introduction à l'ensemble du rapport

Elle en exclut les notes acquises au cours d'exercices d'entraînement ou d'
acquisition et insiste sur la nécessaire harmonisation de ces notes dans chaque
..... en particulier lors des épreuves du contrôle terminal (corrigées anonymement
et par des correcteurs extérieurs), ne soient, ni prises en compte au moment de
la ...

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Apprécier et certifier les acquis des élèves en fin
de collège : brevet et
évaluations-bilans
Michel SALINES
Inspecteur d'académie honoraire Pierre VRIGNAUD
Chercheur
Institut national d'étude du travail
et d'orientation professionnelle,
Conservatoire national
des arts et métiers
Juin 2001 Rapport établi à la demande du
Haut Conseil de l'évaluation de l'école
Le Haut Conseil de l'Évaluation de l'École a souhaité examiner les
moyens dont on dispose pour évaluer les acquis des élèves à la fin de la
classe de 3ème, sous la forme de l'examen du Brevet des Collèges et des
évaluations-bilan.
La dernière année de collège représente, dans les faits, la fin de
la scolarité obligatoire. Deux activités d'évaluation sont conduites en fin
de collège. L'une concerne directement chaque élève : l'examen conduisant
au diplôme national du brevet ; l'autre vise les élèves dans leur ensemble
: l'évaluation-bilan. Les finalités de ces deux entreprises sont
différentes. Le brevet certifie les acquis ou les compétences de chaque
élève, à la fin d'un parcours de neuf années de scolarité obligatoire dans
un cursus unique. Les évaluations-bilans en fin de troisième fournissent
une image des acquis et compétences de l'ensemble des élèves à cette
dernière étape de la scolarité commune. Elles apportent des éléments de
base à un observatoire qui permet d'analyser le système éducatif, pour le
piloter et pour alimenter le débat public sur l'école.
Le lecteur trouvera, dans le rapport qui suit, les résultats du
travail d'enquête et d'analyse que nous avons mené sur ces deux formes de
dispositifs d'évaluation.
Remerciements :
Nous remercions toutes les personnes du Haut Conseil de
l'Évaluation de l'École, de l'Inspection Générale de l'Education Nationale,
de la Direction de la Programmation et du Développement, les responsables
des services d'éducation des départements de Corrèze et de Seine et Marne,
ainsi que les collègues des différents organismes étrangers d'évaluation
des acquis des élèves qui ont été d'une grande disponibilité pour répondre
à nos questions et nous rendre accessibles publications, documents et
données.
TABLE DES MATIERES I - LE DIPLOME NATIONAL DU BREVET 7
1 - HISTORIQUE 7
1.1 - RAPPEL 7 1.2 - LES TEXTES 8 2 - LES ETUDES DISPONIBLES AU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE 9
2.1 - LES TRAVAUX DES INSPECTIONS GÉNÉRALES 9 2.2 - A LA DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS SCOLAIRES 10 3 - OBSERVATION DES PRATIQUES 11
3.1 - COMMENT LE BREVET FONCTIONNE-T-IL REELLEMENT ? 11 3.2 - LE BREVET : UN EXAMEN POLYMORPHE 13 3.3 - LES SUJETS 14 4 - LES CONSTATS 15
4.1 - UN DIPLOME NATIONAL DE FIN D'ETUDES OBLIGATOIRES ? 15 4.2 - UN OUTIL DE MESURE DU NIVEAU DE L'ELEVE DANS DIFFERENTES DISCIPLINES
? 15 4.3 - UN OUTIL DE PILOTAGE DES ETABLISSEMENTS ET DU SYSTEME EDUCATIF ? 16 5 - LES PROPOSITIONS 17
5.1 - MAINTENIR UN EXAMEN NATIONAL EN FIN DE TROISIEME. 17 5.2 - REDONNER A L'EXAMEN SA VALEUR ET SA DIGNITE 17 5.3 - GARANTIR QUE LES TITULAIRES DU BREVET DISPOSENT BIEN DES SAVOIRS DE
BASE 19 II LES EVALUATIONS - BILANS DE LA DEP/DPD 21
INTRODUCTION : LES DIFFERENTS TYPES D'EVALUATION 21
1 - LES CONSTATS 23
1.1 - PRESENTATION DE L'ETUDE 23 1.2 - QUE MESURENT LES PROTOCOLES D'EVALUATION ? 24 1.3 - ETUDE DE FIABILITE DES PROTOCOLES DE LA DPD 26 1.4 - LA PUBLICATION DES RESULTATS 30 1.5 - PRISE EN COMPTE DES CARACTERISTIQUES DES ELEVES 32 1.6 - LES COMPARAISONS TEMPORELLES ET INTERNATIONALES 33 1.7 - LES EVALUATIONS-BILANS DANS D'AUTRES PAYS 35 2 - PROPOSITIONS 36
2.1 - MIEUX IDENTIFIER ET DISTINGUER LES OBJECTIFS DES EVALUATIONS 36 2.2 - AMELIORER LES EVALUATIONS DE TYPE BILAN 37 2.3 - LA COMMUNICATION DES RESULTATS : SYSTEMATISER ET RENOUVELER LA
PRESENTATION 41 2.4 - LES COMPARAISONS TEMPORELLES : MIEUX GERER LE DISPOSITIF 42 2.5 - LE RECOURS A L'INFORMATIQUE, DE NOUVELLES POSSIBILITES 43 3 - SYNTHESE 44
REFERENCES 46 III - CONCLUSION 51
ANNEXE 1 : L'EPREUVE DE FRANÇAIS 53
ANNEXE 2 : L'EPREUVE DE MATHEMATIQUES 56
ANNEXE 3 : L'EPREUVE D'HISTOIRE-GEOGRAPHIE ET D'EDUCATION CIVIQUE 59
ANNEXE 4 : EPREUVES STANDARDISEES ET BREVET : 62
ANNEXE 5 : L'EVALUATION DES ACQUIS DES ELEVES A LA FIN DES CYCLES
D'APPRENTISSAGE ( Extraits du rapport de l'IGEN, 1991, chapitre 9) 64
ANNEXE 6 : Evaluation individuelle et évaluation-bilan, des contraintes
différentes 78
ANNEXE 7 : Analyse des protocoles d'Histoire-géographie : 81
ANNEXE 8 : Analyse des protocoles de Physique-Chimie 85
ANNEXE 9 : Limites des comparaisons temporelles à partir des items
communs : l'exemple des protocoles de mathématiqueS 88
I - LE DIPLOME NATIONAL DU BREVET
Rapport conduit par Michel SALINES 1 - HISTORIQUE
Le diplôme national du Brevet a été créé par le décret du 23 janvier 1987.
