gaza/israel/usa/turquie - Collectif VAN

Kanadoglu est connu pour être l'auteur de la formulation juridique qui a empêché
Abdullah Gul d'être élu président en 2007, ce qui a ensuite entraîné un ......
Comment, à 43 ans, Dieudonné - l'ex-comparse d'Elie Semoun, qui s'était
présenté à Dreux, en 1997, face à la candidate lepéniste Marie-France Stirbois,
dénonçant ...

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
93 ans de déni : ça suffit !
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Jeudi 08 Janvier 2009 Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org TURQUIE/ISRAEL/GAZA
La Turquie, faux allié des Arabes et des Israéliens Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Déjà à l'époque de l'Empire
ottoman, les diplomates turcs excellaient dans l'art consistant à dresser
une grande puissance contre une autre, tout en prétendant être le meilleur
ami des deux. Plus récemment, les responsables turcs ont porté différents
masques en présentant leur nation comme étant européenne, islamique,
laïque, pro-américaine, pro-russe, pro-tiers-monde, pro-arabe et pro-
Israël. Pourtant, une fois de temps en temps, une grave crise
internationale permet de percer à jour les responsables turcs, exposant
leur hypocrisie. Le temps est venu que les Arabes et les Israéliens
comprennent que la Turquie n'est un ami ni des uns ni des autres. Lorsqu'un
cessez-le-feu aura enfin été instauré à Gaza, la Turquie pourrait être le
grand perdant politique de ce conflit. Le Collectif VAN vous propose la
traduction de l'analyse du journaliste arméno-américain Harut Sassounian.
La Turquie pourrait être le grand perdant politique du conflit actuel
Israël-Gaza De Harut Sassounian
Édité par The California Courier
Éditorial de Sassounian du 8 janvier 2009 Déjà à l'époque de l'Empire ottoman, les diplomates turcs excellaient dans
l'art consistant à dresser une grande puissance contre une autre, tout en
prétendant être le meilleur ami des deux. Plus récemment, les responsables turcs ont porté différents masques en
présentant leur nation comme étant européenne, islamique, laïque, pro-
américaine, pro-russe, pro-tiers-monde, pro-arabe et pro-Israël ! Pourtant, une fois de temps en temps, une grave crise internationale permet
de percer à jour les responsables turcs, exposant leur hypocrisie. Le
conflit entre Israël et Gaza est l'une de ces situations qui révèle la
fourberie de la Turquie. Pendant de nombreuses années, les officiels turcs
ont présenté leur pays comme un allié stratégique d'Israël, afin
d'exploiter l'influence des organisations juives américaines à Washington,
tout en ayant de bonnes relations avec les États arabes. De façon très
habile, la Turquie a maintenu des liens étroits avec l'OLP et le Hamas,
tout en signant un accord militaire important avec Israël, l'ennemi numéro
un des Palestiniens ! Malgré un sentiment antisémite et anti-Israël très répandu en Turquie, et
des attentats à la bombe commis par des terroristes turcs dans plusieurs
synagogues d'Istanbul, qui ont causé la mort de douzaines de fidèles juifs,
Israël a continué de croire que la Turquie était un pays allié fiable. Au cours des ans, les responsables israéliens ont satisfait à tous les
désirs et caprices de la Turquie, allant même jusqu'à cet acte honteux de
négation du génocide arménien, sans compter les pressions faites auprès des
organisations juives américaines et des Administrations américaines qui se
sont succédées, pour bloquer l'adoption d'une résolution sur le génocide
arménien au Congrès. Les dirigeants israéliens ont aveuglément continué à
soutenir la Turquie, même après que l'ancien Premier ministre turc, Bulent
Ecevit a accusé Israël en 2002, de commettre un "génocide" envers les
Palestiniens. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, lors de sa tournée au Proche-
Orient la semaine dernière, a rencontré les dirigeants de la Syrie, de la
Jordanie, de l'Egypte et de l'Arabie Saoudite, en omettant Israël. Il a
également rencontré le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas.
