Chapitre 4 : Des ressources équitables qui n'excluent personne

Mathématiques : 10 points. - Sciences physiques ... Déterminer la valeur de la
voiture en 2011, en 2012 et en 2013. 1.2. ... L'objectif de cet exercice est d'étudier
la fréquence d'apparition de la face 5. 2.1. ... À l'aide d'un logiciel, on obtient la
représentation graphique de la série de points de coordonnées (v ; DF) ci-
dessous.

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« Comment en finir avec l'échec scolaire : les mesures efficaces » Projet de rapport national de base de la France Présenté par Mme Catherine Moisan Inspectrice générale de l'éducation nationale Dans le cadre de l'activité de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Juin 2011 REMERCIEMENTS Le projet de rapport national de la France a été réalisé dans le cadre de
l'activité du Comité des politiques d'éducation de l'OCDE intitulée
« Comment en finir avec l'échec scolaire » selon un plan en deux parties,
défini par l'OCDE : - partie 1 : mesures et pratiques visant à lutter contre l'échec
scolaire ; - partie 2 :questionnaire relatif aux stratégies appliquées et fondé sur
les dix mesures définies par l'OCDE (rapport 2007 « En finir avec
l'échec scolaire : dix mesures pour une éducation équitable »). Il servira notamment de base à une analyse comparative de l'OCDE sur les
moyens d'action pouvant contribuer à lutter contre l'échec scolaire et à
réduire les inégalités. Cette analyse s'appuiera également sur les 8 autres
rapports des pays ou provinces ayant participé à l'activité : Autriche, 4
provinces du Canada (Manitoba, Ontario, Québec, Yukon), Espagne, Grèce,
Irlande, Pays-Bas, République Tchèque et Suède. La publication du rapport comparatif international est prévue en fin
d'année 2011. La rédaction de ce rapport a été coordonnée par Mme Catherine MOISAN,
inspectrice générale de l'éducation nationale, avec l'appui d'un comité
consultatif composé d'experts du ministère de l'éducation nationale, de la
jeunesse et de la vie associative. La composition de ce comité consultatif était la suivante : - Mme Véronique FOUQUE ; chef du bureau du suivi des stratégies et
performances académiques, Direction générale de l'enseignement
scolaire - Mme Elisabeth FROCHEN, adjointe au chef du département des relations
européennes et internationales, Direction générale de l'enseignement
scolaire - M. François GORGET, chef du département des affaires communautaires et
multilatérales, Direction des relations européennes et internationales
et de la coopération - Mme Pascale POLLET, chef du bureau des études statistiques sur la
formation des adultes, l'apprentissage et l'insertion des jeunes,
Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance - Mme Françoise OEUVRARD, Mission des relations avec la recherche sur
l'éducation, Direction de l'évaluation, de la prospective et de la
performance
La coordination de cette activité avec l'OCDE et du comité de pilotage à
été assurée par : Mme Nadine PROST, chargée de mission pour l'OCDE à la direction des
relations européennes, et internationales et de la coopération
(Département des affaires communautaires et multilatérales) RESUME ANALYTIQUE 1. Les caractéristiques du système français Le système éducatif français comprend trois niveaux : - les écoles (préélémentaire et élémentaire) qui scolarisent tous les
enfants à partir de trois ans pendant huit années ;
- les collèges (secondaire inférieur) qui scolarisent tous les enfants
pendant 4 ans ; - les lycées (secondaire supérieur) qui présentent des voies
différenciées, générales, technologiques, professionnelles et qui
mènent au baccalauréat. Les parcours sont communs à quasiment tous les élèves jusqu'à la fin du
collège où se situe le premier « palier d'orientation ». Cette orientation
s'appuie sur les v?ux des familles et sur la décision du « conseil de
classe » au vu des notes obtenues. 55% des élèves poursuivent alors leurs
études dans un lycée général et technologique dont la finalité est l'entrée
dans l'enseignement supérieur, 38% des élèves poursuivent dans la voie
professionnelle (lycée ou apprentissage) dont la finalité est l'insertion
professionnelle et 6% redoublent. Depuis 1985, les collèges et les lycées publics sont des « EPLE »
établissements autonomes dotés de personnalité morale et d'autonomie
financière. Ce n'est pas le cas des écoles qui, en France, n'ont pas
d'autonomie. L'enseignement privé scolarise 13% des écoliers et 21% des
collégiens. Afin de compenser les inégalités entre établissements (notamment dans les
grandes zones urbaines), une politique d'éducation prioritaire existe
depuis 30 ans, visant à donner plus de moyens aux écoles et collèges qui en
ont le plus besoin. Du point de vue de l'efficience et de l'équité, le système français
présente les caractéristiques suivantes : - une élévation importante du niveau de formation de l'ensemble de la
population entre 1970 et 1995, cette élévation a profité à l'ensemble
de la population ;
- un ralentissement de cette progression ; - un déterminisme social et culturel entre élèves et entre
établissements qui persiste fortement ; - un fort taux de redoublement qui touche majoritairement les garçons et
les élèves défavorisés socialement. Aujourd'hui, 16,6% des jeunes de 20 à 24 ans n'ont aucun diplôme, ils sont
21% parmi les enfants d'ouvriers et d'employés et 8% parmi les enfants de
cadres et d'enseignants.
