Par lettre du 21 février Monsieur le Premier Ministre a bien ... - UNI
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exercices/niveau-seconde. Probabilité d'un évènement. 1) Arbre des possibles ...
2) Probabilité. Définition : Les fréquences obtenues d'un événement E se
rapprochent d'une valeur théorique lorsque le nombre d'expérience augmente (
Loi ...
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[pic] AVANT-PROPOS
Par lettre en date du 21 février, Monsieur le Premier Ministre a bien voulu
me confier une mission parlementaire relative à la réussite des jeunes, du
collège à l'université, fondée notamment sur une bonne orientation et dont
les divers objectifs figurent dans le rapport initialement annexé à la loi
d'orientation pour l'avenir de l'école du 25 avril. Pour ce faire en tant
que de besoin, j'ai bénéficié de l'appui des deux ministères les plus
concernés : l'Education nationale et l'Emploi. J'ai mesuré l'ampleur de la tâche qui m'a été confiée sachant d'une part le
temps limité qui m'était imparti et d'autre part le nombre de groupes de
travail ou d'experts ayant produit récemment des rapports sur des thèmes
voisins. Quant à la méthode de travail, j'ai souhaité rencontrer :
- de nombreux acteurs du système éducatif : directeurs, IGEN, présidents
d'université, syndicats de personnels de direction ou d'enseignants,
associations professionnelles...
- les bénéficiaires du système public de l'Education nationale : parents
d'élèves, syndicats d'étudiants et lycéens,...
- les futurs employeurs des sortants du système éducatif : professionnels,
grandes et petites entreprises, artisans, organismes consulaires,...
- enfin quelques personnalités dont l'autorité est reconnue en ce domaine. Il va de soi que toutes ces auditions ont été complétées par de très
enrichissantes visites sur le terrain, du Collège à l'Université,...
Enfin le dépouillement d'une abondante documentation sur le sujet a
contribué à me forger des convictions dont le rapport est le reflet. Je voudrais remercier tous ceux qui ont bien voulu m'accorder de leur temps
pour échanger sur les finalités de ma mission. Sans doute, certains seront
déçus de ne pas retrouver les propositions qu'ils ont pu défendre avec
fougue mais j'expose ici ma propre analyse des améliorations à apporter au
fonctionnement du système éducatif pour une meilleure réussite des élèves
et étudiants, n'étant en aucun cas la porte-parole de telle ou telle
revendication. J'espère, Monsieur le Premier Ministre, que ce modeste rapport permettra
de renforcer un parcours de formation valorisant pour les jeunes afin
qu'ils s'insèrent harmonieusement dans le monde du travail, gage d'une
intégration sociale réussie.
Irène THARIN
Député du Doubs
Maire de Seloncourt
[pic]
[pic] SOMMAIRE
AVANT-PROPOS page 2 UN CONSTAT GLOBALEMENT INQUIETANT page 7 1- Le contexte actuel 7
a) le public concerné
b) le coût
2- L'échec scolaire et universitaire 9
a) le primaire
b) le collège
c) le lycée et le lycée professionnel
d) l'enseignement supérieur
3- Les poursuites d'études après bac erronées
13
a) le bac professionnel
b) le bac technologique
4- La méconnaissance de l'entreprise 16
5- La méconnaissance de l'apprentissage 18 DES REFORMES EN COURS page 22 1- Le traitement de la difficulté scolaire
22
2- La liaison secondaire-supérieur 24
3- La mise en place de la réforme LMD 25
4- Le besoin de cadrage national 26 DES REFORMES INACHEVEES page 28 1- L'éducation à l'orientation 28
2- Le problème des filières scientifiques
30
3- La conquête de l'égalité pour les filles 33 LE PROCESSUS DE L'ORIENTATION page 36 1- Définition 36
2- Procédures 37
3- La redéfinition du rôle des acteurs de l'orientation
38
a) les parents
b) les conseillers d'orientation psychologues
c) les professeurs principaux
d) les conseils de classe
4- Des réformes indispensables 41
5- La nécessité d'un pilotage national 44
DES CHANGEMENTS DE PRATIQUES page 45 1- La motivation des élèves 45
2- La « reconnaissance » scolaire 47
3- L'adaptation de la carte scolaire 47
4- L'appui sur le chef d'établissement 48
