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SUITE DES EXERCICES SUR « REPRESENTATION VISUELLE» AVEC
CORRIGES. PARTIE 2 (6 points) Martinique septembre 2012 ...

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EP et EVALUATION
1ère partie : mesure de la santé à travers un corps chiffré 1945-1960
L'enseignant est un technicien anthropomorphique (valeur physique). * Baccalauréat : arrêté du 21/02/1945
Reconduit quasiment toutes les modalités et les épreuves d'EP au bac
telles qu'elles avaient été instaurées en 1941.
Nouveauté : on classe les candidats en trois catégories d'âge selon
lesquelles varieront les épreuves.
- moins de 16 ans
- 16/18 ans
+ de 18 ans.
Catégories (qui avaient déjà été utilisées par HEBERT) qui s'inspirent
de l'organisation du sport civil qui fonctionne sur le principe d'égalité
des chances au départ. * Instructions officielles de 1945 : Critère d'expertise : ère du mesurable. Mesure de capacité et de norme
physique. Acquisition d'un standard, d'une norme minimale à atteindre.
Le travail de l'élève est apprécié d'une manière qualitative et plus
précisément normative.
Il convient de rechercher un équilibre entre les grandes fonctions
vitales qui n'est pas le même pour tous.
« Le premier soin du professeur, au début de l'année scolaire, est
de procéder à l'examen de ses élèves et pratiquer les mensurations
staturales, pondérale et spirométriques. »
« Les mensurations faites en octobre seront renouvelées en février
et en juin de chaque années scolaire ». Ces données permettent de
constituer des groupes homogènes. Contrôle de l'EP par un « livret d'EPS utilisable de 5 à 21 ans »
comprenant des « fiches annuelles ».
« En raison de la pénurie de papier, on se contentera d'une fiche
simplifiée. »
« La fiche d'EP est un outil indispensable à tous les éducateurs
physiques. » « La notation des perf sera faite pour chaque enseignant selon les
méthodes qui lui sont habituelles. Il n'a pas semblé opportun d'imposer de
barème unique car il existe parmi nos élèves trop de diversité de condition
dont on est obligé de tenir compte. ». La double forme de contrôle, médicale et performative traduit la
présence des 2 acteurs clés : médecins et pédagogues.
Cela traduit aussi la lutte d'une discipline qui hésite entre les
objectifs de santé nécessaire à sa légitimation sociale et des objectifs
éducatifs qui ont besoin d'une construction progressive pour être
crédibles. Limites : ce n'est pas en mesurant la cage thoracique que l'on va inférer
la santé.
Transition : mais l'urgence d'une évaluation sérieuse apparaît avec les
revendications des épreuves physiques aux examens. Les praticiens
recherchent un instrument sérieux de mesure de la valeur physique.
2ème partie : 1959-1983, mesure de la performance
L'enseignant est un ingénieur de la mesure de la valeur sportive
(table LETESSIER) * Table de notation de LETESSIER des épreuves en athlétisme. « La table (de cotation de LETESSIER) scolarise la discipline » PUYO Les barèmes établis par LETESSIER vont permettre :
- d'organiser la classe en groupes de niveaux,
- de fixer des objectifs de progrès
- de repérer l'évolution des résultats
- de noter facilement les élèves.
Les textes sont obligés de réfléchir à l'évaluation qui confronte
l'ancrage scolaire de la discipline. L'intérêt consiste à fournir à
l'enseignement un moyen de départir le sport de son côté ludique qui
prévalait jusqu'alors, et d'authentifier les résultats par la mesure
rapportée à des tables de cotation servant de référence.
Le processus de constitution de cette table repose sur les données
statistiques considérables mettant en correspondance l'âge et les niveaux
de perf pour établir des normes auxquelles tout enseignant pourra se
référer.
Le recours à la science (math et stat) sera le garant de la validité du
jugement qui s'y rapporte. Elle rend possible une homogénéisation des
pratiques d'évaluation et contribue à octroyer une certaine unité à la
discipline. Dès 1957 cette table est à la disposition de tous les enseignants qui
l'affichent souvent dans les établissements afin que les élèves puissent
s'y référer.
Elle rend possible une homogénéisation des pratiques d'évaluation et
contribue à octroyer une certaine unité à la discipline. LEBOULCH critique les épreuves de LETESSIER sur le plan de leur validité et
sur la confusion qu'elles créent sur le but de l'EP. Pour lui, il faut
évaluer les élèves sur la base de « tests unifactoriels » prenant en compte
facteurs d'exécution mais aussi facteurs psychomoteurs. Ainsi, en 67, on
observe un écart entre les objectifs de formation et l'objet d'évaluation
terminale. D'après MACCARIO, la table LETESSIER ne pourra suffire à combler le vide de
signification de l'évaluation quand, passée la phase de revendication
institutionnelle, s'imposeront les questions relatives à la validité de
l'évaluation terminale au regard du contenu réel de l'EP.
* Instructions officielles de 1959 : Examens traditionnels (course, sauts, lancers).
