consignes de correction

Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves
.... amplification (épisode des chats) : hyperboles qui soulignent l'absurdité de la
... L'exercice sollicite une pensée organisée, nourrie d'exemples suffisamment ...

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FRANÇAIS - EPREUVE DE TERMINALE - SERIES ES-S

Eléments de corrigé



REMARQUES GENERALES

Orthographe et langue : Une orthographe très incorrecte sera pénalisée à
hauteur de 1 point. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de
plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies
soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste
également une syntaxe et un lexique défaillants au point d'altérer
l'intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement
sanctionnée de 2 points au maximum.

Ces barèmes concernant la langue s'appliquent à l'ensemble de la copie.

Si une pénalisation s'impose, elle sera mentionnée sur la copie.

Notation : Les correcteurs sont invités à utiliser toute l'échelle des
notes et n'hésiteront pas, pour les copies jugées excellentes aussi bien
pour leur contenu que pour la qualité de leur expression, à aller jusqu'à
la note maximale.

Remarques importantes : Dans certains paquets de copies peuvent se trouver
les devoirs de candidats en situation de handicap, et qui bénéficient à ce
titre d'un aménagement des conditions d'examen. Certains d'entre eux ont
composé sur ordinateur : leur production, imprimée, est agrafée à la copie
d'examen type. Ces copies ne sont en aucun cas à différencier des autres et
doivent être corrigées de la même façon. Il faut les noter et reporter la
note sur le logiciel prévu à cet effet.


Question (4 pts)

En quoi peut-on rapprocher les représentations de l'homme proposées par ces
trois textes ?
Remarques préalables :

- On n'exigera pas une confrontation organisée de l'ensemble des textes.
- Pour attribuer la note maximale de 4 pts, on n'attendra pas du
candidat qu'il ait repris exhaustivement tous les éléments proposés ci-
dessous.
- On accordera la moyenne aux copies qui auront vu la comparaison homme/
animal et la vision dépréciative de l'homme.
- On valorisera une réponse synthétique ainsi que les copies qui
confrontent véritablement les textes et qui présentent d'autres
éléments.

Eléments de corrigé :

Ces trois textes présentent une image dépréciative de l'homme et dénoncent
les travers de la nature humaine, en rapprochant dans les textes A et B les
hommes et les animaux. Ces textes condamnent la cruauté, la brutalité mais
aussi la vanité de l'homme

-La violence de l'homme : l'homme est un animal violent, comparable en cela
aux autres animaux. La Bruyère rapproche la violence de l'homme de celle
des loups, des chats. L'homme a imaginé des armes de guerre et de
destruction pour suppléer à sa faiblesse constitutive. Dans la fable de La
Fontaine, les compagnons d'Ulysse préfèrent rester dans la forme animale
que Circé leur a imposée car elle leur permet de donner libre cours à leur
violence (vers 11, 42). le Lion « roi » apparaît comme belliqueux.
Voltaire dans Micromégas dénonce la violence et l'inanité des conflits
grâce au regard étranger, explicitement exploité dans ce texte.


-La vanité de l'homme. La Bruyère dénonce ce travers de l'être humain qui
se considère à tort comme « un animal raisonnable », qui juge bestial le
comportement des autres animaux alors qu'il se comporte de la même manière
et qu'il a utilisé son intelligence à inventer des armes meurtrières. La
Bruyère tourne en ridicule la prétendue supériorité humaine. La Fontaine
souligne lui aussi cette vanité de l'homme, prompt à juger de la laideur de
l'ours ou de la cruauté du loup mais qui ne se juge pas lui-même comme le
rappelle le loup à Ulysse vers 37-38 et 41-42. L'homme est un loup pour
l'homme rappelle-t-il vers 44. Quant au Sirien mis en scène dans
Micromégas, il dénonce « cet excès de rage forcenée » qui habite les
hommes et qui les conduit dans des guerres absurdes.



-Absence de morale des hommes qui, dans la fable de La Fontaine, préfèrent
rester des animaux afin de satisfaire leurs passions « tous renonçaient au
lôs des belles actions » or les compagnons d'Ulysse « ont force pareils en
ce bas Univers ». L'homme est bien éloigné des « atomes intelligents »
célébrés par Micromégas mais selon les philosophes la plupart des hommes
sont « un assemblage de fous, de méchants et de malheureux ». Parmi ces
derniers, les rois, « ces barbares sédentaires » qui ordonnent (...) le
massacre d'un millier d'hommes ».


Tous ces textes par la comparaison avec les animaux et par la fausse
naïveté (texte C) ou l'ironie (texte B) rabaissent les hommes et permettent
de relativiser, par la comparaison avec les animaux, leur supériorité.



Travaux d'écriture (sur 16 points)


COMMENTAIRE :

Vous ferez le commentaire du texte A, La Bruyère, les Caractères, « Des
jugements » (l. 15 à la fin).

