Journal de bord des élèves de 4ème PH

Journal de bord des élèves de 4ème PH
Chronique d'une mise en scène du Bourgeois gentilhomme Jeudi 25 septembre 2003 : découverte du projet de classe Awa:
Lorsque notre professeur de français a dit que nous allions monter
une pièce de théâtre, ça ne m'a pas tellement choquée, car j'en avais déjà
jouée une en sixième: Le Médecin malgré lui, et j'ai vraiment aimé. Mais
j'avais un peu peur et honte. Ça m'a quand même surprise.
La pièce qu'on va jouer, je pense qu'elle va être géniale, car on y
danse aussi. Lucie, Aline et moi, on a inventé une danse, et elle est
superbe. Le fait de devoir apprendre me fait aussi peur, parce que je me
dis que, arrivée au jour J, je pourrais peut-être oublier le texte...
Bref, je pense que c'est une bonne idée de monter cette pièce de
théâtre. Ça permet à ceux qui n'osent pas s'exprimer de le faire plus, et
mieux.
Le rôle que je vais interpréter est celui de la servante Nicole. Je
ne parle pas trop, ça va!
Mon passage préféré est celui où M. Jourdain est en robe de chambre,
et quand il l'ouvre: surprise, on voit ses collants et sa culotte.
Je n'aime pas trop la tenue de Nicole. Je pense qu'elle conviendrait
mieux aux danseuses orientales.
Je pense qu'on devrait choisir une musique plus moderne que celle de
Lully, en mélangeant du classique avec du R'N'B. Ce serait génial. Bon,
bref, j'adore ce qu'on fait. J'adore. J'espère que ce sera superbe et qu'on
va bien s'amuser et travailler. Sekou:
La première réaction que j'ai eue, à l'annonce du projet de classe, a
été négative, car je ne m'étais pas mis dans la tête l'idée de jouer une
pièce de théâtre, surtout du XVIIème siècle. De plus, je connais cette
pièce, car je l'ai déjà vue.
Mais au fur et à mesure, je me suis fait à cette idée, car Mme
Philippe a passé des mois à nous organiser cette pièce. Je trouve que les
costumes de la mise en scène de Louis Seigner sont assez modernes, et que
la manière dont chaque comédien joue est comique.
Mais ce que je déteste est la manière dont les personnages
s'expriment, car ils parlent tous comme des gens qui sont bourgeois, c'est-
à-dire avec des mots profonds. Je trouve aussi que certains personnages
sont un peu bêtes, et que Molière a exagéré la façon dont ils se
comportent. Mais à part cela, la pièce est passionnante, et à en mourir de
rire. Molière était très doué, comme comédien.
Je n'aime pas le rôle qu'on m'a attribué, car c'est celui d'un valet:
Covielle. Et moi, je n'aime pas servir les gens, surtout les garçons. Et
puis il n'y a rien d'intéressant à faire, quand on est un valet.
J'ai apprécié les projets de sorties, car c'est très bien d'en
apprendre plus sur la vie de Molière et sur le théâtre au XVIIème siècle,
et approfondir nos recherches sur ses pièces.
Je trouve la vie du XVIIème siècle un peu triste: il y avait peu
d'hygiène, peu de nourriture et plein de maladies graves. Mais la chance
les gens qui ont vécu au temps de Molière ont eu de la chance, car ils ont
pu le connaître en chair et en os. Il devait être formidable, et ses pièces
devaient être fantastiques à voir en réalité.
Fabio:
Au début de l'annonce du projet théâtre, cela ne me disait rien, puis
au fil du temps, j'ai essayé de me motiver, car je suis très timide, et
très stressé devant les personnes que je ne connais pas. Le fait
d'apprendre et de jouer un rôle ne me motivait pas. Mais les sorties, moi,
j'adore ça. Sougoutou:
Dans notre classe nous avons un projet théâtre. Nous étudions le
Bourgeois gentilhomme. C'est une pièce très marrante.
Notre professeur de français, Mme Philippe, a organisé des sorties
sympathiques. Enfin, moi, elles m'intéressent beaucoup. Mme Philippe et Mme
Trespeuch, notre professeur d'Histoire - géographie, ont fait du bon
travail pou nous, la classe de 4ème PH, et nous les remercions. Lucie:
Lorsque j'ai appris que nous allions faire du théâtre, j'étais
surprise mais heureuse de participer à ce projet de classe. J'espère que
tout se passera bien, car je n'ai jamais fait de théâtre. Mais je suis
contente de jouer le rôle de Lucile, car c'est un rôle très intéressant.
J'aime danser, aussi, alors j'espère pouvoir présenter une danse avec Aline
et Awa.
Je suis très pressée d'aller à Versailles, et d'aller voir les pièces
de théâtre.
Quand nous avons travaillé sur la vie de Molière, j'étais contente,
car je connaissais de petites choses sur sa vie, et car il a eu une vie
passionnante. Il a pris beaucoup de risques tout en réussissant sa vie
grâce au théâtre. Aline:
Quand on m'a annoncé qu'on allait faire du théâtre, j'ai été très
surprise, car ce n'est pas tous les jours qu'on nous le propose. Alors j'ai
été très contente. En plus le rôle que je vais jouer est super: je vais
jouer tantôt Dorimène, tantôt Mme Jourdain. Alors moi qui voudrais devenir
actrice, et qui suis très timide, j'espère que tout va bien se passer.
