daefle - Exercices corriges
Réception orale : Alter Ego +B1, p. 161. 2. ... PLUS Il ne travaille plus. ET Il aime
la musique et le sport. Il a un vélo et une voiture. ... Exercices complémentaires :.
Part of the document
Animation 1 C'est avec passion et dynamisme que vous avez répondu à la problématique
posée par P. Léon concernant la pratique du français standard -dite «
normée »- et des usages régionaux. Remémorons-nous les propos de P. Léon
: « Le courant idéologique moderne favorise les particularismes régionaux
et la notion de norme comme celle de français standard est de plus en plus
attaquée. [...] Ce serait mésestimer les étudiants que de leur proposer des
modèles trop étroits auxquels les usagers locaux eux-mêmes tentent
d'échapper. Ce serait [...] les induire en erreur que de leur proposer une
multiplicité de variantes relevant de micro-systèmes différents. »
Pierre R. LEON Prononciation du français standard, Edition Didier, Avant-
propos de la troisième édition, Paris, 1976). La lecture de vos commentaires laisse l'impression d'un accord majoritaire
avec la proposition de P. Léon d'enseigner un français standard, dont la
prononciation fait l'objet d'un consensus universitaire (comme celle qui
vous est conseillée dans vos cours de phonétique), tout en laissant une
certaine place à l'enseignement des usages régionaux. J'attire cependant
votre attention sur le fait que la citation, de ce fait un peu incomplète,
ne précise pas ce que P. Léon entend par « particularismes régionaux ».
S'agit-il de langues régionales, de dialectes -comme certains d'entre vous
l'ont compris- ou simplement d'accents. Je pencherai pour cette deuxième
solution : en effet le breton ou le patois auvergnat sont bien des langues
à part entières et ne trouveraient pas leur place dans une cours de
français. Toutefois, les accents, l'intonation et les expressions utilisés
en français, mais hérités des langues régionales, trouveraient bien plus
leur place dans cette réflexion. Et cela ne se limite pas aux régions de
France, mais concerne la francophonie en générale (dont on pourrait bien
considérer chaque pays comme une région). Majoritairement, vous avez donc encouragé la mise en contact des apprenants
étrangers avec différentes manière de prononcer le français. Tout d'abord,
par fidélité à vous-même : « Je suis originaire du Sud de la France et mes
étudiants, bien que débutants, ne sont pas complètement idiots ! Ils
sentent que je ne parle pas de la même façon que mon collègue qui vient de
Lille ! Dois-je pour autant m'interdire de prononcer comme on me l'a
appris. Attention, je ne veux pas dire que tout m'est permis mais je ne
vois pas pour quelle raison je devrais imiter un accent qui ne m'appartient
pas. ».
L'essentiel de la question portait plutôt sur le moment de l'apprentissage
et dans quelle mesure on pouvait proposer un enseignement de quelques
particularités régionales (personne ne peut les connaître toutes !). Pour
beaucoup, cet apprentissage doit venir dans un second temps dans des
niveaux avancés : ainsi, au début, « Pour enseigner le français à des
étrangers, il faut toutefois faire abstraction des particularismes
régionaux et sociaux afin de dégager les grandes lignes de notre système
phonétique (les règles de la syllabation, le rythme, l'accentuation
etc...). » ou encore vous dites « Je suis d'accord avec le fait qu'il
faille éviter, au moins au début de l'enseignement, les particularismes
régionaux, car trop nombreux, si les bases du français « standard » ne sont
pas pleinement acquises. »
Toujours dans cette optique, vous attribuez un niveau du CECR où il paraît
plus judicieux d'aborder les particularismmes régionaux : « Confronter les
apprenants à ces différences de prononciation et d'expression m'apparaît
plus constructif à un niveau avancé (à partir de B1), quand les apprenants
sont déjà assez familiarisés avec la langue pour en apprécier les
variantes, sans être déstabilisés par ces différences. » . Vous soulignez
également que français « standard » et variantes régionales participent
bien de la même réalité qu'est la francophonie et que des manuels de FLE
n'occultent pas ce fait, même dans des niveaux largement moins avancés : «
Pour résumer, je suis d'accord pour affirmer que nous ne devrions pas en
niveau débutant enseigner tous les particularismes régionaux ; il faudrait
sans doute insister sur un apprentissage d'un français standard pour
fournir des repères nécessaires à nos étudiants. Toutefois, je refuse cette
idée qui prétend que nous devons faire abstraction de la réalité à laquelle
ils vont être confrontés. Si ma mémoire est bonne, la deuxième unité de la
méthode Alter ego propose un document sonore sur l'hébergement dans une
auberge de jeunesse à Carcassonne et son accent est très marqué !! »
Vous faites donc bien la distinction entre une erreur de prononcition et
une manière de prononcer : « Est-ce une erreur que de prononcer [r?z] au
lieu de [roz]? L'erreur serait justement de pratiquer la politique de
l'autruche en n'éveillant pas nos élèves à ces particularités du français.
