mettre les eleves en activite au college - Exercices corriges

observation de vidéogrammes, afin de suivre le devenir des chromosomes
pendant la division cellulaire et formulation d'une hypothèse sur la conservation
de ... étude de courbes montrant l'évolution du nombre de virus, de lymphocytes
et la quantité d'anticorps chez un individu contaminé par le virus du sida (3ème) ;
.

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Mettre les élèves en activité au collège
pour les former, les évaluer, les orienter
Deux raisons majeures ont amené à mettre en ?uvre des activités d'élèves
dans l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre (SVT) : d'une
part, la prise en compte du mode de pensée propre aux bio- et géo-sciences
en plein essor dont est issue la discipline enseignée et, d'autre part, la
nécessité d'une adaptation pédagogique permanente au public scolaire. Cette
modalité de travail des enseignants a été, dès la fin des années soixante,
expérimentée dans les classes puis impulsée par les corps d'inspection et
le réseau des formateurs, dans le cadre de l'accompagnement des programmes
scolaires. Elle n'est pas exclusive mais complémentaire des autres formes
de méthodes actives et se décline, chaque fois que possible en activités
pratiques de laboratoire au sein de groupes à effectif réduit. La mise en
?uvre d'activités devait enrichir les moyens de diversification des
situations d'apprentissage, en vue de valoriser les qualités individuelles
des élèves et d'aider à leur orientation.
Ce rapport précise la double légitimité, scientifique et éducative, de ces
séquences de formation proposées dans les textes officiels. Les
observations, directes et indirectes, effectuées dans les classes,
permettent de proposer un bilan de leur application. Des enseignements sont
à tirer de cette évolution pédagogique qui nécessite les efforts renouvelés
des professeurs de sciences de la vie et de la Terre.
Ces réflexions, conduites depuis une trentaine d'années, annoncent et
préparent un état d'esprit général de l'enseignement des sciences qualifié
de démarche d'investigation.
1. Mettre en activité pour motiver et former Une réflexion pédagogique a progressivement accentué la prévalence donnée
aux situations de classe permettant de « faire acquérir » des
connaissances, dans une attitude active ou interrogative, par rapport à des
situations traditionnelles de « transmission des connaissances » selon une
méthode qui privilégie la seule exposition, bien sûr adaptée, de résultats
de la science. 1. Un objectif général affiché dans les programmes officiels Les méthodes actives qui englobent un centre d'intérêt,
l'individualisation, le travail en équipe, l'utilisation des moyens d'accès
au savoir les plus modernes et l'initiative créatrice doivent permettre
l'activité intellectuelle et pratique des élèves, dans l'acte même par
lequel ils apprennent certaines connaissances.
Ainsi, les perspectives de travail des enseignants reposent sur cette
hypothèse centrale : placer les élèves en situation d'autonomie, à des
moments choisis, favorise leur engagement réel, l'expression de leurs
représentations, la remise en question collective préparant un effort
personnel indispensable à la construction de leurs compétences
scientifiques, méthodologiques et techniques.
La conception d'activités originales, des séquences courtes d'enseignement
de la discipline considérées comme moyens de formation, dans une classe
hétérogène où les élèves réussissent à des degrés divers, influe fortement
sur la nature des interactions réelles entre l'activité de l'enseignant et
les productions des élèves. Ainsi, l'analyse de leur participation,
sollicitée par des questions ou des consignes, permet de déterminer le
niveau d'intervention verbale de l'élève et aussi celui de sa production
personnelle d'information, d'explication ou d'interprétation.
Dans ce schéma de travail, l'évaluation immédiate représente un enjeu
majeur : les informations recueillies fournissent des repères utiles aux
enseignants pour mieux parer aux risques d'échec et apporter les soutiens
permettant de surmonter les difficultés identifiées.
Aussi, dans chacun des programmes de sciences de la vie et de la Terre, en
regard des connaissances à faire acquérir, les objectifs méthodologiques et
techniques, ainsi que les objectifs éducatifs fixés pour le collège sont
explicités. Lié aux savoirs construits et aux méthodes spécifiques mises en
?uvre, le domaine éducatif y trouve une importance particulière. Des
activités d'élèves sont suggérées : ouvertes et critiques, individuelles et
collectives, elles sont centrées « sur la compréhension du monde qui nous
entoure et s'appuient sur une démarche d'investigation cherchant à
expliquer les phénomènes biologiques et géologiques ».
