Jean-Baptiste Poquelin dit Molière est un auteur français de théâtre ...

Castigat ridendo mores ? Il corrige les m?urs en riant. ... de Molière comme
auteur comique, avec La Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant. .... qui
déclara que ?la comédie par sa nature même est une école et un exercice de
vice?.

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Jean-Baptiste Poquelin dit Molière est un auteur français de théâtre au
XVIIe siècle.
Considéré comme le « patron » de la Comédie-Française, il en est toujours
l'auteur le plus joué. Impitoyable pour le pédantisme des faux savants, le
mensonge des médecins ignorants, la prétention des bourgeois enrichis,
Molière aime la jeunesse qu'il veut libérer des contraintes absurdes. Très
loin des rigueurs de la dévotion ou de l'ascétisme, son rôle de moraliste
s'arrête là où il l'a défini : « Je ne sais s'il n'est pas mieux de
travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir
les retrancher entièrement », et son but a d'abord été de « faire rire les
honnêtes gens ». Castigat ridendo mores - Il corrige les m?urs en riant.

Biographie
Il naît à Paris le 15 janvier 1622 et meurt le 17 février 1673.
Fils ainé de Jean Poquelin, tapissier ordinaire de la maison du Roi, et de
Marie Cressé, Jean-Baptiste renonce à l'avenir bourgeois que lui proposait
l'héritage paternel pour fonder en 1643 « l'Illustre théâtre » avec neuf
comédiens dont les Béjart. Il en prend la direction sous le nom de Molière.
Après des débuts difficiles et des tournées dans la province française, la
troupe est autorisée à jouer devant la Cour et s'installe au Théâtre du
Petit-Bourbon qu'elle partage avec les Comédiens italiens. Molière remporte
un premier succès avec Les Précieuses ridicules en 1659.
Auteur, comédien et chef de troupe, il déménage dans la salle du Théâtre du
Palais-Royal et il y donnera ses meilleures pièces. L'École des femmes, en
1662, connaît un triomphe. Il contribue en collaborant avec Jean-Baptiste
Lully à créer un genre nouveau : la Comédie-ballet. Louis XIV donne aux
comédiens de Molière le titre de « Troupe du Roy » mais cette protection
n'empêche pas les cabales de s'organiser. Les deux versions de Tartuffe
sont interdites après la première représentation et Dom Juan disparaît de
l'affiche après la quinzième. En 1673, Molière qui joue Le Malade
imaginaire est pris d'un malaise en scène et meurt peu après, rue de
Richelieu. On l'enterre sans grande cérémonie au cimetière Saint-Joseph à
Montmartre, grâce à l'intervention royale et contre la volonté de l'Église
qui refusait aux comédiens « la terre chrétienne » (au motif que leur art
consistait dans la représentation du faux.)

1622-1643

Il naquit à Paris en 1622, fils de Marie Cressé et d'un marchand tapissier,
Jean Poquelin. Son père devint tapissier ordinaire du Roi, mais sa mère
mourut alors que son fils n'avait que dix ans.
Jean-Baptiste suivit des cours au collège jésuite de Clermont jusqu'en
1637, avant de partir à Orléans y faire des études de droit. Ayant
renoncé à une carrière juridique et à l'héritage que son père aurait pu lui
offrir, il est presque certain que le jeune Poquelin fit ses débuts
théâtraux avant 1643.

1644-1645

Jean-Baptiste se lia avec une famille de comédiens, les Béjart. Il prit
le nom Molière et fonda conjointemment avec les Béjart «L'Illustre
Théâtre», qui ouvrit au jeu de paume des Métayers en janvier 1644.
Or la compagnie connut rapidement des difficultés financières et déménagea
au jeu de paume de la Croix-Noire. Son succès ne fut cependant point
assuré, et l'Illustre Théâtre fit faillite en mai 1645.


1646-1651

Après la faillite de l'Illustre Théâtre, Molière et la famille Béjart
quittèrent Paris en 1646. Madeleine Béjart avait déjà pour protecteur le
duc d'Épernon, et celui-ci prêta son nom à la nouvelle troupe de Molière et
de ses compagnons.
La troupe du duc d'Épernon sous la direction de Charles Dufresne au départ
fut basée à Bordeaux. Elle faisait des tournées en Languedoc surtout, et
prit une autre base à Pézenas [Hérault]. Elle visitait aussi Provence, et
montait jusqu'à Lyon où elle s'installerait vers 1653.
Il est probable que cette période eût constaté les débuts de Molière comme
auteur comique, avec La Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant.

1652-1657

En 1652, la troupe attira le patronage du prince de Conti. Lors de son
installation à Lyon en 1653, les comédiens du prince de Conti jouèrent deux
nouveautés de la plume de Molière, toutes deux comédies en cinq actes:
L'Étourdi, ou Le Contre-Temps et, en 1656, Le Dépit amoureux.
Malgré la réussite de ces pièces, la troupe perdit son protecteur. Le
prince de Conti se convertit en 1657 et retira son patronage. Désormais
il deviendrait l'un des opposants du théâtre les plus acharnés de son
époque.

