LIVRE BATON

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UNE APPROCHE du BATON FRANCAIS








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SOMMAIRE





PARTIE 1 UNE CERTAINE APPROCHE DU BATON 5
A. Quel type de bâton utiliser ? 6
B. Qu'est-ce qu'un bâtonniste ? 6
C. Une certaine approche du bâton 7
D. Echauffement, préparation à toute pratique 8
E. La séance de travail 10
F. Retour au calme et étirements 10
PARTIE 2 MANIPULATION ou comment comprendre l'arme et se l'approprier 13
A. Principes 14
1) Mouvement naturel - mouvement forcé 14
2) Position du corps dans la manipulation 15
B. Exemple de manipulations 16
1) Faire rouler le bâton 16
2) Manipuler sans tenir le bâton (sur le dos de la main) 17
3) Sous le bras, épaules, cou 17
4) Rotation du bâton cercle autour de la main 17
5) Changement de mains 17
6) Le huit 17
C. Travail à une main 18
1) Prise en pronation (empoigner le bâton 18
2) Prise « blocage du bâton sans empoignade » 18
D. Travail à deux mains 19
1) Les positions 19
2) Pronation, pronation 19
3) Pronation supination 19
4) Supination supination 19
G. Les changements de mains - changements de garde 19
H. La précision du geste et du placement 19
1) Exercice 1 20
PARTIE 3 SENSATIONS 21
A. Chercher le poids du bâton 22
1) Caractéristiques du bâton 22
2) Qualité du toucher 22
3) Qualité des mouvements de type coulissé 22
4) Travail en aveugle 22
B. Chercher la réalisation de l'ensemble CORPS-BATON 22
1) Prérequis : le bâton comme un fil à plomb 23
2) Placement du corps 23
PARTIE 4 ECHANGES 24
A. Rappels et parti pris de travail 25
1) Rappels 25
2) Le salut : une intention de pratique 27
3) Parti pris : les mains 28
B. Les touches 30
C. Présentation des coups de base en bâton français 33
1) Brisé 33
. Précision du placement des mains 41
2) Latéraux 47
3) Croisé tête 47
4) Croisé jambe 47
5) Enlevé 47
6) Brisé inversé 47
7) Coulissé latéral 47
8) Coulissé vertical 48
9) Piqué 48
D. Parades 48
E. D'autres coups possibles 48
PARTIE 5 CORPS-BATON, CORPS-ESPACE ET ESPACE BATON 49
A. CORPS-BATON 50
B. Concentration 50
1. Travail sans bâton 50
C. La position du corps (image mentale) 51
D. CORPS-ESPACE 51
E. ESPACE-BATON 51
ANNEXES - Séances de Bâton 52
Présentation de séances d'apprentissage du bâton français 52
INTRODUCTION



Pourquoi ce livre ?
Parce qu'après quelques années de pratique, de recherches personnelles et
d'enseignements, il était temps de tout noter afin de pouvoir transmettre
un certain plaisir de pratique du bâton français. Cette discipline
merveilleuse laisse en effet la part belle à la découverte, à la
curiosité...à la recherche d'un développement personnel autour d'un sport
ludique et technique.

Ce livre s'adresse à tous, que ce soit pour découvrir une certaine approche
du bâton ou encore pour perfectionner sa pratique. Le travail de
manipulation est sans doute la base de tout, dès que l'on veut maîtriser
une arme. Si en plus, ces manipulations s'inscrivent dans une notion de
jeu, gage du plaisir de pratique, alors, le travail nécessaire passera plus
facilement. Le jeu favorise le développement de l'instinct. L'enchaînement
d'un mouvement « maîtrisé » favorise l'assurance et ouvre la porte aux
jeux !

Cela est vrai pour le bâton ! Ce bâton qui a toujours accompagné les
hommes, de tout temps, en tout coin du monde. Aujourd'hui son utilité en
tant qu'outil, en tant qu'arme même est quelque peu désuète, mais chacun
peut y trouver un moyen d'acquérir une certaine connaissance de son corps
dans l'espace, et au-delà, sans aucun doute possible, une certaine
conception de la vie.

Un bâton, dans une pratique sportive, est un révélateur de personnalité.
Dans les mains d'une personne bien intentionnée, il pourra être beau et
esthétique, mais dans le cas contraire, il pourra s'avérer dangereux. Je ne
tiens pas à aborder dans ce livre tout ce qui touche à l'efficacité de
combat ou à l'utilisation de la violence.

Que ce soit aux travers d'échanges, de jeux d'opposition, d'une pratique
tournée vers la manipulation ou encore la recherche des sensations, le
bâton permet d'exprimer la relation que nous pouvons avoir avec les autres.
C'est en cela que sa pratique reste et restera toujours contemporaine !








PARTIE 1 UNE CERTAINE APPROCHE DU BATON




Quel type de bâton utiliser ?


