Étude évaluation scolaire orientation commentaires

exclure du champ de la mesure corrective les importations en provenance du Canada et ... ont été retirées de la note de bas de page 82 figurant à la page II-24 du rapport. ... aux exercices 1993 à 1996, il y a eu des pertes à chaque exercice si les ... de courte durée, qui serait probablement corrigé dans les périodes à venir.

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Étude évaluation scolaire orientation
commentaires

S. Kitabgi. 2009.

L'évaluation scolaire est-elle au service de l'orientation ?

Évaluation peut revêtir quatre formes :
- Sommative
- formative qui peut devenir formatrice

- diagnostique
- certificative
les évaluations sommative certificatives sont un principe fort de
sélection.

La notation (docimologie = Science étudiant les logiques statistiques à
l'oeuvre dans les notes attribuées).
De nombreux biais sont mis en exergue:
- Mécanique, Posthumus (= Gauss = constante macabre), ordre de
correction des copies
- subjectif : sociaux (Pygmalion), sexués, Source, sociologique
- Scolaire : place, établissement
- professionnel : degré de sévérité (rituels académiques / pragmatisme
pédagogique)

l'école française a une tradition d'élitisme. Cela ne correspond pas à :
- faire progresser les élèves indépendamment de l'âge et de l'origine
sociale
- accompagner les élèves plutôt que les sélectionner

Page 45 : l'évaluation sommative par notation, quand elle est pratiquée de
façon "scolaire" et « peu pédagogique », nuit à l'estime de soi d'un grand
nombre d'élèves mais aussi à leur investissement dans les apprentissages.

Page 49 : [le bulletin scolaire] ... susceptible d'apporter à l'élève des
éléments pédagogiques de connaissance et de compréhension de ses points
forts et de ses points faibles. ... C'est pourtant bien d'évaluation
pédagogique positive et formatrice dont auraient besoin certains élèves ...

page 69 : nombre d'élèves peu scolaires venant faire un bilan d'orientation
parce qu'ils ont des difficultés à l'école, se révèlent posséder une très
bonne intelligence technique, manuelle, sociale ou encore verbale.

Page 71 : ainsi, si l'évaluation des savoirs disciplinaires paraît utile
pour l'orientation strictement scolaire, autant elle nous semble
restrictive lorsqu'il s'agit de penser en termes d'orientation
professionnelle. L'orientation étant un processus continu, il paraît
important que le cadre scolaire mette en place un système d'évaluation
permettant aux jeunes, quel que soit leur profil, d'établir des ponts
constructifs avec leur devenir personnel et professionnel.

Page 75 : le système scolaire français a cette caractéristique de figer
assez tôt les trajectoires...
Or, la place prise dans notre système éducatif par l'évaluation des
performances scolaires n'est pas étrangère à cela, dans la mesure où elle
ne pousse pas les élèves à élaborer leur projet d'orientation en tenant
compte de critères indépendants de leur valeur scolaire, comme par exemple
leurs aspirations personnelles et professionnelles mais aussi leurs
compétences globales, y compris extrascolaires.

Page 79 : on peut dire que ce qui est évalué à l'école et la façon dont
cela est évalué ne prépare pas assez les élèves à la façon dont ils seront
évalués dans le monde professionnel, participant en cela à cloisonner la
formation initiale et la formation continue, l'orientation strictement
scolaire et l'orientation tout au long de la vie.

Page 82 : or, pour le chercheur P. Perrenoud, loin de nier les
connaissances et savois académiques, la formation aux compétences permet en
fait aux élèves d'apprendre à mobiliser, lier, transférer et contextualiser
les savoirs scolaires afin de les mettre en oeuvre dans des situations
complexes. C'est pourquoi, les compétences, à partir du moment où elles
sont judicieusement définies, ne paraissent pas incompatibles avec la
mission d'instruction attachée à l'école.

