ElOdry - Grande Bibliothèque de Tamriel

J'ai découvert un jour, dans un texte ancien de mon peuple, le grand Hircine ......
Je ne suis donc pas rentré en High Rock. ..... Kenneth semblait goûter au plus
haut point l'art du récit et, de l'avis du Nord, était loin d'être mauvais à cette
exercice. ...... de Kenneth, le breton semblait aussi soulagé que lui de leurs
retrouvailles.

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Livre 1 : L'Auberge de la Grande Route Septentrionale ELOdry
Le Tambour Rafistolé
13 ème jour de Givrose, an 426, 3ème Ere, Cyrodiil... Une plaine morne sous la nuit, qui s'étendait à perte de vue.
Au Nord, au sud, à l'Est, à l'Ouest, où que se portait le regard, rien
d'autre que la Grande Route Septentrionale qui serpentait jusqu'à
l'horizon.
Le vent caressait l'herbe plus qu'elle ne la fouettait, donnant l'étrange
impression que le sol ondulait. Illusion qui avait quelque chose
d'hypnotique et qui rajoutait à l'irréel de la scène : un ciel de Nirn,
bleu marine, immense et tacheté de millier d'étoiles, un sol sombre qu'on
imaginait vert et vivant, et une route qui se déroulait à l'infini, qui
semblait vouloir s'arracher du sol et s'enfuir vers la lointaine Morrowind.
La plaine de Tso, en Cyrodiil, n'offrait que peu d'attrait, mais elle était
un passage obligé entre la capitale impériale et les Provinces de Skyrim,
et de Morrowind...
Le long de la Grande Route se croisaient régulièrement des aventuriers en
départ pour un long voyage, ou au contraire de retour d'une quête
mystérieuse. Certains, encore, semblaient perdus dans la vaste plaine,
errant sans but.
Seule une auberge témoignait d'une installation humaines en cette contrée.
Approchons-nous en... "Le Tambour Rafistolé" était une bâtisse imposante, dans un style purement
cyrodiilic : un gros bâtiment en pierre sans fantaisie.
A travers ses nombreuses fenêtres, au rez-de-chaussée, on apercevait une
vaste salle qu'illuminait un imposant feu de cheminée et des chandeliers.
Une dizaine de tables en bois étaient disposés régulièrement à travers la
pièce. Sans être gaie, la taverne dégageait une chaleur et un certain
confort, choses rares dans la Plaine de Tso. Le tavernier, un gros homme chauve occupé à laver machinalement un verre
qui n'avait pas servi depuis longtemps, sifflotait distraitement. La seule
autre personne dans la salle était un homme drapé dans une vieille cape
bleue élimée, qui déchiffrait un parchemin avec attention...
Le tavernier avait bien essayé d'engager la conversation avec ce voyageur.
L'hiver n'allait pas tarder à tomber, et les clients à affluer, il devait
donc se réhabituer un peu à avoir du monde chez lui, et à assurer le
minimum de politesse.
Tout ce qu'il avait pu apprendre sur son client, c'était qu'il voyageait à
travers Tamriel, et qu'il avait actuellement à faire en Morrowind. Il
restait évasif sur les raisons de ce voyage. -Tavernier, sortez donc quelques verres, il me semble que vous n'allez pas
tarder à recevoir de la visite..., dit l'homme.
Korny
La porte de l'auberge claqua.
Un homme venait d'entrer et le vent, soudainement devenu plus violent,
avait fermé l'entrée du bâtiment avec fracas.
L'homme avait un aspect mystérieux, les amples vêtements qu'il portait
étaient de couleur marron, ses bottes rappelaient celles des pirates, et sa
capuche couvrait la plupart de son visage. Il s'approcha vers les deux
seuls occupants du lieu, demanda au tavernier une tisane et plutôt que de
s'accouder au comptoir, préféra s'installer au fond de la pièce, à l'abri
des regards. A son accent, le tavernier estima que son client devait être
breton...
oO (Décidément, pas bavards les clients de cette année) pensa le Tavernier.
Ce dernier s'adressa à l'homme à la tisane. -'Pas chaud, hein?
Se rendant rapidement compte de la stupidité de sa remarque, le tavernier
essaya bien vite de se rattraper. -Je vous réserve une chambre? (oui, ça c'était mieux... Il commençait à
reprendre la main) Vous comptez rester combien de temps, aventurier?
L'homme regarda le tavernier quelques instants, le dévisageant sans dire un
mot. Puis revenant durement à la réalité, il retira sa capuche.
Sa peau était mate, ses cheveux, mi-longs et tressés, lui arrivaient au
menton. C'était un Redguard. "Non pour la chambre. Je viens juste m'abriter sous votre toit pendant
quelques temps, il faudra bientôt que je reparte." Il bu une gorgée de tisane.
Garvek
"Quelles sont les nouvelles ?" Quelqu'un d'autre descendit soudain
des escaliers. Sa grande cape violette et sa capuche qui masque à moitié
son visage ne sont toutefois pas suffisants pour garder secrète sa contrée
d'origine, ni ses aptitudes, au vu du fourreau fixé à sa taille. L'homme
avance en direction de l'aubergiste. Mais il hésite soudain à la vue du
breton discutant avec l'aubergiste. En fait, c'est surtout l'état de ses
vêtements qui ont attiré son attention. Le tavernier adressa un signe de tête amical à l'elfe qui descendait.