Remarques préalables :

-Pour attribuer la note maximale de 16 pts, on n'attendra pas que le
candidat reprenne tous les éléments proposés ci-dessous. On n'hésitera pas
à accorder une très bonne note aux copies qui ont repéré l'ironie.
-On attendra un plan en deux parties. Un plan en trois parties est
recevable s'il est valide.


-On accordera la moyenne aux copies qui auront analysé la comparaison
homme/ animal au centre de l'argumentation et perçu la dénonciation de la
violence humaine.
-On pénalisera la paraphrase, le simple montage de citations, une analyse
juxtalinéaire, l'absence d'introduction et de conclusion, l'absence de
références au texte et l'absence d'étude de procédés de style, les
contresens sur le texte.
-On valorisera les copies qui auront vu et analysé correctement la
dimension oratoire du texte.


Eléments de corrigé:

La Bruyère conteste la prétention de l'homme à se définir comme « un animal
raisonnable » et démontre avec ironie que son orgueil n'est pas justifié.


A) Une argumentation habile :


-Progression rigoureuse de la démonstration : emploi de connecteurs,
répétition de constructions similaires (voilà...) qui permettent de
structurer les parallélismes et les oppositions, glissements des idées à
travers une même unité thématique (les animaux, de l'animal le plus
inoffensif au plus cruel ; la violence : d'un combat singulier à une
véritable hécatombe).


-Dialogue vivant avec un destinataire invité à participer et à vérifier le
bien- fondé de ses affirmations. (adresse au lecteur, emploi du discours
direct, questions rhétoriques et exclamatives)

-Des images frappantes, des exemples variés, très concrets au début (images
tirées de la chasse) puis plus fantaisistes/ amplification (épisode des
chats) : hyperboles qui soulignent l'absurdité de la guerre/ la comparaison
avec le sabbat : réunion de sorcières: combat diabolique.


-Parallèle humanité/animalité : jugements contradictoires portés par
l'homme sur la cruauté des animaux : admiration pour l'habileté de certains
animaux lorsqu'ils sont chasseurs et mettent cette habileté au service de
l'homme (emploi répété de l'adjectif « bon »), condamnation de leur cruauté
lorsque leur habileté s'exerce contre ceux de leur espèce (opposition entre
l'éloge du lévrier/la condamnation des deux chiens) (termes hyperboliques:
« abominable sabbat, hurlements, boucherie »).


B) Un réquisitoire indigné et ironique contre la folie meurtrière des
hommes :

-Incapacité de l'homme à juger ses actions : L'homme se montre incapable de
critiquer son comportement, or loin d'être raisonnable, il est aussi
bestial que les autres animaux. Inversion des points de vue : (l. 30-33) :
emploi du conditionnel/des questions oratoires.


-Déraison de l'homme qui s'écarte de la nature (l. 15 :
« légèretés/folies/caprices ») : rythme ternaire et paradoxe provocateur
(« au-dessous de la taupe et de la tortue »). La prétérition permet de
renforcer l'accusation.

-Ironie railleuse de la fin du texte qui critique la manière dont l'homme a
utilisé son intelligence pour créer des armes de guerre qui suppléent leur
faiblesse physique. L'ironie domine ces dernières lignes : antiphrases
« en animaux raisonnables » / « fort judicieusement », « instruments
commodes » et l'éloge paradoxal de l'imagination inventive de l'homme au
service de la guerre et de la mort : énumération des armes diverses qui
permettent de tuer (l. 40)/antithèse finale

-Amplification oratoire à la fin du texte qui permet de dénoncer avec plus
de force encore l'art de la guerre et qui révèle l'indignation de
l'auteur.



DISSERTATION


Le recours à la fiction permet-il selon vous de dénoncer plus efficacement
certains comportements humains ? Vous rédigerez un développement structuré,
qui s'appuiera sur les textes du corpus, ceux que vous avez étudiés en
classe et vos lectures personnelles.

Remarques préalables :

-Pour attribuer la note maximale de 16 pts, on n'attendra pas que le
candidat reprenne les éléments ci-dessous. L'exercice sollicite une pensée
organisée, nourrie d'exemples suffisamment variés et maîtrisés.

-On accordera la moyenne aux copies qui auront construit une réponse valide
à partir d'exemples empruntés à des genres différents (trois exemples
minimum).
-On valorisera la pertinence d'exemples personnels clairement développés
ainsi que les copies qui auront distingué les textes fictionnels (sans
restriction de genres) des textes non fictionnels (essai, dialogue
philosophique, article d'encyclopédie, lettre ouverte...).
-On pénalisera les copies qui ne présentent pas d'argumentation, les
copies sans aucun exemple.

Eléments de corrigé :

I. La fiction permet une dénonciation efficace.


a) La fiction offre une grande variété de formes et de