REPUBLIQUE DE GUINEE
... des séminaires régionaux . Le document ainsi produit a été soumis à l'examen
critique de l'UNBio et corrigé à la lumière des critiques et suggestions. ... Elle
couvre 63 600 km2 soit les 26% de la superficie du Pays et regroupe 1,6 million
d'habitants (27%), dont 1,4 million de ruraux (88%). La pluviométrie annuelle
varie ...
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REPUBLIQUE DE GUINEE |MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS |DIRECTION NATIONALE DE |
|ET DE L'ENVIRONNEMENT |L'ENVIRONNEMENT | MONOGRAPHIE NATIONALE
SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE GF / 6105 - 92 - 74 PNUE / GUINEE
CONAKRY Novembre 1997
REPUBLIQUE DE GUINEE
[pic] MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
ET DE L'ENVIRONNEMENT
DIRECTION NATIONALE DE L'ENVIRONNEMENT MONOGRAPHIE NATIONALE
SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE UNITE NATIONALE POUR LA DIVERSITE
BIOLOGIQUE COMITE DE SYNTHESE ET DE REDACTION Mr MAADJOU BAH: Direction Nationale de l'Environnement / Coordonnateur
Dr Ahmed THIAM: Université de Conakry
Dr Ansoumane KEITA: CERESCOR
Mr Sékou SYLLA: ONG / GUINEE - ECOLOGIE
Mr Mamadou Hady BARRY DNPE / Ministère de l'Economie, du Plan et des
Finances
Mr Jean LAURIAULT: Musée Canadien de la Nature PRÉFACE Notre Planète abrite un ensemble impressionnant d'organismes vivants dont
les espèces, la diversité génétique et les écosystèmes qu'ils constituent
représentent la diversité biologique, capital biologique naturel de la
terre. Cette diversité biologique présente d'importantes opportunités pour
toutes les nations du monde. Elle fournit des biens et des services
essentiels pour la vie et les aspirations humaines, tout en permettant aux
sociétés de s'adapter aux besoins et circonstances variables. La protection
de ces acquis naturels et leur exploration continue à travers la science et
la technologie offrirait les moyens par lesquels les nations pourraient
parvenir à un développement durable. Les valeurs économiques, éthiques,
esthétiques, spirituelles, culturelles et religieuses des sociétés humaines
sont une partie intégrante de cette complexe équation de protection et de
conservation des acquis. Or les effets adverses des activités humaines sur
la diversité biologique sont de nos jours dramatiques. Le rythme et
l'échelle de la dégradation de l'environnement ainsi que leurs conséquences
sur la distribution et l'abondance des espèces sont sans précédents et
révèlent des menaces substantielles au développement économique durable et
à la qualité de la vie. Les causes fondamentales de la perte de la diversité biologique sont
d'ordre démographique, économique, institutionnel, réglementaire et
technologique dont les facteurs sont entre autres les suivants:
1. - L'augmentation de la demande de ressources biologiques due à la
croissance démographique et au développement économique;
1. - Le manque de considération par l'homme des conséquences à long terme
de ses activités sur
l'environnement, souvent imputable à l'ignorance, à l'inexistence ou à
l'insuffisance d'une
réglementation efficace et au manque d'information et de sensibilisation
suffisantes.
1. - Le manque d'appréciation des conséquences d'utilisation de
technologies non appropriées;
1. - Le manque de reconnaissance par l'économie de marché de la valeur
réelle de la diversité biologique;
- Le manque de régularisation de l'utilisation des ressources biologiques
résultant de l'expansion de l'urbanisation et des attitudes culturelles
variables;
1. - Le manque de contrôle par les politiques gouvernementales de la
surexploitation des ressources
biologiques;
1. - L'accroissement de la migration humaine et du commerce international. A moins que des actions soient entreprises pour la protection de la
diversité biologique, l'humanité perdra pour toujours l'opportunité
d'acquérir les bénéfices potentiels que lui offre la nature.
Pour parer à la catastrophe , l'amélioration de la connaissance de base, la
correction des erreurs du passé, l'assurance de la conservation et de
l'utilisation durable des ressources de la planète et le partage équitable
des bénéfices tirés de l'exploitation des ressources biologiques devront
nécessairement être les actions prioritaires intégrantes de tout programme
de développement socio - économique à entreprendre. C'est pourquoi, l'un des faits marquants de la préoccupation
internationale lors de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement tenue à Rio de Janeiro en Juin 1992 fut l'importance
particulière accordée à la question de diversité biologique à travers la
convention sur la diversité biologique. A l'instar de nombreux pays du
monde, la République de Guinée a participé activement à l'élaboration de
cette convention sur la diversité biologique qu'elle a signée à Rio en Juin
1992 et ratifié le 7 Mai 1993, devenant ainsi le deuxième pays africain et
le seizième de toutes les parties contractantes.