Les elfes noirs étaient souvent victimes de xénophobie de la part des
hommes, mais pas ici. Le tavernier avait l'habitude de voir défiler toutes
sortes de clients -il lui était même arrivé de loger un shaman orc- et
puis, l'or reste de l'or, quelque soit sa provenance, et un client est un
client. Il répondit enfin au redguard :
-Vous savez, il ne se passe jamais grand-chose dans la plain de Tso! Les
premiers clients de la saison m'ont parlé d'attaques de pillards
apparemment bien organisés il y a quelques jours, mais sinon, ça reste
plutôt calme... Sur ce, il se remit à frotter son verre avec un vieux morceau d'étoffe.
Cela était plus un tic nerveux qu'autre chose, le verre étant propre depuis
probablement quelques années maintenant...
ELOdry
Une voix s'éleva du coin où se tenait l'homme en bleu.
-Tavernier, nous n'avons probablement pas la même notion du mot "calme"...
Je m'en reviens d'un long voyage en Valenwood, et ce que j'ai découvert là-
bas confirmerait certains de mes soupçons... Croyez moi, d'ici peu, la
Grande Route du Nord sera plus fréquenté que la cours du palais impérial,
et mieux surveillé que le Battlespire... -Que voulez-vous dire? Cela fait bien longtemps que le Battlespire a été
détr... -Justement, le coupa sèchement le breton, et laissant planer un court
silence d'un air entendu qui pouvait vouloir dire bien des choses...
Ecoutez, je ne sais pas exactement encore ce qui se prépare, mais à mon
avis, notre ami elfe ici présent pourrait vous en apprendre bien plus que
moi... Quelque chose est probablement en train de se "réveiller" en son
pays... L'aubergiste maugréa, mais ne fut pas complètement rassuré parce cette
conversation. Les Bretons avaient une étrange réputation. Leurs aptitudes
thaumaturgiques leur permettaient de sentir certaines choses surnaturelles
que les autres hommes ignoraient, ce qui leur valait bien souvent une
réputation d'affabulateurs à travers Tamriel. Mais ça ne les empêchait pas
d'être de redoutables magiciens, et il était malvenu de se fâcher avec l'un
d'eux. Les bretons avaient une autre réputation, c'était celle de se
laisser facilement aller à boire quelques alcools exotiques, ce qui ne
faisait que renforcer cette réputation d'affabulateurs... Le tenancier se tourna vers l'elfe :
-Je peux vous servir quelque chose? A moins que votre chambre ne vous
plaise pas et que vous ayez des réclamations?
Il y ajouta, plus bas
-Dites, que pensez vous de ce que raconte ce breton? Rassurez-moi, il
divague? Il doit probablement revenir d'un long voyage. Peut-être est il
présent ici pour les mêmes raisons que moi).
Frodon
Une lumière au loin refit naître un maigre espoir dans le c?ur du Breton
blessé...Oui... il n'était pas seul sur cette morne plaine...mais la
lumière était encore loin et n'était somme toute qu'un point lumineux.
L'homme essaya d'avancer contre le vent qui devenait de plus en plus
violent. Il regarda encore une fois sa blessure...elle était de moins en
moins belle...la lame, probablement empoisonnée, lui avait tailladée son
bas ventre et le sang avait coulé à flot pendant plusieurs longues minutes.
L'homme avait mobilisé les maigres forces qui lui restait pour essayer de
cicatriser sa blessure du mieux possible mais cette cicatrisation
artificielle n'allait pas durer indéfiniment. L'homme força son allure...la
maigre lueur grossissait à vue d'?il. Pourvu qu'il y ait quelqu'un, murmura
le Breton. C'est alors qu'il prit conscience que cette lumière provenait
d'un bâtiment, apparemment assez imposant. Et si c'était encore un repère
de pillards ...il ne survivrait pas à cette nouvelle rencontre...L'homme
s'arrêta, médita quelques secondes, et reprit sa route en direction de la
lumière. Il fallait qu'il prenne le risque...de toute façon il ne pourrait
survivre longtemps, seul et blessé. L'homme se mit à courir. Sa cicatrice
lui faisait de plus en plus mal, au point de se demander s'il n'allait pas
y rester. Il distinguait maintenant les contours de la bâtisse...la lumière
provenait bien de l'intérieur et à sa lueur vacillante, que l'on voyait à
travers les fenêtres, l'homme comprit que c'était la lueur d'un feu. Il ne
restait plus qu'une petite centaine de mètre...le Breton décida d'accélérer
encore le mouvement...il n'allait pas réussir à atteindre ce bâtiment...il
vit sa vision se déformer, des points blancs apparaître devant lui. Il
allait mourir, il en était persuadé...il atteignit la porte...il concentra
ses derniers efforts à essayer de l'ouvrir et réussit à l'ouvrir...Ce fut
trop pour lui...sa vision se noircit et il s'écroula, inerte, sur le pas de
l'auberge, la porte restée ouverte permettant au vent de s'engouffrer.
ELOdry
Par Shezarr! Le tavernier se précipita vers l'homme qui venait d'entrer et de
s'écrouler. Il le prit par en dessous les bras, et tenta de le relever. -Il est trop lourd, et je risquerais d'ouvrir davantage sa blessure! cria
le tenancier. Ne restez pas là à ne rien faire, aidez moi à le monter, j'ai
de quoi le coucher et le soigner là-haut! Tandis qu'il s'escrimait ainsi avec l'homme blessé, le mage breton assit
dans le coin se leva, et sortit quelques secondes pour voir s'il se passait
quelque chose à l'extérieur. Le vent glacé du nord, simple brise quelques
heures plus tôt, se déchaînait à présent en bourrasque.
Le ciel commençait à se couvrir. Le mois de Givrose était connu pour ses
tempêtes, et apparemment, il ne devait pas faillir à sa réputation cette
année.
Tout en tenant fermeme