Les OGM en débat

Pour approfondir ce sujet à la maison à l'aide du manuel : voir pages 56, 57 et 60
- Exercice : 6 p. 66. ... Ramasser les travaux en fin de séance (éventuellement
corrigés après débat). ... Le flux de gènes entre PGM et plantes non modifiées,
par l'intermédiaire du pollen, est le risque environnemental le plus important.

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SVT - Première ES
Chapitre
2.1 - TP n° 4 | |
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|Les OGM en débat |
|RR - Lycée Jaufré Rudel - Blaye |
|Objectif de connaissance. Problèmes posés par la culture des OGM végétaux. |
|Activités |Auto |
| |évaluation |
|Travail écrit individuel à la maison |A |B |C |D |E |
|1. Relevez dans le texte (en les surlignant par exemple) les | | | | | |
|passages qui vous posent des problèmes de compréhension sur le| | | | | |
|plan scientifique. | | | | | |
|2. Relevez dans le texte trois arguments en faveur de la | | | | | |
|culture des OGM végétaux. | | | | | |
|3. Relevez dans le texte trois arguments en défaveur de la | | | | | |
|culture des OGM végétaux. | | | | | |
|4. Parmi tous les arguments que vous connaissez POUR ou CONTRE| | | | | |
|la culture des OGM (relevés dans le texte ou ailleurs) en | | | | | |
|citer un auquel vous êtes particulièrement sensible. Rédigez | | | | | |
|une argumentation. | | | | | |
Pour approfondir ce sujet à la maison à l'aide du manuel : voir pages 56,
57 et 60 - Exercice : 6 p. 66.
Matériel
[pic]
? Polycopiés
1 fiche élève par élève
1 fiche poste (texte) par élève ? Dans la salle, par groupe de TP (2 groupes de TP)
RAS ? Par poste (6 postes identiques)
RAS
Commentaires
[pic]
Conduite du travail des élèves
Phase 1 : travail écrit individuel à la maison.
Phase 2 : en classe
- Apporter des explications sur ce que les élèves n'ont pas compris.
- Confronter oralement les arguments des élèves (activité 4)
- Ramasser les travaux en fin de séance (éventuellement corrigés après
débat). Bibliographie
Qui a peur des OGM ? - La Recherche n° 327 (dossier) - Janvier 2000
OGM et santé, quel débat ? - La Recherche n° 352 (en bref) - Avril 2002
Les OGM face aux réalités agricoles (rendements et pesticides) - La
Recherche n°369 - Novembre 2003
Les OGM graines de réflexion - La Recherche n° 371 (entretien) - Janvier
2004
Les OGM végétaux - La Recherche n° 374 (bac to basic) - Avril 2004
Les OGM végétaux
Ursula Lenseele
La Recherche n°374 (Bac to basics) - Avril 2004 Qu'est-ce qu'un OGM végétal ?
18 janvier 1983 : Marc Van Montagu, de l'université de Gand, Mary-Dell
Chilton, de l'université de Seattle, et Robert Horsch, chercheur chez
Monsanto, annoncent avoir fait exprimer par des plantes un gène qui leur
était étranger. Pour preuve, deux tabacs et un pétunia ayant incorporé un
gène de résistance à un antibiotique, la kanamycine. Dix ans après la
première application d'un transfert de gène dans la bactérie Escherichia
coli, en 1973, les OGM végétaux sont nés. On les appelle aussi PGM :
plantes génétiquement modifiées. Dès lors, la transgenèse, outil idéal pour
étudier la fonction et la régulation des gènes, jouera un rôle essentiel en
recherche fondamentale sur les végétaux. Par ailleurs, certains industriels
(dont Monsanto) décident de parier sur la transgenèse végétale. C'est en
1996 que sont commercialisés les premiers maïs, soja et coton
transgéniques. Ces OGM dits de « première génération » ont été conçus pour
résister à un herbicide total tel que le Round-Up et/ou produire des
protéines « insecticides » (des toxines sécrétées naturellement par la
bactérie Bacillus thuringiensis (Bt) et utilisées dans de nombreux
insecticides). On parle aujourd'hui d'OGM de « seconde génération » pour
évoquer des plantes qui, peut-être, produiront des médicaments,
présenteront des avantages nutritionnels ou gustatifs, ou seront capables
de croître sur des milieux très secs ou riches en sel. Toutefois, il est
infiniment plus compliqué de faire appel à la transgenèse pour conférer des
caractères qui sont au croisement de voies métaboliques complexes (comme la
résistance à la sécheresse) que des caractères qui ne dépendent que d'un
seul gène (comme la résistance à un herbicide ou à un insecte). (...) Les OGM peuvent-ils contaminer les végétaux voisins ?