Hurriyet a rapporté que le conseiller en chef pour la politique étrangère
d'Erdogan, Ahmet Davutoglu, a rencontré Khaled Meshaal, le dirigeant du
Hamas en exil, qui vit à Damas. Lors de son passage en Syrie, Erdogan a
qualifié l'attaque israélienne sur Gaza de "crime contre l'humanité." Le Jerusalem Post a indiqué la semaine dernière que le Président israélien
Shimon Peres avait téléphoné à son homologue turc, Abdullah Gul, pour se
plaindre des propos abusifs d'Erdogan. Cependant, une fois revenu en
Turquie, Erdogan a continué de faire des critiques acerbes sur Israël. Lors
d'un discours devant des milliers de manifestants à Antalya, il a averti :
"Israël se noiera dans le sang qu'il répand." Il a également déclaré que la
Turquie soulèverait la question palestinienne au Conseil de sécurité de
l'ONU et auprès de l'Organisation des Pays islamiques. Il y a quatre ans,
lors d'un conflit entre les forces armées israéliennes et les Palestiniens,
Erdogan avait qualifié Israël "d'État terroriste." Inspiré par le Premier ministre, Mehmet Ali Shahin, le Ministre turc de la
Justice et porte-parole du gouvernement, a qualifié Israël "du plus grand
instigateur de terreur dans le monde." Des parlementaires turcs ont suivi
son exemple en démissionnant du Groupe interparlementaire d'amitié turco-
israélienne. Des dizaines de milliers de Turcs ont brûlé des drapeaux
israéliens et américains en criant "Israël assassin" lors de manifestations
qui se sont déroulées dans des douzaines de villes en Turquie. Au cours de
ces manifestations, un appel public a été lancé pour que les Turcs
boycottent les produits et services israéliens. Le temps est venu que les Arabes et les Israéliens comprennent que la
Turquie n'est un ami ni des uns ni des autres. Lorsqu'un cessez-le-feu aura
enfin été instauré à Gaza, la Turquie pourrait être le grand perdant
politique, car : -- Les efforts de médiation de la Turquie entre la Syrie et Israël,
destinés à stimuler sa propre influence diplomatique, ont complètement
capoté;
-- Le fait que la Turquie ait récemment acquis un siège de membre au
Conseil de sécurité de l'ONU l'obligera à prendre partie dans les divers
conflits régionaux, limitant ainsi sa capacité à manoeuvrer entre les
parties en conflit, et sa fausse amitié avec les deux parties concernées;
-- Après les derniers débordements d'Erdogan, les dirigeants israéliens ne
feront plus confiance aux fausses sollicitations d'amitié de la Turquie;
-- Les dirigeants arabes, c'est à espérer, ne croiront plus aux larmes de
crocodiles d'Erdogan tant que la Turquie restera le partenaire militaire
d'Israël;
-- Lorsque la résolution sur le génocide arménien sera de nouveau présentée
devant le Congrès américain dans les mois qui viennent, il faut espérer que
les organisations juives américaines et les dirigeants israéliens se
souviendront des diatribes d'Erdogan contre Israël, et qu'ils refuseront de
soutenir un pays qui nie son passé génocidaire. Pour finir, l'implication de la Turquie dans le conflit au Proche-Orient
détournera son attention de la région du Caucase, diminuant ainsi la
pression exercée sur l'Arménie pour qu'elle fasse des concessions sur
l'Artsakh (Karabagh) et sur ses tentatives de reconnaissance internationale
du génocide arménien. ©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 7 janvier 2009 - 13:33 -
http://www.collectifvan.org/ Lire le texte original dans la rubrique Anglais GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE
Turquie : les fantômes de l'Anatolie (I)
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site kurde Nasname met en
ligne un long article de Tolga Eren. L'auteur apporte sa pierre à la
campagne d'excuses en cours en Turquie et décrit les fantômes qui hantent
l'Anatolie : le peuple arménien exterminé et dépouillé de ses territoires
ancestraux mais également les Grecs, les Assyriens, les Yézidis, les
Kurdes... Ici, pas de langue de bois : Tolga Eren parle du génocide des
Arméniens, des dédommagements, des territoires symboliques que la Turquie
devrait rendre aux Arméniens, de l'usurpation des biens des Arméniens...
L'auteur décrit la culture millénaire des peuples chrétiens, une culture
éliminée dans une Anatolie désormais exangue. Il critique ses compatriotes
de Turquie : "C'est vous qui êtes plus forts, plus grands et vous êtes ceux
qui leur inffligez des souffrances. Mais c'est toujours vous qui savez le
mieux jouer le rôle de la victime". Un émouvant témoignage dont le
Collectif VAN vous propose la traduction de la première partie.
Tolga Eren : Un fantôme se balade en Anatolie Un fantôme se balade en Anatolie. C'est le fantôme des innocents qui ont
subi le génocide, c'est le cri de la majorité silencieuse de l'Anatolie.
Ils ne sont pas seulement les ancêtres des Arméniens vivant en Arménie. Ce
sont les Grecs, les Kurdes, les Assyriens, les Chaldéens, les Nestoriens,
les Yezidis, les Alevis, ce sont les habitants de ces terres. En vérité,
ils sont l'Anatolie. Et pour que ces âmes se reposent en paix, je
m'agenouille. Je présente mes excuses pour que la malédiction se lève, pour
que ces terres retrouvent la sérénité et la paix. Je ne me contente pas de
présenter des excuses, j'ouvre mes bras à ceux qui sont dispersés partout
dans le monde mais qui n'ont pas d'autre patrie que l'Anatolie, aux vrais
enfants de l'Anatolie les Arméniens, les Grecs et les Assyriens et je les
invite dans leur pays d'origine. Je leur dis "venez s'il vous plait",
"Bienvenue dans votre pays d'origine ", revenez sur ces territoires vides,
déserts, maudits, visités par des fantômes, pour que cette terre retrouve
sa vitalité et son âme. Je fais cela au nom de l'humanité. J'en suis
redevable. Car il faut plus que la demande d'excuses... En réponse à ceux qui demandent "pourquoi demandons-nous des excuses ?":
une demande d'excuses n'est pas suffisante, vous devez vous agenouiller et
pleurer. Nous étions de jeunes enfants, lors des réunions familliales, mon père la
racontait, et tout le mo