1938 - La Sainte Bible

André, ayant trouvé son frère Simon, l'amena à Jésus qui, l'ayant regardé, dit: «
Tu es Simon, le fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (qui est interprété Pierre)
...... Il est compréhensible qu'un tel service, qui en a fini pour toujours avec tous
les exercices d'une religion humaine et l'observation d'ordonnances et d'usages
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LE
MESSAGER ÉVANGÉLIQUE
Feuille d'édification chrétienne
Que le Seigneur incline vos
c?urs à l'amour de Dieu et à la patience du Christ!
2 Thessaloniciens 3, 5.
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SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME ANNÉE
1938
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE
D'ANNÉE EN ANNÉE L
es jours dans lesquels Samuel exerçait son ministère au milieu du peuple de
Dieu étaient caractérisés par la ruine de tout ce que l'Éternel avait
confié à son peuple: la loi avait été violée, la sacrificature était ruinée
et l'arche de l'alliance avait été prise par les Philistins. Lorsque, par
un effet de la miséricorde de Dieu envers son peuple, cette arche avait été
ramenée dans la terre d'Israël, elle n'avait trouvé qu'une seule maison
pour la recueillir, la maison d'Abinadab sur la colline. Samuel lui-même,
le dernier des juges, était rejeté, comme l'Éternel, par un peuple qui
voulait être comme les autres nations. Un nouvel ordre de choses allait
être introduit par l'établissement de la royauté. Ne voyons-nous pas dans
ces premiers chapitres du premier livre de Samuel le tableau de la
chrétienté aujourd'hui?
Dans ces jours difficiles l'Éternel était avec son fidèle serviteur,
Samuel, qui ne laissait tomber en terre aucune de ses paroles. Son
ministère s'accomplissait dans l'ombre; souvent il était dans sa maison, en
apparence inactif. Nous ne le voyons pas accomplir des actions d'éclat;
jamais il ne se trouve à la tête d'armées victorieuses, il ne tue ni des
géants, ni des lions, il n'emporte pas les portes de la ville sur la
montagne, ni ne renverse les temples des faux dieux; nous ne le voyons pas
non plus ressusciter des morts. Ce n'était pas le temps de faire des choses
extraordinaires aux yeux des hommes, mais bien celui de vivre dans une
intime communion avec l'Éternel, son Dieu, et de combattre à genoux dans le
secret de sa présence; là il intercédait en faveur d'un peuple coupable.
Que de fois nous le trouvons en prières; aussi nous ne sommes pas surpris
de lire son nom dans le Psaume XCIX, 6, parmi ceux qui crièrent à
l'Éternel.
Chaque année il sortait de sa retraite et faisait toujours le même
voyage: à Béthel, à Guilgal et à Mitspa, puis il rentrait chez lui à Rama
(1 Samuel VII, 15-17). Pourquoi faisait-il donc toujours le même voyage et
pourquoi n'allait-il pas ailleurs? Que voulait-il donc enseigner au peuple
en allant dans ces trois endroits d'année en année?
Chers rachetés du Seigneur, ce n'est pas pour Israël seul que ces choses
ont été écrites, mais aussi pour nous. Au seuil d'une nouvelle année
n'avons-nous pas à nous souvenir et à rappeler à ceux qui aiment le
Seigneur en vérité, premièrement les grandes leçons que nous apprenons à
Béthel : il y a une maison de Dieu sur la terre, une seule. Cela est vrai
aujourd'hui comme aux temps de Samuel. Dans cette maison le Seigneur a mis
son nom, là nous pouvons nous approcher de lui, jouir de sa présence et lui
rendre culte.
N'avons-nous pas à le crier bien haut au milieu d'une chrétienté toute
dispersée et dans des temps où chacun fait ce qui est bon à ses yeux? Rien
ne peut changer la vérité de Dieu. Samuel en avait conscience et en rendait
témoignage en allant chaque année premièrement à Béthel. Nous comprenons
que l'ennemi dirige tous ses coups et met en action toutes ses batteries
contre l'assemblée qui est la maison du Dieu vivant, la colonne et le
soutien de la vérité. Que n'a-t-il pas fait contre ce lieu béni pendant
l'année qui vient de s'écouler? Soyons bien assurés, nous qui pouvons
encore nous réunir, que ses ruses sont plus à redouter que l'opposition
ouverte et la violence. Samuel, étant mort, nous parle encore.
Après Béthel, il allait à Guilgal ; c'était là que le peuple devait
retourner sans cesse; son camp était là; il y reprenait de nouvelles forces
et y trouvait le secret de la victoire. C'est à Guilgal qu'Élisée était
retourné dans un temps de famine; là les fils des prophètes étaient assis
devant lui: dans ce lieu béni il y avait pour eux une abondante nourriture
(2 Rois IV, 38). C'est à Guilgal que le peuple avait été circoncis; la mort
avait passé là en figure, sur tout ce qui était de l'homme en la chair.
Nous sommes, nous, la circoncision, nous qui rendons culte par l'Esprit de
Dieu, qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et qui n'avons pas
confiance dans la chair. Où est l'homme à Guilgal ? Dans la mort! Pouvons-
nous assez le répéter, le crier bien haut dans un temps où l'homme, et
surtout l'homme religieux, se glorifie de grandes choses?
