BTS BLANC ECONOMIE
Le présent corrigé ne met en avant que des éléments de corrigé et est donc par
.... Analyse keynésienne (multiplicateur, revenu courant, économie fermée). ...
Cette pratique anticoncurrentielle peut se définir comme l'exercice abusif d'un ...
que la seconde relève d'une conception libérale du fonctionnement d'un marché.
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BTS BLANC ECONOMIE
Au cours de notre histoire, l'intervention de l'Etat dans l'économie a
tantôt été adulée tantôt condamnée.
En effet pour trouver des remèdes à la crise des années 30, la plupart des
Etats sont intervenus massivement. Ces politiques interventionnistes ont eu
de moins en moins de succès après le choc pétrolier de 1973 notamment à
cause de la globalisation des économies.
Au début des années 80 sous l'impulsion de Margaret Thatcher 1er ministre
de Grande -Bretagne de 1979 à 1990 et de Ronald Reagan président des Etats-
Unis de 1981 à 1989, une vague libérale s'est propagée massivement à
l'ensemble des pays développés. « L'Etat n'est pas la solution aux
problèmes, l'Etat c'est le problème » : discours d'investiture de Ronald
Reagan en 1981.
Plus récemment, pour résoudre la crise de 2008 suite aux subprimes (crédits
hypothécaires risqués ) née aux Etats-Unis, la plupart des gouvernements
ont ressorti les recettes keynésiennes afin de limiter l'impact de la crise
sur l'économie réelle.
MISE EN SITUATION
Vous travaillez pour la banque CA en tant qu'analyste économique et
financier. Certains épargnants de la banque ont placé leurs capitaux en
achetant des bons du trésor Grecs et Irlandais. Ce placement s'est avéré
très risqué et peu rémunérateur. Ils s'interrogent légitimement sur la
situation économique et surtout financière de l'Etat Français pour savoir
s'ils peuvent investir en achetant des bons du trésor Français.
Afin d'éclairer ces épargnants dans leurs placements financiers, vous devez
répondre aux questions suivantes en faisant appel à vos connaissances et en
utilisant au mieux les documents ci-dessous qui sont à votre disposition :
1/ Comment la France est-elle arrivée à une situation si délicate tant au
niveau de son déficit budgétaire que de son endettement ?
2/ Quels sont les remèdes préconisés par le gouvernement Français pour
réduire à la fois le déficit budgétaire et par voie de conséquence
l'endettement public ? A quel courant de pensée économique peut-on associer
ces mesures ?
3/ La Grèce et l'Irlande se sont retrouvés dans une situation financière
très délicate tant au niveau de leur déficit que de celui de leur
endettement ? La France est-elle dans la même situation que ses deux
homologues Européens ?
4/ Note de synthèse :
L'Etat est à la fois décrié mais il est paradoxalement le seul rempart à
résoudre les crises que nous subissons.
Dans une note de synthèse structurée et argumentée, vous êtes amenés à
présenter d'une part les vertus de la redistribution et d'autre part les
effets pervers de celle-ci.
Document 1 : Comptes publics: l'État s'endette de plus en plus, à qui la
faute ?
Document 2 : Politique budgétaire : un budget de rigueur
1 Document 3 : Déficit public et dette publique dans quelques pays de
l'Union Européenne
2 Document 4 : Les méfaits de la régulation politique
3 Document 5 : Ce qui arriverait si la France avalait la potion irlandaise
Document 1 : Comptes publics: l'Etat s'endette de plus en plus, à
qui la faute ?
La baisse des rentrées fiscales est, depuis près de quinze ans, la
principale cause de la dérive des finances publiques françaises.
Le gouvernement entend ramener le déficit public sous la barre des 3% du
produit intérieur brut (PIB) dès 2013, alors qu'il se situera à 8% en 2010.
Cette réduction de l'ordre de 100 milliards d'euros constitue une baisse
des dépenses publiques sans précédent. Elle devrait se faire a priori sans
augmenter les impôts, au-delà d'un rabotage des niches fiscales (*) .
La dérive des finances françaises est structurelle: les administrations
publiques (*) sont déficitaires tous les ans depuis 1975. Ce qui, dans un
contexte de croissance faible, a entraîné une progression quasi
ininterrompue de la dette publique. Mais, sur la dernière décennie, cette
dérive n'est pas liée à la hausse des dépenses. Au contraire, l'Etat a
plutôt maigri sur la période: salaires et consommations intermédiaires de
l'appareil d'Etat et des collectivités locales avaient mobilisé 14% du PIB
en 1997, une proportion qui a baissé à 12,6% en 2008. Certes, dans le même
temps, les dépenses de protection sociale ont continué de s'accroître:
21,4% du PIB en 1990, 23,3% en 2008. Les déficits de la Sécurité sociale
sont cependant restés très limités jusqu'ici: son endettement ne
représentait l'an dernier que 8,8% du PIB, contre 61% du PIB pour l'Etat
central.
