LP 41 Effet de peau Réflexion des ondes électromagnétiques ...

Les équations de Maxwell- Les ondes électromagnétiques : 30heures. 4. ..... le
corrigé de l'exercice 1 dans l'espace de travail réservé aux apprenant(e)s.

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LP 41 Effet de peau Réflexion des ondes électromagnétiques planes à la
surface d'un milieu conducteur
A) Etude des conducteurs :
1) Modèle de Drude Lorentz Considérons un porteur de charge dans un milieu matériel où règne un
champ électrique [pic]. Le modèle de Drude Lorentz est celui où on modélise
l'interaction d'un porteur de charge par un frottement visqueux [pic]et une
force de rappel [pic], où[pic]est l'écart à la position d'équilibre du
porteur de charge.
Si on écrit le principe fondamental de la dynamique, on a:
[pic]
Plaçons nous à présent en régime sinusoïdal forcé, où le champ
[pic]s'écrit [pic]
En régime établi, on a donc:
[pic]
On en déduit la polarisabilité volumique [pic], ce qui nous permet de
tirer l'expression de la susceptibilité électrique complexe définie par
[pic]:
[pic], avec [pic]
On peut en tirer également la conductivité complexe du matériau
considéré. En effet, si on exprime le courant volumique de charges:
[pic], soit en notation complexe :[pic] par analogie avec la loi d'Ohm.
On a alors [pic].
Pour un matériau quelconque, l'expression de la conductivité s'écrit:
[pic]
2) Cas des conducteurs : susceptibilité complexe
Dans le cas d'un conducteur, les charges sont libres et ne sont donc pas
soumises à la force de rappel. On a donc [pic] et l'expression de la
conductivité complexe devient:
[pic], avec [pic], conductivité en régime stationnaire.
Par conséquent, les parties réelles et imaginaires de la conductivité
vont s'écrire:
[pic] et [pic]
On peut alors caractériser le comportement isolant ou conducteur du
matériau. En effet, la loi d'Ohm s'écrit:
[pic], où [pic]est la partie réelle de la susceptibilité complexe du
matériau.
En notation réelle, ceci revient à [pic], et l'équation de Maxwell -
Ampère s'écrit:
[pic], somme des courants de conduction et de déplacement. C'est alors
leur rapport qui caractérise le caractère conducteur ou isolant du
matériau:
[pic].
- si [pic]prédomine, c'est-à-dire si [pic]alors le matériau est
conducteur
- si [pic]prédomine, c'est-à-dire si [pic], alors le matériau se
comporte comme un isolant.
On voit par exemple que le cuivre est un bon conducteur pour des basses
fréquences, mais qu'il devient un bon diélectrique dans le visible.
3) Effet de peau
Avant de poursuivre, examinons en détail une propriété des conducteurs
dans l'ARQS.
Considérons un conducteur linéaire, homogène, isotrope, non magnétique et
immobile dans le référentiel où l'on travaille, dont les caractéristiques
sont:
- neutralité électrique volumique[pic]
- loi d'Ohm [pic]
- terme de déplacement négligeable [pic]
La première propriété se justifie. En effet, considérons l'équation de
conservation de la charge et l'équation de Maxwell-Gauss pour un tel
milieu:
[pic] et [pic]. En y ajoutant la loi d'Ohm, on a [pic] soit:
[pic] soit [pic]. Si il apparaît à un endroit du conducteur un excédent
de charge, celui-ci disparaît en un temps caractéristique [pic]pour le
cuivre. Ceci étant nettement inférieur au temps caractéristiques où l'on
travaille [pic], on peut considérer que le milieu est neutre globalement.
On a donc dans le conducteur:
[pic] et [pic], ainsi que [pic]et l'équation de propagation de
[pic]s'écrit:
[pic], et donc pour [pic]: [pic].
Considérons alors un conducteur infini selon x de telle sorte que l'on
ait [pic]
Le système étant localement invariant par translation, toutes les
grandeur ne dépendent que de z et de t . L'équation à laquelle satisfait
[pic] s'écrit alors:
[pic]
Plaçons nous alors dans le cas important d'un régime sinusoïdal, c'est à
dire que [pic], ce qui s'écrit, en notation complexe, [pic], où [pic] est
l'amplitude complexe du courant volumique.
On obtient donc alors:
[pic]
Cherchons alors une solution sous la forme [pic], ce qui nous donne:
[pic], soit [pic]. Comme [pic], on a:
[pic]
On a donc [pic], avec [pic] épaisseur de peau.
Finalement, le courant volumique réel s'écrit:
[pic]
On voit donc que le courant [pic]devient nul vers l'intérieur du
conducteur sur une épaisseur de quelques [pic]. Cet effet s'appelle effet
de peau ou effet Kelvin, du nom du physicien qui l'a pour la première fois
mis en évidence.
Pour le cuivre [pic], on a [pic] pour une fréquence de 50Hz, ce qui est
supérieur au diamètre des fils. Le courant remplit donc tout le conducteur. Par contre, pour une fréquence plus grande, par exemple 1MHz, l'épaisseur
de peau ne vaut plus que [pic]. Le courant est donc principalement localisé
à la périphérie des fils. On voit donc alors que la section efficace du fil
diminue et donc que la résistance et par conséquent la puissance dissipée
par effet Joule augmente.