Par respect pour les engagements ainsi pris en tant que Partie à la
convention , le Gouvernement Guinéen a entrepris la préparation de la
monographie nationale de sa diversité biologique avec l'assistance du
Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) sur financement du
Fonds Mondial pour l'Environnement, pour satisfaire à l'article 6 de
ladite convention qui stipule que « chaque Partie contractante élabore des
Stratégies, Plans et Programmes Nationaux tendant à assurer la conservation
et l'utilisation durable de la diversité biologique ».
La République de Guinée est l'un des pays africains de la zone tropicale
doté d'une importante diversité biologique. Cependant, il convient de
signaler que dans les conditions actuelles, ce capital biologique naturel
n'est pas suffisamment connu, encore moins convenablement et pleinement
mis à profit. La diversité biologique guinéenne est irrationnellement
exploitée et elle se dégrade à un rythme considérable.
Les mesures de protection et de conservation sont pratiquement
insuffisantes et même inexistantes par endroits.
Il est évident qu'une gestion rationnelle des différentes ressources
biologiques que renferme le territoire guinéen contribuerait largement au
développement durable du pays.
A défaut de cela, le manque à gagner serait assez considérable et les
conséquences dans un avenir peu lointain seraient désastreuses.
C'est pourquoi, dès à présent le Gouvernement s'est résolument engagé à
instaurer une gestion durable de la diversité biologique en Guinée.
Une telle gestion requiert un préalable, la connaissance exhaustive de la
diversité biologique et des ressources biologiques à gérer.
Le présent rapport marque le début de ce processus. Mr THIERNO MAMADOU CELLOU DIALLO
Ministre des Travaux Publics et de l'Environnement AVANT - PROPOS Après l'adoption de son Plan National d'Action pour l'Environnement, la
Guinée s'est fixée comme ambition de rejoindre le peloton des Pays
Africains qui consentent à regarder leur politique de développement au
filtre des contraintes nouvelles, convaincus que seule une telle démarche
permettra de tirer pour l'avenir et les générations futures, les bénéfices
du développement durable. Entre autres priorités, la protection des
ressources naturelles et la conservation de la diversité biologique
représentent des centres d'intérêt pour le PNAE de la GUINEE. Outre les
dispositions de cette politique, la Guinée s'emploie à mettre en oeuvre les
engagements pris à travers les fora internationaux et les diverses
Conventions internationales de RIO. C'est ainsi que dans la double perspective de mise en oeuvre du Plan
d'Action Environnemental et de ses Obligations Internationales, la Guinée a
entrepris l'élaboration de la présente Monographie Nationale sur la
Diversité Biologique. Le territoire national guinéen comporte en effet, de nombreux sites
d'importance particulière pour la diversité biologique. Mais ces espaces
sont assez sensibles et la pression anthropique qui s'y exerce se traduit
plus qu'ailleurs par des mutilations ou disparitions d'espèces, voire
d'écosystèmes entiers. Au nombre de ces sites importants on peut signaler
les aires protégées des Monts Nimba de Ziama et de Diécké. Ces zones
constituent des endroits privilégies pour la conservation de grands
mammifères, d'oiseaux de batraciens et de beaucoup de familles
d'invertébrés. Plusieurs espèces endémiques y vivent. Cependant, depuis
l'inventaire faunistique et floristique effectué sous l'égide de l'UICN
dans les années 70, peu de travaux y ont été menés,. La Guinée accuse un
retard considérable dans ce domaine par rapport à la plupart des autres
pays de la sous - région, alors que son patrimoine est jugé plus diversifié
et important. Avec l'appui du PNUE sur financement du FEM , la Guinée a entrepris de
combler ce retard par l'élaboration en deux étapes de la Monographie
Nationale sur la diversité biologique .
Une première phase qui a cherché à produire un document reflétant
le plus que possible, l'état de la connaissance documentaire de la
diversité biologique du pays et les préoccupations des gestionnaires et
acteurs des processus de conservation et de mise en valeur des ressources
naturelles.
Une deuxième phase: qui procédera à un inventaire de terrain et à
une définition des stratégies de conservation et d'utilisation durable de
la diversité biologique et à la préparation de plans d'action et de
programmes de mise en oeuvre. La présen