manuel de l'étudiant magnétiseur - Iza Voyance

Sans cette précaution ils s'attireront à bon droit le reproche, que les insensés .....
etc., de la matière, par la continuation du second degré du feu d'Egypte. ..... On
trouve ce terme dans quelques Alchymistes, pour signifier urine. ...... du mercure
des Philosophes, qui dans la transmutation corrige ce que Cacus avait gâté, ...

Part of the document


Téléchargé depuis http://ww.iza-voyance.com



MANUEL DE L'ÉTUDIANT MAGNÉTISEUR




Par le baron Du Potet



PREFACE



Le champ de la science médicale a été cultivé par plus de trois millions
d'hommes, et, après tant de travail et de labeur, pas une vérité mère n'a
été découverte, pas une certitude n'est venue surgir au milieu des doutes
pour ennoblir cet art. Ah ! C'est assez ; cessez donc, médecins, de
poursuivre votre ?uvre ; abandonnez cette terre maudite que vous avez en
vain voulu rendre féconde. Ne voyez-vous pas que toutes les sciences ont
marché, excepté la vôtre, usant bien moins d'hommes ? Ne voyez-vous pas
tout se rajeunir ou changer de formes autour de votent vous, vous restez
couverts de la rouille des siècles passés ? Des germes féconds sont partout
répandus sur la surface du globe, et seuls, au milieu du mouvement général,
vous restez immobiles ; les hiéroglyphes de vos maîtres sont
indéchiffrables à vous-mêmes, et vous le savez bien. N'ayant plus la vertu
des premiers temps, vous ne trouvez que des paroles amères pour les hommes
qui cherchent dans la sincérité de leur coeur à vous ramener aux vrais
principes.
La science est à votre porte, et vous ne voulez pas lui ouvrir ; elle vous
supplie, et vous l'insultez ; plusieurs d'entre vous l'ont outragée, l'ont
frappée même, et cette fille divine ne cesse de vous implorer. Ouvrez-lui
donc enfin. C'est Hygie, chassée par vous et qui revient dans votre temple
; son voile est levé, vous ne pouvez méconnaître ses traits. Le
charlatanisme impur lui a dit déjà : Viens ici ! Elle y est venue, et des
guérisons surprenantes sont venues confondre votre raison. Elle s'est
retirée bientôt de ces lieux qui n'étaient point faits pour elle, car ces
nouveaux prêtres ne pouvaient ni la comprendre ni la servir. Désolée, elle
vous implore de nouveau ; c'est de vous qu'elle a besoin, vous qui
connaissez l'homme physique jusque dans ses moindres ressorts. Ecoutez-la
donc cette fois, craignez de nouveau son éloignement. Songez que c'est de
la France que doivent partir les vérités destinées à éclairer les hommes et
à les rendre meilleurs et plus humains.
Relevez donc les autels de votre Dieu et soyez de nouveau les ministres de
ses décrets.
Une découverte, grande comme le monde, sera, quand vous le voudrez,
renfermée dans votre temple, pour ne plus en sortir.
Vous serez supérieurs à tous les autres hommes, car vous saurez plus qu'eux
; vous calmerez les alarmes et ferez cesser les craintes et les douleurs,
la mort même, au lieu de vous suivre, fuiront à votre approche.
Proférez-vous le mensonge à la vérité, les ténèbres à la lumière ? Voulez-
vous continuer de verser inutilement des flots de sang humain ? Si c'est de
l'or que vous voulez, la vérité vous en donnera plus que l'erreur, et les
larmes que vous ferez répandre, ne seront plus les larmes du désespoir,
mais celles de la joie.
Sans doute il faut qu'on meure, mais que l'on ne meure point avant l'âge et
victime d'assassinats ; lorsqu'on saura que la nature rappelait à elle la
créature qu'elle avait faite infirme, sans que vous ayez en rien rapproché
le terme fatal, on se courbera sous le niveau sans vous maudire et sans
blasphémer contre Dieu.
Que ne puis-je, dépouillant par la pensée cette masse d'êtres humains
grouillant dans la grande cité, vous la montrer telle qu'elle est !
Apercevez-vous les traces de vos instruments ? Voyez-vous ces vésicatoires,
ces sétons, ces cautères, ces ulcères, ces bras sans muscles, ces poitrines
amaigries, cette peau livide et flétrie, ces cancers ; le pus sortir de ces
émonctoires comme de ces poitrines que la phtisie dévore ? Celui-ci rongé
par des dartres, cet autre l'écume à la bouche et se roulant dans la fange.
Ceux-ci, jeunes encore, n'ont plus de dents, plus de cheveux, leurs yeux
distinguent à peine les objets et il faut que l'optique vienne à leur
secours. D'autres ont des hernies, des engorgements scrofuleux !...
Y a-t-il un de ces corps qui n'ait reçu quelques unes de vos cruelles
atteintes, et n'ait dans le sang quelques-uns de vos poisons ? L'air semble
vicié par l'odeur qu'exhale sans cesse cette population confiée à vos soins
et à votre sagesse. Mais, sans dépouiller cette génération, ne voyez-vous
pas ces gibbosités, ces corps courbés, atrophiés, déviés, ces membres
amputés ? Tant de maladies, que vous n'avez su ni empêcher ni guérir,
n'éclaireront donc jamais vos esprits ? Sont-ce là les signes d'une
vengeance divine ou plutôt n'existez-vous que pour montrer aux hommes leur
néant et l'impuissance de votre savoir ?
Dieu ! Prends enfin pitié de la race humaine que tu as formée à ton image !
Fais descendre un rayon de ta divine intelligence dans le coeur de tant
d'hommes que le mauvais génie inspire. Entend ma voix suppliante, et si je
ne puis les toucher les rappeler à la vérité, ôte-moi ce feu qui me dévore
et le cri de ma conscience, sans cela je croirai que tu m'as fait le plus
malheureux de tous les hommes !
Hélas ! J'appelle en vain de meilleurs jours, je ne dois point les voir !
Le temps viendra pourtant pour la vérité que j'enseigne : les germes en
sont déposés dans le coeur de quelques hommes. L'avenir m'apparaît par la
pensée, j'y pénètre, je vois une science plus brillante que celle qui nous
éclaire, car lumière se répandra sur l'immensité ; la destinée de l'homme
ne sera plus un problème, et l'art de le conserver aura la sanction
universelle.