La baisse des rentrées fiscales a été la cause majeure des difficultés des
finances publiques. Les recettes de l'Etat ont culminé à 22,5% du PIB en
1982 et n'étaient plus que de 15,1% du PIB en 2009. Une chute que la hausse
des prélèvements des collectivités locales est loin de compenser. Dans un
rapport présenté en mai dernier, Jean-Philippe Cotis, directeur de l'Insee,
et Paul Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique,
estimaient que sans les multiples baisses de prélèvements consenties par
les gouvernements successifs depuis le début des années 2000, le niveau de
la dette publique serait inférieur de 20 points de PIB à ce qu'il est
aujourd'hui, soit la bagatelle de... 400 milliards d'euros.
L'IMPOSSIBLE EQUATION
Dépenses en hausse
Graphique a / Les différentes composantes des dépenses publiques, en% du
PIB
[pic]
Recettes en baisse
Graphique b / Recettes publiques*, en% du PIB
[pic]
L'appareil d'Etat maigrit
Graphique c / Coût de fonctionnement* de l'Etat et des collectivités
locales, en% du PIB
[pic]
LA DERRIVE DE LA DETTE
Déficit à répétition
Graphique d / Solde public, en% du PIB
[pic]
Graphique e / Trente ans de hausse en milliards d'euros et en % du PIB
[pic]
La charge des intérêts reste contenue
Graphique f / Charge de la dette, en% du PIB
[pic]
Malgré la dérive continue de la dette publique, la charge de celle-ci a
plutôt tendance à diminuer. Cette évolution se poursuit en 2009 par rapport
aux années précédentes. Cela s'explique par des taux d'intérêt en baisse.
Cependant, il est à craindre que les taux d'intérêt à long terme sur les
titres de dette publique européens remontent significativement à l'avenir.
Graphique g / La socialisation des dépenses progresse avec le développement
La croissance des dépenses publiques est un phénomène structurel lié au
développement des économies. Ce dernier donne les moyens de satisfaire des
demandes sociales et nécessite lui-même la mise en place d'infrastructures
matérielles et immatérielles (santé, éducation, qualité de
l'environnement...) qui requièrent une intervention publique croissante.
Depuis vingt ans, on observe cependant un pallier dans de nombreux pays
développés: les dépenses publiques augmentent plus modérément, voire
diminuent.
Dépenses publiques en longue période, en% du PIB
[pic]
* Niches fiscales : allégements fiscaux ciblés sur certaines catégories de
contribuables.
* Administrations publiques : Etat, organismes d'administration centrale,
administrations de sécurité sociale et administrations locales.
Alternatives Economiques Hors-série n° 086 - octobre 2010
Document 2 :
Politique budgétaire: un budget de rigueur
Le gouvernement entend bloquer les dépenses de l'Etat en valeur en
2011. Une austérité sans précédent.
Chaque année au mois de septembre, s'ouvre la saison budgétaire. Elle voit
se succéder la discussion au Parlement du projet de loi de finances (PLF)
définissant le budget de l'Etat et celle du Projet de financement de la
Sécurité sociale (PLFSS) fixant celui de la protection sociale. C'est
toujours un moment clé du débat public, mais il sera probablement
particulièrement animé cette année.
C'est en effet dans ce cadre que va se concrétiser le tournant de la
rigueur annoncé au printemps dernier. Le gouvernement s'est engagé à
ramener les déficits publics de 8% du PIB cette année à 3% dès 2013, soit
un effort correspondant à 95 milliards d'euros. Et cela quasi exclusivement
en abaissant les dépenses.
Dans ce but, le gouvernement a déjà annoncé son intention de geler en
valeur les dépenses de l'Etat hors intérêts sur la dette publique et
retraites des fonctionnaires. Ce qui, compte tenu d'une inflation
prévisible, de l'ordre de 1,5%, revient à faire baisser d'autant le volume
des dépenses.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement entend tout d'abord
bloquer en 2011 la valeur du point d'indice qui définit le montant du
salaire des fonctionnaires. 31 400 suppressions d'emplois sont également
programmées. Cette mesure touchera, une fois de plus, au premier chef
l'Education nationale, avec 16 000 emplois perdus, mais également la
Défense (- 8 300), les Finances (- 3 100), l'Intérieur (- 1 600), et
l'Ecologie (- 1 300). Seul le ministère de la Justice verra ses effectifs
augmenter de 400 personnes.
Quasiment tous les ministères verront le volume de leurs dépenses
diminuer en euros constants, mais certains verront même leurs budgets
baisser en euros courants. Les plus touchés seront l'Ecologie, à hauteur de
420 millions d'euros, la