Proposition de financement pour - Centre d'Etudes de Politiques ...

La Fondation Seydi Djamil s'inspire de ce postulat et s'ouvre sur les objectifs du
... S'il est reconnu à chacun le droit de prêcher pour sa paroisse, l'Etat a le devoir
... L'exercice de la foi, dans le dogme et le culte, se déroule dans une parfaite .....
en Europe, en Amérique ou ailleurs avec leur environnement culturel naturel.

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Proposition de financement pour
la construction de l'Institut Seydi Djamil de Formation, de Recherche et
d'Information
Fass Delorme - Dakar - Sénégal *** I - Introduction Afin de perpétuer l'?uvre grandiose et d'honorer la mémoire de Serigne
Moustapha Sy Djamil (RTA), ses disciples sympathisants et amis ont
entrepris d'ériger dans le quartier de Fass Delorme un complexe islamique
comprenant pour l'essentiel : une mosquée, un mausolée et un institut de
formation, de recherche et d'information à vocation pluridisciplinaire.
L'objectif recherché à travers la création d'un tel institut est de former
et préparer des jeunes à devenir des citoyens instruits, compétents, imbus
de spiritualité et aptes à participer au développement de leur pays. Dans
cette perspective, il a été créé une Fondation dénommée « Fondation Seydi
Djamil », maître d'ouvrage de l'ensemble du projet.
D'ores et déjà, la Fondation a pu réaliser d'importants travaux concernant
la mosquée et le mausolée grâce à une série d'initiatives menées de manière
judicieuse et efficiente. Pour ce faire, il a fallu procéder à l'achat des
maisons contiguës à celle du Saint Homme et reloger les ayants-droits sur
d'autres sites, que l'Etat du Sénégal, sous le régime du Président Abdou
Diouf, a bien voulu mettre gracieusement à notre disposition. Les
ressources nécessaires pour la construction de la mosquée et du mausolée,
dont le coût s'élève à 400 millions de FCFA, ont pu être mobilisées avec
l'aide héroïque des disciples, sympathisants et amis. A présent, tout le
gros ?uvre est achevé et les travaux de finition ont été entamés. Il s'agit
principalement de la menuiserie, de l'électricité, des revêtements sols et
muraux, de la climatisation, de la peinture et des décorations intérieures.
La feuille de route de la Fondation Seydi Djamil a inscrit comme une
priorité immédiate, le démarrage des travaux de l'Institut de Formation, de
Recherche et d'Information à construire sur une superficie de 1000 m² . ll
convient également de souligner ici que c'est l'Etat du Sénégal qui a bien
voulu mettre à notre disposition ce terrain. La capacité d'accueil de
l'Institut sera de quelques 1000 élèves et les coûts afférents à sa
construction sont estimés à deux milliards six cents millions francs CFA
(2.600.000.000 FCFA).
L'Institut entend promouvoir un modèle d'éducation permettant de former
des cadres éthiquement armés et techniquement compétents, capables de
participer efficacement à l'effort de développement ; ce système de
formation s'inspire du modèle d'éducation que Cheikh Seydi Mohamed
Moustapha a conçu et appliqué à ses enfants. Notre ambition est d'élargir
ce modèle au profit des enfants du quartier de Fass et à terme dans tout le
Sénégal.
L'Institut aura également pour mission de conduire des travaux de
recherche sdans les domaines ci-après :
. le patrimoine culturel islamique,
. la littérature sénégalaise d'expression arabe et wolof,
. les activités économiques, financières, bancaires islamiques,
. la Zakat et le Wakf et
. les questions qui interpellent le sénégalais d'aujourd'hui : le
rôle de la femme dans le développement. Outre ce volet recherche, l'Institut organisera des colloques nationaux
et internationaux en collaboration avec les universités et les centres de
recherche autour de divers thèmes académiques relatifs à sa mission, afin
de promouvoir le dialogue et l'échange d'idées entre les intellectuels
musulmans et non musulmans.
L'Institut sera chargé de la conception et du développement de systèmes
d'information dans des domaines relevant de sa compétence en vue de
diffuser les résultats de ses activités. La création d'une revue, d'une
station de radio et d'une maison d'édition est prévue à cet égard.
Le présent projet de l'Institut sera cofinancé par les fonds propres de
la Fondation Seydi Djamil, le Gouvernement du Sénégal et par d'autres
bailleurs de fonds tels que l'Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF), l'Organisation Islamique pour l'Education, la Science
et la Culture (ISESCO) et l'Organisation de la Ligue Arable pour
l'Education, le Science et la Culture (ALECSO), la Banque Africaine de
Développement (BAD) et la Banque Mondiale. II - Contexte Aujourd'hui, l'enseignement au Sénégal est confronté à un problème majeur.