Baron du POTET.
PRÉLIMINAIRES


Communément on donne le nom de magnétisme animal à l'influence occulte que
les corps organisés exercent à distance l'un sur l'autre. Le moyen ou
véhicule de cette action n'est point une substance qui puisse être pesée,
mesurée, condensée, c'est une force[1] vitale, dite fluide ou agent
magnétique que chaque organisation recèle, et que tout être peut émettre.
Lorsque, par des procédés particuliers, on parvient à l'accumuler dans nos
organes, elle y développe une série de phénomènes qui portent la même
épithète. Douée de propriétés éminemment curatives, elle est susceptible
d'une application raisonnée au traitement des maladies.
Sans rechercher à qui la découverte en est due, sans nous préoccuper, avec
quelques auteurs, de la question de savoir si, sous d'autres noms, l'Inde,
l'Egypte, la Grèce, le monde romain, les Arabes et le moyen âge en ont
possédé la connaissance ; sans parler non plus des obstacles que Mesmer a
rencontrés auprès des corps savants, voici les faits physiques qui prouvent
manifestement l'existence de l'agent dont nous poursuivons l'étude. Ils
sont indépendants de toutes causes étrangères ou forces connues jusqu'à ce
jour.

1. Action sur des Enfants

Il n'est aucun enfant endormi qui, magnétisé cinq ou dix minutes au plus,
ne manifeste suffisamment le changement qui s'opère dans l'état habituel de
son existence.
Pour obtenir cette modification dans sa manière d'être, voici comment je
procède :
Me plaçant à un pied de distance de l'être que je veux impressionner, je
promène mes mains successivement sur toute la surface du corps, sans
déranger les couvertures ; puis, cessant ces mouvements ou passes au bout
du temps plus haut fixé, j'approche un doigt d'une surface nue ou couverte,
et, sans contact aucun, j'y détermine de légères contractions musculaires.
De petits mouvements convulsifs se manifestent dans les doigts, si c'est la
main que j'actionne, et souvent même tout le corps participe à ce
commencement de magnétisation.
Si je dirige sur la tête la force que je suppose en moi, le sommeil devient
plus intense.
Si j'ai choisi la poitrine comme point d'expérience, la respiration devient
laborieuse, et la gêne commence sans que les contractions que je viens de
signaler cessent de se manifester par instants.
En insistant davantage sur la surface totale du corps, de légères
secousses, simulant de faibles décharges électriques, ne tardent pas à se
produire visiblement, ostensiblement, et l'enfant est éveillé
indubitablement par l'agitation qu'il éprouve.
Si, ceci fait, je le laisse retomber dans son état primitif, à cinq ou dix
pas de distance, je reproduis la même chose en me servant des mêmes
procédés.
Enfin si, pour détruire toute incertitude, lever tout doute, je place un
corps quelconque entre moi et l'enfant, l'effet n'est en rien modifié.
Cette force, ainsi mise à jour, ne peut plus être contestée. Néanmoins
voyons d'autres preuves.

2. Action sur des Hommes

Le système nerveux d'un enfant pouvant être impressionné par des agents
d'une faible puissance, essayons sur des hommes faits placés dans les mêmes
circonstances, c'est-à-dire en état de sommeil naturel.
Je trouve qu'il n'en est encore aucun qui n'éprouve, presque dans le même
laps de temps, des effets absolument identiques, c'est-à-dire trismus des
muscles, secousses, gène dans la respiration, sommeil plus profond, ou
réveil subit, selon l'organe actionné.
J'ai rarement rencontré quelque être humain endormi sans essayer sur lui
l'action du magnétisme, et, dans plus de mille expériences de ce genre que
j'ai faites en ma vie, les phénomènes nerveux ont toujours apparu de la
même manière.
Dans l'ivresse, la syncope, où tout se passe à l'insu du patient comme dans
le sommeil, les phénomènes se manifestent aussi de la même manière et avec
le même caractère. Cela ne suffit pas encore, suivons.

3. Action sur des Animaux

Le chien, le chat, le singe et quelques autres animaux ont été magné