5- La coordination par le Recteur 50
6- La modernisation du travail des étudiants 51 UNE NOUVELLE APPROCHE DU MONDE DU TRAVAIL page 52 1- L'IUFM 52
2- La formation des enseignants et le monde professionnel
54
3- Les documents ONISEP 54
4- Les enquêtes relatives à l'emploi 55
5- La réponse aux besoins ponctuels du marché du travail
58 UNE FORMATION TOUT AU LONG DE SA VIE page 59 1- La formation continue 59
2- La valorisation des acquis de l'expérience
61 CONCLUSION page 63
------------ Récapitulation des propositions : dans l'ordre de lecture du rapport 64
classées par thèmes 67
Récapitulation des recommandations d'approfondissement 68
Liste des sigles 69
Liste des audiences et déplacements sur le terrain 71
Effectifs des sortants niveau par niveau 73
Sources documentaires 73 UN CONSTAT
GLOBALEMENT INQUIETANT
1-Le contexte actuel a) le public concerné
La France compte environ 15 millions d'élèves et d'étudiants accueillis
dans le secteur public ou privé. Le premier degré regroupe au total 6,55 millions d'élèves dont 3,9 en
élémentaire et 53 000 dans l'enseignement spécialisé, faisant apparaître
une baisse de 400 000 élèves sur 12 ans. 5,8 millions d'élèves sont accueillis dans le second degré : 3,2 millions
en collège, 700 000 en LP et un peu plus de 1,8 million en lycée dont
300 000 en formation post- bac ; l'enseignement adapté, essentiellement les
SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté), accueille
plus de 110 000 élèves. Les effectifs accueillis dans les 6900 collèges sont quasiment les mêmes
qu'il y a 12 ans. Sur la même période, il en est de même pour les 2600
lycées même si l'offre de formation s'est infléchie vers le post-bac. En
revanche, les 1700 lycées professionnels ont connu une diminution
significative de leurs effectifs entraînant une baisse du nombre
d'établissements. Les variations annuelles dans chacun de ces types
d'enseignement ne sont cependant pas négligeables. La hausse la plus
remarquable concerne le développement de l'apprentissage puisque les
apprentis de niveau V (CAP, BEP) et IV (baccalauréat) sont passés de
220 000 en 1990 à 310 000 à la rentrée 2003. Les effectifs totaux d'étudiants à la rentrée 2003 dépassent les 2,25
millions contre seulement 1,72 million en 1990. Cette variation est en
outre très différente selon les académies. Les universités hors IUT
accueillent la majorité des étudiants soit 1,35 million. Sur les 503 000 bacheliers de 2003, 412 000 ont accédé dès septembre de la
même année à l'enseignement supérieur soit un taux d'accès immédiat de 82%.
Moins de 50% de ces nouveaux entrants se sont orientés vers l'université
(hors IUT) et près de 35% ont été accueillis en filière professionnelle
courte (IUT et BTS).
Cet accès à l'enseignement supérieur concerne donc 55% d'une classe d'âge
qu'il faut comparer à l'objectif à atteindre, d'ici quelques années, de 50%
de diplômés de l'enseignement supérieur. Si la réalisation de cet objectif
peut passer pour partie par l'augmentation des poursuites d'études de
certains bacheliers (le taux d'accès immédiat a déjà atteint dans le passé
86%), elle doit essentiellement s'appuyer sur une amélioration des sorties
diplômées et donc sur une meilleure efficacité du système. Là aussi, il convient de noter la forte progression de l'apprentissage
possible au niveau III (BAC +2) et II (deuxième cycle universitaire) depuis
la loi de 1987 puisque l'on compte 56 000 apprentis en post-bac... Même si
ce chiffre est en absolu faible par rapport aux étudiants à temps plein,
une marge de progression est encore largement disponible.
b) le coût
La France se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE pour la dépense par
élève du primaire (environ 4 800 dollars en 2001), largement au-dessus pour
l'enseignement secondaire (8 100 dollars pour une moyenne de 6 500 dollars)
et en dessous pour le supérieur (7 000 pour une moyenne de 7 200). Ce dernier chiffre est près de trois fois inférieur au coût de l'étudiant
aux Etats-Unis mais cette moyenne masque d'importantes différences de coû