Programme RuralStruc - World Bank Group

Neuvième, classe de l'enseignement secondaire correspondant à la deuxième
année du cours élémentaire de l'enseignement du premier degré : Las mainados
.... *Boumbo amb napalm = Bombe au napalm, bombe à enveloppe très mince,
renfermant du napalm et utilisée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis en
 ...

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Agence Française de Développement
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - France
Ministère des Affaires Etrangères - France
Banque Mondiale RuralStruc Program Implications structurelles
DE LA LIBÉRALISATION SUR L'AGRICULTURE
ET LE DÉVELOPPEMENT RURAL Première phase : Synthèse nationale MAROC
Premier Draft
Akesbi Najib
Benatya Driss
El Aoufi Noureddine
Rabat, octobre 2006
SOMMAIRE 1. PLACE ET RÔLES DE L'AGRICULTURE DANS LA CONFIGURATION NATIONALE : LES
GRANDES TENDANCES 1
1.1. Repères historiques : chronologie des évènements politiques 1
1.2. Caractéristiques générales du pays et de sa population 2
1.3. Caractéristiques générales de l'économie du pays et ses grandes
tendances 7
1.4. Les grandes caractéristiques du monde rural 17
1.5. Les politiques agricoles et de développement rural 28 2. Structure et évolution des marchés agricoles et agro-alimentaires 48
2.1. Marché des produits 48
2.2. Le marché des facteurs 77
2.3. Prix et subventions, quelle régulation 81 3. Les processus de segmentation des structures de production :
Tendances observées et conséquences 86
Une variété de mondes de production agricole 86
3.1. Les structures agraires : des effets de dissolution/conservation 87
3.2. Processus de segmentation : des effets systémiques 96
Conclusion : la perspective du développement humain 109 4. Risques, blocages et options de sortie 111
4.1. Quel désengagement de l'État ? 111
4.2. Quelle sécurité alimentaire ? 113
4.3. Libéralisation des échanges : quel impact sur l'équilibre social ?
114
4.4. Prix et subventions : quelle régulation pour quelle compétitivité ?
116
4.5. Exportations : quels nouveaux instruments ? 117
4.6. Environnement : quelles règles de prudence? 118
4.7. Quel rôle de l'Etat pour quelle régulation ? 119 En guise de conclusion provisoire : au-delà de l'agriculture... 121 1. Place et rôles de l'agriculture dans la configuration nationale : Les
grandes tendances
1.1. Repères historiques : chronologie des évènements politiques Ancien protectorat français, le Maroc est devenu indépendant le 18 novembre
1955. Rétabli sur son trône, le Roi Mohammed V dirigea le pays en
collaboration avec les forces du mouvement national qui avaient combattu
pour l'indépendance du pays. Décédé subitement en 1961, ce dernier cédera
le trône au prince héritier qui deviendra Hassan II. Le nouveau monarque entamera son long règne en marquant une certaine
rupture avec le « style » et certaines velléités démocratiques de son
père : campagnes de répression contre les forces de gauche, réhabilitation
des anciens collaborateurs de la période coloniale et recherche d'alliances
avec les notables locaux, en milieu rural en particulier, remise en cause
des projets de réforme agraire et d'industrialisation « lourde » prévue
dans le premier plan quinquennal, « affaire Ben Barka » et état d'exception
à partir de 1965... En pleines années de plomb, le régime vacillera à
plusieurs reprises au début des années 70 (coups d'état de 1971 et 1972,
insurrection armée en 1973...), mais finira par reprendre la situation en
main, notamment à partir de 1975, avec la récupération du Sahara occidental
jusqu'alors sous domination espagnole, et le climat d'union nationale créé
autour de cette question d'intégrité territoriale. Dans la foulée, un
nouveau « processus démocratique » sera engagé avec la tenue d'élections
locales et nationales, mais chacun conviendra que la « démocratie
hassanienne » sera largement une démocratie de façade, et pour l'essentiel,
le pouvoir restera concentré entre les mains du monarque. Sur le plan économique, on chercha durant les années 60 et 70 à développer
à la fois un modèle d'import-substitution nourri par une forte protection à
la frontière et de substantielles rentes de situation, et -surtout à partir
de 1973- une certaine politique de promotion des exportations et
d'ouverture sur les investissements étrangers. Cependant, le lourd
endettement de la décennie 70; conjugué à un certain laxisme monétaire et
budgétaire, finit par précipiter l'économie du pays dans une grave crise
financière. Celle-ci ne sera surmontée qu'au prix de l'engagement dans une
laborieuse « politique d'ajustement structurel » en étroite collaboration
avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Cette
