jeunes gens. Voilà
l'oeuvre formatrice des-dernières années de l'adolescence.
Ces pages vont reprendre et' développer nue à une ces idées maîtresses.
Mais avant de commencer' une remarque s'impose. Les vérités ici expesées ne
sont le monopole exclusif d'aucune catégorie de' jeunes gens.' Tout jeune
homme, qu'il soit au collège, ou sorti de classe et placé dans' un bureau,'
un atelier, ou occupé au travail des champs,' s'il veut être quelqu'un et
devenir quelque chose doit recevoir sa formation et acquérir ces
convictions, fondement de toute vie qui veut échapper à la com-' mune
banalité. Seulement, ceux qui n'ont pas à leur portée les ressources du
collège catholique, les maîtres, les livres,' l'atmosphère de serre chaude,
> devront pourvoir d'une autre façon à leur formation humaine, moralee et
religieuse. Souhaitons que, d'avoir rencontré le présent livre et d'en
avoir subi les suggestions, ait inspiré à ces jeunes' gens de ' ravailler
à. la naissance chez eux d'une vie inté-'
sure qui, une fois née, ne demandera certainement
CHAPITRE RE I R
LA NOTION DE LA' LIBERTÉ
Nous sommes Jtbres
A' dix-sept ans, on réfléchit enco e peu e' les grands problèmes
psychologiques paraissent au jeune philosophe très fastidieu '
Quand on' lui parle du caractère, dé la manière de le former, de la
grands et splendide puissance` que nous portons en nous et qu'on nomme la
liberté, il écoute souvent d'une oreille distraite, sans soupçonner la
réserve cachée de forces qu'il trouverait dans ces grandes idées.
Essayons ici, de révéler ces ressources si fécondes, et tâchons de
montrer quel parti le' jeune homme r peut tirer pour. sa vie pratique, de
`la « notion: de "
la liberté »
No s pouvons nous réforme
D'abord, avan , de pénétrer dans la « notion de a liberté » i nous faut
;rejeter' quelques doctrines
aAUTOUR DES DIX EP ANS
fausses et décourageantes qui courent le monde, e dont le résultat est de
créer chez le; jeune homme un état de, paresse morale- qui est le fléau
destruc
sur de toute énergie.
Certains philosophes, aux dires desquels nous,ne prêterons pas grande
attention, ont prétendu que 1e
caractère est immuable.areisseuxréfoColère'
lle
Ainsi, celui qui est 690'iP
restera toujours. Toute correction, aélioration.,: changement
de;directiOIT, est impossible.
Qui ne saisit combien de pareilles théories sont contraires à
l'expérience 1 Que de jeunes gens ;on a vus se transformer, La génération
des français d'avar4v-guerre, que l'on considérait partout comme avilie par
le luxee et la jouissance, n'a-t-elfe paf; monde donné le plus formidable
exemple d'héroïsme q
ait jamais contemplé P La vie quotidienne Offre, des aitmerveilleux de
l'effet du vouloir. Au lit de
mort de sa mère, u '
u ilu a derantouj ursr à la réso
lotion de sa sagesse qg
de ses fiançailles cet autre devient;' Un travailleur acharné -, on
connaît les luttes puis la résolution inébranlable d'un saint Augustin, les
tortures mdvertu e raies suivies des mer cilles detant
-
convsrtis, connus des hommes ou de Dieu seul I
Lamons aux philosophes qui l'ont inventée,' cette
doctrine du caractère rlefsecretldésrldeselivrer facile pour ceux q
à taus jas attraits de leur ns de bonne elle est, veu
vante pour ceux qui, peins améliorer leur aire et donner leur maximum.
Un,e doctrine opposée, à la précédente, semble avoir cours partout ; le
bon sens universel, toujours simpliste et ennemi des complications, s'y
rallie sans plus de critique. Des parents, des maîtres d'école, de doctes
professeurs, des prédicateurs même, l'enseignent. Elle est basée sur cette
formule; reçue comme un axiome : u Quand on veut, on peut. u
Cette doctrine mériterait d'étre appelée celle de a l'Impéralisme du
Vouloir. n
Que de fois, dans notre jeunesse, les uns ou les autres, n'avons-noùs pas
entendu des paroles comme pelles-ci : u Que faut-il pour sauver son âme P
Il suffit de le vouloir I... Vous aspirez à vous guérir d'une mauvaise
habitude P à n'être plus paresseux, menteur, dissipé P Veuillez I n
Après des exhortations pareilles, le jeune auditoire se sent transporté
d'enthousiasme. Combien chacun en a-t-il décréte de' ces u Fiat n
.impérieux, disons
e impériaux n 1 Que d'étudiants parvenus à un âge plus mûr, au sortir
d'un sermon. de retraite, ou de l'exhortation d'un maître, ont dit : a Je
travaillerai, parce que je le veux I n
Malheureusement ces ordres, prononcés dans la fougue d'une âme ardente,
sous le coup d'une impression vive, durent ce que durent' les roses... Le
lendemain, se retrouvant le même, dans le même milieu, de classe, de cours,
d'atelier,' de camarades, l'écolier, l'étudiant, l'apprenti, retrodve aussi
les mêmes faiblesses devant les occasions, ressent les
FUTURS Li>oux.
LA NOTION DE LA Ltt1RRTÉ
t3
La faiblesse du « je veux n
14
AUTOUR DEE DIX-SEPT ANS
mêmes tentations, et se laisse aller aux _mêmes déchéances.
Les beaux « Fiat n ont fondu comme rosée au soleil, et avec eux s'est
évaporée, peu à peu, la croyance au pouvoir de la liberté.
Aussi combien rencontre-t-on de désabusés 1
Maïs mon ami, leur dit-on, il faut vous corriger 1 » Ils vous répondent «
Je l'ai voulu tant de fois! A quoi bon, le vouloir -inutilement une fois
encore P u .
Ils n'ont plus le courage de redire ce e Fiat n, jadis si tranchant.
C'est une épée rouillée et jetée au rebut.
On a eu le tort immense d'exagérer à leurs' yeux lee pouvoir de la
volonté. 119 ont cru que le « Ainsi j'oi'don.ne n, le simple énoncé du
vouloir était toutpuissant, et l'expérience leur a rudement démontré le
contraire.
LA NOTION DE LA LIRERTé t
J'ai par exemple décrété de redresser le chemin tortueux qui accède à ma
propriété. C'est-.bien. Mais maintenant il est indispensable que, sous
l'influence directive et décisive de ce vouloir, commence l'effort. Cet
effort ne consistera pas en un seul coup de pelle ; il faudra le temps, la
patience, le secours de la brouette pour véhiculer la terre, de la pioche
pour briser les rocs... De même, ce n'est pas d'un « Fiat n tout seul,
qu'on fait d'une âme tortueuse et raboteuse une âme aplanie. Il faut
l'effort et la persévérance, le secours des leviers humains, sociaux,
religieux, la sage