Le maître doit contrôler de très près les résultats obtenus par les
exercices de maintien. « C'est au cours des séances de plein air (...) que sera organisé le
contrôle des résultats (examens trimestriels, brevets divers, notamment
BSP ».
* EP obligatoire au Bac (appliqué à partir de Juin 1960). Le décret du 28 août 1959 abroge l'épreuve facultative d'EP au bac en la
rendant obligatoire. Seuls des élèves peuvent être dispensés par
certificats médical délivré par le médecin scolaire (inversement par
rapport à 1941).Cette obligation est étendue aux brevets d'enseignement de
l'enseignement technique. Le fait que l'EP devienne discipline obligatoire
au bac lui confère un nouveau statut. HERZOG voulait rendre l'EPS obligatoire au bac, à la même image que les
autres disciplines. Mais l'inspection a réduit ce projet en ne faisant
compter que les notes au-dessus de la moyenne. Réduction de ce projet car :
- poids des traditions et de l'académisme scolaire (se traduisant par
des résistances au changement au sein même de l'éducation nationale),
- difficulté à construire un système d'évaluation prenant en
considération la volonté sportive du ministre et les exigences d'une
épreuve scolaire. Ce texte indique que l'épreuve est adaptée aux possibilités physiques des
candidats et ne doit comporter aucun risque d'accident, il ajoute « qu'il
convenait de choisir un ensemble harmonieux d'exercices sportifs à la fois
probants être jugés en toute sécurité. » Cette sûreté est apportée par des
barèmes garçons filles pour la gym et la table LETESSIER avec un tableau de
correspondance tenant compte du sexe et de l'âge. A la fin des années 50, au moment où l'épreuve d'EP devient obligatoire,
ce sont essentiellement des performances qui assurent la note. Jusque là,
on recherchait à mesurer une multitude de qualités physiques. Là, on mesure
les productions motrices, sur la base de modèles athlétiques. L'examen comporte 4 épreuves :
- gym (coef 1 pour les garçons, 2 pour les filles)
- grimper (coef 1)
- athlétisme tiré au sort (coef 1)
- choix entre athlétisme et natation (coef 1)
Ces épreuves sont à très forte connotation sportive et semblent être en
décalage avec les contenus des IO de 1959 qui constituent davantage un
recentrage sur la discipline. L'impression qu'il est difficile, voire
impossible de produire en même temps, et donc en parfaite harmonie, des
textes relatifs à ce qui est enseigné et à ce qui est évalué va longtemps
perdurer. Cette épreuve au bac obligatoire conçue à partir de 3 sports
individuels annonce progressivement la sportivisation de l'EPS qui se
poursuivra rapidement dès 1961 avec la transformation de la ½ journée de
plein air en ½ journée de sport et ensuite avec les nouvelles IO de 1962. L'épreuve de gymnastique :
Un nouveau problème, longtemps débattu, fait son apparition. L'élève
peu doué pour les épreuves sportives risquait de se voir pénalisé au niveau
de la note. Il convenait d'éviter de telles dérives. L'épreuve de gym avait
cette fonction. La préparation des élèves à cette épreuve gymnique est
rapidement devenu prégnante et a occupé une part importante de
l'enseignement de l'EPS. D'une EP pour qui l'évaluation n'était qu'un
second élément, car facultatif, on passait brutalement à une EP centrée
presque exclusivement sur des finalités de certification.
Un décalage existe entre les textes de 1959 et les pratiques enseignantes
de cette époque. Ce décalage est relevé notamment par l'intermédiaire des
procédures d'évaluation de ce qui est enseigné. En effet, nous pouvons dire
que très rapidement, l'évaluation va prendre appui sur le sport. Plus
qu'une éducation et une correction de l'attitude, les enseignants vont
rechercher une pratique sportive, qui se traduit au niveau de l'évaluation
par une valorisation de la performance. Ceci peut s'illustrer par le
contenu des épreuves du bac. Son contenu marque la période charnière dans
laquelle l'EPS se situe. En effet, nous pouvons voir apparaître une épreuve
gymnique largement inspirée de la gym construite, symbole de l'histoire de
l'EP, et des épreuves sportives, marque que la discipline est entrée dans
une nouvelle ère. Ceci souligne également la volonté du pouvoir politique
de se démarquer du texte largement inspiré de l'IG, et d'orienter
définitivement la matière vers une destinée sportive. La modification du
contenu de cette épreuve par l'arrêté du 7/11/1962 en supprimant les
épreuves de gym et en rendant les épreuves de natation obligatoire confirme
bien cette évolution. (En 1966, HERZOG quitte ses fonctions. Une
modification des épreuves rétablira la gym.)Les pratiques sportives à
dominante athlétique, vont être alors évaluées à l'aide d'une table
statistique mettant en correspondance l'âge des élèves et des niveaux de
performance élaborées par LETESSIER qui ne retiendra de ces activités que
l'aspect performance. Ceci aboutira à une évaluation d'ordre normatif, qui exclura les aspects
qualitatifs. Cette logique majorant la performa