J'espère que tout le monde est aussi pressé que moi d'aller au
château de Versailles, où je ne suis jamais allée.
Lucile, Awa et moi, nous sommes également très pressées de faire de
la danse Hip-Hop, car je trouve cette idée géniale.
L'an dernier, nous avons étudié Molière. Normalement, on devrait
trouver ça embêtant, de refaire la même chose, mais moi, ça ne me dérange
pas de recommencer, car la vie de Molière est passionnante. Il savait
prendre des risques et les assumer. Et ce que j'ai aimé, aussi, c'est que
Molière n'a pas eu peur de dire à son père qu'il ne voulait pas être
tapissier du Roi, et qu'il voulait interrompre ses études de droit
d'avocat, pour se consacrer à sa passion pour le théâtre.
Ses comédiens ont eu de la chance de jouer avec lui, car ils ont dû
être riches, lorsqu'ils ont eu du succès. Mais ce qui m'a le plus marquée,
dans cette histoire, c'est la mort de Molière, car elle s'est passée
pendant une représentation. Il était assis sur une chaise, et faisait
semblant d'être mort, alors qu'il l'était vraiment. Ça a dû choquer sa
femme et tous les comédiens, mais aussi le public. Je me demande comment
ils ont réagi quand ils ont vu qu'il était mort. Mais ce que je retiens,
c'est que cet homme passionné a eu une carrière triomphale. Tiba:
J'ai été contente des sorties prévues et du projet théâtre: ce n'est
pas toutes les années qu'on fait ça (et heureusement!). Quant au rôle du
Maître de musique, je l'aime bien. On peut dire qu'il me "colle à la peau",
à une exception près: je ne suis pas une experte en musique. Mais en jouer,
car apparemment, je suis la seule à pratiquer un instrument: le
violoncelle, ça ne me dérange pas. J'ai l'habitude.
Quant à la vie de Molière, je la trouve risquée pour lui et ses
comédiens, car s'il ne gagne pas assez d'argent, il ne peut rien faire
(payer ses comédiens, louer le théâtre où il joue...). Mardi 21 octobre 2003 : sortie au théâtre : L'Ecole des femmes, mise en
scène par Jacques Lassalle, et intervention de Mme Maillard, du théâtre
d'Epinay-sur-Seine Sindy:
Cher journal,
Mardi dernier, une dame du théâtre d'Epinay-sur-Seine est venue, et
elle nous a parlé de la pièce que nous allions voir: l'Ecole des femmes.
J'ai trouvé cela très bien.
J'étais surexcitée au moment de partir, car en plus, c'était la
première fois.
Pendant la représentation, j'ai ri, et j'ai bien aimé quand Arnolphe
pleurait, ou quand Georgette a carrément mis son pied sur la joue d'Alain.
Aussi, au bout d'un moment il y a eu un bruit de mouche dans la pièce. Et
ça avait l'air tellement vrai que je cherchais où elle pouvait être.
Au moment de l'entracte, je suis allée chercher un jus d'orange pour
maman quand une lycéenne m'a bousculée, et tout s'est renversé sur moi!
Puis pendant la pièce, un monsieur s'est pris les pieds dans une
caisse, et ça a déclanché le fou rire de maman, Alexandra et Cécile. En
plus, comme leur rire était communicatif, Ida, Pamela, Valentina et moi,
nous nous sommes mises à rire aussi. Mais lorsque j'ai vu Mme Trespeusch me
regarder avec des yeux sévères, cela m'a stoppée.
Autrement, j'ai été déçue, car le décor n'était pas comme je
l'imaginais. C'était un peu comme au cinéma, alors que je pensais que ça
allait être comme à l'époque.
En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette sortie, et j'aimerais bien
recommencer. Tiba:
Le mardi 14 octobre, une femme est venue, elle s'appelait Mme
Maillard. Elle nous a surtout parlé du corps de la femme, et comment il
était utilisé. Parfois, elle lisait des passages de l'Ecole des femmes,
pour mieux nous faire comprendre comment Arnolphe considérait le mariage,
que les hommes ne faisaient pas le ménage, donnaient le biberon aux bébés,
mais sans l'avoir préparé. Le surlendemain, nous sommes allés au théâtre. Depuis que Mme
Philippe nous l'avait annoncé, les jours semblaient longs, longs... J'étais
très impatiente bien que je sois déjà allée au théâtre. Mais ce n'était pas
une troupe. Le comédien était seul, un contrebassiste, très drôle,
d'ailleurs.
Au début, quand nous nous sommes installés au théâtre, il y avait
comme un rideau. Je croyais que c'était un mur, mais en voyant le comédien
(Arnolphe) le bouger à sa convenance, j'ai compris que c'était bien un
rideau. Derrière celui-ci, il y avait sa maison qui s'ouvrait, pour que
l'on voie ce qui se passait à l'intérieur.
Pendant le spectacle,un homme voulant sortir est tombé. Sindy et sa
mère, Lin, ma soeur et moi, nous avons été prises d'un fou