65,7% des jeunes de 20 à 24 ans ont un diplôme d'enseignement supérieur ou
le baccalauréat, ils sont 55% parmi les enfants d'ouvriers et d'employés et
82% parmi les enfants de cadres et d'enseignants.
2. Les principaux défis posés par l'échec scolaire La France connaît donc un nouveau défi pour améliorer l'équité et lutter
contre l'échec scolaire. Les principales causes sont de nature externes ou
internes au système : - l'école porte à elle seule les aspirations d'ascension sociale de la
population car le diplôme de formation initiale est plus que jamais le
déterminant majeur de la carrière professionnelle ;
- l'importance du chômage des jeunes et de leur précarité à l'entrée sur
le marché du travail provoque parfois un sentiment de « fatalité »
chez les jeunes ; - le modèle français d'intégration et « d'élitisme républicain » peine à
atteindre ses objectifs ; - la culture professionnelle des enseignants (partagée par les familles
de catégories socioprofessionnelles moyennes et supérieures) est
encore largement fondée sur la sélection. Le fait que la réussite des
élèves en difficulté ne porte pas atteinte à la réussite des « bons
élèves » n'est pas encore communément admis ; - l'absence d'autonomie des écoles ne permet pas le développement de la
responsabilité et des projets locaux ; - la ségrégation urbaine des grandes villes et des banlieues induit de
fortes disparités de réussite entre établissements et la politique
d'éducation prioritaire peine à donner des résultats.
Il convient d'ajouter que, comme tous les pays européens, la France
s'efforce de maîtriser les dépenses publiques. S'ajoute donc aux défis
précédents des questions majeures telles que l'optimisation des ressources,
l'acceptation de priorités pour ceux qui sont en difficulté la capacité à
réformer dans une période de moyens contraints.
3. Les réformes en cours
Pour faire face à ces défis, la France a défini plusieurs objectifs, dont
certains sont communs à l'Union Européenne : - passer de 42% à 50% de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur ;
- diminuer les sorties précoces et le décrochage scolaire, réduire à 13%
le nombre de jeunes non diplômés ; - réduire à 15% le pourcentage de jeunes de 15 ans qui ne maîtrisent pas
les compétences de base (PISA) ; - diminuer l'écart de performances entre établissements. Plusieurs réformes sont actuellement en cours afin d'atteindre ces
objectifs. En premier lieu, la mise en place d'un « socle commun » de connaissances et
compétences est en cours à l'école et au collège. Il s'agit de passer enfin
à une évaluation différenciée et personnalisée de l'acquisition des
compétences par les élèves, avec des paliers, et d'améliorer la cohérence
des progressions pendant les 9 années de scolarisation de base. En second lieu, deux réformes majeures concernent le secondaire
supérieur. :
- celle de la voie professionnelle qui a démarré en 2009, elle fait
passer de quatre à trois ans la durée des études pour l'obtention du
baccalauréat professionnel, elle vise à augmenter le pourcentage de
jeunes accédant à ce diplôme avec un meilleur accompagnement, une
réforme en profondeur des programmes, des diplômes et des périodes de
formation en entreprise
- celle de la voie générale et technologique qui a démarré en 2010 vise
à mieux préparer les lycéens à l'enseignement supérieur, à permettre
une orientation plus progressive et à mieux s'adapter aux besoins des
élèves par un accompagnement personnalisé En troisième lieu, la politique d'éducation prioritaire évolue à la rentrée
2011. Elle se compose des écoles et établissements scolaires inscrits dans
le programme ECLAIR (écoles, collèges, lycées pour l'ambition, l'innovation
et la réussite), piloté au niveau national, et des réseaux de réussite
scolaire, pilotés au niveau académique. Le programme ECLAIR concerne 325
établissements (297 collèges et 28 lycées) ainsi que les écoles de leur
secteur (plus de 2100). Ces établissements et écoles pourront développer
des innovations en matière pédagogique, éducative, et dans la gestion des
ressources humaines : création d'écoles du socle commun, personnalisation
des parcours d'