politique avait pour double ambition de rétablir les équilibres macro-
économiques et libéraliser les structures de l'économie pour les soumettre
à la logique du marché, et partant en améliorer les performances et
l'insertion dans l'économie mondiale. Lorsque les « programmes » en
question prirent fin en 1993 (du moins officiellement), on pouvait certes
enregistrer quelques acquis au niveau des équilibres macro-économiques,
mais beaucoup restait encore à faire sur le front des réformes
structurelles, et surtout, les responsables eux-mêmes durent reconnaître
que le « coût social » de cette politique avait été très lourd. En 1995, au
vu du diagnostic établi par un rapport alarmant de la Banque mondiale, le
chef de l'état n'hésita guère à considérer que le pays était au bord de la
« crise cardiaque »... Dans ce climat de morosité économique et d'attentisme social, aggravé par
un sentiment diffus d'ambiance de fin de règne, c'est le « politique » qui
revient sur le devant de la scène à partir de 1998, avec l'entrée au
gouvernement de partis qui avaient auparavant été maintenus dans
l'opposition des décennies durant. Une expérience qui sera toutefois
rapidement dépassée par la nouvelle donne, majeure dans le système
politique du pays : le décès de Hassan II en juillet 1999 et l'accès au
trône de son fils Mohamed VI. Sur le fond, très vite, le nouveau roi va
affirmer une volonté de continuité qui consacre la « monarchie exécutive »
et la subordination de toutes les autres institutions du pays à son
autorité. Le « style » apparaît cependant différent. Le nouveau monarque
fait montre en tout cas d'un activisme débordant, ne laissant que de
maigres espaces d'expression au gouvernement : création de « Fondations » à
vocation sociale présidées par lui-même, constitution de diverses
« instances spécifiques » directement rattachées au Palais et chargées des
grands dossiers du pays (enseignement, condition de la femme, droits de
l'homme et indemnisation des victimes des années de plomb, question
amazigh, Sahara, investissement, communication audiovisuelle...), lancement
de chantiers de grands travaux, inauguration de grandes comme de petites
réalisations aux quatre coins du royaume, « Initiative nationale pour le
développement humain »... En somme le roi gouverne et son champ d'action
apparaît plus étendu que jamais. Au demeurant, les élections de 2002 ayant donné lieu à une carte politique
très éclatée, le roi a fini par choisir son premier ministre en dehors des
principales formations politiques représentées au parlement. Si,
formellement, le gouvernement actuel est composé d'une coalition de
plusieurs partis politiques couvrant un large spectre idéologique
(conservateurs, nationalistes, libéraux, socio-démocrates...), dans les
faits, les ministres les plus « en vue », à commencer par le premier parmi
eux, ont plutôt un profil de « technocrates » travaillant directement avec
le Palais et mettant en ?uvre ses orientations.
1.2. Caractéristiques générales du pays et de sa population
1.2.1. Caractéristiques géographiques et démographiques Situé au Nord-Ouest du continent africain, à quelques kilomètres de
l'Europe dont il n'est séparé que par le détroit de Gibraltar, le Maroc
bénéficie d'une situation géographique, voire géostratégique intéressante.
Etendu sur deux façades, l'une atlantique et l'autre méditerranéenne, d'une
longueur de 3500 km, le pays est également riche de reliefs et
d'écosystèmes variés : chaînes de montagnes au Nord et du Nord-Est au Sud-
Ouest, plateaux à l'Est, plaines à l'Ouest et au Centre, désert au Sud. De
climat méditerranéen, le pays se distingue cependant par une aridité
croissante du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est. Près de la moitié de la
superficie du pays est désertique. L'autre moitié comprend près de 9
millions d'hectares de terres cultivables, 6 millions d'hectares de forêts,
3 millions d'hectares de nappes alfatières, et 21 millions d'hectares de
terrains de parcours. Les 9 millions d'hectares cultivables sont couverts de manière assez
typiquement méditerranéenne. Ils le sont généralement à plus de 60% en
céréales (soit environ 5.2 millions d'hectares). Les cultures légumineuses,
industrielles, fourragères et maraîchères couvrent en moyenne chacune entre
2% et 5% de la surface agricole utile. Les plantations fruitières,
largement dominées par l'olivier, et dans une moindre mesure l'amandier et
les agrumes, représentent près de 7% de la même surface. Le dernier recensement général de la population, réalisé en septembre 2004,
permet de se faire une idée assez précise de l'évolution démographique du
pays (HCP, 2005a, 2006a). Ce dernier compt