Page 82 : pour une nouvelle évaluation
ne pas démotiver
- valoriser les élèves et encourager leur travail au lieu de sanctionner
leurs erreurs
- pas de jugement de valeur ni de hiérarchisation
une évaluation plus formative
- une évaluation centrée sur les apprentissages et non sur les résultats
- une évaluation différenciée mettant en valeur l'investissement dans
les cours
un fonctionnement moins scolaire de l'évaluation et de l'orientation
- sortir du cadre scolaire et ouvrir les apprentissages
- mieux préparer à l'orientation professionnelle
- valoriser tous les profils
un système motivant et épanouissant
- renouer avec le plaisir d'apprendre

page 93 :
ordonnance concernant l'évaluation et les décisions d'orientation à l'école
obligatoire, canton de Berne, 2004.
- l'évaluation a une dimension formative : elle tient compte des progrès
et des points forts de l'élève et signale ses points faibles et les
moyens de les corriger
- l'évaluation est axée sur les objectifs d'apprentissages qui ont été
fixés
- l'évaluation transparente : elle est la suite logique des différentes
appréciations données tout au long de l'année scolaire
- l'évaluation est globale : parallèlement aux compétences de l'élève,
elle apprécie son attitude face au travail et à l'apprentissage et son
comportement social.
De plus, il est précisé dans cette ordonnance que l'évaluation des
compétences de l'élève doit donner lieu à une note globale d'appréciation
et non au calcul arithmétique d'une moyenne.

Page 103 : pour lutter efficacement contre l'échec scolaire et permettre à
chaque élève de réussir au mieux, il convient de ne pas cloisonner
l'éducation, l'évaluation et l'orientation afin de donner un sens aux
apprentissages autre que celui d'un idéal scolaire à atteindre « à tout
prix ».
or, ce que nous enseigne aussi ces deux pays (Suisse et Danemark) c'est que
cette réalité n'est pas contradictoire avec le maintien indispensable d'un
niveau d'exigence éducatif et scolaire élevé puisque la question se trouve
ailleurs. Elle se trouve en effet dans la façon avec laquelle un pays
choisi d'amener les élèves à une réussite scolaire de qualité en se
recentrant sur :
- leurs progrès
- leurs apprentissages
plus que sur leurs performances seules en adoptant des pratiques éducatives
motivantes et diversifiées et enfin, en cultivant la confiance en soi tout
comme l'ouverture à la prise en compte de l'ensemble des compétences
(sociales, personnelles) dont ils ont besoin pour se construire et ne pas
se sentir amputés, dans le cadre scolaire, de toute une partie de leurs
talents personnels.

Page 108 : André Antibi : L'évaluation par contrat de confiance repose en
priorité sur l'information claire donnée aux élèves en ce qui concerne la
teneur des contrôles et le programme de révision qu'il recouvre. La
première étape consiste en effet pour l'enseignant à communiquer une liste
précise de questions déjà traitées et corrigées en classe parmi lesquelles
seront choisis les exercices à faire lors du contrôle. Parallèlement, il
doit être précisé, le cas échéant, le nombre de points du barème réservés à
un exercice ne figurant pas sur la liste.
Par ailleurs, cette liste doit concerner des notions fondamentales du
programme tout en évitant que l'apprentissage par coeur soit possible.
La deuxième étape consiste à mettre en place une séance de questions -
réponses avant le jour du contrôle. Cette séance doit permettre aux élèves
n'ayant pas compris une partie du programme de demander des explications à
leur enseignant.
La dernière étape consiste en l'élaboration soigneuse du contrôle et à la
correction du sujet : faire attention à ne pas donner des sujets trop
longs, poser une question hors liste accessible, être clair dès le début
d'année sur les exigences attendues dans la rédaction et s'y tenir, ...
Autant de pratiques destinées à (re)donner confiance aux élèves dans leur
capacité à réussir.

Le bilan des premières expérimentations de l'EPCC est selon le MCLCM
positive :
- la constante macabre est supprimée et les moyennes de classe
augmentent
- un vrai climat de confiance voit le jour au sein des classes
- les élèves travaillent beaucoup plus, motivés par l'idée d'une
réussite accessible
- ils sont moins stressés
- les apprentissages se font mieux.

À partir du moment où l'évaluation est considérée comme un outil devant en
premier lieu aider les élèves à s'investir dans les apprentissages et à
réussir quel que soit leur niveau scolaire de départ, les décisions
d'orientation ne pourront que bénéficier d'un tel changement de paradigme.