Les Mandalas, par Marcel Herzberg

Certaines fautes apparentes de la logique sont parfaitement volontaires et se
verront corrigées progressivement au fur et à mesure du développement de l'
intrigue et ...... Il lui vint les mots en Bambara ? Iti miri ? qui signifient ?tu as mal agit
? et une image de son travail, jadis, chez Péchiney, comme un flash dans lequel,
cette ...

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LES MANDALAS Première Partie
********** Le paradigme perdu Avertissement_concernant_la_première_partie : Certaines fautes apparentes de la logique sont parfaitement volontaires et
se verront corrigées progressivement au fur et à mesure du développement de
l'intrigue et des progrès dans les recherches. Après tout, les personnages
qui les commettent ne sont que des humains et toute l'histoire de la
science, dans tous les domaines, est parsemée de théories, d'hypothèses de
certitudes auxquelles il a fallu renoncer ensuite. Ce qui est vrai à un
moment a souvent été tourné en ridicule ensuite et ce qui paraissait
évident démenti par les faits.
Pour les erreurs involontaires, de quelques natures qu'elles soient, je
demande votre indulgence amicale. Marcel Herzberg, Gap février 2000. Revu et
corrigé en décembre 2000
Préambule Il est possible de mentir souvent à peu de monde
Il est possible de mentir une fois à tout le
monde
Mais il est impossible de mentir tout le
temps à tout le monde Napoléon
Et pourtant...
.
Manius
Les années A. A. Le visage du Président se tordit de rage et il poussa une sorte de
rugissement dans lequel on pouvait comprendre, au milieu d'imprécations,
les mots : >. En effet et pour la 11°
fois le projet spatial qui présentait tout pour réussir se heurtait à
l'incompréhensible échec. Des crédits considérables avaient été engloutis
en vain. De plus cinq astronautes formés pendant de longues années et
parfaitement entraînés s'étaient littéralement évanouis sans laisser de
trace, et ce, en plein espace, dès le dépassement de Pluton. Pourtant,
pendant les deux mois précédents et donc, depuis le lancement réussi, tout
se trouvait très exactement dans les normes et les prévisions. Mais il
semblait que pour la onzième fois l'ensemble des scientifiques et des
spécialistes qui travaillaient sur ce projet depuis plus d'un siècle se
trouvait sans réponse et sans hypothèse.
Lors des premiers voyages la communication avait été gardée avec l'engin
absolument jusqu'au bout et quelques heures après le dépassement de
l'orbite de Pluton. Puis, ce fut le silence absolu mais le voyage
continuait, les télescopes suivaient l'engin que les pilotes automatiques
menaient vers Proxima du Centaure.
Un silence radio, c'est compréhensible, mais tous les instruments de bord
concernant les infrarouges mouvants, les quantités d'air et d'eau consommés
et recyclés, tout ce qui, d'une façon générale indique la présence du
vivant étaient formels : plus personne à bord ! Pas même la mascotte, un
solide chat de gouttière. Tout fut vérifié 10 fois et les théories spatio-
temporelles passées au crible de la logique. Des expériences de
confirmation furent entreprises. On ne trouva pas de failles.
Alors, pour la quatrième tentative, on décida, malgré le coût
supplémentaire, d'équiper tous les volumes de caméras qui montreraient ce
qui causait cette brutale rupture. Il ne plaisait pas trop à l'équipage de
se savoir surveillé en permanence. À bord, la tension psychologique monta
de plus en plus jusqu'à la fin. Mais ils disparurent comme les précédents.
Au cinquième voyage, l'équipage fut réduit et les navigateurs entraînés
pendant trois ans à vivre ensemble sous caméras sans en ressentir le poids.
Bien sûr il fallut éliminer 3 membres sur 4 pour une telle sélection.
Pourtant, on y parvint et on décida de lancer, les uns derrière les autres,
avec un intervalle de dix jours, les expéditions 5,6,7 que l'on put suivre
et observer depuis la terre. Tout se passa pour le mieux et quand la 5
passa la limite de notre système solaire les caméras montrèrent qu'en une
fraction de seconde tout ce qui était vivant à bord disparut. Ordre fut
donné aux 6 et 7 de faire demi-tour. La sept se trouvait encore assez
proche de la terre pour opérer la manoeuvre, mais pour la six, compte tenu
du temps que mettait le message à arriver, la limite fatale fut atteinte.