Les textes pris en application de ce décret ont été modifiés en 1999 par un
arrêté du 18 août et une note de service du 6 septembre. Ce diplôme, ouvert aux élèves des classes de 3ème des collèges, c'est à
dire en fin de scolarité obligatoire, est l'héritier direct du Brevet
élémentaire créé sous la 3ème République, et du Brevet d'études du Premier
cycle (BEPC) créé en 1948.
1.1 - RAPPEL
Le Brevet élémentaire, qui a existé jusqu'à la fin des années 50,
sanctionnait les études en fin de 3ème. Dès sa création, il est considéré
comme un diplôme de capacité pour l'enseignement du premier degré. Il
conserve ce caractère, même après la mise en place du Brevet Supérieur,
titre en principe requis, pour se présenter aux épreuves du CAP
d'instituteur. Le Brevet est apparu très rapidement comme le diplôme de fin
d'études, réservé aux élèves ne fréquentant pas le lycée (il n'était pas du
tout préparé dans les lycées et les élèves ne s'y présentaient pas), mais
les collèges modernes et surtout les Cours Complémentaires, dont il faut
rappeler qu'ils furent le premier pas vers un enseignement « populaire » de
second degré et donc la première institution de démocratisation de
l'enseignement secondaire. Le Brevet était un examen difficile, organisé au plan départemental. Sa
valeur était reconnue socialement et dans le monde du travail, car il
garantissait un niveau de base satisfaisant dans les différents savoirs
constitutifs d'un socle culturel commun (on parlerait aujourd'hui de
culture commune). Il portait sur toutes les disciplines à l'exclusion des
langues vivantes, non enseignées dans les Cours Complémentaires, où il
était, pour l'essentiel préparé. Le Brevet était exigé pour le recrutement des cadres intermédiaires de la
fonction publique : Postes, Finances, Police et autres administrations. Les
employés subalternes étaient eux, recrutés au niveau du certificat d'études
primaires. Après la guerre de 39-45, dans le droit fil des réflexions du Plan Langevin-
Wallon, fut créé le BEPC. Le Brevet continua à exister pendant encore
quelques années et, dans les Cours Complémentaires, il était fréquent de
présenter les meilleurs élèves au Brevet, en même temps qu'au BEPC. Il a
subsisté jusqu'en 1959. Le BEPC était un examen plus souple, comportant de
nombreuses options, passé aussi bien par les élèves des Cours
Complémentaires que par ceux des lycées. Il sanctionnait le niveau atteint
par les élèves en fin de classe de 3ème, mais il ne bénéficia jamais de la
reconnaissance sociale et professionnelle attachée au Brevet élémentaire.
Le BEPC, examen national comme le Brevet, comportait des épreuves écrites
et des épreuves orales auxquelles il fallait être admissible : c'était en
quelque sorte le Baccalauréat du premier cycle du second degré. Tous les
élèves ne l'obtenaient pas et le pourcentage de reçus pouvait être faible
(parfois moins de 60% dans certains départements, voire beaucoup moins dans
certains établissements). Le BEPC fut modifié à plusieurs reprises, mais il avait perdu une grande
partie de sa signification et de son prestige, car il était devenu à la
longue une sorte d'attestation de fin d'études, accordée à tous les élèves
de 3ème. Pour tenter de le moderniser en restaurant son image, il fut
remplacé en 1987 par le Diplôme national du Brevet. De ce bref historique nous retiendrons plusieurs caractéristiques :
. Le Brevet n'a jamais été utilisé comme passeport pour la poursuite
d'études dans le second cycle des lycées.
. S'il est, depuis le début, un véritable diplôme de fin d'études
obligatoires il faut reconnaître que progressivement il a perdu ce
caractère dans la mesure où la plupart des jeunes poursuivent aujourd'hui
leurs études au-delà de la classe de 3ème. (Soulignons quand même que
plus de 40 % des élèves de 3ème ne s'orientent pas vers des études
générales. Un certain nombre de « savoirs de