» Reste à ne pas trop déstabiliser l'étudiant... Mais qu'est-ce au juste
que déstabiliser une personne qui se confronte à des sonorités inattendues
(or toute langue étrangère, standard ou non, en est pleine !) ?
Vous distinguez judicieusement la pratique, la prononciation concrète d'un
accent régional et sa reconnaissance à l'oreille qui permet à l'apprenant
de comprendre un mot malgré les variantes de la prononciation : « Pour ma
part je travaille avec des adultes qui vivent à l'étranger, j'essaie de
développer leur écoute sur l'ensemble des accents régionaux, afin qu'ils
puissent comprendre : un toulousain, ou un ch'ti. Par contre pour la
production je pense qu'il vaut mieux leur enseigner un français standard,
ils ont déjà beaucoup de difficultés à comprendre les subtilités de notre
langue (par exemple les trois types de questions : inversion sujet verbe,
est-ce que... ou intonation). De plus un francophone a besoin de comprendre
les accents régionaux de la France et des pays francophones. Mais a-t-il
besoin de les imiter pour se faire comprendre ? ».
A juste titre, vous mettez cependant en garde contre les prononciations
fautives, telles qu'on peut en trouver dans chaque région (mais pas
toujours faciles à identifier pour le « locuteur natif » !) : « Un exemple
qui me tient à coeur: la confusion de plus en plus fréquente à l'oral des
sons "in" et "un". Il est bien précisé dans le cours que cette confusion
n'est pas prioritaire à corriger chez un apprenant, de même que celle du
"a" et "â". Mais elle est pourtant essentielle pour maîtriser l'écrit!
Et c'est un problème que l'on rencontre aussi chez les enfants
francophones: de plus en plus ne distinguent plus ces deux phonèmes. Du
coup: gros problèmes à l'apprentissage de l'écrit! J'ai vu des élèves
considérer que brin est la même chose que brun, emportant=important, et je
pourrais citer encore de nombreux exemples.
Or il s'agit bel et bien d'un régionalisme, mais qui selon moi doit être
corrigé aussi vigoureusement qu'un "an" à la place d'un "on" car il
représente bel et bien un frein à la compréhension et à l'expression. »
En effet, l'authenticité culturelle ne devrait pas prendre le pas sur la
correction phonétique, mais faire prendre conscience aux apprenants de
certaines divergences fautives peut aussi les aider à écouter plus
attentivement et à mieux prononcer.
Connaître et reconnaître les accents nationaux ou régionaux offre aux
apprenants une meilleure connaissance des cultures francophones et de leur
histoire (rien n'empêche d'aborder l'histoire des langues d'oïl et d'oc qui
ont sans influencées les accents du nord et du sud de la France par
exemple) : « Cependant, le français étant parlé dans des sphères
socioculturelles si différentes, une sensibilisation aux variantes
régionales me semble faire partie de l'enseignement-apprentissage de la
langue et de la civilisation. Cette approche rend la langue plus humaine,
plus vivante et colle à la réalité de la langue parlée. » ou encore «
Cependant, ces mêmes particularismes sont un des aspects socioculturels de
la France. Ils existent bien. Selon les régions d'ailleurs, ces
particularités sont au jour aujourd'hui plutôt remises en avant. Donc sans
être indispensables, ils sont un plus. ». Juste pour éclaircir quelques points, votre tutrice parisienne vous
confirme que :
- le français standard s'inspire bien du français des pays de Loire (Tours,
Orléans..) et non de l'accent des Titis parigots.
- Le E caduc n'est pas obligatoire, loin de là, mais qu'il « tombe »
naturellement lorsque l'on parle vite.
- Faire les liaisons ne relève pas d'un niveau de langue soutenue mais de
la plus élémentaire des langues correctes. La prosodie du français est en
effet une prosodie qui lie les mots entre eux (au contraire de l'allemand
qui les sépare). La preuve dans toutes ces consonnes utilisées
artificiellement pour favoriser la liaison : Que L'on me dise encore qu'il
ne faut pas faire de liaisons ! Où va-T-on ? Pour conclure, rappelons-nous que la notion de norme évolue bien souvent au
cours du temps et la prononciation d'un français plus ou moins « standard »
n'échappe pas à cette règle : écoutez donc les informations des années 40
ou 50. Une référence commune est indispensable, il est vrai, mais la
prononciation standard n'est pas moins relative que les autres.
Je vous remercie de votre participation et vous souhaite une heureuse suite
dans vos aventures phonétiques ! Animation 2 Vous avez répondu en grand nombre à la question : « « En matière de
prononciation, d'après votre expérience en tant qu'enseignant ou apprenant,
quelles sont les difficultés ou les satisfactions que vous avez ressenties
? » . La prononciation est un véhicule essentiel de la communication, ceux qui en
ont fait l'expérience le savent : « La prononciation est un enjeu
important. Une erreur de prononciation est parfois plus préjudiciable à la
compréhension du message qu'une erreur de grammaire » Pour cette raison, vous avez tous ressenti la difficulté de réussir à
prononcer d'une façon proche, voire identique à celle d'un natif. Sur ce
point, vous avez aussi fa