Le vaisseau, guidé par son pilote automatique revint, mais sans rien de
vivant à bord. Les scientifiques ne trouvèrent à l'intérieur, ni humain ni
mascotte, pas même la moindre trace de bactérie, microbe ou virus. Les
vêtements, bijoux, colifichets jonchaient les sols et les meubles , mais
pas les navigateurs ou animaux de laboratoire !. Une des physiciennes
portait à son cou une chaîne avec un pendentif en ambre à l'intérieur
duquel un moustique du quaternaire, pris jadis dans la résine, existait
sous forme de fossile. Le compagnon de cette femme en était absolument sûr,
car c'est lui qui l'avait choisi et offert. Or, au retour, plus de
moustique dans l'ambre, mais son empreinte était restée !
Il se passa encore une vingtaine d'années avant que l'on se risque à
entreprendre une autre expérience, mais sans vivants à bord. On envoya les
expéditions 8 et 9 à un mois de distance et on put les suivre jusqu'au bout
vers Proxima du Centaure. Les deux cadavres congelés et maintenus tels
pendant le voyage furent l'objet d'observations intéressantes. Les
observateurs purent les voir pendant environ une semaine de plus que pour
les anciennes expéditions mais, ensuite ils disparurent complètement en une
fraction de seconde. Un ralenti très poussé, organisé à cet effet, pour
examens du cas, permis, néanmoins de distinguer que les corps partaient par
degrés successifs, de partout à la fois. Et, ce, en une douzaine de
périodes très courtes qui furent calculées et évaluées à dix puissance
moins 24 secondes chacune.
Dans le vaisseau 8 les cadavres étaient humains mais dans le 9 une
variation systématique entraîna la présence d'autres espèces. Il y avait de
tout, depuis un mammifère jusqu'à des lichens, algues, champignons,
bactéries, virus, cellules, spermatozoïdes, mais aussi plantes, coraux et
tout ce qui constituait le degré le plus bas de l'organisation du vivant. A
la demande de sectes influentes on y mit aussi des solutions saturées de
sulfate de cuivre avec des fils de zinc à l'intérieur pour qu'il se forme
par une extrêmement lente évaporation et par le couple électrique des"
feuilles" sur des "branches" de fil de zinc . On reproduisait ainsi le
vieux tour des alchimistes qui nommaient ce phénomène: les arbres de
sorcières.
Je ne vous surprendrais pas en vous disant que seuls ces produits, purement
minéraux et sans la moindre vie passèrent sans s'évanouir. On eut droit,
dans la presse mondiale, aux quolibets de tous les chansonniers du monde
imaginant que l'expédition 9 arriverait dans une cinquantaine d'années dans
la zone de proxima ou d' alpha, rencontrerait peut-être une planète habitée
dont les savants essaieraient d'entrer en communication avec les arbres de
sorcières. Il fallut encore une génération et la nécessité impérieuse de
créer du travail pour la population terrienne avant que l'on puisse réunir
les fonds et se décide à organiser une ultime tentative, mais en changeant
d'objectif.
On oublia Proxima du centaure, la faible durée de la vie humaine, et on
visa deux planètes bien précises découvertes au début du vingt et unième
siècle qui ne pouvaient être atteintes que dans plusieurs centaines
d'années. Les vaisseaux reçurent une organisation et des et programmes pour
que des générations successives y vivent et poursuivent le but fixé au
départ. Pour une espérance de bons résultats il convint d' ajouter certains
spécialistes aux techniciens de base. Le choix se porta sur des
psychologues, des animateurs, des conseillers. On y ajouta même une
religion avec ses prêtres pour augmenter les chances de réussite. C'était
du temps perdu car on vit que la direction ne jouait pas sur le phénomène
et que rien de ce qui vivait n'était capable de sortir de l'espace de notre
système solaire. La onzième expédition, celle qui fit rugir le président
mondial, pourtant homme affable et équilibré, se passait à cheval sur le 4°
et le 5° siècle A. A. (Après l'Araignée )
Comme on le sait, il est impossible de laisser vivre, en équilibre, une
population de 7 milliards d'individus complètement inactifs. Donc, ce
n'étaient pas uniquement la curiosité et la soif de découvertes qui étaient
le moteur des expéditions. Le but principal visait, qu'avec une bonne
organisation, on puisse donner trois ou quatre heures de boulot ou
d'occupations à chacun chaque jour. Ce qui revenait à justifier ainsi le
système distributionniste sur lequel la société mondiale fonctionnait sans
heurts ni guerres depuis 230 AA.
On ne pouvait imaginer de se lancer dans une douzième expédition car il y
devait exister quelque chose de manifestement faux dans les prémisses de
notre conception du temps et de l'espace. Or, en dehors des voyages
lointains tout se passait comme si le paradigme actuel était bon. Il
fallait donc remettre celui-ci en question et cela donnerait
éventuellement, du travail a un peu de monde, des spécialistes, mais
comment occuper les autres ?
Dans les cas de grandes difficultés et quand aucun conseiller ne pouvait
lui d