Le flux de gènes entre PGM et plantes non modifiées, par l'intermédiaire
du pollen, est le risque environnemental le plus important. Le pollen
contient en effet le noyau de la cellule végétale et l'ensemble de ses
gènes, y compris le gène d'intérêt. Pour qu'un tel transfert se produise,
il faut d'abord qu'existe, à proximité de la PGM, soit la même plante non
modifiée, soit une plante sauvage apparentée susceptible de se croiser avec
elle. Par exemple, la ravenelle pour le colza. Si ce croisement se produit,
il faut alors qu'il y ait transfert du transgène, que l'hybride produit
soit viable et non stérile, que les graines produites poussent et donnent
des plantes qui se croisent à nouveau avec les espèces sauvages avec, là
encore, transfert du transgène. Si celui-ci confère à la plante un avantage
(par exemple, une résistance à un herbicide qui lui permettra de survivre
dans certains environnements cultivés), il risque d'être conservé au fil
des générations. Ce risque sera moindre avec un transgène ne donnant pas
d'atout supplémentaire. Par conséquent, le problème doit être évalué au cas
par cas. La technique de transgenèse des chloroplastes (...) pourrait
permettre de restreindre la contamination par le biais du pollen, car ce
dernier ne comprend généralement pas de chloroplastes. Menacent-ils la microfaune ?
Les PGM productrices de protéines insecticides visent à débarrasser les
cultures des insectes ravageurs (comme la pyrale pour le maïs). Mais ces
végétaux synthétisant des molécules insecticides en permanence, leur
utilisation risque d'engendrer l'apparition de populations d'insectes
ravageurs résistants. Pour limiter, voire éviter, ce risque, les
agriculteurs doivent planter des « zones refuges » de cultures ne
produisant pas de toxines, à proximité de celles en produisant. Si les
doses de toxine produites par les PGM sont assez élevées, les seuls
insectes cibles des toxines, et néanmoins capables de se développer sur ces
PGM, seront ceux qui portent deux copies de l'allèle de résistance. Leur
croisement avec les individus issus des refuges, en majorité dépourvus
d'allèles de résistance, donne une descendance composée exclusivement
d'individus porteurs d'une seule copie de cet allèle. Si les PGM produisent
une quantité de toxine suffisamment élevée, cette descendance ne pourra se
développer dessus.
La technique de maintien de zones refuges est pratiquée depuis cinq ou
six ans aux États-Unis et, à ce jour, aucune apparition de résistance aux
mais Bt n'a été mise en évidence dans les populations de pyrales. Soit les
allèles de résistance ont été sélectionnés, mais à une fréquence trop
faible pour qu'on voie déjà l'émergence des individus résistants, soit
cette stratégie est effectivement efficace (ou les deux à la fois). Quoi
qu'il en soit, le risque d'apparition d'insectes résistants est un argument
contre l'instauration de zones exclusivement transgéniques mises totalement
à l'écart des autres types de cultures.
Quant à l'impact de la consommation de PGM sur les insectes qui ne sont
pas la cible des toxines, il est à évaluer au cas par cas en considérant le
lieu et le moment de l'année choisis pour la mise en culture. Par exemple,
une étude publiée en 1999 indiquait que l'ingestion de pollen de maïs
transgénique Bt par des larves de papillon monarque induisait une mortalité
plus importante que l'ingestion de pollen de maïs non transgénique. Elle
avait suscité une forte inquiétude. Plusieurs autres expériences ont alors
été menées. Elles ont établi que seulement 0,4% des populations de
monarques courent le risque d'être intoxiquées (ce qui ne veut pas dire
qu'elles le soient). Ce chiffre faible s'explique en partie par le décalage
spatio-temporel entre la présence de pollen et celle des larves de
monarque, mais également par une modification des variétés de maïs
transgéniques. En effet, contrairement aux variétés utilisées initialement,
celles utilisées dans les dernières expériences ne produisent quasiment pas
de toxine dans le pollen. Permettent-ils d'utiliser moins de pesticides?
En théorie, l'utilisation de PGM « insecticides » ou résistantes aux
herbicides devrait limiter l'utilisation des pesticides. C'est pourtant
loin d'être évident : la consommation de pesticides aux États-Unis n'a pas
notablement baissé depuis l'arrivée des PGM. Deux raisons à cela. D'abord,
les PGM « insecticides » ne sont pas toutes résistantes à 100 % aux
attaques. En cas d'infestation massive, il faut donc quand même pulvériser
des produits. Ensuite, l'agriculteur continue presque toujours
systématiquement à pulvériser de façon préventive. Si les agriculteurs
américains ont opté pour des variétés transgéniques, c'est plus parce
qu'elles permettent une utilisation plus pratique des pesticides (épandage
même après la levée par exemple) que par souci de réduire leur
consommation.
En revanche, la nature de ces pesticides a, elle, changé : le glyphosate
(principe actif du Round-Up de Monsanto) est ainsi devenu l'herbicide le
plus utilisé p