Depuis de nombreuses années, le Ministère de l'Education a senti la
réticence des parents à envoyer leurs enfants à l'école élémentaire
classique. Les campagnes de recrutement sont devenues de plus en plus
difficiles et la déscolarisation s'est avérée un phénomène qui affecte de
plus en plus les zones rurales. Outre le fait qu'on observe une faible
progression, voire une stagnation du taux brut de scolarisation, on
assiste également à une explosion des écoles parallèles dites franco-
arabes. La situation exige une solution alternative hardie d'autant plus
qu'à l'horizon 2010, le Sénégal s'est engagé à relever le défi de la
scolarisation universelle. Etant donné que le Gouvernement ne peut pas tout
faire et qu'il n'est même pas souhaitable qu'il fasse tout, la Fondation
Seydi Djamil entend contribuer à la solution de ce problème parce que
l'éducation pour tous est l'affaire de tous. Ce faisant, elle inscrit sa
démarche dans le cadre de la politique nationale de développement du
secteur de l'éducation.
Jusqu'à la fin des années 1980, le système scolaire sénégalais, qui a
bénéficié du 1/3 des ressources du budget national a enregistré des
résultats relativement satisfaisants en termes de scolarisation et
d'efficacité interne. Cependant, au début des années 1990, le taux de scolarisation au niveau du
primaire a baissé en liaison avec la récession économique. En dépit de
quelques améliorations induites par le recrutement de volontaires et de
contractuels à partir de 1995, plusieurs contraintes perdurent, freinant
ainsi le développement du système. Il s'agit, entre autres : . de l'accès faible et inégal à l'enseignement de base,
. de la qualité peu satisfaisante de l'enseignement,
. de l'affectation inéquitable des dépenses publiques et
. de la faible capacité des acteurs concernés en matière de gestion et
de supervision. Afin de résoudre ces difficultés entravant le bon fonctionnement du
système, le Ministère de l'Education a mis en place, conjointement avec les
principaux partenaires techniques, sociaux et financiers, un Programme
Décennal de l'Education et de la Formation (PDEF) couvrant la période
allant de l'an 2000 à l'an 2010. Ce PDEF aidera sans aucun doute le pays à
progresser vers la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire
en matière d'enseignement primaire généralisé.
III - Informations générales III - 1 - Géographie Le Sénégal qui compte 9,68 millions d'habitants avec une superficie de
196.700 km2, est situé à l'extrémité Ouest du Continent africain. Il est
généralement plat et se trouve dans la dépression sénégalo-mauritanienne. La majeure partie du territoire national se trouve dans la zone sahélienne
avec une pluviométrie irrégulière et incertaine et des sols généralement
pauvres. Le climat est tropical subdésertique avec des étés humides et des
hivers secs. La saison des pluies est limitée à la saison des moussons plus
humide au Sud. La durée, l'intensité et la répartition saisonnière des
pluies dans une région donnée varient considérablement d'une année à
l'autre. III - 2 - Economie Le taux de croissance réel annuel du PIB était en moyenne de 5,4 % durant
la période 1997-2001. Une bonne gestion de l'économie, une mise en ?uvre
permanente de réformes structurelles et les effets positifs induits par la
dévaluation du Franc CFA ont stimulé l'économie sénégalaise durant cette
période. Le PIB par habitant a atteint 516 $EU. Ces résultats ont pu être
enregistrés malgré quelques chocs défavorables : les mauvaises conditions
climatiques en 1997 et 1998 ainsi que les délestages fréquents au niveau de
l'alimentation en électricité au cours de l'année 1999 ont impacté de
manière négative la production dans les secteurs secondaire et tertiaire. III - 3 - Croissance sectorielle La croissance du secteur primaire s'est contractée en 1997 et 1998, passant
respectivement à 2,5 % et 3,2 %; mais, en 1999, elle amorce une reprise
pour atteindre 3,3% en 2001 en liaison notamment avec l'amélioration des
conditions climatiques. La part du secteur primaire dans le PIB a
enregistré une baisse en 1998, passant de 20,5% en 1996 à 17,4 % ; elle est
ensuite remontée de nouveau à 18% à la fin de 2001. Toutefois, une bonne
pluviométrie a favorisé" une reprise de la production agricole en 1999,
portant le taux réel de croissance du secteur primaire à 6,1%. Durant la période 1997-1999, l'activité s'est maintenue dans le secteur
secondaire; ainsi, la part de ce secteur dans le PIB est passée de 19,5% en
1996 à 20,4 % en 1999. Avec un taux de croissance à 2 chiffres, le secteur
du Bâtiment et des Travaux Publics a été la composante économique la plus
dynamique au cours des dernières années. Toutefois, les interruptions au
niveau de la fourniture d'électricité en 1999, dues aux difficultés
techniques rencontrées par la compagnie nationale d'électricité ont
provoqué un ralentissement des activités industrielles dont le taux de
croissance réel