1658-1659

En 1658, Molière et les Béjart regagnèrent Paris. La réussite de
L'Étourdi et du Dépit amoureux suscita l'attention de Monsieur, le frère du
Roi, qui leur accorda sa protection.
La troupe s'installa à la salle du Petit-Bourbon qu'elle devait partager
avec des comédiens italiens. Ces italiens, interprètes de la commedia
dell'arte, étaient alors très à la mode et Molière, désormais directeur de
la troupe, dut s'accomoder à ses hôtes.
Molière connut néanmoins en 1659 un succès énorme avec Les Précieuses
ridicules, une farce qui satirisait les tentatives de raffinement de la
langue française et les affections de galanterie exigées par des
personnages qui voulaient imiter une mode de vie décrite dans certains
romans de l'époque, surtout ceux de Madeleine de Scudéry. Ainsi cette
pièce non seulement élança Molière dans sa carrière comme directeur de
théâtre, elle mais le fit entrer dans les polémiques littéraires de son
temps.

1660

En 1660, les comédiens de Monsieur, quittèrent le Petit-Bourbon pour
s'installer au théâtre du Palais-Royal. Les italiens vinrent avec, mais à
des conditions plus égales.
Les comédiens italiens comptaient parmi leur nombre un Arlequin (Joseph-
Dominique Bianolelli), un Trivelin (Domenico Locatelli) et un Scaramouche
(Tiberio Fiurelli) que l'on appelait le maître de Molière. Plusieurs
récits contemporains décrivent Molière comme apprenant son métier d'acteur
et son style de jeu suivant les conseils de Scaramouche, et il est certain
que Molière en tira beaucoup de la commedia dell'arte. Ceci paraît clair
lorsque l'on considère le personnage de Sganarelle, un type issu du valet
comique du théâtre italien, qui reparut cette année dans Sganarelle, ou Le
Cocu imaginaire.


1661

Ayant plu à la ville, Molière tenta de plaire davantage à la Cour. En
1661 les comédiens de Monsieur présentèrent une comédie héroïque, genre
assez à la mode parmi les courtisans, afin de montrer que son auteur ne
savait pas écrire que de farces. Or Dom Garcie de Navarre et son analyse
de la jalousie ne firent pas grand éclat.
Par la suite Molière retourna à une comédie plus populaire dans laquelle il
reprit le personnage de Sganarelle: L'École des maris. On pourrait
considérer cette pièce comme un avant-coureur du Misanthrope, puisque le
personnage d'Ariste possède quelques traits semblables à Alceste, quoique
le milieu de L'École des maris fût bien plus bourgeois que celui du
Misanthrope.
En août 1661, Molière et ses compagnons eurent l'occasion de jouer devant
la Cour en présentant Les Fâcheux aux «Divertissements du Roi» donnés par
Fouquet à Vaux-le-Vicomte. Ces fêtes furent cependant les dernières pour
le surintendant des finances; peu après Louis XIV ordonna son arrestation
pour détournement de fonds.

1662

L'année qui vit la première représentation de L'École des femmes (pièce qui
remporta beaucoup de critiques ainsi que de recettes considérables)
témoigna aussi du mariage de Molière avec Armande Béjart.
Celle-ci était censée être la s?ur cadette de Madeleine, quoique l'on
prétendât que ce n'était pas sa s?ur mais sa fille, et par la suite que
Molière était son père. La vérité de ce fait reste obscure mais, selon la
plupart de commentaires, ce n'était pas un ménage heureux.

1663

Face aux censures implacables et de sa vie personnelle et de L'École des
femmes, pièce jugée par ses ennemis comme contraire aux bienséances,
Molière répliqua sur les planches mêmes en faisant jouer deux courtes
comédies, entraînant ce que l'on appelerait «la guerre comique»: La
Critique de «École des femmes» mit en scène les débats de personnages
prétendus avoir vu la pièce, tandis que L'Impromptu de Versailles dépeignit
la troupe de Molière se préparant avant une nouvelle production.
Il est clair cependant que Molière retint la faveur du roi, pusique Louis
XIV lui accorda une pension cette année.

1664

On pourrait désormais compter Molière parmi les préférés du roi et il
donnait de plus en plus ses pièces devant la Cour avant de les faire jouer
en ville. Le Mariage forcé, par exemple, fit partie des «Divertissements
royaux» au Louvre, tandis que «Les Plaisirs de l'Île enchantée» à
Versailles virent la première répresentation de La Princesse d'Élide, une
comédie galante.
Aux mêmes fêtes à Versailles, les comédiens de Monsieur représentèrent une
nouvelle comédie intitulée Tartuffe. Or son thème d'hypocrisie religieuse
fit vite interdire cette pièce et entraîna de nouvelles difficultés pour
son auteur. Néanmoins, Molière semble avoir retenu l'approbation royale
puisqu'au baptême de son premier fils Louis, Louis XIV lui-même fut parrain
et Henriette d'Angleterre (la belle-s?ur du roi) fut marraine.



1665

Face à la cabale dévote qui avait réussi à faire interdire Le Tartuffe,
Molière ne s'en recula pas mais donna une nouvelle comédie pleine de
controverses, Dom Juan, ou Le Festin de Pierre. Puis Louis XIV annonça
son patronage de Molière: la première pièce jouée par la nouvelle Troupe
du Roi fut une comédie en trois actes, L'Amour médecin.
La Troupe du Roi continuait à jouer des pièces d'autres mains que celle de
Molière, mais en décembre de cette année le metteur en scène se brouilla
avec un jeune tragédien, Jean Racine. Celui-ci ayant confié à Molière sa
nouvelle tragédie Alexandre Le Grand décida après quelques jours de la
faire jouer à l'Hôtel de Bourgogne par une compagnie rivale. Sa
motivation demeure obscur, mais Molière l'eût considéré comme un parvenu
ingrat.

1666

Le Misanthrope, comédie où le personn