B) Réflexion et réfraction d'un OPPM sur un conducteur:
On considère présent une OPPM tombant normalement sur un conducteur,
toujours linéaire, homogène, isotrope, non magnétique.
Les champs associés aux diverses ondes s'écrivent alors:
- [pic] pour l'onde incidente
- [pic] pour l'onde réfléchie
- [pic] pour l'onde transmise
1) Coefficients de Fresnel
Ecrivons alors les relation de passage à l'interface.
On a: [pic] ainsi que, en l'absence de courant surfacique, [pic], avec
[pic], [pic] et [pic]
On a donc, en introduisant les coefficients [pic] et [pic]:
[pic] et [pic], ce qui nous donne l'expression des coefficients de
Fresnel pour la réflexion et la transmission:
[pic] et [pic]
Comme l'indice [pic]est en général complexe, la réflexion et la
transmission s'accompagnent d'un déphasage. Exprimons alors [pic], on
trouve les facteurs de réflexion et de transmission en énergie:
[pic] et [pic]
Dans le cas d'une interface vide - conducteur, on a [pic] et l'indice
complexe du milieu est donné par [pic], avec [pic]
2) Divers cas en fréquence
a) [pic].
On a alors [pic].
Le vecteur d'onde de l'onde transmise s'écrit alors:
[pic]. Or [pic], donc [pic], où l'on retrouve l'épaisseur de peau de
l'effet Kelvin que nous avons vu précedemment. Ceci est assez normal étant
donné que la condition [pic]nous place dans l'approximation des régimes
quasi stationnaires.
Le champ transmis a donc pour expression:
[pic]. On voit alors qu'au delà d'une distance de quelques [pic], le
signal est quasiment nul.
Ce cas est valable tant que le terme de déplacement est négligeable
devant le terme de conduction, soit tant que [pic], car [pic]réel et
[pic]car la susceptibilité est imaginaire pure. On voit que cette condition
implique que [pic]. Le coefficient de réflexion en amplitude vaut alors:
[pic] et le coefficient en énergie vaut quasiment 1. L'expression du
coefficient de transmission en énergie vaut alors:
[pic].
Par exemple pour le cuivre à 1GHz, on a [pic], [pic], [pic]
b) Cas où [pic]
Dans ce cas, on a [pic] et[pic], où [pic] est la pulsation plasma.
On peut alors envisager deux cas extrêmes autour de cette pulsation
i) [pic]
L'indice est alors imaginaire pur, puisque la permittivité est négative,
et vaut:
[pic]. On voit donc que si la pulsation est bien inférieure à la
pulsation plasma, [pic] et donc [pic], soit [pic]et [pic].
Dans le cas des métaux, [pic], et les ondes lumineuses sont donc
totalement réfléchies par l'interface, ce qui explique leur éclat
métallique et leur utilisation dans les miroirs.
ii) Cas où [pic]
Dans ce cas l'indice est réel et vaut [pic]. On a alors [pic] et [pic],
soit [pic] et [pic]. On voit alors que pour [pic], la transmission est
totale.
Ceci permet d'expliquer pourquoi les métaux sont transparents aux rayons
X et aux UV forts.
Les deux paragraphes illustrent également la nécessité d'utiliser des
hautes fréquences pour des communications Terre - satellites pour que la
pulsation soit supérieure à la pulsation plasma de l'ionosphère [pic].
3) Cas limite du conducteur parfait
Dans le cas où [pic], le réflexion par un milieu conducteur peut donc
être considérée comme totale. Cette approximation revient à dire que le
milieu est parfaitement conducteur, c'est-à-dire que [pic]et que le champ
électromagnétique à l'intérieur est nul. On est alors conduit à introduire
une charge surfacique et un courant surfacique donnés par les conditions de
passage:
[pic] et [pic].
En incidence normale, on a alors [pic] et [pic], soit et [pic].
Le courant surfacique vaut donc:
[pic]. Le courant surfacique est donc colinéaire à [pic].
C) Application:
1) Pression de radiation
Considérons une onde électromagnétique plane progressive tombant
normalement sur un conducteur.
La mise en mouvement des porteurs de charge induit un courant volumique
de charge, qui est en interaction avec le champ électromagnétique local
selon la force de Laplace dont l'expression volumique vaut:
[pic]
Evaluons alors la force moyenne exercée à l'interface sur un tronçon de
surface S:
[pic]
A l'aide du coefficient de transmission en énergie [pic], on a
[pic]. Une onde électromagnétique exerce donc sur un conducteur une
pression de radiation [pic].
2) Polariseur
Si on envoie une onde électromagnétique sur une grille de pas inférieur à
la longueur d'onde, les résultats sur le conducteur parfait montrent que:
- la polarisation perpendiculaire aux barreaux va être transmise,
puisque aucun courant macroscopique ne peut circuler dans cette
direction
- la polarisation parallèle aux