Enfin, il allait à Mitspa, la troisième et dernière étape de son voyage
annuel. Là encore de grandes leçons étaient rappelées au peuple de Dieu. A
Mitspa, un peuple qui, pendant longtemps, avait oublié l'Éternel et avait
servi les idoles, s'était rassemblé, s'était humilié, avait jeûné; ils
avaient puisé de l'eau et l'avaient répandue devant l'Éternel,
reconnaissant ainsi le bas état dans lequel ils étaient tombés, état tel
que l'Éternel seul pouvait les recueillir et les délivrer. Nul, si ce n'est
Dieu, ne peut recueillir de l'eau répandue sur le sol. Dans un tel état
l'Éternel était intervenu en faveur de son peuple, avait mis en déroute ses
ennemis et avait envoyé sur eux son tonnerre. Son serviteur Samuel avait
fait monter devant lui le parfum d'un sacrifice fait par feu, un saint
holocauste, celui d'un agneau de lait, un jeune agneau qui n'avait jamais
quitté le sein de sa mère. Le souvenir de cette délivrance était encore
entre Mitspa et le Rocher: un monument appelé Ében-Ézer. L'Éternel les
avait secourus jusqu'ici! Le Dieu qui ne peut changer ne nous a-t-il pas
secourus jusqu'ici ? Dans un temps de souffrances et d'inquiétudes n'avons-
nous pas à le rappeler au peuple de Dieu?
Au seuil de cette nouvelle année, faisons dans notre pensée le voyage de
Samuel; arrêtons-nous à Béthel, à Guilgal et à Mitspa et écoutons les
grandes choses que notre Dieu nous y enseigne; ainsi nous serons encouragés
pour continuer notre voyage et, comme Samuel, qui bâtit un autel à Rama,
nous pourrons adorer.
ALF. G.
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ÉVANGILE SELON MARC (Études de Lausanne) comportant des emprunts à diverses publications de J.
N. D. et autres Chapitre I, 1 à 8. L'évangile de Marc commence d'une manière bien différente de celui de
Matthieu. Nous n'y trouvons ni la naissance du Seigneur, ni sa généalogie
comme dans ce dernier, ni les circonstances qui ont précédé et suivi son
entrée dans ce monde, comme dans l'évangile de Luc. Marc nous le présente
comme le Serviteur prophète, venu de Dieu ici-bas pour servir et donner sa
vie en rançon pour plusieurs. Il nous raconte donc l'histoire du ministère
de Christ ici-bas, en suivant beaucoup plus que les autres évangiles
l'ordre chronologique des faits de sa vie.
Si le Saint Esprit a confié ce service à Marc, ce n'est pas qu'il ait
été, au commencement de sa carrière chrétienne, un fidèle serviteur. Il
n'était pas l'un des douze apôtres; il avait été choisi par Paul comme
compagnon de travail, mais il abandonna celui-ci et retourna auprès de sa
mère à Jérusalem. Plus tard, il fut la cause de la séparation de Paul et
Barnabas. C'est ce serviteur, dont l'apôtre Paul avait dû refuser la
collaboration pour un certain temps, parce qu'il l'avait abandonné, qui fut
appelé à nous dépeindre le parfait Serviteur. À la fin de la vie de Paul,
nous le voyons jouissant de nouveau de la confiance de celui-ci et d'une
intime communion avec lui dans son service (Colossiens IV, 10 ; 2 Timothée
IV, 11). Le serviteur vacillant, relevé par la grâce divine, était
particulièrement qualifié pour nous dépeindre, en y trouvant ses délices,
la vie du serviteur de Dieu par excellence.
Le peuple d'Israël, appelé plusieurs fois par Ésaïe « serviteur de
l'Éternel », mais infidèle sous ce rapport, comme en tous points, est
remplacé par Christ qui a accompli son service en toute fidélité au milieu
du peuple, mais dont le rejet a ouvert la porte de la bénédiction aux
nations (Ésaïe XLII, 1-3, 19 ; XLIV, 1, 2, 21 ; XLIX, 5, etc.). Le résumé
de cet évangile nous est donné dans ces paroles du prophète: «Par sa
connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs et lui,
il portera leurs iniquités» (Ésaïe LIII, 11).
Dès le début, l'Esprit de Dieu entre en plein dans le récit de
l'activité du Seigneur: «Commencement de l'évangile de Jésus .christ, Fils
de Dieu» (v. 1). S'il ne nous donne pas sa généalogie, Marc nous dit la
gloire de sa Personne: « Jésus» signifie «l'Éternel Sauveur» (Matthieu I,
21); «Christ», L'Oint ou Messie promis qui doit régner; « Fils de Dieu ».
Il est Fils de Dieu à deux points de vue.
D'abord Il est le Fils éternel du Père, un avec Lui dans sa gloire et
son essence, comme nous le présente l'évangile de Jean. Puis Il est Fils de
Dieu comme Homme ici-bas, selon le Psaume II, 7. Au baptême de Jean, Il fut
déclaré tel par la voix du Père (Marc 1, 11). Ainsi la position
d'abaissement qu'Il avait prise, en