Un bâton tel que nous le considérons est un morceau de bois, lisse, en
châtaignier par exemple, qui a une taille de 1,4 m et a la particularité
d'être conique. Le gros bout est appelé talon et mesure environ 2,5 cm,
tandis que la pointe mesure 1,5 cm.

Note : cette taille de 1,4 m représente en fait la hauteur nécessaire pour
passer une certain type de mouvement sans trop avoir à lever les épaules
(nous parlerons de cela dans le chapitre « Echanges / Présentation des
coups »). En fait, il faut avoir absolument un bâton conique mais sa taille
peut légèrement varier, en fonction de la morphologie de la personne qui va
le manipuler. Pour une personne de taille moyenne, nous dirons entre 1,6 et
1,8, le bâton d'un mètre quarante sera parfait. Ce bâton arrivera
approximativement à hauteur des aisselles.

Revenons quelques instants sur la caractéristique d'un bâton conique.
L'intérêt réside dans la répartition du poids du bâton et notamment que du
fait que le centre de gravité ne se situera pas forcément au centre du
bâton. Cela est d'une importance capitale en terme de manipulation et de
positionnements des mains, car il faudra sans cesse ré-ajuster la position
des mains pour optimiser la prise du bâton, dans un but assez simple : ne
pas se fatiguer ! ou plutôt, pour ne passer son temps à compenser les
forces physiques en jeu lors d'un mouvement de bâton. Oui, un bâton conique
est difficile à manier !

Les usages communs du bâton ont quelque peu évolués depuis la nuit de
temps. Il est cependant toujours resté le compagnon fidèle de l'homme, que
ce soit, pour l'aider à marcher, à porter, se défendre, jouer, danser ou
encore travailler. Les bâtons étaient là bien avant l'arrivée de l'homme et
il est logique de trouver des traces de ses utilisations dès les premières
civilisations.... Un peu d'humilité donc car nous n'avons rien inventé !

Alors, qu'est-ce qu'un bâton, à nos yeux ? C'est une arme en bois, qui
permet de pratiquer des exercices physiques extrêmement esthétiques, seul
ou avec un partenaire. Si ces exercices sont codifiés et partagés par un
ensemble de pratiquants, on parlera de sport d'opposition, comme cela peut
être le cas avec le bâton français, codifié à partir de la canne de combat
(dont les bases ont été posées par Maurice Sarry dans les années 1970). Si
ces exercices restent libres, alors, on pourra parler de manipulation, de
jonglage par exemple, ou encore d'échange non codifié...



Qu'est-ce qu'un bâtonniste ?


Un bâtonniste est tout simplement une personne qui saura manipuler son
bâton, pour jouer, faire un échange avec un partenaire à partir de règles
de maniements communes.

Il y a plusieurs « écoles » de bâtonnistes, en France. Actuellement, celles
qui sont encore les plus connues sont celles liées à deux courants :

- le bâton dit fédéral, dont la codification précise découle, nous
l'avons dit, de l'adaptation de la codification de la canne de combat
créée par Maurice Sarry (cette codification est toujours proposée, en
2009, par le Comité National de Canne de Combat, comité associé à la
Fédération Française de Savate et Boxe Française).
- Le bâton « méthode Lafond » proposée par la famille Lafond
- Certaines résurgences de pratiques de bâton « historiques » Méthode
Joinville
- Il y a ensuite des pratiques régionales (Pen Baz, Maquila ...)

Mais il faut bien l'avouer, le nombre de pratiquants référencés est très
faible (voire anecdotique).


Une certaine approche du bâton



Pour nous, le bâton est avant tout un instrument de jeu, qu'il soit utilisé
dans un échange avec un partenaire, sous forme de sport d'opposition, ou
seul, en manipulation. C'est un peu comme un instrument de musique avec
lequel on peut jouer. On peut faire du classique, du jazz, du rock...bref,
se faire plaisir, qu'on soit amateur éclairé ou même « professionnel ».


. Un jeu et un sport

Dans une optique de confrontation avec un partenaire, il est clair qu'une
codification ou tout au moins une précision des règles est indispensable,
par contre, loin d'enfermer le pratiquant dans une discipline strictement
codifiée ne laissant aucune part de personnalisation, je pense qu'il faut
absolument laisser le pratiquant s'exprimer. Chacun aura son approche, sa
sensibilité, ses atouts et ses défauts ...le tout étant de savoir les
déceler pour mieux développer le reste, afin d'obtenir un équilibre
agréable pour le bâtonniste (cela est valable du point de vue de
l'enseignant mais aussi du pratiquant).

La pratique sportive, qu'elle soit d'entretien ou de dépense physique sera
associée au nombre de séances, de leur fréquence, de l'intensité physique
développée. On peut très bien envisager une pratique là encore, adaptée aux
attentes de chacun. Par contre, afin de mie