Ces « activités envisageables » respectent l'initiative pédagogique des
enseignants ; elles privilégient cependant la formation au mode de pensée
expérimental, fondement spécifique des SVT qui exercent en permanence le
raisonnement, l'autonomie, l'esprit d'initiative ainsi que l'esprit
critique. Elles suggèrent, en outre, de nombreux ponts ou rapprochements
avec les autres enseignements, notamment la physique-chimie et la
technologie ; elles s'ouvrent aussi sur la culture générale et l'éducation
aux responsabilités préparant individuellement à des attitudes et à des
choix individuels dans les domaines de la santé et du développement
durable. Comme dans l'ensemble des disciplines, un couplage est souhaité entre les
apprentissages actifs des élèves et une évaluation conçue par le
professeur. Une vision positive des progrès et une analyse permanente de
la nature des difficultés en dépendent. La finalité des sciences étant
d'expliquer et de comprendre, on peut faire de l'évaluation continue des
progrès des élèves un moyen de soutenir leur intérêt et, dans le cadre de
cette explication adaptée, d'améliorer à la fois la rétention des
connaissances de base et leur utilisation dans de nouvelles situations.
Comme dans d'autres disciplines, sans doute, ce nouveau regard sur les
apprentissages actifs des élèves est accompagné d'une vision positive de
leurs progrès. De plus, les activités en SVT mettent l'accent sur la formation aux
méthodes, sur les capacités et compétences spécifiques. Dans une démarche
d'investigation, ou de recherche d'explication, l'activité des élèves de la
classe (ou celle d'un groupe de deux à quatre élèves quand les conditions
d'enseignement le permettent) travaillant avec une relative autonomie, est
définie par un but qui a du sens pour chacun, par des moyens pour y
parvenir sous la forme d'une production, le plus souvent concrète ou
expérimentale et écrite, ainsi que par un mode d'appréciation du degré de
réussite (les critères d'évaluation).
Ces situations d'apprentissage, dont la durée peut varier entre dix et
quinze minutes environ, sont caractérisées par une explicitation claire de
l'objectif scientifique, de « ce à quoi on forme », capacités et
compétences en jeu, savoir-faire, attitudes, ainsi que par le nécessaire
effort personnel qu'elles impliquent. Leur diversité tient à la complexité
des phénomènes étudiés ainsi qu'aux supports de travail : objets concrets
(sources réelles de curiosité dans la discipline), appareils de mesure,
données informatiques, documents graphiques et textes... Certaines
activités sont plus précisément en rapport avec la préparation au B2i. 2. Une typologie d'activités : quelques exemples
Les supports des activités d'élèves, nombreux et variés, guident toujours,
en fonction de la progression scientifique, le choix par le professeur des
capacités à exercer dans les domaines de l'apprentissage méthodologique et
technique : s'informer, raisonner, réaliser, communiquer. L'explicitation
de ces objectifs, dans un cadre scientifique qui induit l'activité, est
très importante. Lorsque les exigences liées à la réussite sont définies,
alors l'activité peut être utilisée comme exercice d'évaluation formative.
La réussite, appréciée de façon binaire, permet à l'élève d'être renseigné
sur le niveau d'acquisition d'une compétence (aussi « pure » que possible)
et à l'enseignant d'identifier la cause éventuelle d'échec ou de l'absence
de maîtrise et d'y remédier. A la faveur de quelques situations
d'apprentissage centrées sur le même objectif, une évaluation dite
sommative permet par ailleurs de faire le point sur les progrès accomplis
et d'adapter au mieux l'action pédagogique et le niveau des exigences aux
possibilités des élèves.
Exemples d'activités exerçant le sens de l'observation et la capacité
« s'Informer » : Dans les programmes sont suggérées des activités qui relèvent d'une
observation ou d'une recherche d'informations, d'une démarche
expérimentale, toujours guidées par un objectif scientifique :
- production et comparaison de dessins scientifiques de cellules animales
et végétales (6ème) ;
- comparaison d'organismes et regroupement en fonction des caractères
qu'ils partagent (6ème) ;
- observation à l'?il nu, à la loupe, de roches volcaniques provenant des
deux types d'éruption
(4ème) ;
- recensement et localisation des séismes sur un planisphère ou grâce à un
logiciel, ou un site Internet, mettant ainsi en jeu des compétences du B2i
(4ème) ;
- observation d'un vidéogramme présentant des moyens de prévention des
risques sismiques ou volcaniques (4ème) ;
- observation microscopique de cellules montrant des chromosomes (3ème) ;
- exploitation de données pour relier des excès alimentaires à des
maladies : obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires...(3ème). Exemples d'activités exerçant l'habileté manuelle (capacité « RÉaliser-
manipuler ») :
- réalisation d'une fermentation alimentaire (6ème) ;
- réalisation de mesures des températures, d'éclairement et d'hygrométrie à
des heures différentes, à de